Ecclésiaste 4.7 – 5.7
Chapitre 4
Introduction
La profession qu’on exerce et surtout comment on fait son travail, est comme une signature ou une empreinte digitale. Dans une certaine mesure, elle définit qui je suis, mes valeurs, mes préférences et mes priorités dans la vie. Je continue à lire dans le chapitre 4 de l’Ecclésiaste.
Versets 7-8
J’ai encore constaté une autre chose dérisoire sous le soleil. Voilà un homme seul qui n’a personne avec lui : ni fils, ni frère, et pourtant, il travaille dur sans jamais s’arrêter. Jamais ses yeux ne se rassasient de richesses, et pourtant il se dit : “ Pour qui donc est-ce que je travaille si dur ? Pour qui est-ce que je me prive de bonnes choses ? ” Cela aussi est dérisoire et une sale affaire (Ecclésiaste 4.7-8).
Pareillement au paresseux dont le vice est évident, ceux qui travaillent beaucoup sont souvent motivés par un travers. Précédemment, le Prédicateur a mentionné l’envie ou la jalousie comme mobile. Maintenant, c’est au tour de l’égoïsme qui est alimenté par la convoitise, l’appât du gain, l’avidité, le besoin de posséder et surtout de surpasser ses rivaux, d’avoir plus que les voisins. Comme Picsou, l’oncle de Mickey, l’homme décrit par le Prédicateur est radin et donc jamais satisfait. Il amasse sans raison et sans même profiter de sa fortune. Le comble est qu’il se rend compte qu’il agit en insensé, mais il ne peut pas s’empêcher de continuer dans la même voie.
Verset 9
Je continue.
Mieux vaut être à deux que tout seul. On tire alors un bon profit de son travail (Ecclésiaste 4.9).
Après avoir décrit l’existence misérable de l’avare égoïste et solitaire, le Prédicateur évoque les avantages de la vie familiale, amicale et de la vie en société. Une joie partagée est doublement satisfaisante et quand on porte un fardeau à deux il est presque moitié moins lourd. « Un homme sans compagnon », disent les rabbins, « est comme la main droite sans la gauche ». L’effort collectif produit un résultat synergique. À plusieurs, l’un entraîne l’autre, ce qui fait que le travail avance plus vite que si chacun œuvre tout seul dans son coin.
Verset 10
Je continue.
Et si l’un tombe, l’autre le relève, mais malheur à celui qui est seul et qui vient à tomber sans avoir personne pour l’aider à se relever (Ecclésiaste 4.10).
Vivre seul est problématique, surtout pour les personnes âgées et isolées. Il est vrai qu’il existe des appareils préalablement programmés, où il suffit d’appuyer sur un bouton et un message téléphonique est automatiquement envoyé à plusieurs personnes, jusqu’à ce que l’une réponde à l’appel de détresse, mais ce gadget, par ailleurs fort utile, ne remplace pas une présence humaine.
Il n’est pas sage non plus de partir en randonnée tout seul en montagne ou en bateau sur mer car tout peut arriver. On peut glisser et tomber, se faire une entorse, se blesser ou être mordu par un serpent. Aujourd’hui, tout le monde a un portable, mais ce n’est qu’une demi-solution, car encore faut-il qu’il fonctionne et en cas d’accident il faut agir le plus rapidement possible.
Verset 11
Je continue.
De même, si deux personnes dorment ensemble, elles se tiennent chaud, mais comment celui qui est seul se réchauffera-t-il ? (Ecclésiaste 4.11).
En Orient, la nuit on s’enveloppe dans son manteau qui sert alors de sac de couchage (Exode 22.26). Par une nuit froide, un couple ou deux amis couchés l’un contre l’autre se réchauffent mutuellement.
Je me souviens d’avoir fait une course de montagne un automne avec des copains et d’avoir passé la nuit sous tente à flanc de coteau balayé par le vent. Il faisait un froid de canard, alors nous nous sommes tous blottis les uns contre les autres dans nos duvets afin de profiter de la chaleur humaine.
Verset 12
Je continue.
Un homme seul est facilement maîtrisé par un adversaire, mais à deux ils pourront tenir tête à celui-ci. Et une corde à triple brin n’est pas vite rompue (Ecclésiaste 4.12).
Les truands qui veulent faire un mauvais coup sans prendre de risque cherchent souvent des personnes seules, et si elles sont âgées, c’est encore plus facile. Si vous partagez un appartement ou prenez le métro à plusieurs, vous avez beaucoup moins de chance de vous faire agresser par une bande de loubards. Dans le psaume 127, Salomon écrit :
Des fils : voilà bien l’héritage que donne l’Éternel. Ils sont pareils aux flèches dans la main d’un archer, les fils de la jeunesse. Heureux est l’homme dont le carquois en est rempli ! Il ne connaîtra pas la honte quand il plaidera contre l’ennemi aux portes de la ville (Psaumes 127.3-5).
C’est malheureux à dire, mais dans les pays occidentaux, les autorités ne font guère régner la loi et l’ordre. Les hommes civilisés et surtout les jeunes ont autant besoin d’être tenus en bride que leurs ancêtres, car notre nature mauvaise ne s’est pas améliorée au cours des siècles ; le journal de 20 h est là pour témoigner. Notre société laxiste met en place différents programmes de lutte contre la délinquance mais en réalité elle l’accepte comme quelque chose de normal. La preuve est qu’on permet à ceux qui ont le diable au corps de brûler les bagnoles, casser les vitrines et tabasser les braves gens en toute impunité. Sous l’Ancienne Alliance, les malfrats étaient jugés et exécutés sur-le-champ.
Versets 13-16
Je continue le texte.
Mieux vaut un jeune homme pauvre mais sage qu’un roi âgé et stupide qui ne sait plus écouter les conseils. Même si ce jeune successeur est né pauvre ou qu’il soit sorti de prison pour régner, j’ai constaté que tous les humains qui vivent sous le soleil se rallient à lui plutôt qu’au roi qui était en place avant lui. Il n’y a pas de fin au cortège de tout ce peuple dont il a pris la tête. Et pourtant, la génération suivante ne se félicitera pas davantage d’avoir un tel roi ! Cela encore est dérisoire : autant courir après le vent (Ecclésiaste 4.13-16).
Le Prédicateur fait allusion à un épisode historique que nous ignorons mais qui est familier à ses lecteurs contemporains : dans l’enthousiasme général, un jeune homme brillant est arraché à la prison pour succéder à un monarque très âgé, mais rapidement, il tombe en disgrâce.
D’une manière générale, le Prédicateur adresse l’instabilité de la société humaine et c’est aussi un tableau des troubles et des révolutions de palais si fréquentes en Orient, où les successions de régime se font souvent à coups de sabre. Quand un monarque devient sénile et perd les pédales, un changement s’impose. S’il s’accroche au pouvoir coûte que coûte, il encourt des désordres civils. Alors, soit il impose un régime dictatorial de terreur avec des bains de sang répétés, ce qui est le comportement classique dans les annales de l’Histoire de l’humanité, soit il abdique en faveur d’un nouveau venu. Si ce dernier fait partie des révolutionnaires, il y a de fortes chances qu’il soit passé par une geôle. Par exemple, Hitler a écrit « Mein Kampf » alors qu’il est en prison, mais ce n’est pas une règle générale.
Joseph, le 11e fils de Jacob, bénéficie de l’intervention de l’Éternel qui le catapulte au rang de premier ministre d’Égypte (Genèse 39.20-41.45). Au début d’un changement de règne, le peuple est tout feu tout flamme ; c’est la lune de miel car tout le monde adore le soleil levant. C’est aussi le cas pour Joseph qui est très aimé de ses concitoyens, mais la génération suivante oublie très vite tout le bien qu’il a fait.
En France, après les révolutions de 1789, 1830 et 1848, tout le monde est dans la joie, mais elle est de courte durée car la faveur populaire est inconstante, et déjà se prépare la prochaine révolution qui met en piste un nouvel homme fort. Notre révolution de 1789 avait assez bien commencé puis les meneurs ont imposé le régime de la Terreur qui après quelques années a dégoûté le peuple à cause du sang versé le plus souvent sans raison. C’est ainsi que sur simple dénonciation non vérifiée, on perdait sa tête.
Napoléon Bonaparte est alors un jeune officier artilleur brillant qui sait tirer profit du chaos pour s’imposer. Il a même dit : « Ceux qui font des révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau. » Napoléon est suivi par deux rois, Louis XVIII et Charles X, qui provoquent la révolution de 1830 qui amène Louis Philippe 1er au pouvoir, qui est chassé en 1848, ce qui permet à Louis Napoléon Bonaparte, neveu du premier, de s’imposer. Mais après son emprisonnement par les Prussiens suite à la débâcle de 1870, la 3e République est proclamée et dirigée par Thiers, lui aussi un homme à poigne. Ainsi va la vie qui est un perpétuel recommencement. L’ambition et le pouvoir sont des vanités. Alors tout compte fait, il est préférable d’être une personne quelconque sans influence plutôt que d’être puissant parce que le prestige et l’autorité sont forcément transitoires ainsi que dangereux à la santé.
À la fin de sa vie, David le grand roi d’Israël est de santé fragile et devient quelque peu gaga. Son entourage proche veut qu’il désigne le prochain souverain au plus vite parce que plusieurs de ses fils qui aspirent au pouvoir commencent à s’agiter. De lui-même, David n’aurait probablement pas choisi Salomon parce que c’est un garçon de nature délicate et pas du tout guerrier. Et puis, il n’est pas l’aîné de la couvée alors que la coutume veut que ce soit le premier-né qui succède à son père.
Cependant, quand on remonte dans l’histoire d’Israël, ni Isaac, ni Jacob étaient des aînés et pourtant ce sont eux ainsi que leurs descendants qui sont choisis par l’Éternel pour devenir son peuple. Dieu va souvent à l’encontre des normes humaines montrant par là qu’il est souverain même dans les affaires des hommes. La preuve est que de longue date, il avait déjà choisi Salomon comme prochain roi d’Israël. Soit dit en passant, avec Dieu et sous le régime de la Nouvelle Alliance, il n’existe ni premier, ni second. Tous ceux qui lui font confiance sont placés au même rang que Jésus-Christ, son Fils.
Verset 17
Je finis maintenant de lire le chapitre quatre du livre de l’Ecclésiaste.
Veille bien sur tes pas lorsque tu te rends au sanctuaire de Dieu. Il est préférable de s’y rendre pour écouter, plutôt que pour offrir des sacrifices à la manière des insensés qui n’ont même pas conscience de mal faire (Ecclésiaste 5.1).
Le Prédicateur rappelle qu’on ne s’approche pas de Dieu comme on entre dans un moulin. Le fidèle doit venir dans une attitude de révérence afin que son cœur participe aux actes qu’il accomplit. Il doit aussi être prêt à se conformer à la Loi avant de formuler ses requêtes. Dans son épître, Jacques écrit :
Ne vous contentez pas d’écouter la Parole, traduisez-la en actes, sans quoi vous vous tromperiez vous-mêmes. Au contraire, un homme qui scrute la loi parfaite qui donne la liberté, qui lui demeure fidèlement attaché et, qui au lieu de l’oublier après l’avoir entendue, y conforme ses actes : cet homme sera heureux dans tout ce qu’il fait (Jacques 1.22, 25).
Personne ne doit s’imaginer un seul instant qu’un rituel et des pratiques religieuses satisfont Dieu. La piété formaliste tranquillise peut-être la conscience mais c’est elle insulte Dieu. Ce n’est pas en suivant des rites, sans se soucier des exigences de Dieu pour sa vie quotidienne qu’on peut être en règle avec lui (Proverbes 21.3). Par leurs actes de piété, les Pharisiens du premier siècle pensaient pouvoir manipuler l’Éternel et lui forcer la main, mais c’est oublier qu’il n’est pas à notre service et qu’il n’est pas là pour satisfaire nos désirs. Il y a en effet en l’homme une très fâcheuse tendance invétérée qui le pousse à vouloir utiliser Dieu pour l’assujettir à soi-même et à ses propres affaires, à le traiter comme un « allié », comme un remède ou une agence d’assurance. Les prophètes ont souvent reproché au peuple d’Israël cet état d’esprit pharisaïque (1Samuel 15.22 ; Ésaïe 1.11-19 ; Osée 6.6 ; Michée 6.6-8 ; comparez Matthieu 9.13 ; 12.7).
Tout bien considéré, il est préférable de rester chez soi plutôt que de pratiquer certaines religions, car elles sont franchement toxiques à l’âme. Dans certains lieux de culte, on ne parle guère ou pas du tout du péché, du besoin de repentance et de la nécessité d’une foi personnelle en Jésus-Christ. Par contre, on enseigne que tout ce que Dieu demande de l’être humain est qu’il suive quelques rites et fasse un peu de bien autour de lui. Ce genre de message est délétère, spirituellement mortel.
Certaines religions font en plus de gros dégâts sociaux. Les adeptes de l’Hindouisme, par exemple, ne sont pas inférieurs aux autres hommes, mais leurs croyances font en sorte que certains d’entre eux sont abaissés à un niveau plus bas que terre, en dessous de la vulgaire vache à lait. Dans la plupart des religions, la femme est au même rang que l’esclave et moins bien lotie que les animaux domestiques. Mais de loin, le plus grave est que tous ces faux dogmes religieux avec leurs idoles ferment la porte du royaume des cieux aux fidèles de ces systèmes.
Le christianisme tel qu’il est présenté dans le Nouveau Testament n’est pas une religion à proprement parler, car le salut ne s’obtient pas par une pratique quelconque, mais au travers de Jésus-Christ.
Chapitre 5
Introduction
Nous arrivons maintenant au chapitre 5 et à un nouveau genre de réflexion du Prédicateur. Jusqu’ici, il a parlé en termes philosophiques plutôt que moralistes. Son discours a fait le tour de plusieurs sujets. Il a d’abord traité l’homme et la nature qui sont constamment en travail, mais qui ne vont vers aucun but précis (Ecclésiaste 1.3-2-11). Puis il a mentionné la futilité des efforts de l’homme pour se procurer le bonheur (2.12-23). En troisième lieu, il a pointé les quelques joies que Dieu accorde occasionnellement (Ecclésiaste 2.24-3.15), mais qui sont souvent gâtées par les injustices, les oppressions, les rivalités, l’égoïsme et les troubles politiques qui règnent dans le monde (Ecclésiaste 3.16-4.16).
Jusqu’ici, le Prédicateur a mentionné la crainte respectueuse qu’on doit à Dieu mais seulement en passant, sans s’y attarder (Ecclésiaste 3.14, 17). Ici le ton change. Après s’être entretenu longuement avec lui-même, le Prédicateur s’adresse directement à ses auditeurs en s’exprimant à la seconde personne, et il énonce plusieurs conditions à remplir pour trouver le bonheur : la piété (Ecclésiaste 4.17-5.6), la foi en la souveraineté de Dieu qui dirige le monde (Ecclésiaste 5.7-8), et le contentement (Ecclésiaste 5.9-16). Cette discussion est suivie d’une conclusion provisoire (Ecclésiaste 5.17-19).
Le Prédicateur commence son plaidoyer en montrant qu’on rencontre le vice jusque dans la pratique religieuse, et que la piété n’est pas un moyen d’échapper à la misérable condition humaine. Sous forme sentencieuse, il donne des règles de conduite relatives au culte, à la prière et aux vœux.
Verset 1
Je commence à lire le chapitre 5.
Ne te presse pas d’ouvrir la bouche et ne te laisse pas entraîner par ton cœur à formuler hâtivement des promesses en présence de Dieu, car Dieu est au ciel, et toi tu es sur la terre. Que tes paroles soient donc peu nombreuses (Ecclésiaste 5.1).
Le Prédicateur rappelle qu’une distance vertigineuse sépare l’homme de Dieu. Quand on s’approche de lui, nous devons nous rappeler qui il est et respecter, comme l’a dit Kierkeggard, « l’infinie différence qualitative qui existe entre Dieu et l’homme ». L’homme est donc prié d’assumer une position humble devant son Créateur et de bien réfléchir avant de lui adresser la parole. Si j’avais un jour l’honneur d’être admis auprès d’une haute personnalité, je ne me laisserais pas aller à un flux de paroles légères, alors à plus forte raison dois-je faire attention à ce qui sort de mes lèvres en la présence de Dieu.
Ça me conduit à dire qu’il faut se méfier de certains maîtres manipulateurs qui savent bien « chauffer une salle », en jouant avec les émotions de leur auditoire comme avec les cordes d’un violon. Envers Dieu, il faut toujours prendre une décision à froid et donc, jamais s’engager à cause d’une supplication à vous fendre le cœur et à faire verser des larmes de crocodiles.
Verset 2
Je continue le texte.
En effet, de même que les rêves naissent de la multitude des occupations, de même un flot abondant de paroles engendre des propos inconsidérés (Ecclésiaste 5.2).
Il existe des manuels sur l’interprétation des rêves. Moi, je trouve l’explication qu’en donne le Prédicateur très judicieuse parce qu’elle colle bien à l’expérience. Les rêves servent de détendeur et à déverser le trop-plein des activités de la journée. Il ne faut donc pas que les paroles que nous adressons à Dieu leur ressemblent, mais qu’elles soient au contraire mesurées et réfléchies. Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus a dit :
Dans vos prières, ne rabâchez pas des tas de paroles, à la manière des païens ; ils s’imaginent qu’à force de paroles Dieu les entendra. Ne les imitez pas, car votre Père sait ce qu’il vous faut, avant que vous le lui demandiez (Matthieu 6.7-8).
Versets 3-5
Je continue le texte.
Si tu as fait un vœu à Dieu, accomplis-le sans tarder, car les insensés déplaisent à Dieu. Ce que tu as promis, tiens-le. Il vaut mieux ne pas faire de vœu qu’en faire et ne pas s’en acquitter. Ne laisse pas tes paroles te charger d’une faute et ne va pas dire au représentant de Dieu : “ Mon vœu était une erreur. ” Pourquoi irriter Dieu par tes paroles et faire échouer tes entreprises ? (Ecclésiaste 5.3-5).
Sous le régime de l’Ancien Testament, un vœu est une promesse irrévocable faite à Dieu ; ce n’est donc pas un engagement à prendre à la légère. Dans le livre du Deutéronome, on lit :
Quand tu auras fait un vœu à l’Éternel votre Dieu, tu n’en différeras pas l’accomplissement, car l’Éternel ton Dieu ne manquerait pas de t’en demander compte, et tu porterais la responsabilité d’une faute. D’ailleurs, tu n’es pas tenu de prononcer un vœu ; si tu t’en abstiens, tu ne seras pas coupable pour cela. Mais si une promesse a franchi tes lèvres, tu dois la tenir et accomplir le vœu que tu auras librement fait à l’Éternel ton Dieu de ta propre bouche (Deutéronome 23.22-24).
Les insensés sont ceux qui disent n’importe quoi sur le coup du moment et de l’émotion. Ils prononcent alors des paroles dont ils ne mesurent pas la portée puis se récusent si leur engagement leur semble trop coûteux. Ils se mettent ainsi dans une position fâcheuse par rapport à Dieu qui ne tient pas pour innocent celui qui prend son nom en vain.
Dans le premier chapitre du premier livre de Samuel, Anne donne le bon exemple. Elle promet à l’Éternel que s’il lui donne un fils elle le lui rendra. C’est ainsi que Samuel naquit et une fois l’enfant sevré, elle s’est rendue au Temple et a dit au grand-prêtre :
C’était pour obtenir cet enfant que je priais, et l’Éternel m’a accordé ce que je lui demandais. À mon tour, je veux le consacrer à l’Éternel : pour toute sa vie, il lui sera consacré. Là-dessus, ils se prosternèrent là devant l’Éternel (1Samuel 1.27-28).
Verset 6
Je continue le texte.
Car dans la multitude des rêves il y a des vanités ; de même quand il y a beaucoup de paroles ; c’est pourquoi, révère Dieu (Ecclésiaste 5.6).
On ne peut pas substituer des belles paroles, des promesses creuses ou des rites à une relation personnelle avec Dieu. Beaucoup de gens croient à l’horoscope ou que leurs rêves sont prémonitoires, ou à leurs expériences religieuses, mais ils choisissent d’ignorer l’enseignement des Textes Sacrés. Les rêves ne sont jamais que « l’aquarium de la nuit » comme a dit Victor Hugo. Quant à nos sens, ils ne sont pas fiables. Alors en quoi est-ce que je place ma confiance ? Dans mon expérience ou dans la Parole de Dieu ? Dois-je suivre une religion ou Jésus-Christ ? À chacun de choisir !
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.