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31 mars 2023

Deutéronome 5.12 – 6.5

Chapitre 5

Introduction

Honni soit qui mal y dise, l’homme est un être moral qui vient au monde avec en lui, dans les tréfonds de son être, la notion du bien et du mal. Mais c’est comme un échiquier dont les cases sont vides. L’un des rôles de l’éducation des enfants est de remplir ces cases en leur enseignant ce qui dans la vie de tous les jours est bien ou mal. Il est vrai que le contenu de certaines cases varie avec la culture et il évolue avec le temps, mais il existe aussi certains absolus qui sont les mêmes pour tous les peuples du monde entier. L’échiquier israélite contient à la fois des principes moraux universels et d’autres qui leur sont spécifiques. Les plus connus se trouvent dans les X commandements. Moïse répète les articles de la loi de Dieu à la nouvelle génération d’Israélites avant qu’ils n’entreprennent la conquête du pays de Canaan et afin qu’ils sachent ce qui aux yeux de l’Éternel est bien, juste et droit. Je continue à lire avec le quatrième commandement dans le chapitre 5 du Deutéronome.

Versets 12-15

Observe le jour du sabbat et fais-en un jour consacré à l’Éternel, comme l’Éternel ton Dieu te l’a commandé. Tu travailleras pendant six jours et tu feras tout ce que tu as à faire. Mais le septième jour est le jour du repos consacré à l’Éternel ton Dieu ; tu ne feras aucun travail ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni tout ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi. Tu te souviendras que tu as été esclave en Égypte et que l’Éternel ton Dieu t’a tiré de là en intervenant avec puissance ; c’est pourquoi l’Éternel ton Dieu t’a demandé d’observer le jour du sabbat (Deutéronome 5.12-15).

Sur les X commandements du décalogue, 9 sont à nouveau énoncés dans le Nouveau Testament; l’exception est le jour du sabbat qui est propre à Israël parce qu’il tire son origine de l’histoire du peuple hébreu qui a été délivré de la servitude en Égypte par l’Éternel son Dieu. Pour la nation juive, le sabbat constitue un signe et un souvenir de son rachat de l’esclavage et de son entrée dans une nouvelle vie de liberté. Cependant, l’idée du jour de repos provient de la Création. A ce propos, l’Éternel a dit à Moïse :

Il (le sabbat) sera un signe à perpétuité entre moi et les Israélites, car en six jours l’Eternel a fait le ciel et la terre, et le septième jour il a cessé de travailler pour reprendre son souffle (Exode 31.17). »

Jusqu’à présent, il a surtout été question des devoirs des Israélites envers Dieu. Les prochains commandements concernent plus particulièrement les rapports humains. Je continue le texte.

Verset 16

Honore ton père et ta mère, comme l’Éternel ton Dieu te l’a ordonné, afin de jouir d’une longue vie et de vivre heureux dans le pays que l’Éternel ton Dieu te donne (Deutéronome 5.16).

L’individu doit son existence à ses parents, et pour cette raison, il doit les respecter. Les enfants qui apprennent à honorer leurs parents, ont la même attitude envers les adultes et arrivent plus facilement par la suite à se soumettre à Dieu que les enfants qui sont élevés dans un climat d’anarchie. Cela dit, l’honneur dû à Dieu a priorité sur l’égard dû aux parents.

Verset 17

Je continue.

Tu ne commettras pas de meurtre (Deutéronome 5.17).

Ce commandement proclame le caractère sacré de la vie des êtres créés à l’image de Dieu. Toute vie procède de lui et doit être traitée avec respect (comparer Genèse 9:4-6). Le verbe hébreu signifie littéralement assassiner. Il s’agit d’un meurtre motivé par des griefs personnels vicieux. Ce commandement ne concerne pas un accident, la guerre ou la légitime défense.

Verset 18

Je continue.

Tu ne commettras pas d’adultère (Deutéronome 5.18).

Il n’est pas exagéré de dire que le sexe est comme la poussière, il y en a partout ; ce qui fait qu’il a perdu son caractère sacré. Banalisé comme une lessive ou tout autre produit de grande consommation, il est aussi le principal appât de la publicité. Dieu a institué le mariage et exige la fidélité des conjoints l’un à l’autre. Dans les Écritures, l’adultère symbolise souvent l’infidélité d’Israël ou l’apostasie chrétienne (Jacques 4:4).

Verset 19

Je continue.

Tu ne commettras pas de vol (Deutéronome 5.19).

Le vol à la tire n’étant pour ainsi dire plus sanctionné, la saison est ouverte en permanence et les touristes n’ont qu’à bien se tenir. J’ai aussi lu quelque part que tout habitant de Paris peut compter sur au moins deux cambriolages durant sa vie d’adulte.

Outre son existence et ses capacités, les possessions d’un homme sont un don de Dieu et doivent donc être respectées. L’apôtre Paul développe ce commandement. Je le cite :

Que le voleur cesse de dérober ; qu’il se donne plutôt de la peine et travaille honnêtement de ses mains pour qu’il ait de quoi secourir ceux qui sont dans le besoin (Éphésiens 4.28).

Verset 20

Je continue.

Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain (Deutéronome 5.20).

Ce commandement vise le mal provoqué par la langue méchante. il inclut non seulement le témoignage devant une cour de justice, mais également toutes les formes de calomnie, médisances, diffamation et les faux bruits destinés à noircir la réputation de quelqu’un.

Verset 21

Je finis le Décalogue avec le dernier des 10 commandements.

Tu ne porteras pas tes désirs sur la femme de ton prochain. Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni son champ, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui lui appartient (Deutéronome 5.21).

Ce commandement se distingue des autres car il adresse le cœur au lieu du comportement extérieur. Il condamne tout désir coupable porté sur le bien d’autrui. Le simple désir d’une femme, sans commettre l’adultère proprement dit, est déjà un péché devant Dieu. C’est ce que Jésus a enseigné dans le Sermon sur la Montagne. Je le cite :

Vous avez appris qu’il a été dit : “ Tu ne commettras pas d’adultère. ” Eh bien, moi je vous dis : Si quelqu’un jette sur une femme un regard chargé de désir, il a déjà commis adultère avec elle dans son cœur (Matthieu 5.27-28)

La convoitise en général est une souillure morale. Plusieurs textes du Nouveau Testament parlent du désir de posséder. J’en cite un :

Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent ; contentez-vous de vos biens actuels, car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai pas ni ne t’abandonnerai (Hébreux 13.5).

À la lecture du Décalogue, on réalise pourquoi Jésus a dit que toute la Loi est résumée dans le plus grand commandement :

Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même (Luc 10.27).

Celui qui met ces paroles en pratique obéit aux 10 commandements. L’amour pour Dieu et son prochain est l’antidote à tous les travers humains. De plus, l’un ne va pas sans l’autre comme le précise bien l’apôtre Jean dans l’une de ses lettres que je cite :

Si quelqu’un prétend aimer Dieu tout en détestant son frère, c’est un menteur. Car s’il n’aime pas son frère qu’il voit, il ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas (1Jean 4.20).

Versets 22-27

Je continue le texte du Deutéronome.

Ces paroles-là, l’Éternel les a prononcées d’une voix forte, du milieu du feu, et de l’épaisse nuée, pour toute l’assemblée qui se tenait au pied de la montagne. Il n’y ajouta rien. Puis il les écrivit sur deux tables de pierre qu’il me remit (Deutéronome 5.22).

Le peuple fut effrayé et ses responsables vinrent voir Moïse pour lui dire :

Va donc toi-même t’approcher ! Tu écouteras tout ce que dira l’Éternel notre Dieu, puis tu nous le répéteras. Nous l’écouterons et nous obéirons (Deutéronome 5.27).

Les Israélites promirent d’obéir à toute la Loi, ce qui a ravi l’Éternel.

Versets 28-29

Je continue le texte.

L’Éternel entendit vos paroles pendant que vous me parliez, et il me dit : J’ai entendu ce que t’a dit ce peuple et je l’approuve pleinement. Si seulement ils pouvaient garder ces mêmes dispositions à me révérer et à suivre tous les jours tous mes commandements, afin qu’eux et leurs descendants soient heureux pour toujours (Deutéronome 5.28-29).

Dieu invite la nouvelle génération d’Israélites d’avoir envers lui les mêmes sentiments de profonde révérence et de sincère humilité qui à cette lointaine époque ont animé leurs pères. Alors, l’Éternel pourra les bénir abondamment. La bénédiction est un thème important dans le Deutéronome. Pour Israël, la recette du bonheur est d’obéir à la Loi que Dieu lui a donnée.

Versets 32-33

Je finis le chapitre 5 avec l’exhortation de Moïse.

Ayez donc soin de faire ce que l’Éternel votre Dieu vous a commandé, sans vous en détourner ni à droite ni à gauche. Suivez exactement le chemin que l’Éternel votre Dieu vous a prescrit, et vous vivrez heureux et vous jouirez d’une longue vie dans le pays dont vous allez prendre possession (Deutéronome 5.32-33).

On peut être sûr que la plupart des Israélites étaient bien disposés à l’égard de leur Dieu et résolus à lui obéir. Malheureusement, les bonnes intentions ne suffisent pas et cette bonne volonté fut de courte durée; en fait elle s’est éteinte aussi vite qu’un feu de paille. Dès le début de la conquête, il y aura déjà de sévères entorses aux ordres de l’Éternel. Puis le jour est vite arrivé où Israël est devenu aussi corrompu que les autres nations. Le châtiment de Dieu sur son peuple sera alors terrible. La nation subira des guerres destructrices et finalement l’exil.

Approuver les commandements de Dieu quand je les écoute est une bonne chose, mais encore faut-il que je les mette en pratique chaque jour de ma vie ! Y’a plus qu’à ! oui, mais si je suis honnête avec moi-même, je dois reconnaître que j’en suis totalement incapable. La Loi est bonne, mais moi je suis mauvais. Elle est comme un miroir qui révèle ma condition morale et spirituelle décadente devant Dieu, et c’est pour cette raison que j’ai besoin d’un Sauveur.

Chapitre 6

Introduction

Nous arrivons maintenant au chapitre 6 du Deutéronome. Bien que ce livre soit une répétition de la Loi, l’accent porte sur la bienveillance de l’Éternel à l’égard d’Israël et sur l’obéissance qu’il demande au peuple en réponse à son amour. Dans le Nouveau Testament, et comme je l’ai déjà dit, aimer Dieu c’est lui obéir. Jésus a déclaré à ses disciples :

Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements (Jean 14.15).

L’apôtre Jean dit la même chose dans une de ses lettres où il écrit :

Quant à nous, nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier. Aimer Dieu consiste à garder ses commandements (1Jean 4.19 ; 5.3).

C’est ce que l’Éternel voulait que les Israélites apprennent, afin qu’ils s’engagent dans une relation d’amour avec lui au lieu de se contenter d’une religion légaliste creuse. Une pratique faite de rites prend vite les aspects d’une représentation théâtrale avec un décor en papier mâché et des figurants en plâtre et sans vie, alors que Dieu m’a créé pour avoir une relation vivante et vraie de cœur à cœur avec lui.

Dans l’Ancien Testament, l’Éternel prouve son amour à Israël en le faisant sortir d’Égypte, en suppléant à tous ses besoins, et en demeurant bienveillant envers lui malgré ses révoltes répétées. Tout cela est très bien, mais Dieu a mis le comble à son amour pour nous en revêtant notre frêle humanité et en descendant ici-bas afin de mourir pour des pécheurs incapables de faire ce qui est bien. Les apôtres Jean et Paul écrivent respectivement :

Voici en quoi consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés ; aussi a-t-il envoyé son Fils pour apaiser la colère de Dieu contre nous en s’offrant pour nos péchés. Alors que nous étions ses ennemis, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils (1Jean 4.10 ; Romains 5.10).

Versets 1-3

Je commence maintenant à lire le chapitre 6 du Deutéronome.

Voici les commandements, les ordonnances et les lois que l’Éternel ton Dieu m’a chargé de t’enseigner pour que tu les appliques dans le pays où tu vas entrer pour en prendre possession, et que tu craignes l’Éternel ton Dieu en obéissant toute ta vie à toutes ses ordonnances et à tous ses commandements que je te transmets. Ils sont pour toi, pour tes fils et pour leurs descendants. Ainsi tu jouiras d’une longue vie. C’est pourquoi, ô Israël, écoute-les, veille à y obéir, et applique-les, afin d’être heureux et de devenir très nombreux dans ce pays ruisselant de lait et de miel, comme l’Éternel, le Dieu de tes ancêtres, te l’a dit (Deutéronome 6.1-3).

Moïse exhorte les Israélites à craindre l’Éternel, c’est-à-dire à respecter, révérer et honorer Dieu, ce qui dans la pratique revient, une fois encore, à lui obéir en observant tous ses commandements. C’est là pour Israël la condition de son bonheur. Mais comme je l’ai déjà dit, le cœur des Israélites va rapidement devenir froid à l’égard de son Dieu. Plus tard, le prophète Ésaïe écrira :

Ce peuple se tourne vers moi, mais ce n’est qu’en paroles, et il me rend hommage, mais c’est du bout des lèvres : car au fond de son cœur, il est bien loin de moi, et la vénération qu’il me témoigne n’est faite que de règles que des hommes lui ont enseignées (Ésaïe 29.13).

Non seulement les Israélites sont tenus d’obéir à la Loi, mais aussi de l’enseigner à leurs enfants. La responsabilité des pères de transmettre un héritage moral et spirituel revient plusieurs fois dans ce chapitre.

Verset 4

Je continue le texte.

Écoute, Israël, l’Éternel est notre Dieu, il est le seul Éternel (Deutéronome 6.4).

Cette phrase est le début de la confession de foi traditionnelle israélite. Elle s’appelle le « Shema » ce qui veut dire « Écoute ». Les Juifs pieux récitent ce crédo deux fois par jour, matin et soir, dans leur liturgie. L’unicité de Dieu est fortement soulignée comme d’ailleurs à plusieurs autres reprises dans le livre du Deutéronome. Cette première phrase de la confession de foi d’Israël utilise deux mots différents pour Dieu. En fait, elle dit ceci : « Écoute, Israël, Yaweh est notre Élohim, il est le seul Yaweh ». Yaweh est un mot formé de 4 consonnes; on l’appelle le tétragramme. Il est considéré comme le nom personnel du Dieu saint, et signifie celui qui est, dans le sens qu’il est le seul être éternel. Le mot Élohim est un pluriel de majesté de la Trinité. Ce n’est pas tout. Le texte hébreu de ce verset tout simple offre une singulière particularité, à laquelle les commentateurs juifs attribuent une très grande importance. En juxtaposant la dernière consonne du premier et du dernier mot de cette phrase, on obtient le mot hébreu qui signifie « témoin ».

Les copistes écrivent ces deux lettres en caractères majuscules pour indiquer que le shema représente le grand témoignage de la foi israélite. Tout ça peut paraître un peu complexe, mais c’est de cette façon que Dieu communique qui il est et ce qu’il attend de ceux qui désirent lui obéir. Soit dit en passant que le mot Jéhovah a été fabriqué en prenant les consonnes de « Yaweh », le nom personnel du Dieu saint, et en lui juxtaposant les voyelles de « Élohim ».

La phrase « Écoute, Israël, Yaweh est notre Élohim, il est le seul Yaweh » est l’affirmation la plus brève et la plus catégorique possible du caractère unique de la personne divine. Non seulement il ne peut être question pour Israël que de ce Dieu-là, mais le monde entier n’en a pas d’autre, malgré l’idée répandue à cette époque et encore aujourd’hui, que chaque peuple a son ou ses dieux particuliers, capables de le protéger. Dans un monde où régnaient le polythéisme et l’idolâtrie, Israël devait se distinguer en représentant le Dieu unique et vrai. Cette unicité est soulignée avec force et répétée plusieurs fois dans le livre du Deutéronome.

Verset 5

Je continue le texte.

Tu aimeras l’Éternel ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force (Deutéronome 6.5).

Cet amour pour Dieu implique un engagement total de l’homme, exprimé par la triple formule : « de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta force ». C’est tout l’homme qui est concerné : volonté, intelligence, sentiments et actes. Le cœur est nommé le premier parce que c’est le moyen par lequel l’homme entre en contact avec son Créateur. L’âme vient en second; c’est le souffle de vie, la personnalité humaine qui comprend la totalité de ses facultés d’intelligence, de conscience, de pensées, de sentiments et de volonté. En troisième lieu, la force désigne l’énergie que l’âme déploie au dehors, sous l’impulsion du cœur rempli de Dieu. Jésus a rajouté à ce commandement d’aimer Dieu : « de toute ta pensée », et lui a adjoint un autre commandement qui est d’aimer son prochain comme soi-même, car pour le Seigneur, l’amour de Dieu, si central dans le Deutéronome, est inséparable de l’amour du prochain.

Il est impossible de concevoir une relation avec Dieu qui serait plus élevée et plus spirituelle que celle exprimée ici. C’est pour cela que Jésus a qualifié ce commandement qui comprend les versets 4 et 5 de « premier et de plus grand (Matthieu 22:37,38 ; Marc 12:29,30 ; Luc 10:27) ». Cet amour d’Israël pour l’Éternel est censé constituer sa réponse à l’amour de Dieu pour son peuple qu’il a manifesté concrètement en le libérant d’Égypte, en lui donnant sa Loi, en le protégeant durant le séjour au désert, et en lui octroyant le bon pays qu’il est sur le point de conquérir.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

Émission du jour | Éphésiens 6.13-16

Prendre les armes de Dieu (suite)

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