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18 avril 2023

Deutéronome 28.32 – 30.5

Chapitre 28

Introduction

Si je demande à un enfant : « Qu’est-ce que tu préfères : les coups de bâtons ou les bonbons? » Que va-t-il répondre ? Je pense que vous le savez. Un adulte normalement constitué et qui n’est donc pas maso sur les bords, répondra comme l’enfant. L’Éternel a posé à peu près la même question aux Israélites, d’abord à ceux qui sont sortis d’Égypte puis à la seconde génération qui s’apprête à conquérir le pays promis; il leur a dit : « Si vous obéissez à mes commandements, vous serez bénis en tout mais si vous vous rebellez contre moi vous serez maudits, détruits par toutes sortes de maladies, de catastrophes et par vos ennemis. Eh bien les uns après les autres ont choisi les coups de bâton. Étonnant ! Plus tard, Dieu a envoyé le prophète Jérémie dire au peuple d’Israël : « Voici ce que déclare l’Éternel : Je vous donne le choix entre le chemin de la vie et celui de la mort (Jérémie 21.8). » Eh bien une fois encore ils ont choisi le chemin de la mort. Je continue à lire dans le chapitre 28 du Deutéronome la longue liste terrifiante des malédictions qui frapperont le peuple rebelle.

Versets 33-45

Un peuple que vous ne connaissez pas mangera les produits de votre terre et tout le produit de votre travail ; vous serez continuellement exploités et maltraités. À force de voir ce qui se présentera sous vos yeux, vous en perdrez la raison. L’Éternel vous frappera d’ulcères malins incurables aux genoux et aux cuisses qui vous gagneront tout le corps, de la plante des pieds au sommet de la tête. L’Éternel vous exilera — avec le roi que vous aurez établi sur vous — chez une nation que ni vous, ni vos ancêtres n’auront connue ; et là, vous serez asservis à d’autres dieux qui ne sont que du bois et de la pierre. Tous les peuples chez lesquels l’Éternel vous aura menés seront abasourdis de votre sort, vous serez le sujet de leurs moqueries et ils vous tourneront en dérision. Vous donnerez naissance à des fils et des filles, mais vous ne les garderez pas avec vous, car ils s’en iront en captivité. Toutes ces malédictions fondront sur vous, vous poursuivront et vous atteindront, jusqu’à ce que vous soyez exterminés, parce que vous n’aurez pas obéi à l’Éternel votre Dieu, en observant les commandements et les lois qu’il vous a donnés (Deutéronome 28.33-37, 41, 45).

L’ulcère malin dont il est question est cette horrible maladie appelée : éléphantiasis ou encore lèpre égyptienne. Elle se manifeste par un gonflement hideux des parties inférieures du corps. Elle peut être soignée mais sera incurable pour les Israélites et s’étendra à tout le corps. Le pire de tous les fléaux sera la déchéance religieuse complète. En effet, la plus grande honte pour un peuple qui a connu l’Éternel, le Dieu vivant et vrai, est l’idolâtrie : adorer du bois et de la pierre. Toutes ces malédictions se sont littéralement accomplies. Pour ce qui est de l’exil, le royaume du Nord composé de 10 tribus fut déporté par les Assyriens (732 av. J-C) et disparut à l’exception des Israélites qui se réfugièrent dans le royaume frère de Juda. Ce dernier fut lui aussi emmené en captivité par les Babyloniens (587-586 avant J-C), mais 70 ans plus tard, environ cinquante mille Israélites revinrent dans leur pays. Ces tragédies sont décrites en détail dans les livres historiques et prophétiques de l’Ancien Testament.

Versets 48-49

Je continue un peu plus loin avec une prophétie tout à fait extraordinaire concernant le dernier exil.

Vous serez asservis aux ennemis que l’Éternel enverra contre vous. Vous aurez faim et soif, vous manquerez de vêtements et vous serez privés de tout. L’Éternel placera un joug de fer sur vos épaules jusqu’à ce qu’il vous ait détruits. Il lancera contre vous, depuis les confins du monde, une nation lointaine dont vous ne comprendrez pas la langue, elle fondra sur vous comme un aigle sur sa proie (Deutéronome 28.48-49).

Trois éléments importants sont mentionnés dans ce passage : le fer, l’aigle et la langue parlée. Les Israélites furent détruits par les Assyriens et les Babyloniens dont la langue leur était totalement inconnue car d’une structure linguistique entièrement différente de l’hébreu. Le prophète Daniel, prisonnier à Babylone, révèle au roi Nabuchodonosor les empires qui lui succéderont. Voici comment il les décrit :

Après toi surgira un autre empire, moins puissant que le tien, puis un troisième représenté par le bronze, qui dominera toute la terre. Un quatrième royaume lui succédera, il sera dur comme le fer ; comme le fer pulvérise et écrase tout et le met en pièces, ainsi il pulvérisera et mettra en pièces tous les autres royaumes (Daniel 2.39-40).

Cette quatrième puissance est l’Empire romain qui est associé au fer. L’aigle qui ornait tous ses étendards était le symbole impérial. Les deux autres citées sont la Perse et la Grèce.

Versets 52-57

Le texte continue avec la description des afflictions que subiront les Juifs de la part des Assyriens qui détruisirent le royaume des X tribus du nord, et des Babyloniens et des Romains qui à tour de rôle assiégèrent Jérusalem et la détruisirent. C’est en l’an 70 que le général romain Titus mit fin à la nation juive. L’ouest de la ville sainte n’est reprise par Israël qu’en 1948 et l’est, dont fait partie la vieille ville, lors de la guerre des six jours en 1967. Je continue à lire.

Ils assiégeront vos villes jusqu’à ce que s’écroulent dans tout votre territoire les hautes murailles fortifiées dans lesquelles vous aurez mis votre confiance. Pendant le siège, vos ennemis vous réduiront à une telle détresse que vous en viendrez à manger vos propres enfants ; oui, vous dévorerez la chair des fils et des filles que l’Éternel votre Dieu vous aura donnés. L’homme le plus délicat et le plus raffiné parmi vous regardera avec malveillance son frère, sa femme qu’il aura serrée contre son cœur et les enfants qui lui resteront encore de peur d’avoir à partager avec eux la chair de ses enfants, seule nourriture dont il disposera encore. La femme la plus délicate et la plus raffinée parmi vous, celle qui était si délicate et si raffinée qu’elle ne se risquait même pas à poser la plante du pied sur le sol, regardera avec malveillance le mari qu’elle a serré contre son cœur, son fils et sa fille, car elle voudra manger toute seule, en cachette, le bébé qu’elle vient de mettre au monde, et son placenta dont elle sera juste délivrée, à cause de la détresse à laquelle vous auront réduits vos ennemis en assiégeant toutes vos villes. Si vous ne veillez pas avec soin à appliquer toutes les paroles de cette Loi consignées dans ce livre, pour révérer celui qui est glorieux et redoutable, c’est-à-dire l’Eternel votre Dieu, alors l’Eternel interviendra de façon prodigieuse pour vous frapper, vous et vos descendants, de plaies intenses et tenaces, il vous infligera des maladies graves et persistantes. (Deutéronome 28.52-59).

L’Éternel est un Dieu glorieux et redoutable, c’est à dire qui inspire une crainte respectueuse. Les noms du Seigneur cités dans le Deutéronome sont : « Le Dieu vivant; l’Éternel, le Dieu de tes pères; le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs; le Rocher; un Dieu fidèle; le Très-Haut et le Dieu d’éternité (5.26; 6.3; 10.17; 32.4,8; 33:27) » . Sur la déclaration de témoins oculaires, l’historien juif Josèphe raconte en détail les mêmes événements que toutes les horreurs prophétisées ici par Moïse des siècles avant qu’elles n’aient eu lieu.

Versets 63-68

Je continue plus loin et finis le chapitre 28.

Il arrivera donc qu’autant l’Éternel s’était plu à vous combler et à vous multiplier, autant il prendra plaisir à vous faire périr et disparaître. Ainsi vous serez arrachés du pays où vous allez entrer pour en prendre possession, et l’Éternel vous dispersera parmi tous les peuples d’un bout de la terre à l’autre. Là, vous serez asservis à d’autres dieux que ni vous, ni vos ancêtres n’aurez connus, des dieux de bois et de pierre. Au milieu de ces nations même, vous ne trouverez ni tranquillité ni lieu où vous installer pour mener une existence paisible. L’Éternel vous donnera là un cœur inquiet et des yeux éteints, le découragement vous rongera, votre avenir sera très incertain, vous connaîtrez nuit et jour la peur, vous n’aurez aucune assurance pour votre vie. La terreur envahira votre cœur à cause de tout ce que vous aurez constamment sous les yeux, de sorte que le matin vous direz : Si seulement c’était le soir ! Et le soir : Quand donc viendra le matin ? L’Éternel vous fera reprendre le chemin de l’Égypte sur des bateaux, alors qu’il vous avait dit que vous ne la reverriez plus jamais. Là, vous vous offrirez vous-mêmes comme esclaves à vos ennemis, mais personne ne voudra vous acheter (Deutéronome 28.63-68).

Suite à la destruction de Jérusalem par les Romains, et toujours d’après l’historien Josèphe, Titus envoya en Égypte 17 000 Juifs pour les employer à des travaux forcés. Il fit vendre aux enchères tous les jeunes gens de moins de dix-sept ans, ce qui se répéta sous le règne de l’empereur Adrien ; mais il y avait tant d’esclaves sur le marché que les cours ont chuté et personne n’en voulait plus. Cela dit, cette prophétie a eu une portée encore plus étendue du fait que d’abord l’Empire romain et plus tard, le monde entier et surtout l’Europe, devinrent pour les Juifs une terre de servitude où ils connurent des persécutions à répétition, pogroms et chambres à gaz. Cette suite prophétique de malédictions est tellement précise que bon nombre de théologiens libéraux et surtout protestants, refusent d’accepter que Moïse soit l’auteur de ces lignes. Comme ils ne croient pas en l’inspiration divine des Écritures, ils considèrent que les discours du Deutéronome ont été rédigés beaucoup plus tard, après certains des événements décrits.

La loi de Moïse se termine donc ainsi, avec l’énoncé des sanctions prévues par le traité d’alliance entre l’Éternel et son peuple, comme c’était habituellement le cas dans les traités entre suzerain et vassaux du Proche Orient ancien. Les prophètes de l’Ancien Testament reprendront toutes ces malédictions pour annoncer leurs accomplissements imminentes à cause des infidélités du peuple élu. Mais malgré les rébellions d’Israël, les bénédictions de Dieu ne sont pas anéanties; elles réapparaissent et sont promulguées par ces mêmes prophètes mais sous forme de promesses de salut et c’est en Jésus-Christ qu’elles s’accomplissent.

Chapitre 29

Versets 1-2

Nous arrivons au chapitre 29 qui rapporte les paroles de la cérémonie du renouvellement de l’alliance. Les éléments principaux sont un rappel historique de l’œuvre de l’Éternel en faveur de son peuple, l’engagement des deux parties contractantes suivi d’une exhortation à la loyauté exclusive envers l’Éternel, et finalement l’énoncé des sanctions qui seront infligées en cas de non-respect de l’alliance. Je commence à lire.

Moïse convoqua tous les Israélites et leur dit : Vous avez constaté de vos propres yeux tout ce que l’Éternel a fait en Égypte au pharaon, à tous ses serviteurs et à tout son pays. Vous avez vu quelles grandes épreuves il leur a infligées, vous avez été témoins des signes miraculeux et des prodiges qu’il a accomplis (Deutéronome 29.1-2).

L’alliance originelle signée au Mont Sinaï avec la première génération sortie d’Égypte avait vite été rompue. À présent, à la fin de sa vie, Moïse exhorte le peuple à une nouvelle consécration. Hormis le vieux législateur, Caleb et Josué, aucun Israélite n’a plus de 60 ans. Le peuple prêt à prendre possession de la Terre promise n’a pas personnellement vécu les événements rapportés par Moïse. Cependant, les différentes générations sont considérées comme une seule nation, liées par des liens de solidarité, et héritières d’une même histoire.

Versets 3-4

Je continue.

Pourtant, jusqu’à ce jour, l’Éternel ne vous a pas donné un cœur capable de comprendre, ni des yeux pour voir ou des oreilles pour entendre. Pendant quarante ans, moi l’Éternel, je vous ai fait marcher dans le désert : ni vos vêtements, ni vos sandales ne se sont usés sur vous (Deutéronome 29.3-4).

Imaginez qu’après avoir porté le même vêtement et la même paire de chaussures depuis l’âge de 20 à disons 40 ou 50 ans, ils soient toujours flambant neufs ! C’est l’expérience de tous les Hébreux de la seconde génération. L’Éternel a pourvu à tous leurs besoins en suspendant l’ordre naturel des choses. Les Israélites ont vécu des prodiges pendant 40 ans, et les contemporains de Jésus en ont aussi vu beaucoup. Mais les miracles n’engendrent ni la foi ni l’obéissance parce que le cœur de l’homme est désespérément mauvais et tordu.

J’ai besoin de l’intervention de Dieu dans ma vie si je veux être en mesure de comprendre ses voies, de réellement voir et de véritablement entendre comme lui le veut. L’Écriture dans son ensemble montre qu’à cause du péché, l’histoire d’Israël est un échec cuisant et total de l’homme face aux exigences de la Loi divine. La Parole de Dieu enseigne que le salut ne peut pas venir des capacités humaines, mais qu’il est l’œuvre du Créateur seul.

Le traité d’alliance rédigé au Sinaï exigeait l’obéissance à la Loi de Moïse ; la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ est caractérisée par la nouvelle naissance, une opération divine à cœur ouvert en quelque sorte mais au niveau spirituel bien sûr. Malheureusement, aujourd’hui encore, l’aveuglement des Juifs continue. L’apôtre Paul écrit :

Mais ils se sont endurcis dans leurs pensées. Car jusqu’à ce jour, quand ils font la lecture de l’Ancien Testament, le même voile demeure ; il n’est pas enlevé, parce qu’il ne disparaît qu’en Christ. Dieu a frappé leur esprit de torpeur, leurs yeux de cécité et leurs oreilles de surdité, et il en est ainsi jusqu’à ce jour (2Corinthiens 3.14 ; Romains 11.8).

Versets 9-12

Je continue le texte un peu plus loin tout en compressant.

Vous vous présentez aujourd’hui devant l’Éternel votre Dieu, vous tous, chefs de tribus, responsables, officiers et tous les hommes d’Israël. Vos enfants, vos femmes et les étrangers… Vous êtes là pour entrer dans l’alliance que l’Éternel votre Dieu veut conclure aujourd’hui avec vous avec imprécations, afin que vous soyez son peuple et qu’il soit lui-même votre Dieu (Deutéronome 29.10-12).

L’alliance est conclue avec le seul peuple d’Israël, cependant les étrangers qui choisissent de demeurer avec eux y sont automatiquement inclus.

Verset 16-17

Je continue plus loin.

Vous avez vu quelles idoles abominables de bois, de pierre, d’argent ou d’or ces peuples adorent. Qu’il n’y ait donc parmi vous personne, ni homme ni femme, ni famille ni tribu, dont le cœur se détourne dès aujourd’hui de l’Éternel notre Dieu, pour aller rendre un culte aux dieux de ces nations. Qu’il n’y ait point parmi vous de pavot qui produise du poison et de l’absinthe (Deutéronome 29.16-17).

Le pavot est une graine étourdissante dont on tire l’opium. L’absinthe est une plante odoriférante et particulièrement amère dont on faisait une liqueur, mais qui est désormais interdite à cause de sa toxicité. Ces images sont données pour illustrer le délire moral et les malheurs sociaux qui accompagnent l’idolâtrie. Comme les autres écrivains de l’Ancien Testament, Moïse parle toujours des idoles avec mépris et dérision. Vues par les Israélites, les divinités des nations païennes sont toujours des choses inertes sans vie.

Versets 21-27

Je continue plus loin tout en compressant.

Lorsque la génération à venir, celle de vos fils qui vous suivront, et les étrangers venus de pays lointains, verront les fléaux et les catastrophes que l’Éternel aura infligés à ce pays, lorsqu’ils constateront que tout est ravagé par le soufre, le sel et le feu, que la terre est inculte et improductive au point qu’aucune herbe n’y pousse, qu’elle est ruinée comme Sodome et Gomorrhe, Adma et Tseboïm, ces villes que l’Éternel a détruites dans sa colère ardente, tous ces peuples se demanderont : Pourquoi l’Éternel a-t-il ainsi traité ce pays ? Quelle était la cause de cette grande et ardente colère ? Alors on répondra : Cela est arrivé parce qu’ils ont abandonné l’alliance que l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres, avait conclue avec eux après les avoir fait sortir d’Égypte. Ils se sont mis à rendre un culte à d’autres divinités. C’est pourquoi la colère de l’Éternel s’est enflammée contre ce pays et il a fait venir sur lui toutes les malédictions inscrites dans ce livre. Dans sa colère, sa fureur et son indignation, il a déraciné ce peuple de son pays et l’a chassé dans un pays étranger où il vit encore aujourd’hui (Deutéronome 29.21-27).

Ce texte nous donne un tableau sinistre de la dévastation de la Palestine. C’est ainsi que le pays où devaient couler le lait et le miel est devenu un véritable désert. Le jugement de l’Éternel est non seulement tombé sur le peuple, mais aussi sur leur héritage.

Verset 28

Je finis le chapitre 29.

Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu, ainsi que les choses révélées ; quant à nous et nos enfants, nous sommes appelés à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi (Deutéronome 29.28; traduction littérale).

Cette maxime met en évidence à la fois les limites de la connaissance de l’homme et sa responsabilité devant l’Éternel. Le rejet du peuple qui fut pourtant choisi de Dieu, la dévastation de son pays et en général les décrets divins sont de profonds mystères. Ce qui importe n’est pourtant pas d’être initié à ces secrets divins. L’être humain ignore bien des choses et n’a pas la réponse à toutes ses questions, mais la lumière, la révélation que Dieu lui donne, est suffisante pour qu’il puisse lui obéir. En conséquence, il est responsable de ses actes, de son comportement devant son Créateur. En étant fidèle à l’Éternel, chaque Israélite pourra demeurer de manière irréprochable dans l’alliance et jouir de sa bénédiction.

Chapitre 30

Versets 1-3

Nous arrivons au chapitre 30 qui est rafraîchissant par rapport aux précédents, car il y est question d’une alliance inconditionnelle qu’on appelle « l’alliance palestinienne ». Je commence à le lire.

Ces paroles que je viens de prononcer, les bénédictions et les malédictions entre lesquelles je vous offre le choix, se réaliseront. Si vous les prenez de nouveau à cœur, au milieu de tous les peuples parmi lesquels l’Éternel votre Dieu vous aura dispersés, si vous revenez à l’Éternel votre Dieu et si vous l’écoutez en obéissant de tout votre cœur et de tout votre être, vous et vos enfants, à tout ce que je vous ordonne aujourd’hui, alors l’Éternel votre Dieu aura compassion de vous : il vous restaurera et vous rassemblera pour vous faire revenir de chez tous les peuples parmi lesquels il vous aura dispersés (Deutéronome 30.1-3).

Dieu fait ici de très grandes promesses qui se réaliseront quoi qu’il arrive. La condamnation d’Israël par l’Éternel n’est pas son dernier mot envers son peuple. Au-delà du jugement, il lui manifestera encore sa grâce, car il ne renonce pas à son projet de vie et de bonheur pour lui. Le pardon et la restauration sont toujours possibles si Israël reconnaît ses torts, se repent, et se tourne vers son Dieu. Cette promesse a soutenu la foi de générations entières de Juifs au travers des persécutions les plus horribles qu’ils ont subies.

Versets 4-5

Je continue.

Même si les exilés de votre peuple sont aux confins du monde, l’Éternel votre Dieu ira les chercher là-bas et les rassembler pour les ramener au pays que leurs ancêtres auront possédé et ils en retrouveront la possession. Il les y rendra plus heureux et plus nombreux que leurs ancêtres (Deutéronome 30.4-5; comparez Néhémie 1.9).

Un jour et par pure grâce, l’Éternel ramènera en Palestine tous ceux qui resteront d’Israël éparpillés de par le monde. Dans le pays de leurs ancêtres, ils y trouveront le bonheur et la prospérité. Cette prophétie sera accomplie par le Messie lors de son retour en gloire. En attendant ce jour, les Israélites sont dotés d’un potentiel de survie extraordinaire. Au 6e siècle av. J-C, quelques 50 000 Juifs revinrent de l’exil babylonien. Ils furent constamment assaillis par leurs voisins et durent faire face à une guerre dévastatrice contre les Grecs. Malgré cela, au temps du Christ, la Palestine était très peuplée. Aux dires de l’historien Josèphe, la Galilée à elle seule comptait alors 240 bourgades de 15 000 habitants ou plus. Or elle était plus petite que la Judée qui ne comptait que des Juifs et comprenait la grande ville de Jérusalem. Avec Dieu, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir; il est prêt à effacer l’ardoise et à repartir à zéro; le pardon et la restauration sont toujours possibles; il suffit de s’humilier devant lui et d’implorer sa grâce. C’est vrai pour les Israélites mais aussi pour vous et pour moi.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

mars 14 2025

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