Deutéronome 2.1 – 4.8
Chapitre 2
Introduction
En toute logique, notre expérience du passé devrait nous guider pour prendre les bonnes décisions pour l’avenir, du moins normalement. C’est en tout cas un peu l’idée derrière le livre du Deutéronome qui est une sorte de répétition de la loi avec l’équivalent de quelques décrets d’applications ici et là. Mais selon l’adage : « A tout Seigneur, tout honneur », Moïse commence par rappeler aux Hébreux les promesses de Dieu, promesses en vertu desquelles ils marchent à la conquête du pays de Canaan. Il passe en revue plusieurs faits marquants dont ils ont été les témoins, eux et surtout leurs pères; il leur rappelle comment ils sont devenus si nombreux, comment, il a établi sur eux des anciens pour administrer la justice, comment Dieu a dépossédé deux rois puissants, en sorte que deux tribus et la moitié d’une autre peuvent occuper la rive orientale du Jourdain. Moïse dit aussi comment le Seigneur a donné au peuple pour successeur Josué, son fidèle serviteur. Mais tout n’est pas rose bonbon loin s’en faut, car Moïse rappelle aussi à la nouvelle génération d’Israélites comment leurs Pères avaient envoyé des éclaireur au pays de Canaan et quels furent les résultats catastrophiques de cette mission. L’alliance conclue entre l’Éternel et son peuple exigeait de ce dernier une parfaite obéissance à la volonté révélée de Dieu, mais les Hébreux sortis d’Égypte se sont rebellée contre l’Éternel maintes et maintes fois selon un scénario bien rôdé : ils se rebellaient et Dieu les punissait; ils reconnaissaient leur faute et ils étaient pardonnés, puis on repartait à zéro mais jamais pour très longtemps et le cycle recommençait. Finalement, ils ont été sévèrement châtiés et ont dû piétiné sur place pendant 38 ans jusqu’à ce que tous ceux âgés de 20 ans et plus meurent dans le désert. Ces rappels de Moïse servent d’avertissement afin que les Israélites ne suivent pas l’exemple de leurs pères et se trouvent pareillement privés des bénédictions divines. Le second chapitre du Deutéronome continue le premier discours de Moïse où en une phrase il résume 38 années de pérégrinations. Je commence à le lire.
Versets 1-3
Nous avons fait demi-tour et nous sommes repartis pour le désert en direction de la mer des Roseaux, comme l’Éternel me l’avait demandé. Pendant de longs jours, nous avons tourné autour de la montagne de Séir. Alors l’Éternel me dit : Vous avez fait assez longtemps le tour de ces montagnes, prenez la direction du nord (Deutéronome 2.1-3).
Après un séjour prolongé à Qadech, au sud du Pays Promis, commence pour les Israélites une longue période de vie nomade au sud-ouest de la Palestine en plein désert. Moïse ne dit rien concernant les divers événements qui eurent lieu durant tout ce temps d’errance sans but qui ne fut marqué par aucun progrès dans l’histoire d’Israël. Pour avoir refusé de faire le pas décisif quand Dieu l’y appelait, le peuple fut condamné à tourner en rond et à mourir sur place. Le récit reprend quand l’Éternel lève la malédiction qui pèse sur le peuple et dit : « Vous avez fait assez longtemps le tour de ces montagnes (Deutéronome 2.2)”.
Versets 4-9
Je continue en condensant.
Ordonne au peuple : “ Vous allez passer près de la frontière de vos frères, les descendants d’Ésaü, qui habitent la région de Séir ; ils auront peur de vous, mais faites bien attention : n’allez pas les attaquer, car je ne vous donnerai rien dans leur pays, pas même de quoi poser le pied. En effet, j’ai donné la région montagneuse de Séir en possession à Ésaü. Vous achèterez d’eux tout ce que vous mangerez et vous leur paierez même l’eau que vous boirez. ” L’Éternel m’avertit : Ne traitez pas Moab en ennemi et n’engagez pas de combat contre lui, car je ne vous donnerai rien dans son pays ; en effet, j’ai donné le pays d’Ar en possession aux descendants de Loth. Tu te trouveras en face des Ammonites. Ne les attaque pas et ne les provoque pas, car je ne te donne aucun territoire dans le pays des Ammonites ; en effet, c’est aux descendants de Loth que je l’ai donné en possession (Deutéronome 2.4-6, 9).
Ésaü, dont les descendants s’appellent les Édomites, était le frère jumeau de Jacob. Moab et Ammon sont des petits-fils de Lot, le neveu d’Abraham. Ces peuplades sont donc en parenté avec Israël. Les Édomites habitaient essentiellement une montagne remplie de cavernes et une ville taillée dans le roc réputée imprenable. À tous ces peuples issus de la famille d’Abraham, l’Éternel a aussi donné un pays en héritage, et c’est pourquoi il ordonne aux Israélites de ne pas les chasser de leur territoire. En tant que souverain du ciel et de la terre, l’Éternel établit les frontières de chaque nation.
Verset 7
Je continue le texte.
Car l’Éternel votre Dieu vous a bénis dans toutes vos entreprises, il a veillé sur vous pendant votre marche à travers ce vaste désert ; voilà quarante années que l’Éternel votre Dieu est avec vous et vous n’avez manqué de rien (Deutéronome 2.7).
Moïse met bien l’accent sur le fait que même durant tout le temps de son châtiment dans le désert, le peuple d’Israël n’a manqué de rien et a joui de la bénédiction de son Dieu. C’est un témoignage de la sollicitude de l’Éternel. Le roi David écrit dans un Psaume : « L’Éternel est mon berger. Je ne manquerai de rien (Psaumes 23.1)”.
La suite du texte précise que ces territoires occupés par les Edomites, les Moabites et les Ammonites, étaient auparavant occupés par une race de haute taille appelée Rephaïm. Ils étaient connus sous des noms locaux différents comme « Emim » ou « Zamzummim ». mais l’Éternel permit aux Edomites, Moabites et Ammonites de les vaincre afin de s’installer à leur place. Au moment de la conquête du pays de Canaan, il y avait aussi en Palestine les Anakim, un peuple de géants qui servait d’étalon pour évaluer la taille des autres peuplades.
Environ 5 siècles après la conquête, le roi David soumit les peuples parents d’Israël à un tribut mais ne les chassa pas de leurs territoires bien qu’il ait eu la puissance de le faire.
Versets 24-25
Je continue le texte plus loin.
Allons, mettez-vous en route, dit l’Éternel, et traversez le torrent de l’Arnon. Je vais vous livrer Sihôn l’Amoréen, roi de Hechbôn, avec tout son pays. Commencez à prendre possession de son domaine, engagez le combat contre lui. Aujourd’hui je vais commencer à faire de vous la terreur de tous les peuples qui habitent sous le ciel, ils vous craindront tellement qu’au seul bruit de votre approche, ils se mettront à trembler et seront pris de panique en face de vous (Deutéronome 2.24-25).
Israël contourna les peuples de sa parenté, n’empiétant que sur une toute petite portion de leur territoire et les dédommagea pour l’eau qu’il buvait en cours de route. Le roi Sihôn avait vaincu les Moabites et pris une partie de son pays qui se trouvait à l’est de la mer Morte tandis que leur capitale était dans le nord. Les Amoréens étaient très puissants, c’est pourquoi l’Éternel, par l’intermédiaire de Moïse, exhorte son peuple avec autant de force.
Versets 26-33
Je continue en résumant le texte jusqu’à la fin du chapitre deux.
Alors, depuis le désert de Qedémoth, j’ai envoyé à Sihôn, roi de Hechbôn, des émissaires, avec ce message de paix : Permets-nous de passer par ton pays. Nous suivrons uniquement la route sans nous en écarter ni à droite, ni à gauche. Tu nous fourniras à prix d’argent la nourriture que nous mangerons et tu nous donneras contre paiement l’eau que nous boirons, comme l’ont fait les descendants d’Ésaü qui habitent en Séir et les Moabites qui vivent dans le pays d’Ar. Laisse-nous simplement passer à pied jusqu’à ce que nous ayons traversé le Jourdain pour entrer dans le pays que l’Éternel notre Dieu nous donne. Mais Sihôn, roi de Hechbôn, refusa de nous laisser passer chez lui, car l’Éternel votre Dieu l’avait rendu inflexible et entêté, afin de le livrer en votre pouvoir comme cela est arrivé. Puis l’Éternel me dit : Vois, j’ai commencé de vous livrer Sihôn et son pays. Entreprends la conquête de son pays. Alors Sihôn se mit en campagne contre nous et nous attaqua à Yahats avec toute son armée. Mais l’Éternel notre Dieu le livra à notre merci, et nous l’avons vaincu, lui, ses fils et toute son armée (Deutéronome 2.26-33).
Tous ces événements sont décrits dans le livre des Nombres. Ce roi ayant récemment vaincu les Moabites et les Ammonites, se croit le maître du monde. Aveuglé par l’orgueil, il refuse la prudence élémentaire qui aurait dû lui dicter d’accepter la proposition équitable que lui propose Moïse. Alors, Dieu l’endurcit comme il l’avait fait avec le pharaon 40 ans plus tôt. Et c’est ainsi que les Amoréens coururent à leur perte en attaquant Israël et furent effacés de la carte, littéralement. Cette victoire israélite jeta la consternation parmi tous les peuples cananéens.
Chapitre 3
Versets 1-5
Nous arrivons au chapitre 3 où Moïse continue de passer en revue les événements qui ont précédé la conquête du Pays Promis. Je commence à lire tout en compressant.
Nous avons changé de direction et pris la route du Basan ; mais Og, roi du Basan, a marché contre nous avec toute son armée et nous a attaqués à Edréi. Mais l’Éternel notre Dieu nous le livra aussi avec toute son armée, et nous l’avons battu jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus de survivant. Puis nous nous sommes emparés de toutes ses villes ; elles étaient fortifiées, entourées de hautes murailles et munies de portes verrouillées de barres de fer. En plus, nous avons pris un très grand nombre de villages non fortifiés (Deutéronome 3.1-5).
Cette région se trouve au nord-est du lac de Galilée et s’étend jusqu’aux confins de la Syrie. Face à l’adversité, Dieu demande au croyant d’aller de l’avant par la foi et c’est ce que les Israélites ont fait.
Versets 8-11
Je continue toujours en compressant.
Nous avons donc conquis à cette époque-là le pays des deux rois amoréens qui se trouvaient à l’est du Jourdain, depuis le torrent de l’Arnon jusqu’au mont Hermon. Og, roi du Basan, était le seul survivant des Rephaïm. Son lit, un lit en fer, qui se trouve toujours dans la ville ammonite de Rabbath, faisait plus de quatre mètres de long et près de deux mètres de large (Deutéronome 3.8, 11).
Ce résumé est destiné à faire sentir au peuple toute la grandeur des dons que lui fait son Dieu. Le mont Hermon, situé à 50 km au sud-ouest de Damas, est un massif imposant de 2 814 mètres de haut où le Jourdain prend sa source. Sa cime, couverte de neige la plus grande partie de l’année, est visible depuis n’importe quel endroit de la Terre Sainte. La race de géants avait été détruite par les peuples de la parenté d’Israël grâce à l’intervention de l’Éternel en leur faveur. On ne sait pas précisément d’où sortent les Rephaïm, sinon qu’ils étaient déjà dans cette contrée au temps d’Abraham. De toute évidence, à l’origine, la possibilité de devenir géant était inscrite dans les gènes humains. Le mot traduit par « lit de fer » signifie « cercueil » en araméen. Il est probable qu’il s’agit d’un sarcophage en basalte noir. On ne sait pas comment cet objet de taille impressionnante est tombé entre les mains des Ammonites. La ville de Rabbath est à 32 km au nord-est de la Mer morte.
Versets 12-20
Je continue en compressant.
Nous avons conquis en ce temps-là tout ce pays. J’ai donné aux tribus de Ruben et de Gad le territoire qui s’étend depuis Aroër sur le torrent de l’Arnon jusqu’à la moitié de la région montagneuse de Galaad avec ses villes. J’ai attribué à la demi-tribu de Manassé le reste de Galaad et tout le royaume d’Og en Basan, En même temps, je leur ai donné ces ordres : L’Éternel votre Dieu vous a donné ce pays en possession. Mais tous ceux d’entre vous qui sont aptes à porter les armes, vous marcherez en tête de vos frères israélites en tenue de combat. Vos femmes seulement, vos enfants et votre nombreux bétail resteront dans les villes que je vous ai données jusqu’à ce que l’Éternel ait accordé une existence paisible à vos frères comme à vous, et qu’ils aient pris possession, eux aussi, du pays que l’Éternel votre Dieu leur donne de l’autre côté du Jourdain ; puis vous retournerez chacun dans le territoire que je vous ai donné (Deutéronome 3.12-13, 18-20).
Le pays conquis à l’est du Jourdain est divisé en deux parties distinctes : d’une part, le royaume de Sihôn qui est donné aux tribus de Ruben et de Gad, et d’autre part, le royaume de Basan, qui est donné à la tribu de Manassé. Moïse leur rappelle que ce n’est pas parce qu’ils ont déjà touché leur héritage qu’il faut laisser les autres aller seuls au combat. Ce sont les hommes de guerre des 12 tribus qui ont vaincu les Amoréens, et donc, ils doivent continuer la conquête tous ensemble.
Versets 23-26
Je continue un peu plus loin.
Je demandai alors une faveur à l’Éternel : Seigneur Éternel, lui dis-je, tu as commencé à montrer à ton serviteur ta grandeur et ta puissance ; et quel dieu, dans le ciel et sur la terre, pourrait accomplir de telles œuvres, et avec autant de puissance ? Permets-moi, je te prie, de traverser le Jourdain pour voir ce bon pays qui se trouve de l’autre côté, cette belle contrée montagneuse et le Liban. Mais l’Éternel s’était mis en colère contre moi à cause de vous et il ne voulut pas me l’accorder. Assez ! me dit-il, ne me parle plus de cette affaire (Deutéronome 3.23-26).
Maintenant, Moïse raconte son expérience personnelle et la raison pour laquelle il n’est pas autorisé à entrer en Terre Promise. On éprouve de la sympathie pour lui mais ce brave serviteur doit assumer jusqu’au bout les conséquences de sa faute. Je trouve que le châtiment de l’Éternel est sévère mais c’est aussi un avertissement pour chacun de nous.
Versets 27-28
Je finis ce chapitre 3.
Monte au sommet du Pisga et promène tes regards vers l’ouest, le nord, le sud et l’est, et contemple le pays de tes yeux, mais tu ne passeras pas le Jourdain. Donne tes ordres à Josué, encourage-le et affermis-le, car c’est lui qui conduira ce peuple et qui le mettra en possession du pays que tu vas contempler (Deutéronome 3.27-28).
Moïse est autorisé à voir la Terre Promise de loin, mais pas d’y pénétrer. C’est Josué, son aide de camp, qui va prendre sa relève. Maintenant que sa mort est imminente, Moïse désire exhorter le peuple une dernière fois avant de le quitter définitivement.
Chapitre 4
Versets 1-4
Nous voici arrivés au chapitre 4 qui va conclure la revue de la marche d’Israël dans le désert. Le peuple se trouve encore sur la rive est du Jourdain et il s’agit d’une génération entièrement nouvelle avec seulement deux rescapés de l’ancienne : Caleb et Josué. Ces deux hommes et Moïse sont les seuls qui connurent l’Égypte et l’exode. Je commence à lire.
Maintenant, Israël, écoute les commandements et les lois que je t’enseigne. Respecte-les, afin de vivre et d’entrer en possession du pays que l’Éternel, le Dieu de tes ancêtres, te donne. Vous n’ajouterez rien à ce que je vous commande et vous n’en retrancherez rien. Vous obéirez aux commandements de l’Éternel votre Dieu, que je vous transmets. Vous avez vu de vos yeux ce que l’Éternel votre Dieu a fait à cause du dieu Baal de Peor : il a exterminé tous ceux d’entre vous qui s’étaient adonnés au culte de cette divinité. Mais vous, qui êtes restés fidèles à l’Éternel votre Dieu, vous êtes tous vivants aujourd’hui (Deutéronome 4.1-4).
Moïse demande la plus grande attention au peuple au moment où il s’apprête à lui exposer les préceptes de la Loi de Dieu. Les exhortations à « écouter », « prendre garde », et la nécessité d’obéir aux commandements de Dieu, reviennent fréquemment dans la bouche de Moïse. L’alliance de l’Eternel avec son peuple est conditionnelle ce qui veut dire que la bénédiction d’Israël est strictement dépendante de son obéissance à la Loi divine. Jusque-là, ça a été un échec cuisant, à croire que les Hébreux prennent un malin plaisir à se rebeller sans cesse.
Les anciens traités de suzeraineté contenaient souvent l’interdiction formelle de ne rien ajouter et de ne rien retrancher au contrat d’alliance entre deux peuples. Cet ordre fait bien la différence entre la Parole de Dieu et celle de l’homme, ce que Jésus a confirmé quand il a dit :
Oui, vraiment, je vous l’assure : tant que le ciel et la terre resteront en place, ni la plus petite lettre de la Loi, ni même un point sur un i n’en sera supprimé jusqu’à ce que tout se réalise (Matthieu 5.18).
Moïse plaide avec la nouvelle génération, d’une part en les avertissant contre l’idolâtrie, et d’autre part en les exhortant à demeurer fidèles à l’Éternel leur Dieu. L’idole Baal était à la tête du panthéon cananéen, et était vénéré sous différents noms selon les régions. Son culte comprenait des rites abominables et profondément dépravés.
Dans ses discours et pour captiver l’attention de ses auditeurs, Moïse fait souvent appel à leur expérience : ce qu’ils ont vu, entendu ou connu. Il leur faut donc obéir afin de vivre et d’obtenir la prospérité promise.
Versets 5-8
Je continue.
Vous le savez : je vous ai enseigné les commandements et les lois, comme l’Éternel mon Dieu me l’a ordonné, afin que vous y obéissiez dans le pays où vous allez entrer pour en prendre possession. Obéissez-y et appliquez-les, c’est là ce qui vous rendra sages et intelligents aux yeux des peuples : ils en entendront parler et ils s’écrieront : Il n’y a qu’un peuple sage et avisé, c’est cette grande nation ! Où est, en effet, la nation, même parmi les plus grandes, qui a des dieux aussi proches d’elle que l’Éternel notre Dieu l’est pour nous toutes les fois que nous l’invoquons ? Et quelle est la grande nation qui a des commandements et des lois aussi justes que toute cette Loi que je vous donne aujourd’hui ? (Deutéronome 4.5-8).
La Loi est présentée ici comme le fondement de la sagesse et un formidable privilège pour lequel les Hébreux devraient être reconnaissants. En effet, ils jouissent de la proximité de leur Dieu qui leur a donné des commandements justes. Ils ne représentent pas un joug pesant ; au contraire, ils ont pour but leur bien-être et leur liberté. Si je respecte les préceptes divins, d’une part j’éviterai de tomber dans les écueils de la vie dont la liste est interminable, et d’autre part je bénéficierai de la bienveillance de Dieu. C’est un peu comme en voiture. Si je respecte le Code de la route, j’ai bien davantage de chances d’arriver à bon port que si je me crois sur un manège d’autos tamponnantes.
En obéissant aux commandements de l’Éternel, Israël sera à la tête des autres peuples parce qu’il sera le témoin de la grandeur et de la justice de l’Éternel. L’obéissance à Dieu par le peuple est donc un préalable à sa bénédiction, une preuve de sa gratitude et le moyen de s’élever. Un peu plus loin dans ce chapitre, Dieu donne une quatrième raison pour laquelle les Israélites doivent obéir à sa Loi. Je la lis :
Parce que l’Éternel a aimé tes ancêtres et parce qu’il a choisi leurs descendants après eux, il t’a fait lui-même sortir d’Égypte en déployant une grande puissance (Deutéronome 4.37).
Dieu a choisi Israël parce que dans sa souveraineté il l’a aimé. Il en est exactement de même aujourd’hui pour chaque croyant, chaque personne qui fait partie de l’Église de Jésus-Christ.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.