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18 sept. 2025

Daniel 5.30 – 6.16

Chapitre 5

Verset 30

Qui peut prédire son dernier jour ? Je me souviens avoir appris une chanson qui dit : « Au clocher de ton village sonne fort le glas dans la nuit, l’oiseau s’ennuie dans sa cage, ce soir la mort t’a choisi ». Les événements décrits dans ce chant ne sont peut-être pas cités dans le bon ordre, mais là n’est pas l’important.

Des jeunes tous joyeux vont à une fête ou en reviennent et puis tout à coup c’est l’accident. Un tel drame est particulièrement douloureux parce que tellement brusque, brutal, et totalement inattendu, mais il se joue souvent. Dans l’Ecclésiaste, Salomon écrit :

L’homme ne connaît pas plus son heure que les poissons qui sont pris au filet néfaste, ou que les oiseaux qui sont pris au piège ; comme eux, les humains sont enlacés à l’heure néfaste qui s’abat sur eux tout à coup (Ecclésiaste 9.12).

Dans le livre de Daniel, on apprend que la fin du puissant empire babylonien tient en une toute petite phrase qui se trouve à la fin du chapitre cinq et qui dit :

Dans la même nuit, Balthazar, roi des Chaldéens, fut tué (Daniel 5.30).

D’après les historiens grecs Hérodote (484-420 avant J-C) et Xénophon (430-354 avant J-C), la prise de Babylone, une cité traversée du nord au sud par le fleuve Euphrate, s’est déroulée comme suit.  L’armée mède et perse qui fait le siège de la ville se scinde en deux : un corps d’observation établit son campement au sud et le reste des soldats vont au nord de la ville où ils se font terrassiers et commencent des travaux de dérivation. Ils construisent un barrage et agrandissent le réseau de canaux qui amène l’eau du fleuve à des réservoirs à moitié vides. (Selon la tradition, c’est la reine Nitocris femme du roi Nabonide et mère de Balthazar qui les aurait fait creuser). Les travaux étant presque terminés, le général mède Gubaru qui dirige les opérations attend que les Babyloniens célèbrent l’une de leurs grandes fêtes pour dévier le cours de l’Euphrate et mettre à sec la partie du fleuve qui traverse Babylone. En quelques heures c’est chose faite, et à la tombée de la nuit les soldats s’engagent dans le lit du fleuve et se glissent le long des quais.

Si les défenseurs de la ville avaient été sur leurs gardes, ils auraient pu faire du tir au pigeon sur les envahisseurs qui emplissaient le lit du fleuve. Le général Gubaru le sait très bien mais il compte sur la négligence des assiégés et son hardiesse est récompensée. Les soldats mèdes et perses trouvent les murs désertés et aucune sentinelle en vue car elles ont toutes abandonné leur poste pour se joindre à la fête. Le comble est que les portes de la muraille qui donnent accès à la ville n’ont même pas été verrouillées.

Soudain, au milieu des chants, éclate le cri de guerre des Perses. La foule affolée s’enfuit et quelques personnes se font massacrer. Balthazar (553-539) est tué et le palais royal incendié. Au point du jour, Cyrus est le nouveau maître de la ville et du Moyen-Orient. La statue du rêve de Nabuchodonosor avait une tête en or ; elle a été décapitée quand Balthazar, roi des Chaldéens, fut tué. Ce roi a été pesé et trouvé léger. Ayant rejeté l’Éternel il est déchu du pouvoir et jeté dans les oubliettes de l’histoire. Ce qui lui est arrivé nous concerne tous. Si Dieu m’évalue en fonction des normes de sa Parole, je ne ferais pas le poids non plus. Aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Tous ont péché et sont privés de la glorieuse présence de Dieu (Romains 3.23).

Nous ne sommes pas faits 100 % de laine vierge garantie de ne pas rétrécir, se froisser ou s’effilocher. Notre justice est très loin au-dessous de la barre divine. Mais je peux éviter d’entrer en procès avec mon Créateur si j’accepte son offre d’effacer mon ardoise et le salut gratuit en Jésus-Christ. Il faut y penser parce qu’il se peut que demain, votre sablier s’arrête de couler et alors vous entrerez l’éternité figé dans un état de péché.

Chapitre 6

Verset 1

Nous arrivons au chapitre 6 de Daniel où est raconté le début du règne des Mèdes et des Perses représenté par « la poitrine et les bras en argent » de la statue du rêve de Nabuchodonosor. Je commence de le lire.

Et Darius le Mède, âgé d’environ soixante-deux ans, accéda au pouvoir impérial (Daniel 6.1).

Les événements de ce chapitre ont lieu à Babylone (539). Comme je l’ai déjà dit, on a souvent mis en doute l’existence de Darius et contesté qu’il y ait eu un roi mède à Babylone. Il est vrai que les historiens anciens (Hérodote, Bérose, le Canon de Ptolémée) ne mentionnent pas Darius et parlent de Cyrus comme le successeur immédiat de Balthazar. Cependant sur les contrats commerciaux babyloniens rédigés en écriture cunéiforme, l’an un et l’an deux du règne de Cyrus, il est appelé « roi des pays », c’est-à-dire empereur ; ce n’est qu’à partir de l’an trois qu’il a pour titre : « roi des pays, roi de Babylone ». Cyrus est devenu roi de Babylone quatorze mois après la prise de la ville et suite au décès du général Gubaru, l’architecte de la victoire sur les Chaldéens. Tout porte à croire que Cyrus avait placé ce général sur le trône de cette ville prestigieuse et que ce dernier a choisi de se faire appeler Darius, un titre royal qui signifie « dominateur ».

Il y a donc bien eu une royauté mède sur Babylone pendant un peu plus d’une année, mais dans l’histoire, elle est arrondie à deux ans. Ce n’est donc qu’à la troisième année (en 537 ou 536) de son règne impérial que Cyrus commence sa première année effective en tant que roi de Babylone. C’est aussi cette année-là qu’il signe le décret autorisant les Juifs à retourner chez eux (comparez 2Chroniques 36.22 ; Ésaïe 1.1).

Ces détails sont un peu laborieux, j’en conviens, mais ils permettent aussi d’expliquer qui est Darius et pourquoi certains historiens de l’antiquité (Xénophon) écrivent que Cyrus a régné sept ans, alors que d’autres disent neuf ans (Abydénus, le Canon de Ptolémée).

Versets 2-3

Je continue de lire le texte.

Darius jugea bon de nommer cent vingt satrapes pour gouverner tout le royaume (SEM, note). Il plaça au-dessus d’eux trois ministres auxquels ces satrapes devaient rendre compte pour que les intérêts de l’empereur soient préservés. Daniel était l’un de ces trois (Daniel 6.2-3).

« Satrape » veut dire : « protecteur ». C’est un haut fonctionnaire gouverneur d’une province, un peu comme le préfet d’un département. Ces personnages doivent rendre compte à un conseil de trois administrateurs qui a la charge de s’assurer que rien, ni invasion militaire, ni évasion fiscale, ni fraude, ne cause de pertes au royaume. On voit donc que même si Darius est un vassal de Cyrus, il est libre d’agir comme bon lui semble et de faire à peu près ce qu’il veut. Ce détail est important pour la suite de l’histoire.

Daniel qui a été le conseiller personnel de Nabuchodonosor et probablement même le numéro deux de l’empire, semble avoir été éclipsé du pouvoir sous les autres empereurs babyloniens jusqu’à l’incident de la main qui écrit tout seule sur le mur pendant la bamboula du roi Balthazar. Maintenant que l’administration de l’empire et du royaume de Babylone est passée aux mains des Perses et des Mèdes, Daniel refait surface pour occuper à nouveau un très haut poste à responsabilités.

Verset 4

Je continue.

Bientôt, Daniel se révéla plus capable que les deux autres ministres et tous les satrapes, parce qu’il y avait en lui un esprit extraordinaire. C’est pourquoi le roi Darius songeait à le mettre à la tête de tout le royaume (Daniel 6.4).

Daniel a plus de 80 ans puisque c’est sa 66e année d’exil à Babylone. Non seulement il est le plus âgé du triumvirat mais aussi le plus sage et le plus intelligent. Cette constatation que fait Darius n’est pas nouvelle pour le lecteur puisque dès le début du livre, Daniel est béni de Dieu. Il devient donc très vite le favori du roi qui reconnaît à sa juste valeur son expérience, sa capacité à diriger, son sens du devoir, sa réputation sans faille et ses révélations. Alors, on peut imaginer que Darius se dit : « J’ai la chance inouïe d’avoir à mon service quelqu’un qui sait tout et qui peut tout. Je vais donc lui confier la direction de tout le royaume et moi je n’aurai plus qu’à aller à la pêche ». J’en rajoute peut-être, mais il semble que Darius ait suffisamment de jugeote pour savoir tirer parti des ressources qu’offre un homme comme Daniel, qui est donc promu au poste de premier ministre en quelque sorte. C’est évidemment l’Éternel qui lui a donné toutes ces capacités et qui l’a placé à une telle position afin que par son influence, il contribue au retour des Juifs dans leur pays.

Verset 5

Je continue le texte.

Alors les autres ministres et les satrapes se mirent à chercher un motif d’accusation contre lui dans sa manière d’administrer les affaires de l’empire, mais ils ne purent découvrir aucun motif d’accusation, ni aucune faute, car il était fidèle, de sorte qu’on ne pouvait trouver en lui ni négligence ni faute (Daniel 6.5).

Comme souvent, le revers de la médaille de la bonne fortune, c’est la jalousie des autres. Les deux collaborateurs de Daniel sont fous de rage de voir un Juif accéder à la tête de l’État tandis qu’eux sont laissés sur la touche. Alors, sous un prétexte bidon, ils ameutent et embobinent les satrapes, afin de monter avec eux un complot pour descendre Daniel en flammes. Mais ils ont un gros problème, car cet homme est d’une intégrité à toute épreuve ; il ne possède pas le moindre talon d’Achille ni le plus petit cadavre dans son placard. Ce que les ennemis de Daniel disent de lui est remarquable car ils témoignent du fait que sa vie a toujours été impeccable. Moi, je me demande s’il existe encore aujourd’hui un seul politicien qui ait les mains aussi propres que Daniel. Dans le livre des Actes, on lit que l’apôtre Paul dit :

Je m’applique sans cesse à garder une conscience irréprochable, tant devant Dieu que devant les hommes (Actes 24.16).

Et aux Philippiens, il écrit :

Faites tout sans vous plaindre et sans discuter, pour être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans tache au sein d’une humanité corrompue et perverse. Dans cette humanité, vous brillez comme des flambeaux dans le monde en portant la parole de vie (Philippiens 2.14-15).

Cette attaque en règle contre Daniel n’est pas sans rappeler les efforts déployés par certains astrologues ou mages contre ses trois amis Chadrak, Méchak et Abed-Nego (Daniel 3.8), ou encore le comportement des frères de Joseph, qui, la haine au ventre, l’on vendu comme esclave (comparez Genèse 37.18-24).

Verset 6

Je continue le texte.

Ces hommes-là conclurent donc : Nous ne trouverons aucun motif d’accusation contre ce Daniel, à moins que ce ne soit en relation avec la Loi de son Dieu (Daniel 6.6).

Après avoir fait le tour de la question, c’est-à-dire cherché en vain une raison valable pour rabaisser Daniel devant le roi, les conjurés sont bredouilles. Cependant, comme ils savent que Daniel vénère l’Éternel et le prie régulièrement, ils conçoivent un plan machiavélique.

Versets 7-8

Je continue.

Alors ces ministres et ces satrapes se précipitèrent chez le roi et lui parlèrent ainsi : Que le roi Darius vive éternellement ! Tous les ministres du royaume, les préfets et les satrapes, les conseillers et les gouverneurs ont décidé à l’unanimité en conseil qu’il fallait publier un édit royal pour mettre en vigueur une interdiction stricte. Selon cet édit, quiconque, pendant les trente jours qui suivent, adressera une prière à quelque dieu ou quelque homme que ce soit, si ce n’est à toi, Majesté, sera jeté dans la fosse aux lions (Daniel 6.7-8).

Les chefs du complot, c’est-à-dire les collaborateurs de Daniel, disent s’exprimer au nom de tous les hauts fonctionnaires du royaume ce qui ne peut être qu’un mensonge puisqu’il y a au moins Daniel qui n’est pas dans le coup. De plus, il n’est guère possible que tous les satrapes aient pu agir d’un commun accord aussi rapidement, car avant le « poney express » conçu par les Romains, les communications sont très lentes ; il n’y a ni courrier électronique ni téléphone ni fax et on se déplace à dos de chameau ou à pied.

Tous ceux qui connaissent le roi Darius pour l’avoir fréquenté savent très bien que comme tout potentat qui se respecte, il est vaniteux et incapable de résister à la flatterie. Alors les conjurés vont utiliser cette faiblesse de caractère pour se débarrasser de Daniel. Leur plan est certes très cruel mais bien joué quand même.

La première fois que j’ai parlé de Darius, je l’ai comparé au corbeau de la fable de La Fontaine, qui après être appelé par le renard : « le phénix des hôtes de ces bois, a laissé tomber le fromage qu’il tenait dans son bec afin de montrer sa belle voix ». C’est suite à cette dure leçon que le corbeau a appris que « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ». Comme le renard, les ministres de Darius le caressent dans le sens du poil en lui disant que tous sont d’accord pour dire qu’il a la stature d’un dieu. Le roi, très imbu de lui-même, avale ce bobard comme une lettre à la poste.

Versets 9-10

Je continue le texte.

Maintenant, Majesté, établis cette interdiction, et signe le décret afin qu’il soit irrévocable, conformément à a loi des Mèdes et des Perses qui est immuable. Là-dessus, le roi Darius signa le décret portant l’interdiction (Daniel 6.9-10).

Une fois promulguée, « la loi des Mèdes et des Perses » ne peut plus être modifiée même par le roi lui-même (comparez Esther 1.19 ; 8.8). Cette coutume remonte au fondateur (Déjocès) de la dynastie mède qui avait fait de lui-même un personnage sacré, vénéré et dont toutes les paroles, surtout une fois consignées par écrit, avaient un caractère irrévocable.

Darius accepte donc la proposition de ses ministres et signe les yeux fermés ou presque, le parchemin qu’ils placent devant lui. Le premier round appartient aux conjurés qui sont parvenus à soutirer du roi une injonction faite sur mesure pour nuire à Daniel tout en faisant avancer leur carrière professionnelle. Du moins, c’est ce qu’ils croient, car ils oublient complètement que l’Éternel, le seul Dieu véritable veille.

Darius s’est facilement laissé berner par ses hauts fonctionnaires à cause de sa vanité bien sûr, mais il faut aussi savoir que comme chez les anciens Égyptiens, les concepts religieux perses déclarent que le roi doit être révéré comme fils et image des dieux. La proposition des ministres n’est donc pas aussi extravagante qu’elle apparaît au premier abord.

Par ailleurs et comme je l’ai déjà dit, les populations soumises ne sont pas obligées d’adopter la religion du vainqueur mais seulement d’accomplir un acte d’obéissance à l’égard du nouveau souverain. De toute façon, pour les païens, se prosterner devant une idole ou un homme divinisé n’est pas un problème parce que leurs allégeances religieuses sont extrêmement superficielles. Par contre, les Juifs qui désirent rester fidèles à la loi de Moïse ne peuvent pas vénérer ou prier un autre Dieu que l’Éternel.

Verset 11

Je continue le texte.

Quand Daniel apprit que ce décret avait été signé, il entra dans sa maison ; les fenêtres de sa chambre haute étant ouvertes en direction de Jérusalem, trois fois par jour, il se mettait à genoux pour prier et louer son Dieu. Il continua à le faire comme auparavant (Daniel 6.11).

Daniel en a vu d’autres et ce n’est pas une bande de blancs-becs minables qui va l’intimider. Pourtant, il aurait simplement pu ne pas prier pendant un mois afin de ne pas violer le décret. Mais Daniel n’est pas taillé dans l’étoffe de compromis. Alors, il continue à invoquer l’Éternel comme il le fait d’habitude.

Cette coutume de prier trois fois par jour remonte aux pratiques de certains hommes pieux de l’Ancien Testament, surtout lorsque le Temple ne fonctionnait plus et donc à fortiori pendant l’exil à Babylone.

La chambre haute dans laquelle Daniel se retire est une construction légère bâtie sur le toit des maisons. On s’y rend quand on désire être tranquille, par exemple pour prier (Actes 1.13 ; 10.9).

Daniel connaît évidemment bien les textes de Moïse, du juge Samuel, de David et de Salomon. Il semble prier conformément à une invocation donnée lors de la consécration du Temple dans laquelle, parlant des Israélites emmenés captifs, Salomon dit :

[S’ils] t’adressent leurs supplications… et qu’ils disent : “ Nous avons péché, nous avons mal agi, nous sommes coupables ”, s’ils te prient en se tournant vers le pays que tu as donné à leurs ancêtres, vers la ville que tu as choisie et vers le Temple que j’ai construit en ton honneur, alors, depuis le ciel, la demeure où tu habites, veuille écouter leur prière et leur supplication et défendre leur cause ! Pardonne à ton peuple les péchés qu’il aura commis contre toi et toutes ses fautes contre toi ! Inspire à leurs vainqueurs qui les retiennent captifs de la compassion pour eux (1Rois 8.47-50).

Verset 12

Je continue le texte.

Alors ces hommes firent irruption chez lui et le surprirent en train d’invoquer et d’implorer son Dieu (Daniel 6.12).

Il faut remarquer que les conjurés connaissent bien les habitudes de prière de Daniel et savent aussi que ce n’est pas un décret du roi qui va l’influencer. Daniel est réellement d’une intégrité à toute épreuve.

Verset 13

Je continue.

Aussitôt, ils se rendirent chez le roi pour lui parler de l’interdiction : N’as-tu pas signé un décret d’interdiction, dirent-ils, stipulant que quiconque adressera, dans les trente jours, une prière à quelque dieu ou homme que ce soit si ce n’est à toi, Majesté, serait jeté dans la fosse aux lions ? Il en est bien ainsi, répondit le roi, conformément à la loi des Mèdes et des Perses qui est immuable (Daniel 6.13 ; Autre).

Les conjurés ne s’attaquent pas à Daniel parce qu’il est fidèle à l’Éternel son Dieu mais par pure jalousie et pour l’éliminer ; ils veulent le faire tomber de sa haute position civile et politique pour prendre sa place. Nabuchodonosor, la tête d’or de la statue faisait ce qu’il voulait, car il était au-dessus de toute loi. Mais sous le régime des Mèdes et des Perses, représenté par la poitrine et les bras en argent de la fameuse statue, le pouvoir royal s’est effrité, car le roi est obligé d’obéir à la loi.

Verset 14

Je continue.

Eh bien, reprirent-ils, Daniel… ne t’a pas obéi, Majesté, car il n’a pas respecté l’interdiction que tu as signée. Trois fois par jour, il fait sa prière (Daniel 6.14).

Les conjurés dénigrent Daniel devant Darius. Ils ne parlent pas de lui en tant que premier ministre du royaume mais comme l’un des déportés de Juda, membre d’un peuple étranger et soumis, afin de bien faire ressortir la gravité de sa désobéissance.

Versets 15-16

Je continue.

Lorsque le roi entendit ces paroles, il fut vivement peiné et il décida de délivrer Daniel. Jusqu’au coucher du soleil, il chercha à le sauver. Mais ces hommes se précipitèrent chez le roi et lui dirent : Sache, Majesté, que la loi des Mèdes et des Perses veut que toute interdiction et tout décret promulgués par le roi soient irrévocables (Daniel 6.15-16 ; Autre).

Darius apprécie et aime Daniel mais ayant été manipulé par ses ministres qui ont joué sur son orgueil, il s’est pendu et comprend trop tard qu’il s’est fait rouler dans la farine. En une seule journée, il passe de prétendu dieu à insensé.

Le roi hésite car il veut sauver Daniel alors il fouille désespérément dans les lois pour voir s’il n’y aurait pas un quelconque moyen d’annuler le châtiment ordonné par le décret stupide qu’il a signé. Mais ses ministres tirent sur le nœud coulant en lui rappelant son devoir. Le roi a fait une erreur grosse comme une maison mais quand je pense aux bévues que j’ai faites, j’ai pas trop envie de lui jeter la pierre.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 24 2024

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