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17 sept. 2025

Daniel 5.2-29

Chapitre 5

Verset 2

Aujourd’hui, avec les moyens modernes de faire la guerre, on est en sécurité nulle part, ni dans l’espace intersidéral ni au fond des océans. Mais dans l’antiquité, il est possible de trouver un refuge sûr dans une ville fortifiée si elle est également bien alimentée en eau et en victuailles. C’est le cas de Babylone, protégée par des murailles gigantesques. Elles sont tellement larges qu’elles permettent à deux chariots attelés de quatre chevaux côte à côte, de s’y croiser sans se gêner. De plus, la ville carrée est traversée dans sa diagonale par un fleuve et possède vingt années de provisions à l’intérieur de ses murs. Il n’est donc pas étonnant que bien qu’il soit assiégé, le roi Balthazar fasse la fête, d’une part pour narguer ses ennemis, et d’autre part, pour soutenir le moral de ses troupes et dissiper tout sentiment défaitiste. Comme tant d’autres avant lui, ce roi fait une hypertrophie du moi ; il est dans un état second, intoxiqué par lui-même, et il est convaincu qu’il est en parfaite sécurité, à l’abri de tout danger. Il me fait penser au Titanic dont on avait dit, paraît-il : « Même si Dieu le voulait, il ne pourrait pas faire sombrer ce navire ».

Je continue de lire dans le chapitre cinq du livre de Daniel.

Excité par le vin, Balthazar ordonna d’apporter les coupes d’or et d’argent que Nabuchodonosor, son père, avait rapportées du Temple de Jérusalem. Il avait l’intention de s’en servir pour boire, lui et ses hauts dignitaires, ses femmes et ses concubines (Daniel 5.2).

Contrairement aux autres nations, à Babylone, les femmes participent aux banquets, mais ce n’est pas seulement pour manger et boire ; bon, je ne vais pas vous faire un dessin.

Quant à Balthazar, il n’est pas le fils proprement dit de Nabuchodonosor mais de Nabonide le roi officiel de Babylone. Le titre de « Père » donné au fondateur de la puissance babylonienne revient à plusieurs reprises dans ce chapitre (Daniel 5.11, 13, 18), car il sert à faire ressortir le lien étroit de solidarité qui unit le premier grand monarque de Babylone au dernier. Dans les Écritures, on a beaucoup d’exemples où le mot « père » désigne un ancêtre (comparez Genèse 28.13). Par ailleurs, dans les langues sémitiques, le mot « père » a un sens très vague qui peut avoir au moins 8 significations différentes.

Nabonide ayant épousé une fille de Nabuchodonosor, son fils Balthasar est le petit-fils du grand empereur.

Verset 3

Je continue.

Aussitôt, on apporta les coupes d’or qui avaient été prises dans le Temple de Dieu à Jérusalem, et le roi, ses hauts dignitaires, ses femmes et ses concubines s’en servirent pour boire (Daniel 5.3).

La conduite de Balthazar est d’autant plus outrageuse qu’il sait très bien qui est l’Éternel (Daniel 5.22) parce que son grand-père l’a reconnu comme le seul Dieu véritable, l’honorait et le louait, et d’autre part, même lorsque Nabuchodonosor en tant que païen idolâtre accompli a détruit Jérusalem et le Temple, il a eu une conduite respectueuse envers la vaisselle sacrée du Temple. Certes, il l’a déposée dans la maison de Bel, son dieu (Daniel 1.1-2), mais il ne s’en est jamais servi. Mais Balthazar lui, a résolument décidé de profaner ces coupes sacrées et d’insulter ainsi l’Éternel.

En organisant ce banquet, le roi a tout d’abord montré son mépris pour ses ennemis qu’il croit tout à fait incapables de s’emparer de Babylone. Maintenant c’est envers le Dieu des Hébreux qu’il se montre dédaigneux. Excités par le vin, ces dignitaires présomptueux manifestent l’insolence moqueuse d’une bravade contre l’Éternel. D’après la suite du texte, il semble bien que Daniel avait mis le roi en garde contre son arrogance et son idolâtrie mais sans succès. Dommage pour lui, car un proverbe dit :

Celui qui se raidit contre les reproches sera brisé soudainement et ne s’en remettra pas (Proverbes 29.1).

Verset 4

Je continue le texte.

Après avoir bu du vin, ils se mirent à louer les dieux d’or, d’argent, de bronze, de fer, de bois et de pierre (Daniel 5.4).

Ce que font Balthazar et ses convives est une insulte grave, un soufflet et une double profanation du nom de l’Éternel. Ils se servent des coupes qui lui sont consacrées à la fois pour une beuverie partouze, et pour boire à la louange de fausses divinités. Sans doute essaient-ils aussi d’invoquer leurs idoles afin qu’elles les délivrent de leurs ennemis. Balthazar agit dans l’esprit de son père Nabonide qui s’était donné beaucoup de mal à réhabiliter les dieux traditionnels babyloniens. Mais en bons païens, tous deux

ont travesti leur débauche en acte d’adoration et voilé leurs blasphèmes dans la religion.

Verset 5

Je continue le texte.

À ce moment-là apparurent soudain, devant le candélabre, les doigts d’une main humaine qui se mirent à écrire sur le plâtre du mur du palais royal. Le roi vit cette main qui écrivait (Daniel 5.5).

Dans Babylone, les archéologues ont mis à nu une grande salle de 55 mètres de long et 18 de large dont les murs sont enduits de plâtre et qui aurait pu accommoder un millier de personnes. Ces murs sont très certainement ornés ici et là de tableaux, comme le sont les appartements des palais de Ninive, capitale des Assyriens, qu’on a mis à jour.

Un grand chandelier éclaire la table du roi en même temps que la partie du mur sur laquelle la main est apparue, de manière à ce que tous les convives puissent la voir. Cette main est effrayante car animée de sa propre vie sans appartenir à quelqu’un.

Des mains babyloniennes ont défié l’Éternel en profanant les coupes qui lui sont consacrées ; sa réponse ne se fait pas attendre, et la main qui contrôle tout et à laquelle nul ne peut résister leur lance à son tour un défi.

Ici, Dieu ne parle pas par l’intermédiaire d’un rêve ou d’une vision, parce qu’il n’a pas l’intention de parlementer avec Balthazar mais seulement de laver l’affront qu’il lui a fait.

Cette main qui dessine sur le mur rappelle un incident de la vie de Jésus. Un jour, les chefs religieux lui ont amené une femme prise en flagrant délit d’adultère afin qu’il approuve sa mise à mort à coups de pierres, mais la réponse du Seigneur a été d’écrire sur le sol (Jean 8.1-11).

Dans ces deux cas, une main divine écrit ; seulement à Babylone, Dieu signe l’acte de condamnation à mort de Balthazar, tandis que dans l’évangile, Jésus pardonne à la femme adultère.

Verset 6

Je continue.

Alors son visage (de Balthazar) devint blême, des pensées terrifiantes l’assaillirent, il se mit à trembler de tout son être et ses genoux s’entrechoquèrent (Daniel 5.6).

Quel tableau que cet homme pris de panique alors que quelques instants plus tôt, il bravait l’Éternel en profanant les coupes sacrées. Il a vite dessaoulé et maintenant le voilà tout tremblant et dans la plus grande détresse. Il se lève pour observer cette main venue de nulle part, qui, sous les regards stupéfaits de tout le gratin de l’empire, dessine lentement et d’un geste sûr des signes incompréhensibles. La scène est terrifiante.

Verset 7

Je continue.

Il ordonna à grands cris de faire venir les magiciens, les astrologues et les devins, et fit dire aux sages : Celui qui déchiffrera cette inscription et m’en donnera l’interprétation sera revêtu de pourpre, on lui mettra une chaîne d’or au cou et aura la troisième place dans le gouvernement du royaume (Daniel 5.7 ; Autre).

Non seulement le roi tremble de tous ses membres, mais il pousse des cris d’effroi appelant tous les mages à son secours. Comme pour l’interprétation du second rêve de Nabuchodonosor, Daniel n’est pas appelé et il ne dit jamais quelles furent ses occupations pendant les règnes des successeurs de Nabuchodonosor.

Le vêtement de pourpre est une distinction royale ou princière (Esther 8.15). Dans l’antiquité, Babylone est aussi célèbre que la ville de Tyr pour ses étoffes de pourpre (Ézéchiel 27.24 ; Josué 7.21). La chaîne d’or a une valeur monétaire certaine mais c’est surtout un signe de la faveur royale (Genèse 41.42). L’heureux déchiffreur occupera également « la troisième place dans le gouvernement du royaume » après Nabonide le roi en titre et son fils Balthazar le vice-roi.

Verset 8

Je continue.

Tous les sages du roi étant entrés dans la salle, aucun d’eux ne put déchiffrer l’inscription, ni en faire connaître l’interprétation au roi (Daniel 5.8 ; Autre).

C’est le troisième revers essuyé par les mages du royaume ; ça commence à bien faire et on se demande à quoi sert cette compagnie fort coûteuse à entretenir.

Ce qui apparaît sur le mur, ce ne sont pas des mots araméens, phéniciens, chaldéens ou hébraïques, car les sages auraient su les lire. Il s’agit plutôt d’une écriture idéographique genre hiéroglyphes et qui est incompréhensible sans une illumination divine.

Verset 9

Je continue.

Alors le roi Balthazar fut encore plus effrayé, il pâlit davantage et ses hauts dignitaires furent très troublés (Daniel 5.9).

Comme le mystère s’épaissit, le roi panique davantage. Il a raison de penser que si personne n’arrive à lire ces signes c’est qu’ils sont de mauvais augure.

Verset 10

Je continue.

Quand la reine fut informée de ce qui troublait le roi et ses hauts dignitaires, elle pénétra dans la salle du festin. Elle prit la parole et dit : Que le roi vive éternellement ! Ne te laisse pas terrifier par tes pensées et que ton visage ne pâlisse pas ainsi ! (Daniel 5.10).

Cette reine ne peut pas être l’une des femmes du roi qui assistent au banquet, car elle parle avec une autorité que n’ont pas en Orient les épouses des souverains. En Babylonie, seule une reine veuve d’un roi défunt ou la mère du souverain régnant peut manifester une telle assurance et décider d’elle-même de pénétrer dans la salle de banquet et prendre les choses en main. Il peut s’agir soit de la mère de Balthazar qui est une fille de Nabuchodonosor qui a épousé Nabonide le roi en titre, soit de la veuve du grand empereur lui-même car ce dernier n’est mort que depuis vingt-trois ans et en Orient, les femmes se marient alors qu’elles sont encore de jeunes adolescentes. En tout cas, cette reine se veut rassurante car elle détient la solution du problème.

Verset 11

Je continue.

Il y a, dans ton royaume, un homme en qui réside l’esprit des dieux saints ; du temps de ton père, on trouva en lui une clairvoyance, une intelligence et une sagesse pareilles à la sagesse des dieux, aussi le roi Nabuchodonosor, ton père, l’a-t-il établi chef des mages, des magiciens, des astrologues et des devins (Daniel 5.11).

Cette reine connaît très bien Daniel et Nabuchodonosor ce qui montre qu’il s’agit certainement de sa veuve.

Le mot « père » n’indique pas une parenté directe mais une relation proche. Nabuchodonosor est le grand-père de Balthazar par sa mère (Nitocris). D’autre part et selon l’usage sémitique, « fils de » est équivalent à « successeur de ».

Versets 12-16

Je continue.

Car cet homme, Daniel, que le roi a nommé Beltchatsar, possède un esprit extraordinaire, de la connaissance et de l’intelligence pour interpréter les rêves, trouver la solution des énigmes et résoudre les problèmes difficiles. Que l’on appelle donc Daniel et il te donnera l’interprétation. Aussitôt, Daniel fut introduit en présence du roi. Celui-ci prit la parole et lui dit : Es-tu ce Daniel qui fait partie des exilés de Juda, que le roi, mon père, a amenés de Juda ? J’ai entendu dire que l’esprit des dieux réside en toi et que tu possèdes une clairvoyance, une intelligence et une sagesse extraordinaires. Or, on vient de m’amener les sages et les magiciens pour lire cette inscription et m’en faire connaître l’interprétation ; mais ils n’en ont pas été capables. On m’a dit que toi, tu peux donner des interprétations et résoudre les problèmes difficiles. Si donc tu es capable de lire cette inscription et de m’en faire connaître l’interprétation, tu seras revêtu de pourpre, tu porteras une chaîne d’or au cou et tu auras la troisième place dans le gouvernement du royaume (Daniel 5.12-16 ; Autre).

Balthazar regarde le nouvel arrivant de très haut en l’appelant d’un ton méprisant : « ce Daniel qui fait partie des exilés de Juda », c’est-à-dire le pays dont il méprise le Dieu. Il n’aurait pas dû tant s’élever, car sa chute n’en sera que plus douloureuse.

Toutes les récompenses qu’il offre à Daniel sont vaines, de la baudruche, puisque la ville sera conquise cette nuit même par les Mèdes et les Perses, et alors Cyrus sera le nouveau patron de tout le Moyen-Orient.

Verset 17

Je continue.

Alors Daniel prit la parole et dit au roi : Garde tes présents et donne tes cadeaux à un autre ! Je vais cependant te déchiffrer l’inscription et t’en faire connaître l’interprétation (Daniel 5.17).

Daniel est maintenant un vieil homme car nous sommes en 539 avant J-C et ça fait déjà 66 ans qu’il est exilé à Babylone (en 605). Il rejette les récompenses du roi pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il n’a que faire de ce qui brille ou d’une position sociale, et ensuite ces cadeaux n’ont aucun sens parce que les dés sont jetés ; le roi Balthazar (553-539) et l’empire babylonien vivent leur dernière nuit. De plus, quand Dieu règle ses comptes, l’heure est grave et non aux récompenses. Ce rabrouement doit préparer le roi à ce qu’il va entendre.

Versets 18-19

Je continue.

Ô roi, le Dieu très-haut avait donné à Nabuchodonosor, ton père, la royauté et la grandeur, la gloire et la majesté. Et à cause de la grandeur qu’il lui avait accordée, les gens de tous peuples, de toutes nations et de toutes langues tremblaient de peur devant lui. La vie et la mort de chacun dépendaient de son bon vouloir ; il élevait et abaissait qui il lui plaisait (Daniel 5.18-19).

Daniel donne une leçon d’histoire et de théologie au roi Balthazar. Il lui enseigne que l’Éternel est le Dieu souverain de l’univers, qu’il décide qui règne et c’est lui qui avait établi Nabuchodonosor sur le trône.

Versets 20-21

Je continue.

Mais lorsque son cœur s’enorgueillit et qu’il s’endurcit jusqu’à l’arrogance, on lui fit quitter son trône royal et il fut dépouillé de sa gloire. Il fut chassé de la société des humains, sa raison devint semblable à celle des bêtes et il se mit à vivre en compagnie des ânes sauvages, il se nourrissait d’herbe comme les bœufs et son corps était trempé par la rosée du ciel. Cela dura jusqu’au jour où il reconnut que le Dieu très-haut est maître de toute royauté humaine et qu’il élève à la royauté qui il veut (Daniel 5.20-21).

Daniel rappelle la raison du châtiment humiliant que Dieu infligea au grand empereur, et que sa démence dura jusqu’à ce qu’il morde la poussière et se repente en reconnaissant que le Maître est « le Dieu Très-Haut » (Daniel 4.34-35) et non pas celui qui est assis sur le trône. La maladie de Nabuchodonosor qui s’est pris pour un bœuf pendant sept ans n’est pas connue de la populace ; seule la famille royale, dont Balthazar, ainsi que les serviteurs fidèles de l’ancien empereur sont au courant.

Verset 22

Je continue.

Et toi, son fils, Balthazar, tu savais tout cela, et cependant tu n’as pas gardé une attitude humble (Daniel 5.22).

Là, Daniel ne fait pas un sermon diplomatique, car c’est sans ménagement qu’il remonte les bretelles à Balthazar parce qu’il a choisi en toute connaissance de cause de ne pas rendre hommage à l’Éternel.

Versets 23-24

Je continue.

Tu t’es élevé contre le Seigneur du ciel et tu t’es fait apporter les coupes de son Temple, puis toi et tes hauts dignitaires, tes femmes et tes concubines, vous y avez bu du vin et tu as loué les dieux d’argent, d’or, de bronze, de fer, de bois et de pierre, des dieux qui ne voient rien, n’entendent rien et ne savent rien (comparez Deutéronome 4.28). Mais le Dieu qui tient ton souffle de vie dans sa main et de qui dépend toute ta destinée, tu ne l’as pas honoré. C’est pourquoi il a envoyé cette main pour tracer cette inscription (Daniel 5.23-24).

Non seulement Balthazar avait résolument décidé de ne pas reconnaître l’Éternel comme le seul Dieu véritable, mais il a également choisi de l’insulter en profanant les objets consacrés à son culte. Le roi a commis un sacrilège envers le Dieu de l’univers, un crime de lèse-majesté qu’il va payer de sa vie.

L’Éternel punit sévèrement ceux qui connaissent la vérité mais choisissent de la rejeter. Cette attitude de mépris à l’égard de la révélation que Dieu donne à tout un chacun, est sévèrement condamnée par les auteurs du Nouveau Testament. Dans sa seconde épître aux Thessaloniciens et parlant de l’Antichrist, Paul écrit :

L’apparition de cet homme se fera grâce à la puissance de Satan, avec toutes sortes d’actes extraordinaires, de miracles et de prodiges trompeurs. Il usera de toutes les formes du mal pour tromper ceux qui se perdent, parce qu’ils sont restés fermés à l’amour de la vérité qui les aurait sauvés. Voilà pourquoi Dieu leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge. Il agit ainsi pour que soient condamnés tous ceux qui n’auront pas cru à la vérité et qui auront pris plaisir au mal (2Thessaloniciens 2.9-12).

En décidant de ne pas accepter la souveraineté de l’Éternel, Balthazar a rejeté la vérité. Il s’en suit qu’il croit n’importe quoi, et en particulier au mensonge que représentent les idoles devant lesquelles il se prosterne.

Verset 25

Je continue.

Voici ce qui a été tracé : mené, mené, téqel, uparsîn (Daniel 5.25 ; Autre).

L’inscription ne comprend que quatre mots, mais cette concision sèche et incisive n’annonce rien de bon.

« Mené » est le participe passé du verbe « compter ». Il est répété deux fois pour bien montrer que le compte est fait.

« Téqel » est aussi un participe passé qui veut dire « pesé ».

« Uparsîn » est formé de la conjonction de coordination « et » qui précède le mot « parsîn » qui signifie « brisés » au pluriel.

Versets 26-27

Je continue le texte.

Et voici l’explication de ces mots. Mené : Dieu a compté ton règne et y a mis fin. Téqel : Tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé léger (Daniel 5.26-27 ; SER).

Dieu a compté le nombre de jours restant au royaume de Balthazar et c’est terminé. Quant au roi, il a été pesé, évalué et trouvé léger.

À cette époque, l’argent est en métal et sa valeur se mesure au poids. Ici, c’est le caractère moral et religieux de Balthazar qui a été pesé dans la balance et il ne fait pas le poids voulu.

Verset 28

Je continue.

Peres : Ton royaume sera brisé et donné aux Mèdes et aux Perses (Daniel 5.28 ; Autre).

Comme les caractères dessinés sur le mur sont idéographiques, Daniel ne les lit pas mais les déchiffre.

Alors que la main a écrit « uparsîn » qui est un pluriel, pour son explication, Daniel utilise le singulier « peres » de ce mot, parce qu’il fait assonance avec « paras » qui veut dire « Perse », une référence à Cyrus.

Le message est simple mais brutal. À cause de la dépravation de Balthazar, Dieu met fin à son empire et le donne aux Perses alliés aux Mèdes.

Verset 29

Je continue.

Alors Balthazar ordonna de revêtir Daniel de pourpre, de lui mettre une chaîne d’or au cou et de faire proclamer qu’il aurait la troisième place dans le gouvernement du royaume (Daniel 5.29 ; Autre).

Chose promise, chose due. En fait, Balthazar espère qu’en récompensant le serviteur de l’Éternel, il obtiendra de ce Dieu puissant le retrait de la sentence, mais quand le sablier est vide, le couperet tombe.

Pour moi c’est pareil, et je sais que la dame à la faux n’oubliera pas un jour de venir frapper à ma porte. Mais comme j’ignore le nombre de grains de sable qu’il me reste, je dois tenir compte des paroles du psalmiste qui dit :

Apprends-nous donc à bien compter nos jours, afin que notre cœur acquière la sagesse ! (Psaumes 90.12).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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