Colossiens 2.8-19
Chapitre 2
Introduction
Depuis la nuit des temps, l’homme se demande quelle est l’ultime réalité. Il cherche une explication à l’univers qui l’entoure et la signification de sa propre existence. Les questions : Qui suis-je, qu’est-ce que je fais ici et où vais-je aller après ? sont universelles. Depuis le mathématicien-astronome Thalès, qui est aussi le fondateur de la philosophie grecque, jusqu’à Kant, Locke et Sartre, beaucoup ont essayé de répondre à ces interrogations, mais parce qu’ils n’avaient aucun égard pour la Parole de Dieu, leur poursuite a été vaine. Leur quête était comparable à celle d’un aveugle qui entrant dans une chambre noire, chercherait un chat noir qui ne s’y trouve pas.
Il est impossible à l’homme de parvenir à l’ultime réalité en partant de lui-même. Selon le Nouveau Testament, la sagesse de Dieu est ce que l’œil n’a pas vu et que l’oreille n’a pas entendu, ce que l’esprit humain n’a jamais soupçonné, mais que Dieu tient en réserve pour ceux qui l’aiment (1Corinthiens 2.9). Un philosophe cherche la vérité, mais on ne peut pas la découvrir par le biais de la sagesse humaine. C’est seulement en Jésus-Christ qui a été fait pour nous sagesse (1Corinthiens 1.30) que se trouvent toutes les réponses.
Verset 8
Je continue à lire dans le chapitre deux de l’Épître de Paul aux Colossiens.
Veillez à ce que personne ne vous prenne au piège de la recherche d’une « sagesse » qui n’est que tromperie et illusion, qui se fonde sur des traditions tout humaines, sur les principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde, mais non sur le Christ (Colossiens 2.8).
Le mot prendre au piège veut littéralement dire : emmener un butin, spolier, kidnapper. Ce verbe n’est pas utilisé ailleurs dans le Nouveau Testament, et il n’apparaîtra dans le grec classique que bien plus tard. Le mot traduit par sagesse est philosophia qui a donné philosophie en français. Il n’est utilisé qu’ici dans le Nouveau Testament et signifie amour de la sagesse. Mais au premier siècle, philosophie désignait toute théorie qui concernait Dieu, le monde et l’existence de l’homme.
Littéralement, Paul dit : prenez garde que personne ne se laisse embarquer par la philosophie, désignant spécifiquement ainsi la fausse sagesse que prônaient les hérétiques de Colosses. Cette hérésie se composait d’un ensemble de spéculations qui étaient partagées par les Esséniens, une secte juive mystérieuse dont on sait assez peu de choses. En tout cas, Paul réfute leurs théories bizarres qui avaient trait au légalisme (Colossiens 2.16-17), au mysticisme (Colossiens 2.18-19), et à l’ascétisme (Colossiens 2.20-23).
Ces sagesses tout humaines qui circulaient dans l’assemblée de Colosses avaient l’apparence de la respectabilité. Mais comme elles cherchaient à remplacer la Bonne Nouvelle de Jésus, c’était du poison mortel.
Ces illusions trompeuses avaient deux sources. La première est la tradition des anciens. Il est dangereux de prendre un enseignement particulier des Écritures comme la sainteté ou les prophéties par exemple et de se concentrer uniquement sur ce sujet. Il faut au contraire étudier l’ensemble des Textes Sacrés sans rien laisser de côté. Les pharisiens contemporains de Jésus avaient fait du formalisme de la religion juive leur idole. Mais le Seigneur les a maudits parce qu’ils rejetaient les commandements divins au profit de leur tradition (Marc 7.8).
Paul craignait que les Colossiens ne deviennent captifs de traditions et rites humains. À une autre Église, il écrit :
Le Christ nous a rendus libres pour que nous connaissions la vraie liberté. C’est pourquoi tenez bon et ne vous laissez pas réduire à nouveau en esclavage (Galates 5.1).
La seconde source de la fausse sagesse des hérétiques s’appelle : les principes élémentaires du monde. Cette curieuse expression, qui veut dire choses en rang, apparaît dans une autre épître de Paul. Je lis le passage :
Nous aussi, lorsque nous étions des enfants, nous étions de même asservis aux principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde (Galates 4.3).
Il s’agit de règles religieuses surtout alimentaires, faites essentiellement d’interdits genre : « Ne prends pas ceci, ne mange pas de cela, ne touche pas à ça ! », que Paul mentionne plus loin (Colossiens 2.21). Cet ascétisme mystique avait pour but d’élever l’âme de l’adorateur vers Dieu.
Verset 9
Je continue le texte.
Car c’est en Jésus-Christ, c’est dans son corps, qu’habite toute la plénitude de ce qui est en Dieu (Colossiens 2.9).
Les hérétiques enseignaient qu’il existait un système d’êtres intermédiaires entre l’homme et Dieu qu’ils appelaient plénitude. Sous l’influence de la pensée grecque qui méprisait tout ce qui est matériel, ils niaient l’humanité de Jésus et le rabaissaient au rang d’un ange dont le corps n’était réel qu’en apparence.
Paul s’insurge, et par sa déclaration majestueuse, il affirme sans équivoque possible que Jésus-Christ est à la fois 100 % Dieu et 100 % homme, et c’est en lui, Dieu incarné, que se concentre toute la plénitude de la divinité.
C’est aussi pour cette raison qu’il est le seul intermédiaire et médiateur entre Dieu et l’homme (1Timothée 2.5). Pour celui qui n’accepte pas le Jésus du Nouveau Testament, c’est le grand vide et le désespoir. Jean-Paul Sartre a écrit : la vie est une bulle vide sur une mer de néant (Commentaire biblique du chercheur, page 761 ; comparez Ecclésiaste 1.14-18).
Verset 10
Je continue le texte.
Et par votre union avec lui (Jésus-Christ), vous êtes pleinement comblés, car il est le chef de toute Autorité et de toute Puissance (Colossiens 2.10).
Parce qu’ils sont unis au Christ, les croyants ont part à la plénitude qui est en lui (Jean 1.16) et seulement en lui. Ceux qui ont placé leur confiance en Jésus-Christ sont parfaitement équipés pour le voyage de la vie qui les conduira jusque dans l’éternité. De plus, comme Jésus est le chef de toute Autorité et de toute Puissance, et de tous les anges, si émanations de Dieu il y avait, comme le prétendent les hérétiques, Jésus en serait aussi le patron.
Verset 11
Je continue.
C’est aussi dans l’union avec lui (Jésus) que vous avez été circoncis, non d’une circoncision opérée par les hommes, mais de la circoncision que demande le Christ et qui consiste à être totalement séparé des passions humaines (Colossiens 2.11 ; auteur).
La fausse doctrine qui sévissait parmi les Colossiens était un méli-mélo de philosophie païenne et de judaïsme. Il n’est donc pas étonnant que les hérétiques enseignaient la nécessité de la circoncision. Sous le régime de l’Ancien Testament, Dieu exigeait des Juifs qu’ils coupent le prépuce de l’organe mâle. C’était la meilleure façon d’illustrer que l’homme a besoin d’être purifié jusqu’au plus profond de son être.
Mais sous la Nouvelle Alliance, ce rite est caduc parce que ceux qui ont mis leur foi en Jésus-Christ sont au bénéfice du sacrifice de la croix et ils sont déclarés purs, saints et justes devant Dieu. Paul enseigne donc que pour un croyant la véritable circoncision est de se couper du mal sous toutes ses formes et donc de mener une vie droite. Ailleurs, il écrit :
Peu importe d’être circoncis ou non. Ce qui compte, c’est d’être une nouvelle créature (Galates 6.15 ; comparez 2Corinthiens 5.17).
Quand quelqu’un accepte par la foi Jésus comme son Sauveur, il devient circoncis de cœur et c’est le Saint-Esprit qui effectue cette opération. Il a subi une transformation spirituelle qui s’appelle la nouvelle naissance. La vie chrétienne ne consiste pas en rites à suivre, mais à marcher en nouveauté de vie en se dépouillant des vices de la chair (Philippiens 3.3).
Verset 12
Je continue le texte.
Vous avez été ensevelis avec le Christ par le baptême, et c’est aussi dans l’union avec lui que vous êtes ressuscités avec lui, par la foi en la puissance de Dieu qui l’a ressuscité des morts (Colossiens 2.12).
Les croyants sont baptisés en Christ par le Saint-Esprit et le baptême d’eau illustre cette vérité spirituelle ; quand Jésus est mort puis ressuscité, les futurs croyants étaient unis à lui. L’immersion représente l’ensevelissement avec le Christ et sortir de l’eau, la résurrection avec lui (Romains 6.3-6). Pour tous ceux qui croient en Jésus, la résurrection se fait en deux temps, un qui a déjà eu lieu et un qui est à venir. Spirituellement, ils ont déjà été ressuscités avec le Christ et c’est pour cela qu’ils sont unis à lui et doivent marcher en nouveauté de vie. Mais un jour dans le futur ils seront revêtus d’un nouveau corps, glorieux et semblable à celui du Christ (1Corinthiens 15.23, 42-55 ; Romains 8.23).
Il faut garder à l’esprit qu’aucun rite ou œuvre bonne ne peut unir quelqu’un à Jésus et lui mériter le salut. Par contre, s’il place sa foi en Christ, alors il lui est identifié, il est pardonné, il naît de nouveau et devient une nouvelle personne (2Corinthiens 5.17). On a recensé environ 33 événements qui ont lieu instantanément lorsque quelqu’un fait confiance à Jésus. Je n’en ai cité que quatre.
La vie éternelle et tous les autres bénéfices du salut ne sont pas une philosophie de vie, une manière de parler ou quelque chose qu’on apprend dans un cours de religion. Ce sont des réalités que Dieu accomplit par sa puissance en faveur de celui qui a la foi, sur la base de la mort sacrificielle et la résurrection du Christ.
Verset 13
Je continue le texte.
Et vous, qui étiez morts à cause de vos fautes, et parce que vous étiez des incirconcis, des païens, Dieu vous a donné la vie avec le Christ. Il nous a pardonné toutes nos fautes (Colossiens 2.13).
Selon les Écritures, la mort n’est pas une fin, mais une séparation. La plupart des gens qui vivent sur terre sont morts vis-à-vis de Dieu, c’est-à-dire qu’ils lui sont indifférents ; ils ne réagissent pas davantage que le cadavre qui subit une autopsie.
Ici, Paul mentionne les deux tares du païen. D’une part, n’étant pas juif, il est hors de l’alliance que Dieu a établie avec Israël, et d’autre part il est mort par rapport à Dieu. Mais la même puissance qui a ressuscité Jésus-Christ ressuscite les pécheurs, juifs et païens, qui font confiance au Christ et les fait naître à la vie avec Dieu. En même temps, ils reçoivent le plein pardon de toutes leurs fautes, passées et futures (Psaumes 32.1) ainsi qu’une nature nouvelle. Tous ces dons sont accordés sur la base de la foi en Jésus-Christ. En effet, quelqu’un aura beau s’amender de toutes ses forces, faire tout son possible, suivre des rites et accomplir des tas de bonnes œuvres, aucune amélioration ne fera basculer la balance du côté du salut.
À l’époque de l’apôtre Paul, deux systèmes philosophiques opposés étaient en vogue. Le stoïcisme enseignait que l’homme doit être brave et noble et que la mort n’a aucune importance, qu’il fallait devenir maître de soi, contrôler ses appétits, rester indifférent aux circonstances, ne pas roucouler si la chance vous souriait et faire contre mauvaise fortune bon cœur. C’est bien gentil tout ça, mais comment le vivre ? C’est un peu comme les gens qui disent suivre les préceptes du Sermon sur la Montagne, mais qui en sont à des années-lumière.
À l’opposé du stoïcisme, on avait l’épicurisme qui enseignait que tout est en constant mouvement de flux et de reflux. Nous ne savons ni d’où nous venons, ni où nous allons. La seule chose certaine est qu’après une existence brève nous disparaissons de la scène et qu’il est donc insensé de se priver de jouir de cette vie à cause de possibles effets adverses dans le futur.
Mangeons et buvons car demain nous mourrons (1Corinthiens 15.32).
Ces deux systèmes de pensées essayaient en fait d’une certaine façon de canaliser la nature dépravée de l’être humain, ses mauvaises habitudes, ses passions et ses tentations. Alors, comment les maîtriser ? Paul nous dit :
Dieu vous a donné la vie avec le Christ (Colossiens 2.13).
Le croyant est uni à Jésus et exhorté à vivre en tant que tel, au lieu d’essayer de réformer ceci ou cela, de changer ici ou là. Nul ne peut mener une vie chrétienne indépendamment du Seigneur ; elle doit se vivre en Christ, uni à lui. C’est une soumission constante à sa royauté, à sa direction d’heure en heure et de minute en minute.
Verset 14
Je continue le texte.
Dieu a effacé l’acte rédigé contre nous dont les divers décrets établissaient nos manquements à l’égard des commandements. Oui, il l’a effacé, le clouant sur la croix (Colossiens 2.14 ; auteur).
Le mot pour acte a été trouvé dans des papyrus commerciaux ; il signifiait reconnaissance de dette. Les lois divines qui régissent l’univers s’appliquent à tous les hommes (Romains 2.14-15) et la loi de Moïse en est l’expression parfaite.
Sur la croix était l’inscription : Jésus de Nazareth Roi des Juifs. Les chefs religieux l’avaient accusé de diriger une rébellion contre l’empire et l’avaient fait condamner grâce à ce faux témoignage auquel d’ailleurs Ponce Pilate ne crut pas une seconde. Quand Dieu regardait la croix, il voyait un autel sur lequel était offert l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Et au lieu de lire Jésus de Nazareth Roi des Juifs, Dieu lisait : Acte rédigé contre l’humanité avec la liste de toutes leurs transgressions, clouée sur la croix et effacée. Cet acte qui condamne chaque être humain se compose de tous les préceptes moraux de la loi de Moïse auxquels je suis totalement incapable d’obéir et que j’ai maintes fois transgressés.
Jésus n’est pas mort parce qu’il avait désobéi aux commandements de Dieu. Au contraire, il est le seul homme qui les a tous gardés sans jamais faillir. Jésus est mort à cause de moi, à ma place parce que je suis un pécheur et vous aussi (Romains 3.23). Nous sommes tous coupables par rapport à la loi de Dieu, ce qui fait d’elle un acte d’accusation contre nous (Romains 7.7-13 ; Galates 3.10).
L’annulation de cet acte ne signifie pas que les lois divines sont supprimées, mais que la liste de mes fautes a été effacée par le sang du Christ qui a pris sur lui la malédiction que la Loi faisait peser sur moi. Comme Jésus a payé la dette de l’acte accusateur, elle est effacée. Il arrive souvent que quelqu’un place sa foi en Jésus parce qu’il s’est rendu compte qu’il lui était impossible de garder les commandements de Dieu. Une fois chrétien, ça n’aurait aucun sens pour lui d’essayer de suivre un système légaliste.
La Loi fut donnée pour tenir en bride la nature rebelle de l’homme, mais personne n’est capable de lui obéir. Heureusement, les exigences de la loi ne pèsent plus sur nous. Prenons l’exemple du sabbat. Certains groupes chrétiens disent qu’il faut toujours l’observer et leur argument est que nulle part dans le Nouveau Testament il n’est écrit que ce jour ait changé. Ils ont raison, le samedi est toujours le sabbat et le 7e jour de la semaine. Il est toujours le même ; il n’a pas changé. Oui, mais moi, j’ai changé ; je suis une nouvelle création en Jésus-Christ et je suis uni à lui. Si nous mettons de côté le dimanche pour adorer Dieu, c’est parce que Jésus est ressuscité ce jour-là. Respecter le jour du sabbat fait partie des préceptes de la Loi qui a été clouée sur la croix.
Verset 15
Je continue le texte.
Sur la croix, le Christ a désarmé toute Autorité, tout Pouvoir, les donnant publiquement en spectacle quand il les a traînés dans son cortège triomphal après sa victoire à la croix (Colossiens 2.15).
Paul fait ici allusion à la cérémonie romaine du triomphe. Lorsqu’un général était victorieux, il parcourait les rues de Rome sur un char derrière lequel marchaient enchaînés, exposés aux quolibets de la foule, les chefs des nations et des armées vaincues qui avaient été dépouillés de leurs armes et de leurs habits.
La croix, symbole de destruction, de mort et de honte, où les puissances démoniaques croyaient faire périr Jésus, est devenue un symbole de victoire et de triomphe. Puisqu’il n’existe plus d’acte d’accusation contre les croyants, les puissances hostiles et en particulier le diable (Hébreux 2.14) n’ont plus de prise sur eux.
Versets 16-17
Je continue.
C’est pourquoi, ne vous laissez juger par personne à propos de ce que vous mangez ou de ce que vous buvez ou au sujet de l’observance des jours de fête, des nouvelles lunes ou des sabbats. Tout cela n’était que l’ombre des choses à venir : la réalité est en Christ (Colossiens 2.16-17).
(Comparez Marc 7.14-19 ; Actes 10.9-16 ; 1Timothée 4.1-4 ; Lévitique 23 ; Nombres 28.11-34 ; Jean 6.41, 51)
Paul fait allusion aux pratiques rituelles juives teintées d’ascétisme. Les hérétiques enseignaient qu’il fallait, d’une part, respecter les préceptes de la Loi comme le sabbat, les règles de pureté et tout le reste, et d’autre part assujettir le corps à des pratiques ascétiques afin d’atteindre la plénitude. Mais agir ainsi redonnerait une autorité aux puissances maléfiques désarmées qui utilisaient les prescriptions de la Loi pour accuser ceux qui s’y soumettaient.
Une jeune épouse portait toujours un énorme sac à main, presque une valise, afin de toujours avoir avec elle une très grande photo de son mari qui était au front. Puis la guerre s’acheva et il revint au pays. Sa femme parcourut plusieurs centaines de kilomètres pour aller l’accueillir. Mais ce jour-là, elle n’avait plus ni son énorme sac à main ni la photo de son mari parce qu’elle allait le revoir en chair et en os.
Tous les rites de l’Ancien Testament étaient des images qui annonçaient la venue de la réalité en Jésus-Christ et le respect de la Loi n’était qu’un pâle reflet de la richesse de la relation qu’un croyant peut avoir avec Dieu par l’intermédiaire de Jésus.
Versets 18-19
Je continue.
Ne vous laissez pas disqualifier de la course par ces gens qui prennent plaisir à s’humilier et à s’adonner à un « culte des anges ». Ils se livrent à leurs visions, ils s’enflent d’orgueil sans raison, poussés par leurs pensées tout humaines. Ils refusent de s’attacher au Christ, qui est le chef, la tête. C’est de lui que le corps tout entier tire sa croissance comme Dieu le veut, grâce à la cohésion et à l’unité que lui apportent les articulations et les ligaments (Colossiens 2.18-19 ; auteur).
Paul fait ici allusion au prix des compétitions athlétiques couronnant le vainqueur. Par des pratiques ascétiques comme le jeûne et la mortification, les hérétiques mystiques invoquaient des esprits qui étaient des démons et leur vouaient un culte, ce que les Écritures interdisent avec force (Matthieu 4.10 ; Apocalypse 19.10 ; 22.9). Ils s’enorgueillissaient de leurs visions qui les confortaient dans leur soi-disant supériorité. L’adoration des anges était courante dans toute la Phrygie où était Colosses, et cette plaie se trouve encore aujourd’hui dans plusieurs milieux christianisés. Devant cette situation, Paul exhorte les Colossiens à demeurer ancrés en Jésus-Christ, qui est la tête de l’Église, elle-même étant son corps. Jésus a dit :
Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous (Jean 15.4).
C’est l’antidote à toutes les hérésies.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.