Colossiens 1.1-2
Chapitre 1
Introduction
À l’école, on avale des tas de choses qu’on s’empresse d’oublier une fois l’interro passée. Un jour, j’ai appris les noms des sept merveilles du monde antique. L’une d’entre elles était le colosse de Rhodes, une immense statue de 32 m dédiée au dieu soleil et érigée sur l’île de Rhodes. Il y a autre chose dont je me souviens de l’école. Quand j’essayais de mémoriser des pages d’informations, je me mélangeais souvent les pinceaux.
Par exemple, il existait une ville qui s’appelait Colosses et qui se trouvait du côté ouest de l’Asie Mineure, la Turquie actuelle. Or, elle n’avait strictement rien à voir avec le colosse de Rhodes. Et pourtant, la ville comme la merveille de Rhodes tire son nom du mot grec colossus qui veut dire grande statue. Il y a vraiment de quoi y perdre son latin.
Aujourd’hui, c’est la ville de Colosses qui nous intéresse. Ce nom lui fut attribué parce qu’elle se trouve au milieu d’un paysage constitué de rochers aux formes tout à fait bizarres. Autrefois, c’était une cité importante, mais au premier siècle, Colosses n’était plus qu’une modeste bourgade. Dans la même vallée (Lycus), se trouvaient les villes de Laodicée et d’Hiérapolis qui étaient bien plus importantes.
Quand l’apôtre Paul rédige l’Épître aux Colossiens, on trouve des chrétiens dans ces trois villes et ils semblaient entretenir des relations entre eux assez étroites (Colossiens 4.13-16). Épaphras, aussi appelé Épaphrodite, exerçait un ministère pastoral auprès de ces trois Églises. Colosses était considérée comme la porte de l’Orient, le point de rencontre entre l’Est et l’Ouest. C’était une cité fortifiée comme toutes les autres afin de se protéger des invasions de l’Est. Mais au premier siècle, ce risque n’existait plus parce que Rome dominait toute l’Asie Mineure.
La population de Colosses était d’origine phrygienne, un peuple indo-européen migratoire, et qui nous a laissé un curieux chapeau que portaient les révolutionnaires et aussi la Marianne. Plus tard, des Grecs et une colonie juive vinrent aussi s’établir à Colosses.
L’Épître aux Colossiens fut écrite par Paul aux environs de l’an 60 de notre ère alors qu’il est emprisonné à Rome en compagnie d’Aristarque, un autre croyant (Colossiens 4.10). Avec les épîtres adressées aux Éphésiens, aux Philippiens et celle toute personnelle que Paul écrivit à Philémon, Colossiens fait partie d’un ensemble qu’on appelle lettres de captivité, parce qu’elles furent toutes rédigées alors que l’apôtre est en résidence surveillée en attendant de comparaître devant César.
Les porteurs de ces 4 épîtres sont identifiés dans le Nouveau Testament. Il s’agit d’Épaphrodite, originaire de la ville de Philippes, qui achemina l’Épître aux Philippiens (Philippiens 4.18) ; Tychique, de la ville d’Éphèse et qui porta les Épîtres aux Éphésiens (Éphésiens 6.21) et aux Colossiens (Colossiens 4.7-9), ainsi que celle destinée à Philémon, un riche citadin de la ville de Colosses (Philémon 10), à moins que le porteur de cette dernière n’ait été l’esclave Onésime, puisque Philémon était son maître de chez qui il s’était enfui, mais vers qui il retourna après s’être converti à Jésus-Christ grâce au ministère de l’apôtre Paul.
Les 4 épîtres que j’ai citées ont beaucoup de points communs et bien que chacune développe plus particulièrement au moins un élément de la foi, ensemble elles touchent tous les aspects du christianisme. Pour cette raison, on les appelle parfois l’anatomie du christianisme ou l’anatomie de l’Église. Ce sont des exposés sur la personne du Christ, la vie chrétienne, l’Église, et les relations entre eux. L’Église universelle est composée de tous les croyants, en tant que corps spirituel du Christ.
Dans l’Épître aux Éphésiens, le thème principal est l’Église avec une pensée qui monte vers le Christ comme chef de l’Église. Dans l’Épître aux Colossiens, le thème principal est Jésus-Christ avec une pensée qui descend vers l’Église qui est son corps (William Sanday).
L’Épître aux Philippiens présente la vie chrétienne comme une dynamique ce que Paul exprime en disant :
Je peux tout par Jésus-Christ qui me fortifie (Philippiens 4.13).
L’Épître à Philémon explique comment vivre le christianisme dans une société païenne où la moitié des citoyens sont esclaves. Au sujet d’Onésime, l’esclave évadé, Paul écrit à son ami chrétien :
Par solidarité envers moi, accueille-le comme s’il s’agissait de moi-même. Si tu as été lésé par lui ou s’il te doit quelque chose, porte cela sur mon compte (Philémon 17-18).
Voilà un exemple de vie chrétienne pratique !
L’Épître aux Colossiens souligne donc le rôle de Jésus en tant que tête et chef de l’Église. C’est lui le centre vital de la plénitude de Dieu autour duquel évoluent tous les aspects de la vie chrétienne.
Personne n’a jamais porté 4 documents ayant autant de valeur que ces épîtres. Si quelqu’un possédait l’original de ces lettres telles qu’elles furent écrites par Paul, il pourrait demander le prix qu’il voudrait et serait milliardaire. Mais les croyants n’en mesurent pas la valeur en espèces sonnantes et trébuchantes. Ce qui compte avant tout, c’est leur enseignement spirituel et celui-ci est inestimable, il est sans prix.
L’Église de Colosses a probablement été fondée pendant le séjour de 3 ans de Paul dans la ville d’Éphèse (53-56 ; Actes 20.31) qui était un centre culturel important de l’Empire romain. Pendant deux de ces années, l’apôtre enseigna dans une école qui appartenait à un certain Tyrannus (Actes 19.9), ce qui veut bien dire Tyran, mais on peut se demander si là était son vrai nom ou le sobriquet que lui avaient donné ses élèves. Pendant que Paul est à Éphèse, la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ se propage dans tout l’ouest de l’Asie Mineure (Colossiens 1.7 ; Actes 19.10 et suivants), jusqu’à Colosses qui se trouve à 160 km à l’est.
Il est probable que Paul y dépêcha Épaphras, le pasteur que j’ai déjà cité, accompagné de jeunes chrétiens qui s’étaient convertis alors qu’ils habitaient Éphèse. Ce groupe constitua le noyau de ce qui devint l’Église de Colosses. D’après ce qu’on sait, Paul n’y est jamais allé en personne. Toujours pendant qu’il est à Éphèse, l’apôtre envoya aussi ses collaborateurs Timothée et Éraste (Actes 19.22) en Grèce pour y répandre l’Évangile.
Indirectement donc, c’est Paul qui a été à l’origine de presque toutes les Églises d’Asie Mineure et même de celle de Rome parce que par son ministère il est entré en contact avec une foule de gens dont beaucoup sont devenus croyants. Ensuite, quand ces derniers sont retournés chez eux, ils ont obéi au commandement de Jésus qui avant son ascension a dit :
Allez dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à obéir à tout ce que je vous ai prescrit (Matthieu 28.19-20).
À cette époque, les églises en tant que bâtiments n’existaient pas, et les chrétiens se réunissaient dans des maisons. Il semble bien que celle de Colosses avait élu domicile dans la grande maison de Philémon, le maître de l’esclave Onésime.
L’apôtre n’écrivait pas aux Églises pour tuer le temps, mais parce qu’il avait au moins une bonne raison de le faire. Par l’intermédiaire d’Épaphras, Paul avait appris que l’Église de Colosses était menacée par des hérétiques, des gens spirituellement déviants qui s’y étaient introduits et y répandaient des fausses doctrines qui contredisaient l’enseignement apostolique. L’apôtre ne précise pas quelles sont ces fausses idées, mais il les réfute avec force et sa plaidoirie occupe une place importante de l’épître.
Au travers de son exposé, on se rend compte que ces faux frères avaient fait un amalgame entre la religion juive et la philosophie grecque issue de Platon. Ils prônaient la nécessité d’observer les pratiques rituelles, lois et cérémonies de l’Ancien Testament, la circoncision (Colossiens 2.11 ; 3.11), et le tout enveloppé dans le mysticisme qui prévalait à cette époque. Ces hérétiques présentaient leur point de vue comme une nouvelle sagesse à grand renfort de rhétorique (Colossiens 2.4, 8, 23). Ces idées continuèrent à se développer au second siècle pour donner naissance au gnosticisme, du mot grec gnosis qui veut dire connaissance.
Ce système religieux et philosophique enseigne l’existence d’un dieu qui est sans relation avec le monde matériel et très éloigné de l’homme. Entre lui et nous existerait une hiérarchie d’êtres intermédiaires dont le Christ faisait partie alors que d’autres auraient créé le monde. Tout ce qui est physique et matériel est considéré comme mauvais, et ce qui est spirituel et du domaine de l’esprit est bon. L’homme a besoin d’être sauvé du monde matériel et délivré de son corps afin que son âme s’élève progressivement et atteigne Dieu pour se fondre avec lui. Ce salut s’obtient par la connaissance et est réservé à une élite d’initiés.
Le mépris de la matière et de la chair conduisait à deux attitudes opposées : ceux qui considéraient que le corps n’avait aucune espèce d’importance le livraient à des comportements débridés, c’était un peu l’attitude des Grecs épicuriens. Ceux, qui au contraire, jugeaient que leur corps était un boulet, une entrave qu’il fallait soumettre et vaincre, s’adonnaient aux pratiques ascétiques. Ils suivaient en cela la philosophie du stoïcisme. Ces deux tendances se retrouvèrent dans les assemblées chrétiennes ; la première, dans l’Église de Corinthe où l’immoralité s’était frayé un chemin, et la seconde se voit chez les Colossiens où certains s’abstenaient de certaines nourritures et boissons (Colossiens 2.16, 21-23).
Paul oppose la connaissance du Christ à la connaissance d’un mystère et d’un secret divin (Colossiens 2.2). Il met aussi l’accent sur la réalité du corps physique de Jésus et de son rôle dans la rédemption (Colossiens 2.9), et insiste sur le fait que le salut n’est pas seulement accessible à une élite, mais à tous sans exception (Colossiens 1.20, 28 ; 3.11). Comme l’enseignement erroné que répandaient les hérétiques touchait à la personne du Christ, l’apôtre souligne fortement sa prééminence (Colossiens 1.15-19). Il déclare haut et fort que le Christ n’est pas un simple médiateur parmi d’autres, un maillon dans une chaîne d’intermédiaires, mais que rien ne le sépare de Dieu, car il possède en lui-même toute la plénitude de la divinité.
D’autre part, Jésus a fait partie intégrante de notre humanité puisqu’il a pris un corps d’homme (Colossiens 2.9). Il a habité parmi nous et en lui, Dieu est aussi près que possible de l’homme. Le Christ est l’image de Dieu ; il l’a révélé et c’est grâce à lui qu’il est possible à tout être humain de connaître Dieu. C’est aussi le Christ qui a tout créé, même les êtres célestes.
Dans cette épître, Paul mentionne les seigneuries, les trônes, les autorités et les puissances célestes (Colossiens 1.16 ; 2.15), ce qui allait forcément attirer l’attention de ses lecteurs. En effet, à cette époque, l’astrologie orientale exerçait une grande influence sur le monde gréco-romain et les gens croyaient que les puissances astrales gouvernaient l’univers tandis que les mystiques, qui les considéraient comme des intermédiaires entre Dieu et l’homme, pratiquaient le culte des anges (Colossiens 2.18).
Dans son exposé, l’apôtre donne un gigantesque coup de patte à ces prétendus êtres célestes et les descend tous en flammes quand il écrit qu’ils ont tous été vaincus, dépossédés par le Christ à la croix, et que dorénavant ces puissances lui sont entièrement soumises. Paul encourage les chrétiens de Colosses à demeurer attachés au Seigneur Jésus qui est le seul Dieu souverain du ciel et de la terre (Colossiens 2.19 ; 3.3-4).
Concernant le salut, l’apôtre souligne que la mort du Christ sauve parfaitement tous ceux qui croient en lui (Colossiens 1.22) en les réconciliant avec Dieu. La vie éternelle ne s’obtient ni par des pratiques ascétiques (Colossiens 2.16-19) ni par la connaissance d’un système ésotérique, mais par Jésus-Christ (Colossiens 2.2-3). Paul attaque de front tous les systèmes philosophiques et religieux en soulignant la dimension cosmique de l’œuvre de salut du Fils.
En effet, c’est par Jésus que toute la création a été réconciliée avec Dieu (Colossiens 1.20). Le croyant est donc libre de disposer de tout ce que le Créateur met à sa disposition, le manger et le boire. À l’époque, l’ascétisme et les privations de tous ordres étaient les moyens que les mystiques employaient pour obtenir des visions qui, croyaient-ils, élevaient l’homme vers Dieu. Ces pratiques leur donnaient l’illusion de faire partie d’une élite qui avait accès au secret divin, mais elles étaient vaines et engendraient l’orgueil et l’autosatisfaction (Colossiens 2.18, 23). À ces comportements bassement humains, Paul oppose l’humilité du croyant qui se confie en Dieu, qui attend tout de lui et qui considère les autres comme plus importants que lui-même (Colossiens 3.12).
L’idée comme quoi la divinité est le grand tout universel et que l’homme peut se confondre avec elle est le dogme principal du panthéisme ; un point de vue qui est aujourd’hui très à la mode par le biais des religions orientales comme l’hindouisme et le bouddhisme qui ont le vent en poupe en Occident. Paul, au contraire, enseigne que le but de l’homme est d’être en communion avec Jésus-Christ (Colossiens 4.2-4), afin de paraître devant lui irréprochable et sans faute (Colossiens 1.22). Après sa résurrection, le Christ est monté au ciel pour siéger à la droite de Dieu et régner. Comme le croyant est uni à lui, il devient citoyen du ciel et de son royaume (Colossiens 1.13 ; 3.1-4). En conséquence, sa vie doit refléter cette vérité.
L’Épître aux Colossiens est à la fois la carte et la boussole qui permettent au chrétien d’éviter les écueils de l’existence. Les croyants doivent toujours faire face au danger de tomber dans un carcan de pratiques figées par des rituels. C’est ce qui est arrivé à tant d’Églises où tout ce qui se déroule est affaire de routine bien rodée comme du papier à musique.
Le danger opposé est pour la foi de se transformer en un système intellectuel fait de théories fumeuses qui évoluent avec la société et qui emprisonnent les paroissiens aussi sûrement que des sables mouvants. Jésus a dit : Je suis l’eau vive ; il n’a pas dit : Je suis de la glace pétrifiée, ni : Je suis une vapeur nébuleuse, mais : Je suis l’eau vive. Cette eau vive est à température ambiante, ni glacée ni bouillante. Cette nouvelle vie, c’est le Christ et lui seul qui la donne. Paul écrit aux Colossiens qui étaient friands d’ésotérisme que le mystère de Dieu c’est Christ en vous, l’espérance de la gloire (Colossiens 1.27 ; Bible de Louis Segond révisée).
Dès le premier siècle de notre ère, des hérésies diverses sont apparues qui ajoutaient ou soustrayaient à l’enseignement du Christ et des apôtres. C’est pareil aujourd’hui, comme quoi le vieil adage : il n’y a rien de nouveau sous le soleil se vérifie constamment. Paul enseigne que l’essence du christianisme c’est le Christ, car dit-il : en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité (Colossiens 2.9). Charles Wesley (1707-1788), associé au mouvement méthodiste, composa près de 7 000 cantiques. Dans l’un d’eux, il écrit :
Toi, Ô Christ est tout ce que je veux ; plus que tout, en toi je trouve.
Et le grand évangéliste anglais Charles Spurgeon a dit :
Considère que tu n’es rien du tout ; sois humble, mais regarde à Jésus ton grand médiateur et réjouis-toi. Tu t’épargneras beaucoup d’angoisses si tu apprends à te considérer en lui.
Le croyant est accepté tel qu’il est en Jésus-Christ et c’est en lui qu’il peut trouver tout ce dont il a besoin. Ceux qui se confient en lui ne ressentent pas le besoin de s’assujettir à des rites et ils n’ont aucun intérêt pour les théories fumeuses qui flottent ici et là concernant par exemple l’inspiration des Textes Sacrés ; les gens disent n’importe quoi à ce sujet. Soit on croit que l’ensemble des Écritures est la Parole de Dieu, soit on n’y croit pas. Je ne peux pas choisir en fonction de mes propres critères ce qui me va et ce qui ne me convient pas. Dans certains milieux théologiques, il est de bon ton de paraître en coupant les cheveux en quatre ; c’est pure vanité.
Dans la partie pratique de l’Épître aux Colossiens, Paul décrit l’effet que devrait avoir la personne du Christ dans la vie quotidienne des croyants. La vie chrétienne est une confiance sereine en Jésus et un style de vie où le Christ est présent partout avec le croyant dans ses occupations quotidiennes et où il se trouve. Les fidèles sont appelés à répandre la bonne odeur de Jésus autour d’eux afin de contrebalancer et même neutraliser la puanteur morale et spirituelle qui infecte notre monde.
Versets 1-2
Je commence maintenant à lire l’Épître aux Colossiens.
Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, saluent ceux qui, à Colosses, sont unis au Christ et qui sont nos fidèles frères en lui. Que Dieu notre Père vous accorde la grâce et la paix (Colossiens 1.1-2 ; auteur).
Selon la coutume de l’époque, la lettre commence par le nom de l’auteur. Le mot apôtre veut dire ambassadeur, messager de la Bonne Nouvelle. Paul n’a pas décidé un beau matin : Je serai un envoyé de Jésus-Christ, mais il a été choisi par Dieu pour ce ministère (Actes 9.15). Soit dit en passant, cette vocation a donné un sens à sa vie ; la meilleure façon d’être bien dans sa peau est de se savoir dans la volonté de Dieu.
Cette épître est centrée sur Jésus-Christ ainsi nommé 26 fois alors que le mot Seigneur revient 7 fois. Elle est adressée à ceux qui appartiennent à Dieu et qui lui sont fidèles. Il s’agit d’une seule catégorie de gens.
Timothée était un disciple de Paul et il devint un de ses plus proches collaborateurs. Son père était grec, mais sa mère et sa grand-mère étant juives et pieuses. Elles lui avaient inculqué la foi israélite dès sa plus tendre enfance (Actes 16.1 ; 2Timothée 1.5 ; 3.15). L’apôtre mentionne Timothée dans la salutation de 4 autres épîtres qu’il rédigea (2Corinthiens ; Philippiens ; 1 et 2Thessaloniciens ; Philémon) et lui écrivit personnellement deux lettres.
Les Colossiens étaient ainsi appelés simplement parce qu’ils se trouvaient dans la ville de Colosses, mais ce qui compte vraiment est qu’ils étaient en Christ. En effet, la question la plus importante qu’on peut poser n’est pas : Où habitez-vous, mais : En qui êtes-vous ? Ce questionnement peut paraître bizarre, mais il est capital. Ceux qui sont sans domicile fixe mènent une vie misérable et il est indispensable de posséder une adresse ici-bas. Cependant, en avoir une dans l’au-delà est immensément plus important.
Et s’il fallait choisir entre une demeure assurée dans le royaume des cieux pour l’éternité et le plus luxueux des palais terrestres, aucune hésitation n’est possible. Comparé à la plus humble des chaumières du paradis, Versailles est un taudis.
L’apôtre Paul avait une façon bien particulière d’introduire ses lettres. Dans les 13 que nous possédons de lui, il commence toujours en mentionnant la grâce et la paix.
Les Grecs se saluaient comme les Français en disant Salut, kaire en grec (Luc 1.28). L’apôtre a choisi karis, un mot de la même racine que kaire, mais qui signifie grâce. Les Israélites se saluaient en disant Shalom, qui veut dire paix. Pour connaître la paix de Dieu, il faut avoir expérimenté sa grâce.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.