Cantique des cantiques 4.1 – 5.1
Chapitre 4
Introduction
Il existe bien des filles qui seraient des créatures de rêves si elles n’avaient pas une petite imperfection qui malheureusement saute aux yeux, comme des oreilles un peu trop grandes, un nez légèrement crochu ou des dents de lapin, trop en avant. Dès qu’on remarque ce défaut, il remplit tout le champ de vision et on ne voit plus que ça. Par contre, la Sulamite, l’héroïne du livre le Cantique des cantiques, est adorable à croquer sous toutes ses coutures, dans ses proportions et dans les détails de chaque partie de son corps.
Le 12e cliché de l’aventure de nos deux jeunes tourtereaux décrit le début de leur nuit de noces. L’époux commence par entonner un chant d’amour exquis qui est un poème lyrique encore en usage dans les mariages syriens. La description qu’il fait de son épouse montre que l’homme en général et la femme en particulier est revêtu de beauté. Dieu a créé Ève de manière à ce qu’Adam soit attiré par sa beauté ; le Seigneur n’est pas seulement le Dieu de la vérité ; il est aussi le Dieu de la beauté. En outre une admiration sincère, dépourvue de flatterie joue un rôle crucial dans l’approche amoureuse ; sa mention ici dans l’Écriture Sainte la met à sa juste place. Salomon débute donc son chant nuptial avec :
Que tu es belle, ô mon amie, que tu es belle ! (Cantique des cantiques 4.1).
Et il le conclut dans un élan passionnel par :
Que tu es belle, ô mon amie, tu es parfaitement belle, sans un défaut (Cantique des cantiques 4.7).
Après avoir dit à sa belle :
Tes yeux ressemblent à des colombes dessous ton voile
Salomon poursuit son chant d’amour admiratif en disant :
ta chevelure est comme un troupeau de chèvres aux flancs du mont Galaad. Tes dents ressemblent à un troupeau de brebis passé aux mains des tondeurs qui reviendrait du lavoir. Chacune d’elles a sa jumelle, aucune n’est solitaire (Cantique des cantiques 4.1-2).
Après les yeux, l’époux contemple la chevelure ondoyante qui descend en tresses sur les épaules de son épouse et la compare aux riches troupeaux de chèvres noires qui vont paître et gambadent sur les versants des monts Galaad, situés à l’est du Jourdain et réputés pour leurs pâturages. Puis il s’attarde sur les dents qui contribuent au sourire agréable de sa bien-aimée. Lisses, blanches et régulières, elles ressemblent à des brebis fraîchement tondues qui remontent du lavoir, et comme elles sont parfaitement assorties l’une à l’autre, elles forment un ensemble uniforme et harmonieux.
Verset 3
Je continue le texte.
Voici tes lèvres comme un ruban écarlate, et le son de ta voix est ravissant ! Et tes tempes ressemblent à des moitiés de grenades dessous ton voile (Cantique des cantiques 4.3).
Par leur fine découpure et leur riche coloration rouge vif, les lèvres de la bien-aimée ressemblent à un délicat ruban écarlate. Avec un fil mince, un artiste peut parfaitement bien dessiner le contour des lèvres d’une femme alors qu’avec de la vulgaire ficelle, ça donne une masse grotesque. Les tempes incluent les joues, et par leur couleur rougeâtre, elles ressemblent à la grenade-fruit coupée en deux et qui respire la fraîcheur et la santé.
Verset 4
Je continue.
Ton cou ressemble à la tour du roi David, bâtie comme un arsenal : mille boucliers y sont pendus, tous les boucliers pris par les hommes vaillants (Cantique des cantiques 4.4).
Dans le monde antique, l’idée répandu est que la façon dont quelqu’un se tient et surtout la position du cou, reflète son caractère. Il est bien vrai que quand on baisse la tête en signe d’humilité et on raidit le cou quand on s’obstine.
De son palais royal, Salomon peut voir la tour de David qui est une forteresse militaire sur laquelle sont accrochés les trophées de la victoire sur deux rois syriens du nord (2Samuel 8.3-7) remportée par son père et son corps d’élite d’hommes vaillants (2Samuel 23.8-39) . Le peuple d’Israël est très fier de cette tour et la regarde d’un air admiratif. Pareillement, la beauté du cou élancé de la Sulamite, qui en plus porte plusieurs rangées de colliers, commande le respect et la louange du roi. On peut dire que Salomon sait parler aux femmes ou tout au moins à la Sulamite.
Lorsqu’un homme voit une femme qui lui plaît, il la considère sous tous les angles, et s’il en a l’occasion il la regarde droit dans les yeux et lui dit combien il la trouve belle. Quand j’ai rencontré la fille que j’ai épousée, elle avait de longs cheveux blonds et des jambes aguichantes surtout qu’elle portait un short très court ; bref, elle était mignonne à croquer et je lui ai dit. D’ailleurs, je garde toujours précieusement une photo d’elle qui date de l’année où je l’ai connue. Depuis, elle a un peu vieilli bien sûr, mais c’est encore une belle femme.
Verset 5
Je continue le texte.
Comme deux faons, sont tes deux seins, comme deux jeunes gazelles qui sont jumelles et qui vont paître parmi les lis (Cantique des cantiques 4.5).
Le roi admire les seins de sa bien-aimée. Par leur fraîcheur, ils font penser à la peau de jeunes gazelles, si douce et délicate, qu’ils donnent envie de les caresser. De toute évidence, Salomon meurt d’envie de prendre dans ses mains la tendre beauté des atouts féminins de son épouse.
Jusqu’ici, il a exprimé combien il est épris d’elle et submergé par ses charmes en célébrant successivement 7 différentes parties de son corps. Et comme le chiffre 7 indique la perfection, Salomon dit en substance à son épouse qu’à ses yeux, elle est absolument parfaite. Après avoir ainsi loué sa beauté, il est envahi par le désir de la prendre sans plus tarder.
Verset 6
Je continue.
Avant que ne vienne la fraîcheur avec la tombée du jour et que les ombres s’estompent, je m’en irai vers la montagne de myrrhe, vers la colline d’encens (Cantique des cantiques 4.6).
La myrrhe et l’encens sont utilisés pour se parfumer et embaumer la chambre nuptiale afin que l’atmosphère soient encore plus romantique (Comparez Cantique 3.6). Bien que poétique, Salomon est très direct ; la montagne et la colline représentent les seins de son épouse. Dès le début de cette nuit de noces, il lui dit par une métaphore qu’il veut s’unir à elle.
Verset 7
Je continue.
Que tu es belle, ô mon amie, tu es parfaitement belle, sans un défaut (Cantique des cantiques 4.7).
Avec ces paroles, Salomon termine son chant d’amour et d’admiration. On peut alors supposer qu’il l’enlace tendrement et qu’ils en viennent aux préliminaires de leur union. Je ne cherche pas du tout à choquer ; je ne fais que suivre un texte que je n’ai pas écrit. D’ailleurs, en ce qui concerne les relations conjugales, il existe deux points de vue diamétralement opposés. Selon le premier, l’aspect le plus important de la relation d’un homme et d’une femme est l’union sexuelle. À l’opposé, certains considèrent que le mariage est tellement sacré que seul l’amour courtois est permis sans sexualité sauf à la rigueur pour avoir des enfants. Ces deux perspectives sont issues de la philosophie gnostique qui se propage dans l’Empire romain à partir de la fin du 1er siècle de notre ère et jusqu’au troisième. Ce courant est une combinaison de judaïsme, christianisme et philosophie grecque. Le gnosticisme est dualiste. Il considère que la matière représente le mal et ce qui est spirituel, le bien. Il s’ensuit que l’homme parvient au salut en rejetant toutes les choses bassement terrestres, dont les biens de ce monde et la sexualité en particulier, pour se consacrer à une vie mystique et ascète.
D’autres pourtant font le contraire et se lancent dans une orgie des sens puisque de toute façon ce qui est charnel ne compte pour rien. Mais les Textes Sacrés enseignent qu’un vrai mariage comporte l’amour sous toutes ses formes : le soutien réciproque, la tendresse, l’affection, le don de soi et les relations conjugales.
Selon l’interprétation typologique, les paroles de Salomon :
Que tu es belle, ô mon amie, tu es parfaitement belle, sans un défaut
est la perspective de Dieu envers l’Église et donc aussi envers chaque personne qui a placé sa confiance en Jésus. Cependant, cela ne veut pas dire que ceux qui se réclament du Christ doivent devenir parfaits afin d’hériter la vie éternelle car c’est la mort de Jésus et la foi en lui qui permettent au croyant d’accéder au royaume des cieux. La perfection n’est pas de ce monde et c’est Dieu lui-même qui rendra l’Église parfaite.
Dès l’instant où quelqu’un place sa foi en Jésus-Christ, il est pardonné et lavé de toutes ses fautes par le sang que le Seigneur a versé sur la croix pour lui.
A la fin des temps, le Fils de Dieu recevra comme épouse l’Église universelle composée de tous les croyants de tous les temps et aucun d’eux ne portera la moindre tache. Dans son épître aux Éphésiens, l’apôtre Paul écrit :
Jésus a ainsi voulu se présenter cette Église à lui-même, rayonnante de beauté, sans tache, ni ride, ni aucun défaut, mais digne de Dieu et irréprochable (Éphésiens 5.27).
Ceux qui croient en Jésus-Christ sont vus par Dieu comme étant placés en lui, ce qui explique pourquoi ils sont considérés sans faute. Si on admet que Salomon est un type de Jésus-Christ, on peut appliquer à l’Église et à tous ses membres la conclusion du chant amoureux :
Que tu es belle, ô mon amie, tu es parfaitement belle, sans un défaut (Cantique des cantiques 4.1, 7).
Tout comme Salomon est fou amoureux de la Sulamite et que le soir des noces, il l’a examiné sous toutes les coutures, Dieu connaît chacun de nous intimement et dans tous les détails, et il nous aime passionnément. Cela signifie qu’il nous est possible et avantageux d’aller à lui et de tout lui dire : nos difficultés, nos travers, notre rébellion et tout ce qui se passe dans notre vie. Ce n’est pas la peine d’essayer de lui cacher quoi que ce soit, car de toute façon, il sait tout.
Si vous êtes complexé ou portez un fardeau quelconque, si vous avez une mauvaise habitude dont vous n’arrivez pas à vous débarrasser, allez à Jésus-Christ. Lui seul peut véritablement vous en délivrer. C’est aussi dans ce but qu’il s’est identifié à nous en devenant homme. Moi, je lui ai raconté les mêmes salades des centaines de fois, mais parce que sa miséricorde est infinie et qu’il désire que je partage ma vie avec lui, je sais qu’il ne se lasse pas de m’écouter, de m’entendre répéter que j’ai mal agi. En son temps, à sa façon et par sa grâce, le Seigneur intervient dans la vie de celui qui persévère et il finit par obtenir la victoire sur ses vices.
Verset 8
Nous arrivons maintenant au 13e cliché de cette histoire d’amour. Nous sommes toujours pendant la nuit de noces mais il semble qu’il y ait une anicroche car le micro caché de notre paparazzi a capté une parole de Salomon à la Sulamite qui est bien étrange ; je la lis :
Mon épouse, tu vas venir avec moi, tu vas venir du Liban, oui, du Liban avec moi, tu contempleras la plaine du sommet de l’Amana, du Sénir et de l’Hermon. Là, les lions ont leur retraite, et les panthères se cachent dans les montagnes (Cantique des cantiques 4.8).
L’Amana fait partie de la chaîne de l’Antiliban en face de Damas, tandis que le Sénir et l’Hermon sont deux sommets du massif qui au sud terminent la chaîne de l’Antiliban. Curieusement et assez soudainement, le roi demande à son épouse de quitter les sommets montagneux de son pays natal où se trouvent les repaires d’animaux sauvages, et de le rejoindre. C’est très étrange parce que la Sulamite n’a probablement jamais mis les pieds dans ces endroits dangereux et difficiles d’accès.
Mais si on garde à l’esprit que le Cantique est un poème et que Salomon aime beaucoup les énigmes, on peut être sûr que ses paroles sont une métaphore. Les montagnes représentent la vie de jeune fille de la Sulamite, et les repaires, ses craintes présentes et de l’avenir. La plaine par contre signifie sa vie nouvelle en compagnie de Salomon. La bien-aimée commence une existence entièrement neuve puisqu’elle est maintenant mariée et reine. De ce fait, elle doit abandonner son passé et sa patrie.
Tout cela se télescope dans sa tête et engendre des peurs et des appréhensions. Il n’est donc pas étonnant qu’elle soit anxieuse. Pour la calmer, le roi va l’appeler tendrement et six fois « mon épouse ». Il lui demande gentiment de tout laisser derrière elle et de lui consacrer son attention et ses pensées. Cette requête a pour but de la préparer émotionnellement et physiquement à se donner à lui, et elle précède les caresses amoureuses qu’ils vont échanger par la suite. Bien que le texte ne le dise pas, la bien-aimée maintenant mariée au roi doit encore être sous le choc des événements de la journée.
Versets 9-11
Je continue avec le 14e cliché de l’histoire.
Tu me fais perdre le sens, ô toi, ma sœur, mon épouse, tu me fais perdre le sens par un seul de tes regards, par un seul de tes joyaux suspendu à tes colliers. Ton amour est délicieux ô toi, ma sœur, mon épouse, oui, ton amour exalte plus que le vin et la senteur de tes parfums exalte plus que tous les baumes. Tes lèvres, mon épouse, distillent un nectar pur, et, sous ta langue, coulent du miel et du lait, et le parfum de tes habits est tout pareil à la senteur du Liban (Cantique des cantiques 4.9-11).
À trois reprises, le roi appelle son épouse : « ma sœur », un terme affectueux fréquent dans les poèmes d’amour du Proche-Orient ancien. Le moins qu’on puisse dire est que Salomon est très excité à la vue de sa belle épouse magnifiquement parée et parfumée ; un seul regard l’envoie aux anges. Le texte devient de plus en plus explicite, crû même, surtout que le mot hébreu traduit par « amour » signifie l’expression physique de l’amour et correspond en français à « faire l’amour ». On peut aussi traduire par :
Combien tes baisers sont délicieux ; combien tes caresses sont plus exaltantes que le vin.
La Sulamite prend donc une part très active à la relation sexuelle. L’expression physique de son amour est pour Salomon, beaucoup plus agréable et lui fait davantage tourner la tête que le vin. C’est aussi pourquoi il dit à sa bien-aimée :
Tu me fais perdre le sens
On constate aussi que leurs baisers sont extrêmement passionnels, plus encore que dans les films.
Le miel et le lait font référence à la bénédiction divine sur Israël et au plaisir que ces aliments procurent aux Hébreux. En d’autres mots, pour Salomon, la Sulamite est un don du ciel.
Versets 12-14
Je continue avec le 14e cliché du paparazzi.
Tu es un jardin bien clos, ô toi, ma sœur, mon épouse. Tu es une source close, une fontaine scellée. Tes rameaux sont un verger, un verger de grenadiers portant les fruits les meilleurs : le henné avec le nard, le nard avec le safran et la cannelle odorante, le cinnamome, et toutes sortes d’arbres donnant de l’encens, de l’aloès et de la myrrhe, et les plus fins aromates (Cantique des cantiques 4.12-14).
Dans les chants d’amour du Proche-Orient ancien, l’image du jardin pour représenter la femme, est fréquente, et l’image des fruits et des plantes aromatiques évoque tout ce que le corps féminin peut offrir de plaisirs. Le jardin bien clos, entouré d’une muraille, la source close, fermée par un couvercle (Genèse 29.2-3) et la fontaine scellée par son propriétaire sont trois expressions qui évoquent la virginité de la Sulamite. Elle s’est réservée pour son mari qui l’admire et qui lui demande gentiment de lui ouvrir son jardin.
Devant les charmes de son épouse, Salomon est envoûté et au septième ciel. D’ailleurs, le mot qu’il utilise pour « verger » a donné en français « paradis » ; c’est tout dire de son état d’esprit. Un verger qui contient les meilleures grenades et tous les parfums cités est effectivement un paradis pour les sens, pour la vue, pour l’odorat et pour le goût. Bien que Salomon parle en termes poétiques, il n’arrondit guère les angles et il est plutôt direct quand il décrit l’intensité de l’extase qu’il est en train de vivre pendant sa nuit de noces.
Versets 15-16
Je continue le 14e cliché qui termine le chapitre 4. C’est la Sulamite qui parle.
Je suis la source des jardins, un puits d’eaux vives, d’eaux ruisselant du Liban. Éveille-toi, Aquilon ! Accours, Autan ! Viens souffler sur mon jardin, pour que ses parfums s’exhalent ! Que mon bien-aimé pénètre dans son jardin et qu’il en goûte les fruits exquis (Cantique des cantiques 4.15-16).
Jusqu’à cette nuit, le jardin de la Sulamite était clos, sa source fermée et sa fontaine scellée. Son corps était une propriété privée interdite à tout intrus. Mais maintenant, elle est totalement ouverte à son bien-aimé (Proverbes 5.15-19), à qui elle adresse un appel passionné de venir s’emparer de son jardin ; elle l’invite à y pénétrer
et qu’il en goûte les fruits exquis
Je pense qu’à ce tournant du texte, il n’est pas nécessaire de vous faire un dessin.
Les eaux ruisselantes signifient que Salomon a amplement assouvi ses désirs et étanché la soif intense qu’il avait de sa bien-aimée.
L’Aquilon est un vent du nord qui rafraîchit considérablement l’atmosphère, et l’Autan, un vent tiède venant du sud ; l’un et l’autre participent au mûrissement des récoltes et au développement des caractéristiques propres à chaque espèce. Par exemple, c’est le froid de l’hiver qui donne aux pommes leur saveur agréable.
La Sulamite appelle ces deux vents pour qu’ils diffusent les parfums de son verger c’est-à-dire tous les charmes de son corps.
Le roi n’a pas forcé les verrous du jardin, ni la clôture qui protégeait sa source, ni les sceaux apposés sur la fontaine, mais c’est elle qui s’est offerte à lui.
Face au sexe, l’attitude va de l’hypocrisie pudique à la grossièreté ou à une description froide et scientifique. Par contraste, l’amour qui unit Salomon et la Sulamite exprime la beauté, la douceur, la réserve et le caractère sacré de la relation sexuelle dans ce passage qui est la plus délicate des scènes d’amour connues de la littérature mondiale.
Chapitre 5
Verset 1
Je commence à lire le chapitre 5 qui continue le 14e cliché. C’est Salomon qui parle.
Je viens, ma sœur, mon épouse, dans mon jardin, je viens récolter ma myrrhe, je viens cueillir mes aromates, je viens manger mon rayon avec mon miel, et je viens boire mon vin avec mon lait. Mangez, amis, et buvez, oui, buvez jusqu’à l’ivresse, mes bien-aimés (Cantique des cantiques 5.1).
Épanoui et exalté, Salomon se dit comblé parce qu’il a amplement profité de tout ce que le jardin de son épouse pouvait lui offrir. La nuit de noces a été plus envoûtante que les meilleurs aromates, plus douce que le miel, plus enivrante que le vin, et plus nourrissante que le lait.
La déclaration finale :
Mangez, amis, et buvez, oui, buvez jusqu’à l’ivresse, mes bien-aimés
est un procédé littéraire qui sert de conclusion à la nuit de noces. On peut l’attribuer soit à Salomon qui s’est rendu dans la salle des fêtes pour saluer les invités qui festoient, soit à un chœur qui prend part à la joie de l’heureux couple, soit à Dieu qui bénit cette union.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.