Cantique des cantiques 1.9-14
Chapitre 1
Introduction
S’il est un trait éminemment féminin qu’un homme remarque presque systématiquement chez une femme, ce sont ses cheveux. D’ailleurs, toute une industrie s’est greffée là-dessus. Si vous allez dans un salon spécialisé, vous pouvez vraiment changer votre apparence en faisant ajouter à vos cheveux naturels des mèches supplémentaires. Il y a quelques années, à Paris, 150 extensions coûtaient environ 900 euros ; je ne sais pas aujourd’hui. Mais savez-vous d’où viennent ces cheveux ? Eh bien, à Bangalore, l’une des plus grandes villes du sud de l’Inde se trouve un immense temple où transitent environ 20 millions de pèlerins par an. Les femmes sont encouragées à montrer leur dévotion aux divinités hindoues en leur offrant leurs cheveux. C’est ainsi que 700 barbiers en récoltent 200 tonnes par an. Ensuite, ils sont lavés, traités et travaillés dans de nombreux ateliers avant d’être acheminés dans les pays riches où le narcissisme règne suprême. C’est une entreprise installée à Rome et qui s’appelle « Great Lengths » qui détient 80 % de ce marché extrêmement lucratif puisque la matière première est gratuite.
Comme je l’ai dit, pour une femme, les cheveux sont très importants, la preuve est qu’on appelle certaines boucles des accroche-cœurs. Dans le Cantique des cantiques, la première fois que Salomon admire la Sulamite, il lui dit :
Tes joues sont belles entre les chaînettes (Cantique 1.10).
C’est de cette façon qu’il désigne les torsades de cheveux qui caressent les joues de sa dulcinée. Ce sont peut-être bien ces boucles charmantes qui ont envoûté et accroché Salomon.
Versets 9-11
Je continue de lire dans le premier chapitre de ce livre où nous arrivons au quatrième cliché du paparazzi invisible qui suit de près et avec grand intérêt l’aventure amoureuse entre Salomon et la Sulamite.
Ô ma bien-aimée, je te trouve pareille à la jument parmi les chariots du pharaon. (Cantique des cantiques 1.9 ; Auteur).
Salomon admire la beauté de sa bien-aimée en la comparant à une jument égyptienne, ce qui sonne de façon bizarre à nos oreilles, mais pour lui qui aime beaucoup les chevaux, c’est le plus beau des compliments. Il faut savoir qu’à cette époque, les meilleurs chevaux et les chars de guerre les plus performants sont égyptiens. Dans le premier livre des Rois, on lit :
Les chevaux du roi étaient importés d’Égypte par convois ; une caravane de marchands du roi allait les acheter par convois contre leur prix. Chaque char qu’ils importaient d’Égypte revenait à six cents pièces d’argent et chaque cheval à cent cinquante. Ces marchands en importaient dans les mêmes conditions pour tous les rois des Hittites et pour les rois de Syrie (1Rois 10.28-29).
Les chariots égyptiens ont alors une réputation d’invincibilité.
Après avoir fui l’Égypte, Moïse et le peuple hébreu se retrouvent face à la mer Rouge. Comme ils sont dans un cul de sac avec des montagnes sur les côtés et l’armée du pharaon qui les talonne par derrière, ils réalisent très vite qu’ils sont faits comme des rats. Toute la cavalerie égyptienne avec ses chariots et ses bannières qui flottent au vent, présente un spectacle à la fois étincelant et fascinant. Comme devant une armée en campagne, Salomon est ébloui à la vue de sa bien-aimée.
Dans la poésie arabe antique, les belles femmes sont parfois comparées à des étalons, de très beaux coursiers agiles, rapides, gracieux et élancés. Avec leurs crinières flottantes richement décorées, les chevaux qui conduisent le char du pharaon sont magnifiques. Mais Salomon compare sa bien-aimée à la jument parmi tous les purs sangs de tous les chariots du pharaon ; c’est-à-dire qu’elle est plus belle que tous les plus beaux étalons, et unique parce que elle seule existe à ses yeux. Le compliment de Salomon est très subtil, ce qui s’explique par le fait qu’il est particulièrement agile avec les mots et que le texte est poétique.
Après avoir comparé sa bien-aimée à une jument inégalable, Salomon commence à louer plusieurs parties de son corps. Il dit :
Tes joues sont belles entre les chaînettes, ton cou est beau dans tes colliers. Nous te ferons des perles d’or tout incrustées de points d’argent (Cantique des cantiques 1.10,11).
Ici, la Sulamite porte un collier de plusieurs rangs de perles, mais ce bijou est insignifiant à côté de ceux que Salomon va lui donner. Ses modestes parures seront remplacées par une rivière d’or et d’argent, et les ornements des juments de Pharaon ressembleront alors à de la pacotille à côté de ce que le roi offrira à sa nouvelle épouse.
C’est ici la première fois qu’il fait une description aussi détaillée de sa belle, mais il fera encore 10 descriptions spécifiques semblables (Cantique 1.15 ; 2.10, 13 ; 4.1, 7 ; 6.4 ; 7.1, 6).
Les chaînettes sont un ornement composé d’une série de petites plaques de métal qui sont attachées à la crinière des chevaux. Salomon désigne ainsi les torsades de cheveux en accroche-cœur qui tournoient sur les joues de sa bien-aimée. Le cou et les cheveux sont les tout premiers attraits qu’un homme de bonne famille remarque quand il a un intérêt romantique pour une femme. La beauté naturelle de la Sulamite est encore rehaussée par le fait que maintenant son joli cou est entouré d’une rivière de perles que Salomon lui a sans doute offerte, et pour faire bon poids bonne mesure, les dames de cour vont lui fabriquer des bijoux.
De son état, la Sulamite est bergère et habituée aux travaux des champs et de la vigne ; alors se trouver au milieu des dames de cour est pour elle une expérience éprouvante. Salomon sait très bien que sa bien-aimée est dans son palais aussi mal à l’aise qu’un poisson hors de l’eau. Il est sensible à ce qu’elle ressent et donc à son besoin de l’entendre louer à haute voix sa beauté.
Au fur et à mesure que le roi affirme son amour pour sa jeune bergère, les dames de cour se montrent de plus en plus chaleureuses envers elle. C’est un volte-face de leur part, car au tout début elles étaient plutôt dédaigneuses à son égard. En effet, quand dans son monologue, la Sulamite demande :
Ô toi que mon cœur aime, dis-moi où tu fais paître ton troupeau de brebis » (Cantique 1.7)
c’est sur un ton assez sarcastique qu’elles lui ont répondu :
Si tu ne le sais pas, ô toi, la plus belle des femmes, va donc suivre les traces du troupeau de brebis (Cantique 1.8).
Mais maintenant qu’elles ont constaté que le roi n’a des yeux que pour elle, les dames de cour font tout leur possible pour la mettre à l’aise et même se rendre utiles. En lui disant :
Nous te ferons des perles d’or tout incrustées de points d’argent (Cantique 1.11)
Elles proposent à la Sulamite de lui fabriquer des bijoux afin qu’elle ne se sente plus gênée par rapport aux dames de cour.
Selon l’interprétation typologique du texte, d’une part, Salomon représente Dieu le Père ou Dieu le Fils, et d’autre part, la Sulamite représente Israël ou l’Église épouse du Christ. Dans l’histoire contée par le Cantique des cantiques, la jeune bergère est dotée d’une beauté naturelle hors du commun qui a évidemment contribué à séduire Salomon. Par contre, nous autres, croyants ou pas et vis à vis de Dieu, nous ne possédons absolument rien de séduisant ; même chose pour Israël.
Quand l’Éternel a décidé de venir au secours des Hébreux qui sont alors esclaves en Égypte, il n’a pas dit : « Je vais vous délivrer parce que vous êtes un peuple supérieur aux Égyptiens et parce que vous m’avez été parfaitement fidèles ». En réalité, les Israélites n’avaient rien de plus que les autres peuples et ils étaient même idolâtres, adorant les mêmes faux dieux que les Égyptiens. Alors, pourquoi l’éternel est-il intervenu en leur faveur ? Le livre de l’Exode rapporte qu’il a dit à Moïse :
Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. [..]- J’ai vu la détresse de mon peuple en Egypte et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs. [..]. C’est pourquoi je suis venu pour le délivrer des Egyptiens, pour le faire sortir d’Egypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays ruisselant de lait et de miel (Exode 3.6-8 ; Comparez Actes 7.32, 34).
La décision par Dieu de libérer le peuple hébreu est un acte de miséricorde et de fidélité de sa part car il avait juré en son nom à Abraham, Isaac et Jacob qu’il ferait de leurs descendants une nation nombreuse. Dans le livre du Deutéronome, on lit :
Si l’Éternel s’est attaché à vous et vous a choisis, ce n’est nullement parce que vous êtes plus nombreux que les autres peuples. En fait, vous êtes le moindre de tous. Mais c’est parce que l’Éternel vous aime et parce qu’il veut accomplir ce qu’il a promis par serment à vos ancêtres, c’est pour cela qu’il vous a arrachés avec puissance au pouvoir du pharaon, roi d’Égypte, et qu’il vous a libérés de l’esclavage. Reconnais donc que l’Éternel ton Dieu est le seul vrai Dieu, un Dieu fidèle à son alliance en témoignant de l’amour pour mille générations envers ceux qui l’aiment et qui obéissent à ses commandements (Deutéronome 7.7-9).
Si quelqu’un tient ses promesses, c’est bien Dieu. Quand il dit qu’il va faire quelque chose, on peut être sûr que tôt ou tard, il le fera et le temps qui passe travaille toujours pour lui.
Tout comme l’Éternel a exercé sa miséricorde envers les Hébreux, il a eu pitié de l’humanité et c’est ce qui l’a motivé à envoyer son Fils sur terre pour nous racheter de nos fautes. Il est suffisant, mais nécessaire à tout être humain de placer sa confiance en Jésus afin d’être sauvé et ainsi obtenir la vie éternelle ; c’est tout ce que Dieu exige.
La Sulamite est naturellement jolie comme un cœur, mais en plus elle va être couverte de bijoux, des perles d’or incrustées de points d’argent dont le but est bien sûr de rehausser encore davantage sa beauté. Cette image s’applique aussi à l’Église, la future épouse du Christ.
À la fin des temps auront lieu les Noces de l’Agneau dont j’ai déjà parlé. Alors, le Seigneur Jésus présentera à lui-même son épouse, c’est à dire tous les croyants de tous les temps réunis ensemble dans ce qui est l’Église universelle, et elle sera alors rayonnante de beauté, sans tache, ni ride, ni aucun défaut, mais digne de Dieu et irréprochable (Éphésiens 5.25-27).
Versets 12-14
Je continue maintenant de lire dans le premier chapitre du « plus beau des chants » avec le 5e cliché qu’a pris notre paparazzi invisible. Il s’agit d’une expérience que la Sulamite a vécue au palais et dont elle se souvient distinctement.
Salomon est assis en compagnie de ses conseillers et ensemble ils discutent d’affaires d’état tandis que les courtisanes commentent les dernières rumeurs de couloir. Mais pour la Sulamite, tous ces bruits de fond sont imperceptibles. Même les décorations magnifiques du palais s’estompent et les gens qui vont et viennent disparaissent. Tout s’efface pour faire place à un seul personnage, l’élu de son cœur. Alors qu’elle le contemple, elle sourit affectueusement et décrit ses sentiments.
Tandis que le roi est assis à sa table ronde, mon nard exhale son parfum. Car mon bien-aimé est pour moi comme un sachet de myrrhe, entre mes seins il passera la nuit. Oui, mon bien-aimé est pour moi un bouquet de henné des vignes d’Eyn-Guédi (Cantique des cantiques 1.12-14 ; auteur).
La table de Salomon est loin, très loin même d’être insignifiante surtout vers la fin de son règne, car elle voit passer une quantité astronomique de victuailles. Ce roi fait les choses en très très grand. Dans le premier livre des Rois, on lit :
Chaque jour, Salomon recevait pour son entretien et celui de tout son personnel : neuf tonnes de farine fine et dix-huit tonnes de farine ordinaire, dix bœufs engraissés, vingt bœufs de pâturage et cent moutons sans compter les cerfs, les gazelles, les chevreuils et les volailles engraissées. La reine de Saba constata combien Salomon était rempli de sagesse, elle vit le palais qu’il avait construit, les mets de sa table, le logement de ses serviteurs, l’organisation de leur service, leur tenue, ceux qui servaient à manger et à boire, et les holocaustes qu’il offrait dans le Temple de l’Éternel. Elle en perdit le souffle (1Rois 5.2-3 ; 10.4-5).
Avec l’âge et les déceptions de la vie, Salomon est frappé par la folie des grandeurs, ce qui d’ailleurs, après sa mort, contribue au schisme de la nation d’Israël. Mais lorsqu’il a connu la Sulamite, il n’en est pas encore là.
Le nard est une plante aromatique originaire de l’Inde. Une fois broyée, la racine est mise en sachet et sert à parfumer les lits, les vêtements et les linges. Les femmes en portent aussi autour du cou sur la poitrine afin de baigner constamment dans son arôme et de le répandre autour d’elles. La myrrhe est également une plante aromatique qui porte des fleurs blanches odoriférantes. On en tire un parfum très onéreux.
La côte ouest de la mer Morte (1Samuel 23.29 ; 24.1) est un affreux désert monotone où rien ne pousse sur des kilomètres. Et voilà que tout à coup surgit l’oasis d’Eyn-Guédi à la végétation luxuriante et où poussent la vigne, le henné et toutes sortes de plantes aromatiques. Cette oasis est un refuge bienvenu pour tous ceux qui voyagent dans ce désert.
Le point focal de cette 5e prise de vue est tout ce que Salomon représente pour la Sulamite ; l’élu de son cœur est comme une oasis où elle peut se rafraîchir, et l’amour de son bien-aimé est comparable à l’arôme doux du henné, un arbuste dont les racines concassées servent aussi de maquillage dans les pays musulmans. À ses yeux et à ses pensées, Salomon est semblable à la fragrance des parfums les plus précieux. La présence de son bien-aimé est symbolisée par le sachet odoriférant de la myrrhe dont elle a parfumé sa poitrine, et dont l’odeur persistante lui rappelle sans cesse celui qu’elle aime. Il est ainsi toujours près de son cœur et le sentiment de son amour l’embaume continuellement, surtout la nuit, qui dans le Cantique des cantiques symbolise l’absence de l’être aimé.
Pour les croyants, c’est Jésus qui est leur bouquet de henné. Dans les moments difficiles de la vie, et on sait qu’il y en aura, c’est vers Jésus que je dois tourner les yeux et c’est lui qui doit faire l’objet de ma méditation. La nuit quand les soucis me ravissent le sommeil, ce n’est pas en essayant de me raisonner que j’améliore mon état anxieux. Au contraire, plus je réfléchis et plus je m’emballe. Ce qu’il me faut, c’est un antidote apaisant. Dans ses épîtres aux Galates et aux Philippiens, l’apôtre Paul écrit :
Le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi (Galates 5.22-23). Nourrissez vos pensées de tout ce qui est vrai, noble, juste, pur, digne d’amour ou d’approbation, de tout ce qui mérite respect et louange. Alors le Dieu qui donne la paix sera avec vous (Philippiens 4.8-9).
Selon l’interprétation typologique que l’on peut déduire de l’interprétation littérale, les parfums du Cantique des cantiques et en particulier l’encens et la myrrhe, représentent Jésus-Christ, car pendant sa vie terrestre, ces parfums lui furent associés au moins trois fois : quand les rois mages l’ont adoré, 6 jours avant sa mort, et quand il a été embaumé avant d’être mis au tombeau. Ces deux passages se trouvent dans les évangiles. Je les résume.
Des mages venant de l’Orient arrivèrent à Jérusalem. Ils entrèrent dans la maison, virent l’enfant avec Marie, sa mère et, tombant à genoux, ils lui rendirent hommage. Puis ils ouvrirent leurs coffrets et lui offrirent en cadeau de l’or, de l’encens et de la myrrhe (Matthieu 2.1, 11). Six jours avant la Pâque, comme Jésus était à Béthanie, on prépara un festin en son honneur. Pendant le repas, Marie prit alors un demi-litre de nard pur, un parfum de grande valeur. Elle s’approcha de lui, cassa le col du flacon et répandit le parfum sur la tête de Jésus ; elle le répandit aussi sur les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux. Toute la maison fut remplie de l’odeur de ce parfum. Comme les disciples et surtout Judas s’indignaient de ce qu’ils appelaient un gaspillage, Jésus leur a dit : Laissez-la donc tranquille ! Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Ce qu’elle vient d’accomplir pour moi est une belle action. Elle a d’avance embaumé mon corps pour préparer ma sépulture (Marc 14.3, 6, 8 ; Jean 12.1-3). Après ces événements, Joseph, alla demander à Pilate la permission d’enlever le corps de Jésus. Nicodème vint également. Il apporta environ trente kilogrammes d’un mélange de myrrhe et d’aloès. Tous deux prirent donc le corps de Jésus et l’enveloppèrent de linges funéraires en y mettant des aromates, selon les usages funéraires des Juifs (Jean 19.38-40).
Et dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul compare la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à un parfum. Je résume aussi ce verset :
Grâces soient à Dieu, qui par nous, répand en tous lieux le parfum de la connaissance de Jésus-Christ (2Corinthiens 2.14).
La personne du Christ est le bon parfum de l’univers, car c’est de lui et seulement de lui qu’exhume la vie éternelle. Il est l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Il nous a aimés et a livré lui-même sa vie à Dieu pour nous, comme une offrande et un sacrifice dont le parfum plaît à Dieu (Jean 1.29 ; Éphésiens 5.2). Le Père céleste est toujours entièrement satisfait de son Fils. Il l’a dit lors de son baptême (Matthieu 3.17) et l’a prouvé en le ressuscitant des morts.
Quand Jésus était parmi nous, il émanait la douce fragrance aromatique de la pureté morale. En effet, selon l’enseignement du Nouveau Testament en général et de l’épître aux Hébreux en particulier, le Seigneur a subi les mêmes tentations que le commun des mortels, mais sans jamais commettre la moindre faute (Hébreux 4.15).
Dans l’Ancien Testament, l’une des offrandes que les Israélites font à l’Éternel consiste à de la pâte de farine qui doit être parfaitement limpide sans aucun grumeau parce qu’elle représente le Messie parfait qui doit venir.
Je ne sais pas vous, mais moi, non seulement ma vie ne sent pas la rose, mais en plus, j’ai beaucoup de grains agglutinés, de débris visqueux et d’impuretés gluantes de toutes sortes. En fait, à l’état brut, vous et moi sommes moralement corrompus. Dans le livre de Job, on lit :
L’être humain est détestable et corrompu ; il commet l’injustice comme il boirait de l’eau (Job 15.16).
Dégénérés et déréglés, nous sommes également défectueux quelque part ; je veux dire un peu bizarre dans certains domaines de la vie et même maniaques. À ce propos, j’ai lu une blague où un homme dit à un autre : « Nous avons tous nos dispositions particulières. » Mais cette dernière réplique : « Toi, peut-être, mais pas moi ! » Le premier répond alors : « Ah bon, alors dis-moi, est-ce que tu remues ton café avec ta main droite ou gauche ? » « La droite ! » « Tu vois bien que tu es un excentrique parce que la plupart des gens utilisent une cuillère. »
Selon les Écritures, Jésus est distinct de nous de multiples façons car il est le Fils unique de Dieu, le bon berger, le vrai cep, la lumière du monde ; le sacrifice parfait ; le chemin, la vérité et la vie. En lui résident aussi la justice, la sagesse, l’amour, la miséricorde, la majesté, la puissance, la souveraineté, l’humilité, la patience, la foi, le zèle, le courage, la sainteté et toutes grâces. Le croyant qui se laisse conduire par lui peut donc manifester toutes ces qualités et d’autres encore.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.