Les émissions

17 janv. 2025

Cantique des cantiques 1.15 – 2.7

Chapitre 1

Introduction

« L’amoureux est presque toujours un homme qui, ayant trouvé un charbon ardent, le met dans sa poche en croyant que c’est un diamant. » Ces paroles d’un certain Alphonse Karr ont sans aucun doute quelques mérites. En tout cas, elles s’appliquent très bien au bien-aimé du « plus beau des chants », mais dans le sens opposé à celui qu’a voulu donner Alphonse Karr. En effet, et comme nous allons le constater, la Sulamite est bel et bien un charbon ardent, tout en étant aussi un diamant.

Versets 1.15-2.3

Je continue de lire dans le premier chapitre du Cantique des cantiques où nous arrivons à la sixième photo de l’aventure amoureuse entre Salomon et sa bien-aimée. C’est en fait le premier cliché qui les prend sur le vif en train de converser alors qu’ils font une promenade dans la campagne, loin des agitations du palais. Mais comme ils sont partis en douce, notre paparazzi invisible ne s’en est pas rendu compte tout de suite. Quand il s’est aperçu de leur disparition, il est immédiatement parti à leur recherche et finalement, il les retrouve et les capture sur son appareil photos alors qu’ils se parlent tendrement. Cette prise de vue empiète sur le chapitre 2. Je lis ce passage :

Que tu es belle, ma bien-aimée, que tu es belle ! Tes yeux ressemblent à des colombes. Que tu es beau, mon bien-aimé, tu es délicieux ! Notre lieu de repos est un lit verdoyant. Les solives de nos maisons, ce sont les cèdres, et les cyprès sont nos lambris. Moi, je suis une rose qui pousse dans la plaine du Saron, un lis de la vallée. Oui, comme un lis parmi des ronces est ma bien-aimée parmi les filles. Comme un pommier parmi les arbres de la forêt est mon ami parmi les jeunes gens, j’ai grand plaisir à m’asseoir à son ombre. Combien son fruit est doux à mon palais (Cantique des cantiques 1.15-2.3).

Les deux amoureux sont radieux au milieu de cette nature enchanteresse où ils aiment se retrouver car c’est dans ce cadre grandiose qu’ils se sont connus et qu’a commencé leur aventure. Au palais, la Sulamite préfère de loin la forêt et la campagne. Leur couche n’est pas un divan royal mais l’herbe des champs et la cime des cèdres constitue le toit de leur maison.

Pour construire le palais royal, on a dû couper et débiter des cèdres et des cyprès, mais ici, ces arbres majestueux sont les témoins de l’amour des deux jeunes gens. Ce dialogue montre combien ils sont affectueux et très à l’aise l’un avec l’autre. Ils se sentent beaucoup plus libres d’exprimer leurs sentiments dans la verdure que dans le palais.

En fait, c’est la première fois que nous assistons à une vraie conversation entre eux deux. Quand un homme et une femme s’aiment, il leur est difficile de taire leurs sentiments l’un pour l’autre. Le roi peut enfin épancher son cœur et dire à sa bien-aimée combien il la trouve belle et décrire ses yeux qui ressemblent à des colombes. Ces oiseaux symbolisent non seulement la paix mais aussi la douceur et la pureté ; et d’après l’enseignement des rabbins juifs, une mariée qui a de beaux yeux a également bon caractère.

La Sulamite répond à l’élu de son cœur par un éloge similaire, puis elle se compare bien humblement à des fleurs ordinaires, et d’abord une rose du Saron qui est soit une tulipe des montagnes, soit un narcisse sauvage jaune pâle qui est très odoriférant.

Saron est une plaine fertile en bord de mer, qui va de Tel-Aviv au port de Haïfa au pied du mont Carmel en Galilée. Cette vallée est luxuriante toute l’année et on y cultive beaucoup de fruits et légumes, dont des agrumes réputés.

Les clichés du paparazzi révèlent qu’au fil du temps la Sulamite a évolué dans la façon dont elle se voit. Au début du récit elle a l’âme en peine. Au palais elle se sent mal parce qu’elle se trouve trop bronzée par rapport aux dames de cour à la peau bien blanche. Intimidée, elle s’est excusée d’être noire en disant :

Ne vous étonnez pas si je suis bien brunie, le soleil m’a hâlée… et ma vigne à moi, je ne l’ai pas gardée (Cantique des cantiques 1.6).

Mais l’amour sincère et pur de son bien-aimé a fait un miracle dans son cœur. Maintenant, elle se compare à un lis et un narcisse, des fleurs banales peut-être, mais des fleurs quand même. Ce que la Sulamite pense d’elle-même a changé depuis que son bien-aimé a chanté ses louanges (Cantique 1.9-10, 15) et qu’elle a commencé à se voir au travers de ses yeux. D’ailleurs lui continue sur sa lancée quand il dit :

Oui comme un lis mais parmi des ronces ».

Il veut bien que sa bien-aimée se compare à une fleur modeste, mais il précise qu’elle est unique et que par rapport à ce beau brin de lis, les autres filles ne sont que des ronces laides, la pire des mauvaises herbes.

Les amoureux sont engagés dans une sorte de joute ludique. La bien-aimée relève la balle et retourne le compliment en disant :

Comme un pommier parmi les arbres de la forêt est mon ami parmi les jeunes gens

Si lors d’une balade en forêt vous tombez nez à nez sur un arbre fruitier dans sa parure printanière, c’est une bien agréable surprise. Le pommier de Syrie produit un fruit parfumé à chair exquise et son ombre protège des rayons ardents du soleil. La Sulamite dit donc que pour elle, tous les hommes sont comme des arbres ordinaires, alors que l’élu de son cœur est unique à cause de son parfum et de ses fruits. Implicitement, elle contraste également sa situation présente avec son premier état quand elle devait travailler dur sous le soleil, dans les vignes, et qu’elle n’avait pas le temps de prendre soin de sa propre vigne, c’est à dire de sa personne (Cantique 1.6). Maintenant au contraire, la Sulamite dit :

J’ai grand plaisir à m’asseoir à son ombre. Combien son fruit est doux à mon palais

Ce qui signifie qu’elle a tout le loisir et le désir de profiter de la présence de son bien-aimé, et de goûter l’affection et la tendresse dont elle est l’objet.

Ces métaphores montrent deux aspects de l’amour. D’une part, la Sulamite se sent protégée, et d’autre part, elle veut mieux connaître son bien-aimé afin de l’apprécier encore davantage.

Selon l’interprétation typologique :

Que tu es belle, ma bien-aimée, que tu es belle

Pourrait s’appliquer au peuple d’Israël, car dans le livre des Nombres, on lit :

Que tes tentes sont belles, ô peuple de Jacob ! Et tes demeures, ô Israël ! Comme des torrents, elles se répandent, c’est comme des jardins alignés près d’un fleuve, comme des aloès plantés par l’Eternel, ou bien comme des cèdres croissant au bord des eaux.(Nombres 24.5,6).

« Mais que tu es belle » s’applique aussi à l’Église universelle, car c’est ainsi que Dieu voit tous ceux qui ont placé leur espérance en Jésus-Christ. Pourtant, vous et moi, juifs et païens, nous sommes tous noir encre de Chine à cause des péchés qui nous collent à la peau. Ce que le prophète Daniel dit d’Israël s’applique aussi à nous. Je le cite :

Nous avons fait le mal et commis des fautes, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes révoltés contre Dieu en nous détournant de ses commandements et de ses lois (Daniel 9.5 ; auteur).

Si Israël, le peuple choisi, et l’Église sont beaux, l’un et l’autre le doivent uniquement au fait qu’ils reflètent la beauté de l’Éternel ou du Christ. Saint Augustin a décrit Jésus en disant : « Il était beau au ciel, beau sur terre, beau dans le sein de la vierge, beau dans les bras de ses parents, beau dans ses miracles, beau dans son martyre, beau sur la croix, beau dans le sépulcre, beau quand il a donné sa vie, beau quand il est ressuscité. »

Quand la Sulamite dit : « Notre lieu de repos est un lit verdoyant », ses paroles font penser au célèbre psaume 23 dans lequel on lit :

L’Éternel est mon berger. Je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans des prairies verdoyantes et il me dirige près des eaux paisibles (Psaumes 23.1-2 ; auteur).

Une brebis s’étend dans l’herbe quand elle a bien mangé et qu’elle est repue et satisfaite.

Jésus a invité la foule qui le suivait en disant :

Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d’un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes (Matthieu 11.28-29 ; auteur).

Quand le Christ est né, on l’a placé dans une mangeoire puis après sa mort on a déposé son corps dans un sépulcre lugubre, afin que vous et moi puissions nous étendre en sa compagnie dans les prairies verdoyantes du royaume des cieux.

Quand la Sulamite dit :

Moi, je suis une rose qui pousse dans la plaine du Saron, un lis de la vallée.

Elle se décrit comme une fille simple d’un milieu rural humble. Mais ces paroles peuvent aussi s’appliquer à Jésus-Christ parce qu’en prenant la forme d’un homme et en subissant le martyre, il est descendu de son piédestal céleste pour s’humilier plus bas que terre. C’est aussi pour cela que dans les évangiles, le plus souvent, il se présente comme le Fils de l’homme et qu’il a dit de lui-même :

Je suis doux et humble de cœur (Matthieu 11.29).

Dans l’évangile selon Jean (6.35), Jésus se déclare le pain de vie et le vrai cep. Le pain symbolise les aliments nécessaires à la vie et le cep fait référence au vin qui égaie l’existence. Tous deux contribuent au bonheur de l’homme (Ecclésiaste 10.19 ; Psaumes 104.5). Mais une jolie fleur au parfum agréable nous procure également du plaisir. Dans le livre des proverbes, on lit :

Ce qui plaît aux yeux réjouit le cœur (Proverbes 15.30, Bible de Louis Segond).

Ce qu’on voit exerce une influence sur nos sentiments. L’inverse et tout aussi vrai car on peut lire dans les yeux de quelqu’un ce qu’il ressent. C’est pourquoi la sagesse populaire dit : « Les yeux sont le miroir de l’âme. »

D’après les Écritures, Jésus peut satisfaire pleinement les besoins profonds de l’homme et il est la vraie source de leur bonheur. Mais on peut aussi dire de lui qu’il est un lis parmi les ronces et un pommier parmi les arbres de la forêt. En effet, il est non seulement d’une grande beauté intérieure, mais aussi unique. Il se démarque totalement de tous les autres êtres humains et surtout de tous ceux qui ont créés leur propre religion. La pureté morale du Christ le rend digne de toute notre admiration et de toute notre adoration. Finalement, on peut aussi dire que Jésus est le pommier à l’ombre duquel j’ai grand plaisir à m’asseoir et son fruit est doux à mon palais parce qu’il nous protège du mal qui sévit ici-bas et de la juste colère de Dieu contre les pécheurs. Son fruit est sa présence tendre et affectueuse à nos côtés ici-bas, et la vie éternelle dans l’au-delà.

Chapitre 2

Versets 4-7

Je continue maintenant de lire le texte du second chapitre du Cantique des cantiques avec la 7e photo de l’aventure entre Salomon et sa bien-aimée. Avec ce cliché et les suivants, nous allons voir que les deux amoureux se dirigent d’un pas décisif vers le mariage. Ces prises de vues révèlent un désir d’intimité de plus en plus grand des deux jeunes gens ainsi qu’un mûrissement de leur relation, qui va intensifier leur amour et le conduire à de nouveaux sommets.

Le premier de cette série de clichés montre Salomon et sa dulcinée dans la salle des fêtes du palais royal. La Sulamite est radieuse et ivre de l’amour de son bien-aimé. Je lis le texte :

Il m’a conduite dans la maison du vin et il a déployé sur moi, l’étendard de l’amour. Restaurez-moi avec des gâteaux de raisins, soutenez-moi avec des pommes, car je suis malade d’amour. Que son bras gauche soutienne ma tête, et que son bras droit m’enlace. Ô filles de Jérusalem, oh, je vous en conjure par les gazelles ou par les biches de la campagne : n’éveillez pas, non, ne réveillez pas l’amour avant qu’il ne le veuille (Cantique des cantiques 2.4-7).

Le verset 7 est un refrain qui revient plusieurs fois tout au long du poème.

La maison du vin est une salle de réception et de banquet, mais ici, cette désignation décrit plutôt les deux amoureux épris d’un amour passionnel qui s’enivrent l’un de l’autre.

Salomon déploie sur sa bien-aimée l’étendard de l’amour, mais c’est un oxymoron, une juxtaposition de mots contradictoires parce que souvent, un étendard est un va-t-en guerre, l’enseigne d’un régiment, le symbole d’un parti, d’une cause ou bien le drapeau de la patrie. La bannière des légions romaines est un emblème de conquête, et dans « la Marseillaise », on chante : « Contre nous de la tyrannie, l’étendard sanglant est levé. »

Dans presque toutes les armées du monde, quand des soldats sont en campagne et que le lieutenant veut qu’ils se regroupent, il donne l’ordre de déployer l’étendard du bataillon afin que tout le monde sache où se diriger. Mais ça ne se fait peut-être plus parce que du temps où je faisais le service militaire à Nancy et en Allemagne, je ne me souviens pas que nous avions un fanion quand nous partions crapahuter. Mais pendant des siècles, les hommes se sont rangés et ont combattu sous un étendard de guerre.

Par contre, ici, c’est exactement le contraire puisqu’il s’agit d’un étendard d’amour, ce qui me fait penser au slogan des années 60 : « Faites l’amour et pas la guerre ! » Les jeunes qui ont pondu cette formule se sont peut-être bien inspirés de ce passage du Cantique des cantiques, qui sait? En tout cas, Salomon n’a certainement pas brandi sur sa bien-aimée une bannière sur laquelle il avait écrit « Amour » ; ce que la Sulamite dit est que l’amour du roi pour elle est tellement évident qu’elle n’en doute pas un instant et que tout le monde peut le voir comme s’il avait été écrit en grosses lettres sur un étendard au-dessus de sa tête.

Ce que Salomon dit en tête à tête à sa dulcinée, il le proclame aussi haut et fort sur les toits, pour ainsi dire, car il veut que tout le monde le sache. Il n’est pas hypocrite, c’est à dire tendre et affectueux en privé, mais froid et distant en public. Salomon, jeune roi d’Israël n’a pas honte d’aimer la Sulamite, bien qu’elle soit paysanne et d’un rang social à peine supérieur à l’esclave.

Précédemment, elle a déjà dit qu’elle se sent en sécurité auprès de lui parce qu’il aime passer du temps avec elle et lui dit des mots doux, combien il l’aime. Il n’est donc pas étonnant que cette simple bergère soit totalement épanouie même si désormais elle fréquente régulièrement le palais et le personnel de la cour du roi.

On peut facilement donner une interprétation spirituelle typologique à l’étendard en tant que symbole guerrier, car Dieu est engagé dans un combat, dans la conquête des âmes des hommes pour les ravir à Satan, le Prince des ténèbres et le maître de cérémonie d’à peu près toutes les activités humaines de ce bas-monde, surtout dans les domaines de la religion et de la politique. Le diable, voyez-vous, voyage beaucoup entre les grands centres mondiaux de pèlerinage, et il se rend régulièrement à New York, le siège de l’ONU, à Washington bien sûr, mais aussi à Paris, Londres, Berlin, Pékin, Moscou et toutes les autres capitales mondiales. Dans son épître aux Éphésiens, l’apôtre Paul écrit aux croyants de cette église :

Nous n’avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Puissances, contre les Autorités, contre les Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les esprits du mal dans le monde céleste (Éphésiens 6.12).

L’étendard est aussi un emblème de protection. Durant toute sa vie, Jésus fut protégé par son Père jusqu’à l’heure fatidique où de son plein gré, il donna sa vie en rançon pour nous. Vers la fin de son ministère, il a dit à ses disciples :

Voici venue l’heure où doit être glorifié le Fils de l’homme. Maintenant mon âme est troublée. Et que dire ? Père, sauve-moi de cette heure ! Mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure (Jean 12.23, 27).

Alors, il fut livré à Pilate qui le fit battre à coups de fouet. Ils se sont moqués de lui, l’ont frappé, puis ils l’ont crucifié. Et alors qu’il est sur la croix, les religieux l’ont tourné en dérision. Dans l’évangile selon Matthieu, on lit :

Il a mis sa confiance en Dieu. Eh bien, si Dieu trouve son plaisir en lui, qu’il le délivre ! N’a-t-il pas dit : “ Je suis le Fils de Dieu ” ? (Matthieu 27.43).

Mais Dieu le Père est fier de son fils, pourrait-on dire, et il l’a ressuscité des morts. Et maintenant, la bannière du salut flotte sur tous ceux qui lui appartiennent.

L’étendard est aussi un emblème d’enrôlement. Pour mon service militaire, j’ai été incorporé dans l’aviation légère de l’armée de terre sans qu’on me demande mon avis tandis que l’armée du Seigneur ne se compose que de volontaires. L’apôtre Paul écrit aux Romains :

Je vous invite, frères, à cause de l’immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte spirituel raisonnable (Romains 12.1 ; auteur).

La Salumite est tellement amoureuse qu’elle se sent défaillir et demande :

Restaurez-moi avec des gâteaux de raisins, soutenez-moi avec des pommes, car je suis malade d’amour (Cantique des cantiques 2.5).

L’idée d’un amour si fort qu’il rend ivre et malade, est courant dans les poèmes de l’ancien Proche-Orient qui célèbrent l’amour. La dévotion de la Sulamite à son bien-aimé est si intense qu’elle brûle de le lui manifester physiquement en se donnant à lui. Le verbe hébreu traduit par : « Qu’il m’enlace » signifie «  entourer » mais aussi « caresser doucement de la main ».

Les gâteaux de raisins et les pommes symbolisent l’amour parce qu’ils sont utilisés par les amoureux comme fortifiants. Ils faisaient aussi partie des fêtes de fertilité des Cananéens.

À un niveau spirituel, être malade d’amour n’est pas très courant parce que bien peu de gens aiment Dieu à ce point, en tout cas pas moi, je dois bien le reconnaître. A certains moments de sa vie, il semble que le roi David ait été malade d’amour envers l’Éternel, et d’après ce que j’ai lu, certains mystiques ont des extases religieuses comparables à ce que ressent la Sulamite.

Dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul nous fait part d’une expérience tout à fait extraordinaire. Je résume le passage :

Je connais un homme croyant qui a été enlevé jusqu’au troisième ciel. Était-ce dans son corps ou hors de son corps, je ne sais pas… Je sais seulement que cet homme a été enlevé au paradis et qu’il a entendu des paroles qu’on ne peut pas répéter parce qu’il n’est pas permis à un homme de les dire (2Corinthiens 12.2-4 ; auteur).

Ceux d’entre nous qui sommes croyants ont tout juste mis le pied sur le pas d’entrée de la porte du paradis, mais nous ne connaissons pour ainsi dire, rien de l’amour de Dieu qui règne à l’intérieur. Alors, on n’a pas encore besoin des gâteaux de raisins ni des pommes. Mais par contre, tous ceux qui assisteront au festin de noces de l’Agneau connaîtront un tel ravissement, car leur relation avec Jésus sera alors parfaite.

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 18 2024

Émission du jour | Esther 6.7 – 7.10

Mardochée honoré - Haman humilié

Nos partenaires