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04 févr. 2027

Apocalypse 18.10-24

Chapitre 18

Verset 10

Mes grands-parents habitaient un village où pratiquement tout le monde était superstitieux. Enfant, je me souviens d’avoir vu quelqu’un changer de trottoir pour éviter de passer devant une certaine maison. Je demande donc à ma grand-mère pourquoi, et j’apprends que la veille quelqu’un y est décédé. C’est bizarre ça ; je ne savais pas qu’on pouvait attraper la mort comme un coup de froid ou un rhume, simplement en passant devant la maison du défunt. Je continue maintenant de lire dans le chapitre 18 de l’Apocalypse.

(En voyant monter la fumée de la ville embrasée) ils (les rois de la terre) se tiendront à bonne distance, de peur d’être atteints par ses tourments : “ Malheur ! Malheur ! gémiront-ils, la grande ville, ô Babylone, ville puissante ! Une heure a suffi pour l’exécution de ton jugement ! ” (Apocalypse 18.10).

L’apôtre Jean rapporte trois lamentations (Apocalypse 18.16, 19) et chacune commence par la même plainte : « Malheur ! Malheur ! La grande ville ». Les trois groupes de personnes qui se lamentent sont les rois, les marchands, et les marins, et ils se plaignent en répétant la même litanie, que la grande cité dont la force résidait dans sa richesse a été anéantie brusquement.

Et tout le monde se tient éloigné de la ville en fumée comme si elle était atteinte de la gale et que son triste sort est une maladie contagieuse transmissible si on se trouve à proximité. Ces détails montrent bien que Babylone est une vraie ville en dur et pas un symbole.

Verset 11

Je continue.

Les marchands de la terre, eux aussi, pleurent et mènent deuil sur elle, car il n’y a plus personne pour acheter leurs marchandises (Apocalypse 18.11).

Avec la destruction de Babylone, toutes les transactions économiques sont désormais au point mort, ce qui bien sûr afflige ceux qui s’enrichissent de ces activités.

Ici, Jean emprunte en partie à l’oracle du prophète Ézéchiel contre la ville de Tyr (Ézéchiel 27.12-24), et dans les versets 12-13 du chapitre 18, il fait une liste d’environ trente sortes ou catégories de marchandises qui font la richesse de Babylone, et ce ne sont que des produits de luxe car on n’y trouve pas un pantalon de travail ou une chemise en coton ou des pots d’argile.

Le texte mentionne « les cargaisons d’or, d’argent, de pierres précieuses et de perles » qui ne se trouvent que chez les joailliers. Puis, on va dans les magasins pour dames où sont « les étoffes de fin lin, de pourpre, de soie et d’écarlate ». Dans la boutique cadeau, on peut acheter « leurs bois aromatiques et leurs bibelots d’ivoire, tous les objets en bois précieux, en bronze, en fer et en marbre ». Sur le marché des épices, on trouve « la cannelle et autres épices », au rayon parfumerie, « les parfums, la myrrhe et l’encens ». Puis dans les épiceries fines, on peut acheter « le vin et l’huile, la farine et le froment ».

Dans les boucheries, on se procure « les ovins et bovins ». Enfin, sur le parc animalier, on a d’une part « les chevaux et les chariots », et d’autre part, « les corps et âmes d’hommes », c’est-à-dire les esclaves. Jean utilise peut-être cette expression tirée du prophète Ézéchiel (27.13) pour dire l’horreur qu’il ressent devant un système brutal qui écrase à la fois l’âme et le corps de l’homme.

Babylone est comme un gigantesque bazar où tout se vend et tout s’achète. Tout ce qu’on peut désirer se trouve quelque part sur un étalage, y compris des esclaves, surtout des travailleuses du sexe, j’imagine. Figurez-vous qu’aujourd’hui, l’industrie du sexe représente à elle seule 15 % du produit national brut de la Thaïlande.

Verset 14

Je continue le texte.

Les objets de tes passions ont fui bien loin de toi. Raffinements et splendeurs sont perdus pour toi ! Plus jamais on ne les retrouvera ! (Apocalypse 18.14).

Les hommes d’affaires continuent à se lamenter parce que la destruction de la capitale de l’Antichrist met un point final à tout semblant de normalité sur la planète dévastée. Cette fois-ci, toutes les activités économiques cessent définitivement. En grec, « Plus jamais on ne les retrouvera », est la traduction d’une affirmation doublement négative et qui est veut dire « jamais plus, non plus jamais ». En d’autres mots, tous les produits de luxe sont perdus à tout jamais et on ne les trouvera plus où que ce soit. C’est bel et bien fini.

Versets 15-16

Je continue.

Les marchands qui s’étaient enrichis par leur commerce avec elle se tiendront à bonne distance, de peur d’être atteints par ses tourments. Ils pleureront et mèneront deuil. Ils diront : – Quel malheur ! Quel malheur ! La grande ville qui se drapait de fin lin, de pourpre et d’écarlate, parée de bijoux d’or, de pierres précieuses et de perles ! (Apocalypse 18.15-16).

Les marchands désespérés répètent à leur compte ce que les rois ont déjà dit (Apocalypse 18.10). Ils se lamentent, non par empathie avec la ville en ruines, mais parce que leur portefeuille en a pris un rude coup, car dorénavant ils sont privés de revenus. Les marchands n’ont plus que les yeux pour pleurer et leurs lamentations vont continuer dans le séjour des morts pendant l’éternité. Ce qui leur arrive est un avertissement pour ceux qui échangent les richesses de ce monde contre leur âme. D’ailleurs, Marc rapporte que un jour Jésus pose cette question qui est plutôt une déclaration :

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? (Marc 8.36 ; SER).

Versets 17-18

Je continue le texte.

En une heure, tant de richesses ont été réduites à néant ! Tous les capitaines des bateaux et leur personnel, les marins et tous ceux qui vivent du trafic sur mer, se tenaient aussi à bonne distance et se répandaient en cris à la vue de la fumée qui montait de la ville embrasée, disant : – Quelle ville pouvait rivaliser avec la grande cité ? (Apocalypse 18.17-18).

Après les dirigeants du monde et les hommes d’affaires, ce sont les matelots qui se joignent au cortège mortuaire de Babylone et qui entonnent un hymne funèbre en son honneur. Les marins sont chargés des échanges et de la distribution de richesses sur terre tout comme les Phéniciens dans le monde antique. Ayant tout perdu, ils ont de bonnes raisons de se lamenter.

Précédemment, les arrogants pleins d’admiration devant l’Antichrist et sa capitale demandaient :

Qui est semblable à la bête ? Qui peut combattre contre elle ? (Apocalypse 13.4).

« Quelle ville peut rivaliser avec la grande cité » ? Eh bien, devant les ruines fumantes de Babylone, ils ont la réponse.

Verset 19

Je continue le texte.

Ils (les marins) se jetaient de la poussière sur la tête, ils criaient, pleuraient et se lamentaient : – Malheur ! Malheur ! La grande ville, dont la prospérité avait enrichi tous les armateurs des mers ! En une heure, elle a été réduite à néant ! (Apocalypse 18.19).

Je me demande ce que j’éprouverais si un jour en rentrant d’un voyage quelconque, je trouvais un tas de cendres fumantes à la place de notre maison.

Dans l’Ancien Testament, « se jeter de la poussière sur la tête, ainsi que « s’asseoir ou se rouler dans la cendre, déchirer (découdre) ses vêtements ou encore se vêtir de toile de sac » sont les gestes symboliques du deuil, de la consternation et d’une très vive douleur surtout morale (Josué 7.6 ; 1Samuel 4.12 ; 2Samuel 1.2 ; 15.32 ; Job 2.12 ; Lamentations 2.10 ; Ézéchiel 27.30).

Les marins se lamentent exactement comme les rois et les marchands. Toutes ces personnes se frappent la poitrine mais ce n’est pas en signe de repentance. Personne n’est affligé à cause de ses fautes. Non ! C’est l’anéantissement total et quasi instantané de Babylone ainsi que les affaires perdues et le manque à gagner, qui sont les raisons de cette détresse.

Verset 20

Je continue.

Réjouis-toi de sa ruine, ciel ! Et vous, croyants, apôtres et prophètes, réjouissez-vous ! Car en la jugeant, Dieu vous a fait justice (Apocalypse 18.20).

Brusque changement de décor et d’atmosphère. Le contraste ne pourrait pas être plus marqué car d’un seul coup on se trouve dans les cieux où des cris de joie fusent de toutes parts. « Croyants, apôtres et prophètes » représentent l’Église, qui depuis son eenlèvement se trouve dans les cieux.

L’ange qui parle est probablement celui qui a exhorté les croyants de quitter la ville avant sa destruction (Apocalypse 18.4).

Dieu fait triompher sa justice et sa sainteté, qui jusque-là étaient violées et voilées aux yeux des hommes par tous les désordres engendrés par le péché. C’est sa justice et non pas la souffrance des gens sur terre, qui est la source des réjouissances des habitants du ciel, surtout que la fin de Babylone va accélérer les derniers événements de la Tribulation.

On imagine que les militaires se préparent et confèrent déjà pour la grande kermesse, la campagne d’Harmaguédon, qui sera brève et suivie de l’exaltation de Jésus-Christ, par l’anéantissement de tous ses ennemis et l’établissement du royaume de Dieu sur terre. Le ciel anticipe donc la venue du Roi des rois et se réjouit d’avance. Plus loin, Jean écrit :

J’entendis dans le ciel comme la voix puissante d’une foule immense qui disait : Alléluia ! Loué soit notre Dieu ! C’est à lui qu’appartiennent le salut et la gloire ainsi que la puissance. Ses jugements sont vrais et justes car il a condamné la grande prostituée qui corrompait la terre par ses débauches, et il lui a fait rendre compte du sang des serviteurs de Dieu répandu par sa main (Apocalypse 19.1-2).

Verset 21

Je continue le texte.

Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grosse meule et la jeta dans la mer en disant : – Ainsi, avec la même violence, sera précipitée Babylone, la grande ville, et on ne la retrouvera plus ! (Apocalypse 18.21).

Tous les enfants aiment jeter des cailloux dans l’eau à cause du son « plouf » qu’ils produisent. C’est un peu comme ça que s’achève l’histoire de Babylone depuis la célèbre tour de Babel.

Ici, nous avons droit à la visite d’un troisième « ange puissant », à moins qu’il s’agisse de l’un des deux précédents (comparez Apocalypse 5.2 ; 10.1). Au lieu de faire un dessin, c’est par une démonstration pratique et dramatique qu’il montre à quoi ressemble la fin de Babylone. Dans ce but il prend une meule dont on se sert pour broyer le blé ; elle mesure au moins 1,2 m de diamètre sur 30 cm d’épaisseur. J’ai calculé que cette meule en calcaire pèse la bagatelle de 900 kg. Il n’est donc pas étonnant que Jean précise que cet ange est super musclé.

L’image que cet être céleste communique est empruntée à la fin de la prophétie de Jérémie. Je lis le passage :

Jérémie avait mis par écrit dans un seul livre tous les malheurs qui devaient s’abattre sur Babylone, c’est-à-dire tout ce qui a été écrit à son sujet. Jérémie dit à Séraya (le chef de camp) : – Quand tu seras arrivé à Babylone, tu auras soin de lire toutes ces paroles. Puis tu diras : “ Éternel, c’est toi-même qui as parlé de détruire ce lieu-ci, pour que personne n’y habite plus, ni homme ni bête, mais qu’il devienne pour toujours un désert. ” Quand tu auras terminé la lecture de ce livre, tu y attacheras une pierre et tu le lanceras au milieu de l’Euphrate en disant : “ Ainsi sombrera Babylone et elle ne se relèvera pas du malheur que je vais lui envoyer. Et ses habitants disparaîtront ” (Jérémie 51.60-64).

Verset 22

Je continue le texte.

Ah ! Babylone ! On n’entendra plus chez toi la musique des harpistes et des chanteurs ! Ni flûte, ni trompette ne résonnera plus dans tes murs ! On n’y verra plus d’artisan d’aucun métier ! Le bruit de la meule s’y taira pour toujours (Apocalypse 18.22).

Babylone subit un châtiment pire encore que ce qui est arrivé à Jérusalem et à la ville de Tyr contre qui, par la bouche des prophètes Jérémie puis Ézéchiel, l’Éternel a dit :

Je ferai disparaître de chez eux tous les cris de réjouissance et d’allégresse, la voix du fiancé et de la fiancée, le bruit de la meule et la lumière de la lampe (Jérémie 25.10). Et je ferai cesser le bruit de tes chansons, on ne percevra plus le son de tes cithares (Ézéchiel 26.13).

La destruction de Babylone est totale. Il ne reste rien debout et donc on y voit plus la moindre activité humaine, plus aucun son, ni de musique, ni d’un artisan au travail, ni d’un animal qui fait tourner la meule.

Verset 23 a

Je continue.

La lumière de la lampe n’y brillera plus. Le jeune époux et sa femme ne s’y feront plus entendre (Apocalypse 18.23 a).

Il n’y a plus ni âme qui vive ni lampe éclairée, ni le son tendre de la voix de ceux qui s’aiment. Babylone est entièrement détruite et ne se relèvera plus jamais. C’est donc la confirmation de la parole d’un ange qui :

a dit d’une voix forte : Elle est tombée, elle est tombée, la grande Babylone. Et elle est devenue un antre de démons, repaire de tous les esprits impurs, repaire de tous les oiseaux impurs, et détestables (Apocalypse 18.2).

Ce jugement est conforme aux prophéties d’Ésaïe et de Jérémie. Je lis quelques passages :

Et Babylone, le joyau des royaumes, cité splendide qui faisait la fierté des Chaldéens, deviendra semblable à Sodome et à Gomorrhe que Dieu a renversées. Car Babylone ne sera plus jamais habitée et plus jamais peuplée dans toutes les générations. Et même les nomades n’y dresseront jamais leur tente, et nul berger ne s’y reposera. Les chats sauvages chercheront abri dans ses ruines ; ses maisons seront hantées par les hiboux, les autruches y établiront leur demeure et les boucs viendront y prendre leurs ébats, les chats sauvages s’appelleront dans ses châteaux, et les chacals viendront hurler dans ses palais (Ésaïe 13.19-22). Je rayerai de la terre le nom de Babylone, oui je supprimerai ce qui restera d’elle, sa lignée et sa descendance. L’Éternel le déclare. “ Ses ruines deviendront un nid de hérissons, un vaste marécage. Et je la balaierai comme avec un balai qui détruit tout ” (Ésaïe 14.22-23). L’indignation de l’Éternel en a fait une terre où tout est dévasté et où personne n’habite. Tous ceux qui passeront tout près de Babylone en seront horrifiés ; ils pousseront des cris à la vue de toutes ses plaies (Jérémie 50.13). Personne, plus jamais, ne s’y établira, elle restera dépeuplée à perpétuité (Jérémie 50.39). Babylone sera changée en un monceau de pierres hanté par les chacals, en une terre dévastée et dont les gens se moquent, où n’habitera plus personne (Jérémie 51.37).

Versets 23 b-24

Je finis de lire le chapitre 18.

Tout cela arrivera parce que tes marchands étaient les puissants de la terre, parce qu’avec tes sortilèges, tu as trompé toutes les nations, et que chez toi on a vu couler le sang des prophètes et de ceux qui appartiennent à Dieu, ainsi que de tous ceux qu’on a égorgés sur la terre (Apocalypse 18.23 b-24).

Jean donne trois raisons pour lesquelles Babylone est sévèrement jugée et détruite. Premièrement, ses marchands sont devenus excessivement riches, ce qui leur permet de financer des campagnes électorales, c’est-à-dire de soudoyer des officiels, d’engager des barbouzes et ainsi de s’introduire dans les sphères d’influence et du pouvoir. L’argent pourrit, c’est bien connu. Ceux qui ont du fric l’utilisent pour manipuler les autres et les institutions, et pour pervertir la justice, c’est bien connu et les quotidiens nous le rappellent tous les jours.

La plupart des prophètes font de sévères reproches aux riches, et surtout aux Israélites d’ailleurs. Le prophète Ésaïe leur adresse les propos cinglants suivants :

“ Vous avez dévasté la vigne. Vous avez entassé dans vos maisons ce que vous avez pris aux pauvres. Pourquoi donc écrasez-vous mon peuple et foulez-vous aux pieds la dignité du pauvre ? ” c’est l’Éternel qui le demande, le Seigneur des armées célestes (Ésaïe 3.14-15). Malheur à vous qui joignez maison à maison et ajoutez un champ à l’autre au point d’occuper tout l’espace et d’être seuls dans le pays (Ésaïe 5.8).

Le prophète Amos aussi critique vertement les riches. Il dit :

Écoutez bien ceci, ô vaches du Basan qui demeurez sur les montagnes de Samarie, qui opprimez les pauvres, qui maltraitez les indigents, vous qui dites à vos maris : “ Apportez-nous à boire ! ” (Amos 4.1). Par conséquent, puisque vous exploitez le pauvre, et que vous lui prenez du blé de sa récolte, à cause de cela, les maisons en pierres de taille que vous avez bâties, vous ne les habiterez pas. Ces vignes excellentes que vous avez plantées, vous ne boirez pas de leur vin (Amos 5.11). Écoutez donc ceci, vous qui volez les indigents et voulez en finir avec les pauvres du pays, oui, vous qui dites : “ Quand la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous vendions notre blé ? Quand le sabbat finira-t-il pour que nous ouvrions nos magasins de grains ? Nous diminuerons la mesure, nous en augmenterons le prix, en truquant les balances, et nous achèterons le pauvre pour de l’argent, et l’indigent pour un morceau de pain ; nous vendrons même jusqu’aux déchets du blé ” (Amos 8.4-6).

Enfin, dans son épître, Jacques montre du doigt les riches et leur dit :

Vous n’avez pas payé leur juste salaire aux ouvriers qui ont moissonné vos champs. Cette injustice crie contre vous et les clameurs des moissonneurs sont parvenues jusqu’aux oreilles du Seigneur des armées célestes. Vous avez vécu ici-bas dans les plaisirs et le luxe, vous vous êtes engraissés comme des animaux pour le jour où vous allez être égorgés. Vous avez condamné, vous avez assassiné des innocents, sans qu’ils vous résistent (Jacques 5. 4-6).

Luc rapporte que Jésus a raconté une parabole menaçante pour les mauvais riches. Il a dit :

Le domaine d’un riche propriétaire avait rapporté de façon exceptionnelle. L’homme se mit à réfléchir : “ Que faire ? se demandait-il. Je n’ai pas assez de place pour engranger toute ma récolte ! Ah, se dit-il enfin, je sais ce que je vais faire ! Je vais démolir mes greniers pour en construire de plus grands, et j’y entasserai tout mon blé et tous mes autres biens. Après quoi, je pourrai me dire : Mon ami, te voilà pourvu de biens en réserve pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois et jouis de la vie ! ” Mais Dieu lui dit : “ Pauvre fou que tu es ! Cette nuit-même, tu vas mourir. Et tout ce que tu as préparé pour toi, qui va en profiter ? ” Voilà quel sera le sort de tout homme qui amasse des richesses pour lui-même, au lieu de chercher à être riche auprès de Dieu (Luc 12.16-21).

Babylone est jugée parce qu’elle enrichit les marchands, deuxièmement parce que par ses sortilèges, elle trompe les nations. Le mot pour « sortilège » (pharmakeia) a donné « pharmacie » et ses dérivés en français. Mais dans le Nouveau Testament, ce mot signifie surtout la pratique de la magie et des sciences occultes (Apocalypse 9.21 ; Galates 5.20). Mais ici, il s’agit également des plaisirs qui accompagnent le luxe et la débauche.

L’influence et la mainmise de Babylone sur le monde proviennent bien sûr de sa puissance économique et militaire et de son rôle de capitale politique de l’Antichrist, mais aussi de son influence satanique.

En troisième lieu, Babylone est détruite pour avoir massacré le peuple de Dieu. Parlant de « Babylone, la mère des prostituées et des abominations de la terre », c’est-à-dire le système religieux apostat, Jean a dit :

Je vis qu’elle était ivre du sang de ceux qui appartiennent à Dieu et de ceux qui ont rendu témoignage à Jésus (Apocalypse 17.6).

L’Antichrist a peint son empire en rouge ; il est coupable de meurtre sur meurtre contre des multitudes, surtout les Juifs et les croyants (Apocalypse 6.10 ; 11.7 ; 13.7, 15 ; 16.6). La liste est longue, mais il va payer pour ses crimes et la note va être salée de feu et de soufre (Apocalypse 19.20).

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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