Apocalypse 2.12-14
Chapitre 2
Introduction
Aujourd’hui, avec la toile, le mot français pour l’internet, je peux communiquer quasi instantanément à la vitesse de l’éclair, avec n’importe qui dans le monde entier. Mais dans l’Antiquité il en est tout autrement. Sur mer, les nouvelles vont à la vitesse du vent, et sur terre, au mieux, elles se déplacent en même temps que les sabots du cheval du facteur de service. C’est le cas du coursier qui délivre le livre de l’Apocalypse à chacune des sept églises auxquelles Jésus-Christ s’adresse. Je continue de lire dans le second chapitre de l’Apocalypse.
Au messager de l’église de Pergame, écris (Apocalypse 2.12 a ; auteur).
Après Éphèse, le porteur va dans le nord et se rend à Smyrne ; puis il continue toujours en direction du nord et arrive à « Pergame ». Contrairement aux deux villes précédentes, Pergame est à l’intérieur des terres, à 24 km de la mer Égée, et aussi en dehors des grandes voies romaines qui desservent l’empire. Pergame est la plus grande, et la plus belle des villes d’Asie, et la capitale de la province depuis près de 250 ans quand elle passe dans le giron de Rome (133 avant Jésus-Christ).
Aujourd’hui, Pergame s’appelle Bergama. La plus grande partie de la ville est construite au sommet d’une colline de 300 mètres de haut de forme conique. Au 19e siècle, ce site très impressionnant est fouillé par Sir William Ramsay, un célèbre archéologue, qui écrit :
« Plus que tout autre site d’Asie Mineure, elle donne au voyageur l’impression d’une ville royale, le siège de l’autorité ; la colline rocheuse sur laquelle elle se tient est énorme et domine la vaste plaine de Caïcus (la vallée du Fleuve) avec une grande fierté et une grande audace (The Letters to the Seven Churches of Asia [Albany, Oregon: AGES Software ; réimpression de l’édition de 1904], p. 226) ».
Pergame possède une immense bibliothèque qui contient 200 000 manuscrits. Au premier siècle avant notre ère, le général romain Marc Antoine (83-30 avant Jésus-Christ) en fait cadeau à la reine Cléopâtre avec qui il a une liaison pendant dix ans et plusieurs enfants. Mais apparemment, la notoriété et les richesses ne font pas le bonheur parce que tous deux se suicident.
Avant que la ville de Pergame ne devienne romaine, c’est la capitale d’un royaume indépendant. Au 3e siècle avant Jésus-Christ, son roi tente en douce de persuader le bibliothécaire d’Alexandrie de venir dans sa ville afin d’y constituer une bibliothèque qui rivalisera avec celle d’Alexandrie. Mais le roi d’Égypte qui a vent du complot retient son bibliothécaire captif, et en représailles il ordonne l’arrêt des exportations de papyrus à Pergame. C’est alors que, « nécessité faisant loi », les habitants de Pergame créent le parchemin (vélin) fait de peaux d’animaux traitées et le répandent dans le monde antique.
Grâce à sa bibliothèque, Pergame devient le centre intellectuel de la province d’Asie et prend en charge la défense par les armes de la culture grecque contre les envahisseurs barbares, ce qu’elle fait avec succès. Une fresque à la base de l’autel de Zeus commémore la victoire militaire de Pergame sur nos ancêtres les Gaulois.
Bien entendu, comme toutes les autres villes importantes, Pergame est un centre religieux. Les quatre principales divinités sont Asclépios (Esculape), le dieu serpent, Zeus dont l’autel à la forme d’un trône, Dionysos ou Bacchus, dieu du vin et de la fertilité, et Athéna (Minerve), déesse de la sagesse et de la guerre.
Mais à côté des idoles, c’est le culte de l’empereur qui domine. D’ailleurs, c’est à Pergame qu’on construit le premier temple en son honneur en l’an 29 avant Jésus-Christ (empereur Auguste ). Plus tard, la ville construit deux autres temples dédiés aux empereurs Trajan (53-117) et Septime Sévère (146-211). Pergame devient ainsi le plus grand centre de culte à l’empereur et on l’adore avec ferveur.
La conséquence de cette idolâtrie grossière est que la chasse aux croyants est ouverte toute l’année, alors que dans les autres villes, les chrétiens sont surtout persécutés le jour officiel où chacun est tenu d’offrir un sacrifice à l’empereur. Polycarpe est exécuté parce qu’il refuse de participer à un tel acte d’idolâtrie, et il est probable qu’Antipas, dont il est question plus loin (Apocalypse 2.13), est mis à mort pour la même raison.
Verset 12
Je continue le texte.
À l’ange de l’église de Pergame, écris : Voici ce que dit celui qui tient l’épée aiguisée à double tranchant (Apocalypse 2.12).
« Celui qui tient l’épée aiguisée à deux tranchants », c’est bien sûr le Seigneur ressuscité et glorifié. Dans cette lettre comme dans les deux précédentes, Jésus s’identifie en prenant une phrase de la description de la vision de Jean (Apocalypse 1.12-17), et la façon dont il se présente en dit long sur ce qu’il a l’intention de dire à l’église de Pergame. Cette épée est celle du juge qui vient pour trancher et qui va intervenir à cause du péché qui prolifère parmi les croyants de cette ville. Mais en en second lieu, cette épée représente « la Parole de Dieu vivante et efficace ». L’auteur de l’épître aux Hébreux ajoute que cette épée :
Elle est plus tranchante que toute épée à double tranchant et, pénétrant jusqu’au plus profond de l’être, jusqu’à atteindre âme et esprit, jointures et moelle, elle juge les dispositions et les pensées du cœur. Nulle créature n’échappe au regard de Dieu, tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte (Hébreux 4.12-13 ; comparez Éphésiens 6.17).
Alors qu’une épée faite de métal finit toujours par s’émousser, la Parole de Dieu, elle, jamais. Elle retient toujours sa capacité de juger les mobiles les plus cachés du cœur. C’est d’ailleurs par sa Parole que Dieu, c’est à dire Jésus-Christ, jugera le monde et chaque individu, vous d’abord et moi ensuite ou bien le contraire.
Vers la fin du livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean assiste à la seconde venue de Jésus-Christ et dit :
Je vis le ciel ouvert et voici, il y avait un cheval blanc. Son cavalier s’appelle “ Fidèle et Véritable ”. Il juge avec équité, il combat pour la justice. Il est vêtu d’un manteau trempé de sang. Il s’appelle La Parole de Dieu. De sa bouche sort une épée aiguisée pour frapper les nations. C’est lui qui sera leur berger car il les dirigera avec un sceptre de fer. Il va aussi écraser lui-même le raisin dans le pressoir à vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant (Apocalypse 19.11, 13, 15).
Les chrétiens de Pergame sont gravement fautifs parce qu’ils tolèrent la présence d’hérétiques au milieu d’eux, alors qu’ils auraient dû tuer le serpent dans l’œuf, comme on dit, et sans le moindre ménagement. Puisqu’ils ne l’ont pas fait, peut-être déjà au nom de la sacro-sainte tolérance, Jésus se présente à eux armé d’une épée à deux tranchants et donc très menaçant. Ces croyants vont maintenant devoir rendre des comptes à leur Maître pour leur attitude désinvolte et mondaine face au péché.
Tout au long de son histoire, le troupeau qui se réclame de Jésus-Christ a toujours compté dans ses rangs un grand nombre de moutons noirs, des faux frères qui sont prêts à faire des compromis avec les valeurs tordues de leur société, même quand elles s’opposent à l’enseignement des Écritures.
Cet esprit de compromission connaît une poussée fulgurante en l’an 313 de notre ère, quand l’empereur Constantin émet l’édit de Milan, par lequel il accorde totale liberté de culte aux chrétiens, mettant ainsi fin à deux siècles et demi de persécutions. Lui-même adopte le christianisme et en fait la religion d’État. Mais c’est un mauvais coup du diable car une catastrophe pour l’Église de Jésus-Christ.
Presque du jour au lendemain, les prêtres païens changent leur fusil d’épaule et prennent le nom de « chrétiens » ; les temples deviennent des églises et les fêtes païennes, des festivals chrétiens. L’Église dorénavant en union symbiotique ave le système politique et l’empire romain mute soudainement et prend le nom de « saint empire » soi-disant chrétien. Suite à ce tour de force, Satan sourit de toutes ses dents parce qu’il a réussi à entraver la marche conquérante de l’Église de Jésus-Christ, ce que les persécutions n’avaient pas réussi à faire.
Aujourd’hui dans les pays occidentaux et plus particulièrement en Amérique du Nord, l’Église de Jésus-Christ suit le monde au pas de course. Elle obéit à la loi des marchés financiers et adopte les stratégies de marketing du moment. Bon nombre de croyants évangéliques épousent corps et âme les valeurs de leur culture : l’argent, les divertissements à la mode, et la croyance qu’ils méritent une retraite dorée.
Mondains jusqu’au bout des ongles, ils sont incapables de discerner le vrai du faux. Jouets du diable, ils avalent tous les bobards que leur distillent les médias. Ils sont ligotés par un système de fausses valeurs mais ne s’en rendent pas compte, et peu de pasteurs et responsables d’assemblée ont le courage ou la volonté de leur dire qu’ils ont besoin de se repentir, parce qu’ils sont eux-mêmes pris dans cet engrenage infernal.
Dans le livre « Vingt mille lieues sous les mers » de Jules Verne, une pieuvre géante retient prisonnier le Nautilus dans ses tentacules. Pareillement, les puissances des ténèbres tiennent captifs beaucoup de croyants.
Les Écritures n’hésitent pas à condamner toute forme de mondanité et tous ceux qui courent après les plaisirs terrestres et temporels au détriment des valeurs célestes éternelles. Pourtant, Matthieu rapporte que Jésus a bel et bien dit :
Faites […] du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses (que vous désirez) vous seront données en plus (Matthieu 6.33).
Et les apôtres Jacques et Jean écrivent respectivement :
Peuple adultère que vous êtes ! Ne savez-vous pas qu’aimer le monde, c’est haïr Dieu ? Si donc quelqu’un veut être l’ami du monde, il se fait l’ennemi de Dieu (Jacques 4.4). N’aimez pas le monde ni rien de ce qui fait partie de ce monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour pour le Père n’est pas en lui. En effet, tout ce qui fait partie du monde : les mauvais désirs qui animent l’homme livré à lui-même, la soif de posséder ce qui attire les regards, et l’orgueil qu’inspirent les biens matériels, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde. Or le monde passe avec tous ses attraits, mais celui qui accomplit la volonté de Dieu demeure éternellement (1Jean 2.15-17 comparez Romains 12.2).
Voilà des paroles que vous et moi avons grand besoin de méditer.
Tout comme l’église d’Éphèse, l’église de Pergame a d’abord perdu son premier amour pour le Seigneur, seulement elle fait un pas de plus vers le bas en fricotant avec les valeurs de la société. Voulant accommoder la chèvre et le chou, les croyants de Pergame cherchent des compromis entre la foi et le monde, et d’ici peu ils porteront le même dossard et les mêmes couleurs que les païens idolâtres de leur ville.
L’origine de l’église de Pergame ne nous est pas donnée. Pendant son second voyage missionnaire, l’apôtre Paul passe à côté de la Mysie, la région où se trouve Pergame (Actes 16.7-8) mais il ne s’y arrête pas. Cependant, et comme pour l’église de Smyrne, l’église de Pergame est probablement le résultat d’un essaimage des croyants d’Éphèse (Actes 19.10).
Verset 13
Je continue de lire dans le second chapitre de l’Apocalypse.
Je sais que là où tu habites, Satan a son trône. Mais tu me restes fermement attaché, tu n’as pas renié ta foi en moi, même aux jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, là où habite Satan (Apocalypse 2.13).
Comme dans la lettre adressée à l’église de Smyrne, Jésus commence par faire des éloges aux croyants de Pergame. Il leur rappelle qu’il sait que leurs circonstances sont difficiles à vivre. Pareillement, Dieu connaît aussi nos circonstances et il en tient compte. C’est se comporter en pharisien que de condamner quelqu’un qui se rend coupable d’un écart de conduite, sans prendre en considération toutes les composantes de sa situation. Suis-je vraiment certain qu’à sa place je n’aurais pas commis la même faute ?
Comme Pergame est célèbre pour ses idoles et le culte de l’empereur, il est dangereux d’y étaler ses convictions de chrétien, ce que témoigne le sort que les païens ont fait subir au disciple Antipas, un nom qui signifie « contre tous ». Selon une tradition, cet homme, qui est l’un des responsables de l’église de Pergame, est martyrisé pendant la vague de persécutions sous le règne de Domitien. Comme il refuse d’offrir le sacrifice requis à l’empereur, on le brûle à l’intérieur d’une idole de cuivre en forme de taureau chauffée à blanc. De toute évidence, Antipas est un dur et un pur qui a préféré mourir que de renier son Sauveur, ce qui lui vaut d’être appelé par Jésus « mon témoin fidèle », un titre qu’il portera pour l’éternité et que Jésus lui-même porte (Apocalypse 1.5 ; 3.14).
C’est la translittération du mot grec pour « fidèle » (martus) qui a donné « martyr » en français, parce que au travers des siècles, beaucoup de témoins du Christ ont payé leur fidélité de leur vie.
En dépit de leurs circonstances difficiles, les croyants de Pergame s’accrochent et n’ont pas l’intention d’abandonner la foi en Jésus-Christ. Le Seigneur les félicite donc pour cette preuve de fidélité.
Comme dans la lettre à l’église d’Éphèse, Satan est désigné comme le vrai chef de la ville et le responsable des persécutions. Curieusement, il est mentionné deux fois de suite ; Jésus dit qu’il « a son trône » à Pergame et qu’il y « habite », mais qu’est-ce que cela peut vouloir dire ?
Tout d’abord, Pergame est la ville où on se donne tout entier à l’adoration de l’empereur. Ensuite, on a le temple de Zeus qui est gigantesque et en forme de trône. Troisièmement, à Pergame se trouve le temple d’Asclépios, dieu de la médecine qui est représenté sous la forme d’un serpent. Pour les chrétiens, un tel symbolisme ne manque pas de rappeler Satan. Sachez aussi que l’autocollant que les médecins placent sur le pare-brise de leur bagnole représente Asclépios dieu de la médecine.
Tout comme aujourd’hui certains font un pèlerinage à Lourdes, à l’époque de Jean des malades de tout le monde antique affluent dans le temple d’Asclépios espérant y trouver la guérison. Des serpents non venimeux y errent librement un peu partout. Les malades s’allongent par terre et attendent qu’un serpent les touche et les guérisse.
Comme le culte de l’empereur, le culte du faux dieu Asclépios devient obligatoire. À la fin du second siècle (sous le règne de Dioclétien [284-305]), éclate une nouvelle persécution, encore une, contre les chrétiens qui refusent d’offrir le sacrifice annuel à l’empereur. Mais cette fois-ci, les païens exécutent aussi les tailleurs de pierres qui refusent de sculpter une image de l’idole Asclépios.
Verset 14
Je continue la lettre de Jésus-Christ à l’église de Pergame.
J’ai pourtant quelques reproches à te faire : tu as chez toi des gens attachés à la doctrine de Balaam qui avait appris au roi Balaq à tendre un piège devant les Israélites. Il voulait qu’ils participent au culte des idoles en mangeant les viandes provenant de leurs sacrifices et en se livrant à la débauche (Apocalypse 2.14).
La première accusation de Jésus est très grave. Le Seigneur reproche aux croyants de Pergame de tolérer parmi eux des membres qui sont partisans de la doctrine de Balaam. Ce sinistre personnage n’est pas un charlatan mais un devin doté d’un réel pouvoir. Après avoir commencé sa carrière comme authentique prophète de l’Éternel, il tourne mal et retourne sa veste par amour de l’argent. Dans le livre des Nombres, on lit que Balaq, roi des Moabites, le fait venir et lui offre une fortune s’il arrive à prononcer une malédiction sur les Israélites qui menacent son royaume (Nombres 22–24).
N’ayant pas réussi, Balaam a recours à un autre stratagème : la débauche avec de belles femmes plantureuses et idolâtres (Nombres 25.1-2 ; 31.16). Le plan machiavélique de Balaam marche comme sur des roulettes et partout dans le camp ont lieu des partouzes mémorables. Mais l’Éternel se fâche et dit à Moïse :
Prends avec toi tous les chefs du peuple et fais-les pendre (les coupables) en ma présence face au soleil, afin que l’ardeur de ma colère se détourne d’Israël. Moïse ordonna aux juges d’Israël : – Que chacun de vous exécute ceux de ses gens qui se sont adonnés au culte du Baal de Peor (Nombres 25.4-5).
C’est ainsi que 24 000 Israélites sont exécutés (Nombres 25.9). Les historiens juifs du premier siècle, Philon d’Alexandrie et Flavius Josèphe, traitent tous deux Balaam de « séducteur du peuple ». Et dans sa courte lettre, Jude met Balaam au même rang que Caïn et Koré, des rebelles notoires. Quant à l’apôtre Pierre, dans sa seconde épître, il mentionne ceux qui « ont abandonné le droit chemin et se sont égarés en marchant sur les traces de Balaam, fils de Béor, qui a aimé l’argent mal acquis » (2Pierre 2.15) et il écrit aussi que Dieu les « punira tout particulièrement parce qu’ils s’abandonnent à leurs instincts corrompus et méprisent l’autorité du Seigneur. Imbus d’eux-mêmes et arrogants, ces enseignants de mensonge n’hésitent pas à insulter les êtres glorieux » (2 Pierre 2.10).
Tel est le sort réservé aux hérétiques « attachés à la doctrine de Balaam ». Ils se disent chrétiens mais se rendent grandement coupables aux yeux du Seigneur en choisissant d’ignorer la décision que les apôtres ont prise au concile de Jérusalem et qui est :
Ne consommez pas de viandes provenant des sacrifices aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et gardez-vous de toute inconduite sexuelle (Actes 15.29).
En fait, les hérétiques font exactement l’inverse ; ils participent aux fêtes païennes et aux cultes des faux dieux qui sont toujours accompagnés, d’une part, de toutes sortes de débauches, et d’autre part, de repas où on consomme de la viande sacrifiée aux idoles.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.