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29 janv. 2027

Apocalypse 16.10-17

Chapitre 16

Verset 10

Quand on souffre ou qu’on est assailli de soucis, c’est presque toujours pire la nuit parce que tout est tranquille ; il ne se passe rien pour nous changer les idées et nous distraire de nos misères. Justement, si « la cinquième coupe » de la colère de Dieu jetée sur terre est si sévère, c’est parce qu’elle se compose d’un double châtiment : des ténèbres avec de nouveaux ulcères très douloureux.

Je continue de lire dans le chapitre 16 du livre de l’Apocalypse.

Le cinquième ange versa sa coupe sur le trône de la bête. Alors de profondes ténèbres couvrirent tout son royaume, et les hommes se mordaient la langue de douleur (Apocalypse 16.10).

Le royaume de la bête est l’empire romain reconstitué et il est plongé dans les ténèbres. Ce jugement n’affecte donc pas le monde entier. Le premier volet de ce châtiment rappelle la neuvième plaie d’Égypte. Dans le livre de l’Exode, on lit :

Moïse étendit la main vers le ciel et le pays d’Égypte fut entièrement plongé pendant trois jours dans des ténèbres opaques. Pendant ces trois jours, on ne se voyait plus l’un l’autre et personne ne bougeait de l’endroit où il se trouvait. Par contre, il y avait de la lumière dans les lieux habités par les Israélites (Exode 10.22-23).

La cinquième coupe rappelle aussi la cinquième trompette. En effet, concernant cette dernière, le texte dit qu’une fumée épaisse s’éleva de l’abîme et « le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée qui s’échappait du puits » (Apocalypse 9.2), alors des sauterelles démoniaques torturent les hommes en leur infligeant des souffrances vives et prolongées (Apocalypse 9.5).

Au moment de la campagne d’Harmaguédon, qui a lieu après la septième coupe, la Palestine est à nouveau couverte de ténèbres. Le prophète Joël écrit :

C’est un jour de ténèbres, un jour d’obscurité. C’est un jour de nuages et de nuées épaisses. Comme l’aurore qui se répand sur les montagnes, voici un peuple très nombreux et puissant. Il n’y en a pas eu de semblable par le passé, et après lui, il n’y en aura plus jamais dans les générations les plus lointaines (Joël 2.2). Oh, quelles foules, quelles foules dans le val du Verdict ; le jour de l’Éternel est proche dans le val du Verdict. Le soleil et la lune sont obscurcis, les astres perdent leur éclat (Joël 4.14-15 ; comparez Marc 13.24).

Le prophète Sophonie aussi décrit « le Jour de l’Éternel » comme « un jour de colère ».

C’est un jour de détresse et de malheur, un jour de destruction et de désolation, un jour d’obscurité et d’épaisses ténèbres, c’est un jour de nuages et de brouillards épais (Sophonie 1.15).

Les effets cumulatifs des ulcères malins, des océans boueux nauséabonds et sans vie, le manque d’eau potable, la chaleur ardente du soleil, puis d’épaisses ténèbres, créent des conditions de vie épouvantables et une misère inimaginable, au point où les « hommes se mordaient la langue de douleur », littéralement « continuent de mâcher leur langue », à cause de l’atrocité de leurs souffrances. Et pourtant, ils continuent à lever le poing au ciel.

Verset 11

Je continue le texte.

Sous le coup de leurs souffrances et de leurs ulcères, ils insultèrent le Dieu du ciel, et ils ne renoncèrent pas à leurs mauvaises actions (Apocalypse 16.11).

C’est la dernière fois qu’il est dit que les hommes « insultent », littéralement « blasphèment le Dieu du ciel », un titre qui apparaît fréquemment dans l’Ancien Testament et qui souligne sa majesté et sa grandeur.

Les cinq premières coupes constituent l’appel final de Dieu à la repentance, bien que selon toute apparence, les habitants de la terre ont dépassé le point de non-retour depuis déjà longtemps. C’est aussi ce qui est arrivé au pharaon qui retenait les Hébreux captifs. Dans le livre de l’Exode, on lit que six fois de suite le cœur du pharaon s’endurcit, ou que « il endurcit son cœur » (Exode 7.13, 22 ; 8.11, 15, 28 ; 9.7 ; LSG). Puis, suite aux quatre dernières plaies, il est dit que c’est « l’Éternel qui endurcit le cœur de Pharaon », parce que sa rébellion avait dépassé les limites (Exode 9.12 ; 10.20, 27 ; 14.8 ; LSG).

C’est exactement ce qui se passe ici ; malgré leurs souffrances, les habitants de la terre continuent à se rebeller contre Dieu, et bien que Jean ne le dise pas, à l’instar du pharaon, Dieu a probablement endurci leur cœur, ce qui fait qu’ils ne peuvent plus se repentir, c’est trop tard car les dés sont jetés. Les impies sont allés trop loin dans leur révolte et sont donc confirmés dans leur rébellion.

Verset 12

Je continue le texte.

Alors le sixième ange versa sa coupe dans le grand fleuve, l’Euphrate. Ses eaux tarirent, pour que soit préparée la voie aux rois venant de l’Orient (Apocalypse 16.12).

Avant d’arriver à la septième coupe, nous avons un interlude, tout comme après le cinquième sceau et la sixième trompette. Il permet à Jean de nous donner quelques détails supplémentaires. Cette « sixième coupe » est donc différente des cinq précédentes car elle ne provoque pas de nouvelles catastrophes sur terre et ne déclenche pas de plaies contre les hommes. L’assèchement de l’Euphrate prépare la voie pour ce qui doit arriver par la suite.

L’Euphrate est souvent appelé « le grand fleuve » dans les Écritures (Apocalypse 9.14 ; Genèse 15.18 ; Deutéronome 1.7 ; Josué 1.4) parce qu’il est le plus important et le plus long de tout le Moyen-Orient. Il prend sa source en Turquie dans le mont Ararat, la montagne sur laquelle s’est échouée l’arche de Noé.

Puis il s’étend sur 2 900 kilomètres avant de se jeter dans le golfe Persique. À l’est, ce fleuve délimite le pays que Dieu a donné à Israël (Genèse 15.18), et selon la Genèse, le jardin d’Éden était proche de l’Euphrate (Genèse 2.10-14). Le Croissant fertile doit son nom aux deux fleuves Tigre et Euphrate qui l’arrosent.

Au 20e siècle, de nombreux barrages sont construits sur l’Euphrate pour l’irrigation et pour produire de l’énergie électrique, ce qui fait qu’à une certaine époque de l’année et en certains endroits, le débit du fleuve est très faible et son lit parfois même à sec. Mais tout porte à croire que pendant la Tribulation, la situation est très différente de ce qu’elle est aujourd’hui. Il se peut en effet que la chaleur ardente du soleil déclenchée par la quatrième coupe fasse fondre toute la glace du mont Ararat, ce qui d’une part, révélera la présence de l’arche de Noé, et d’autre part, augmentera considérablement le volume du fleuve, entraînant des inondations et détruisant ponts et barrages. Pourtant, avec la sixième coupe, il se passe un phénomène qui assèche le fleuve, ce qui rappelle l’arrêt des flots du Jourdain qui permit aux Israélites d’entrer en Terre promise (Josué 3.13-17).

L’assèchement de l’Euphrate n’est pas un geste de gentillesse de la part de Dieu mais un jugement car il permet aux forces militaires terrestres des rois d’Orient de gagner la Palestine et de participer à une grande kermesse : le carnage de la campagne d’Harmaguédon où ils sont exterminés tout comme les Égyptiens qui poursuivirent les Israélites dans la mer des Roseaux mise à sec par l’Éternel.

Ce n’est pas la première fois que le lit de l’Euphrate est asséché, puisque selon l’Histoire, c’est ce qu’on réalisé les armées des Mèdes et des Perses qui venaient également de l’Orient. Ils ont détourné l’Euphrate de son lit, ce qui leur a permis d’entrer dans la ville de Babylone et de la capturer, aussi facilement qu’on met une lettre à la poste. Le prophète Ésaïe écrit :

Et l’Éternel […] lèvera sa main pour menacer l’Euphrate, et, par son souffle impétueux, il brisera ce fleuve en sept ruisseaux que l’on pourra passer sans ôter ses sandales (Ésaïe 11.15).

Verset 13

Je continue le texte.

Je vis alors sortir de la gueule du dragon, de celle de la bête et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs ressemblant à des grenouilles (Apocalypse 16.13).

Ce spectacle grotesque qui suscite un sentiment de répulsion, conviendrait parfaitement à une scène d’un film d’horreur mais il est important car il explique la suite des événements.

Selon la loi de Moïse, la grenouille fait partie des animaux rituellement impurs (Lévitique 11.10, 41). Elles illustrent bien les mauvais esprits parce que, d’une part, elles vivent souvent dans des endroits plus ou moins sombres et saumâtres, elles sont petites et sans réelle puissance, et d’autre part, à cause de leur allure et du tapage criard qu’elles font, elles symbolisent l’enflure et la fanfaronnade ridicules. Dans la fable de La Fontaine : « La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf », la morale de l’histoire est :

La chétive pécore s’enfla si bien qu’elle creva.

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages.

Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs ;

Tout petit prince a des ambassadeurs ;

Tout marquis veut avoir des pages (I, 3).

Telle est aussi la vanité des anges déchus et des hommes, et en particulier des rois qui viennent de l’Orient pour en découdre avec l’Antichrist.

Bien sûr, ici et contrairement à la plaie qui frappa l’Égypte (Exode 8.9), il ne s’agit pas de véritables grenouilles. Par contre, cette image montre combien aux yeux de Dieu, les esprits impurs sont immondes.

Nous connaissons bien les trois personnages mentionnés : « le dragon » est Satan, « la bête » est l’Antichrist (Apocalypse 13.1-10), et « le faux prophète » est aussi appelé « la deuxième bête » (Apocalypse 13.11-18). L’apparition de démons qui sortent de la bouche de cette trinité diabolique signale un moment décisif, un rassemblement en vue d’une épreuve de force pour s’opposer à la seconde venue de Jésus-Christ.

Verset 14

Je continue le texte.

Ce sont des esprits démoniaques qui accomplissent des signes miraculeux ; ils s’en vont trouver les rois du monde entier pour les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant (Apocalypse 16.14).

Il n’y a rien d’étonnant à ce que les démons accomplissent des prodiges. Concernant la seconde bête qui est le faux prophète, Jean a déjà dit :

Elle accomplissait des signes miraculeux, faisant tomber le feu du ciel sur la terre à la vue de tout le monde. Par les signes miraculeux qu’il lui fut donné d’accomplir au service de la première bête, elle égarait tous les habitants de la terre (Apocalypse 13.13-14).

Le but de ces miracles est bien évidemment de tromper les gens. Dans l’évangile selon Marc, on lit que Jésus met ses disciples en garde en leur disant :

(À la fin des temps) de faux christs surgiront, ainsi que de faux prophètes. Ils produiront des signes miraculeux et de grands prodiges au point de tromper même, si c’était possible, ceux que Dieu a choisis (Marc 13.22).

Et concernant l’Antichrist, dans sa seconde épître aux Thessaloniciens, l’apôtre Paul écrit :

L’apparition de cet homme se fera grâce à la puissance de Satan, avec toutes sortes d’actes extraordinaires, de miracles et de prodiges trompeurs (2Thessaloniciens 2.9).

Jean ne nous dit pas la raison pour laquelle les rois d’Orient marchent en se dirigeant vers la Palestine, mais d’après un texte du prophète Daniel (Daniel 11.40-41), c’est une guerre de conquête visant à renverser l’Antichrist et bien sûr établir un nouvel empire, un peu comme dans la bande dessinée où le vizir Iznogood n’a qu’une idée en tête : « devenir calife à la place du calife ».

On voit donc que Satan n’a que faire des deux bêtes, ce qui l’intéresse est de rassembler d’une manière ou d’une autre, toutes les forces militaires de la planète en Palestine afin de s’opposer à la seconde venue de Jésus-Christ. Les nations du monde sont aveuglées par les démons, et dans leur arrogance elles se trouvent mêlées bon gré mal gré à la campagne d’Harmaguédon. Le prophète Joël qui prédit ces événements, écrit :

Je rassemblerai tous les peuples, je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat ; alors là j’entrerai en jugement contre eux au sujet de mon peuple, celui qui m’appartient, Israël, qu’ils ont dispersé au milieu des nations, et au sujet de mon pays qu’ils se sont partagé (Joël 4.2). Proclamez ceci aux nations : “ Appelez à la guerre et mobilisez les guerriers ! Oui, que tous les soldats partent en guerre et montent au combat ! ” (Joël 4.9).

Verset 15 a

Je continue le texte.

Voici : je viens comme un voleur ! (Apocalypse 16.15 a).

Cette analogie du « voleur » signifie que Jésus reviendra à l’improviste, au moment où on ne s’y attendra absolument pas. Ces paroles sont adressées à deux groupes de personnes : aux impies de la Tribulation et à ceux qui se considèrent chrétiens sans l’être vraiment. Quand le Seigneur écrit à l’église décadente de Sardes, il l’a met sévèrement en garde, disant :

Obéis et change ! Car, si tu n’es pas vigilant, je viendrai comme un voleur et tu n’auras aucun moyen de savoir à quelle heure je viendrai te surprendre (Apocalypse 3.3).

Et dans le sermon sur le mont des Oliviers que nous rapporte Matthieu, Jésus dit :

Parce que le mal ne cessera de croître, l’amour du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui tiendra bon jusqu’au bout sera sauvé (Matthieu 24.12-13). Tenez-vous donc en éveil, puisque vous ignorez quel jour votre Seigneur viendra. Vous le savez bien : si le maître de maison savait à quelle heure de la nuit le voleur doit venir, il resterait éveillé pour ne pas le laisser pénétrer dans sa maison. Pour cette même raison, vous aussi, tenez-vous prêts, car c’est à un moment que vous n’auriez pas imaginé que le Fils de l’homme viendra (Matthieu 24.42-44).

Ici encore mais par le biais de Matthieu, Jésus s’adresse d’avance à des chrétiens de la Tribulation qui battent de l’aile et qui sont sur le point d’abandonner la foi.

Aux croyants d’aujourd’hui dont l’espérance est le retour du Seigneur dans les airs quand il viendra chercher son Église, l’exhortation est la même. Dans sa première épître aux Thessaloniciens, l’apôtre Paul écrit :

Vous savez fort bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra de façon aussi inattendue qu’un voleur en pleine nuit (1Thessaloniciens 5.2 ; comparez 2Pierre 3.10).

Et aux croyants fidèles de toutes les époques, aux Thessaloniciens mais également à Tite, Paul dit :

Vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que le jour du Seigneur vous surprenne comme un voleur (1Thessaloniciens 5.4). (Mais votre) bienheureuse espérance (est) la révélation de la gloire de Jésus-Christ, notre grand Dieu et Sauveur (Tite 2.13).

À la fin du livre de l’Apocalypse, pour encourager les croyants fidèles de la Tribulation, Jésus leur dit :

Voici, je viens bientôt ! Heureux celui qui garde les paroles prophétiques de ce livre (Apocalypse 22.7). Oui, je viens bientôt. J’apporte avec moi mes récompenses pour rendre à chacun selon ce qu’il aura fait (Apocalypse 22.12). Le témoin qui affirme ces choses déclare : – Oui, je viens bientôt ! (Apocalypse 22.20).

Verset 15 b

Je continue le texte.

Heureux celui qui se tient éveillé et qui garde ses vêtements, afin de ne pas aller nu, en laissant apparaître sa honte aux yeux de tous ! (Apocalypse 16.15 b).

C’est ici la troisième des sept béatitudes que contient le livre de l’Apocalypse (Apocalypse 1.3 ; 14.13 ; 19.9 ; 20.6 ; 22.7, 14). Ceux qui sont ainsi habillés ont revêtu la justice de Jésus-Christ, le suivent et lui sont fidèles au point d’être prêts pour l’ultime sacrifice, à mourir en soldat du Christ. Dans sa première épître, Jean écrit :

Mes enfants, demeurez attachés au Christ pour qu’au moment où il paraîtra, nous soyons remplis d’assurance et que nous ne nous trouvions pas tout honteux loin de lui au moment de sa venue (1Jean 2.28).

Verset 16

Je continue le texte.

Les esprits démoniaques rassemblèrent les rois dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon (Apocalypse 16.16).

Après un court intermède, Jean revient aux événements qui correspondent à la sixième coupe de la colère de Dieu. C’est ici le seul endroit où le mot « Harmaguédon » apparaît noir sur blanc dans les Écritures. Il signifie « mont de Megiddo », mais comme il n’existe pas de montagne portant ce nom, ce terme désigne la région vallonnée qui entoure la plaine de Megiddo aussi appelée plaine d’Esdrelon ou plaine de Jizréel.

Elle est située immédiatement au nord du mont Carmel et à environ 100 km au nord de Jérusalem. Elle fait 35 km de long et 25 km de large à l’est en direction du Jourdain. C’est l’un des rares endroits en Palestine où l’on puisse déployer des armées, ce qui en fait la clé stratégique du pays.

Dans le passé, la plaine de Jizréel a été le théâtre de plus de deux cents batailles entre divers peuples. Au temps du juge Gédéon, les Madianites et les Amalécites dressent leurs tentes dans la vallée de Jizréel (Juges 6.33), et c’est dans cette plaine que les Cananéens sont vaincus par la juge Débora et Baraq son général d’armée ; j’ai déjà mentionné ces personnages (Juges 5.19).

Ahazia, roi de Juda, a trouvé la mort dans la plaine de Megiddo (2Rois 9.27) ainsi que le bon roi Josias qui a l’idée stupide de vouloir en découdre avec les armées du Pharaon Néko (2Rois 23.29), un désastre que rappelle le prophète Zacharie (Zacharie 12.11).

Toutes les nations qui traversent la Palestine font une halte dans cette plaine, que ce soient les Assyriens, les Croisés ou Napoléon I quand il se rend en Syrie pendant la campagne d’Égypte, ce qui fut une catastrophe. C’est aussi dans la vallée ondulée de Megiddo que se livrera la dernière grande bataille de l’Histoire. Elle fera rage dans tout le pays d’Israël et au-delà, et c’est là que les forces du mal seront vaincues par le Messie.

La sixième coupe a planté le décor final, mais avant que n’ait lieu le plus grand combat de l’histoire de l’humanité, il reste encore un septième ange qui va déverser la septième et dernière coupe.

Verset 17

Je continue le texte.

Le septième ange enfin versa sa coupe dans les airs. Une voix forte, venant du trône, sortit du temple. – C’en est fait, dit-elle (Apocalypse 16.17).

Tout comme le quatrième ange, le septième ange ne verse pas sa coupe sur la terre mais dans les airs. Cependant, elle produit une série de cataclysmes sur terre.

Cette « voix forte » s’est déjà manifestée pour lancer la série des « sept coupes de la colère divine » (Apocalypse 16.1). Comme le temple est rempli de la présence glorieuse de Dieu qui interdit accès à quiconque, c’est forcément l’Éternel ou bien l’Agneau qui parle et qui dit : « C’en est fait ».

Cette affirmation est similaire à la déclaration faite suite à la sonnerie de la septième et dernière trompette, car alors : « des voix retentirent » disant : «  – Le royaume du monde a passé maintenant aux mains de notre Seigneur et de son Christ ». (Apocalypse 11.15-19). Ces voix annonçaient déjà la fin de la Tribulation parce que la sonnerie de la septième trompette est équivalente au sept coupes de la colère de Dieu qui sont la dernière série de jugements avant la campagne d’Harmaguédon. La fin de la Tribulation est donc une notion très relative. La fin ne saurait tarder, elle est déjà là, mais ce n’est pas encore tout à fait la fin.

Le temps du verbe traduit par « c’en est fait » (gegonen ; temps parfait) décrit une action complète dont les effets se poursuivent. Cette affirmation rappelle les dernières paroles de Jésus sur la croix quand il dit :

Tout est accompli (Jean 19.30).

Le châtiment que Dieu a imposé à son Fils Jésus sur le mont Golgotha permet aux pécheurs repentants d’obtenir le pardon de leurs fautes et la vie éternelle. Le jugement de la septième coupe apporte le malheur aux pécheurs impénitents.

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

nov. 05 2024

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