Apocalypse 16.1-9
Chapitre 16
Introduction
En Californie, il y avait un dénommé Camping, un type très âgé et un peu fêlé qui pendant plusieurs mois, à renfort de millions de dollars, a fait un gros tapage publicitaire pour annoncer que d’après les Écritures, la fin du monde allait commencer le 21 mai 2011. C’est un récidiviste parce qu’il avait déjà fait le coup en 1994. Évidemment, il ne s’est rien passé. Qu’à cela ne tienne, il a revu sa copie, refait ses calculs, réglé sa montre eschatologique, et la nouvelle date fut le 21 octobre 2011. Nouveau fiasco évidemment, mais qui est aussi tragique parce que ce Camping fait du tort à Jésus-Christ. D’ailleurs, les athées ne manquent pas de profiter de ces fausses prophéties pour ridiculiser les croyants. Bien que ce Monsieur Camping soit décédé, il y en aura d’autres ainsi que des fausses prédictions, ce qui renforce l’opinion publique comme quoi il est inconcevable qu’un jour Dieu, si Dieu il y a, mettra fin à l’humanité. En fait, même certains fidèles du Seigneur ont du mal à y croire.
Pourtant, tout ce qui nous entoure, les grandes villes que les hommes ont construites, les complexes industriels, les grands centres commerciaux, tous les accomplissements de l’ingéniosité humaine sont sous le jugement de Dieu, et un jour tout cela sera réduit en cendres. Nous n’avons aucune idée quand ces destructions auront lieu, par contre, nous savons à peu près comment ça va se passer.
Nous arrivons maintenant au chapitre seize de l’Apocalypse où les jugements décrits sont très proches de la seconde venue de Jésus-Christ. Les coupes de la colère de Dieu sont purement d’origine céleste ; elles ne proviennent ni de la stupidité ou cruauté humaine, ni des machinations du diable. Et comme elles se succèdent à un rythme soutenu, elles ne laissent aucun répit aux habitants de la terre.
Comme il existe une grande similitude entre cette troisième série de jugements et celle des trompettes, qui est la deuxième série, on peut se demander si au lieu de se suivre, elles ne sont pas identiques. En effet, ces deux séries concernent la terre (Apocalypse 8.7 ; 16.2), la mer (Apocalypse 8.8 ; 16.3), les sources d’eau douce (Apocalypse 8.10 ; 16.4), et le soleil (Apocalypse 8.12 ; 16.8-9). De plus, les jugements se produisent dans le même ordre et comme je l’ai dit, se ressemblent beaucoup.
La cinquième trompette mentionne des attaques de démons alors que soleil et le ciel sont assombris (Apocalypse 9.1-3), ce qui est pratiquement la copie carbone de la cinquième coupe, au cours de laquelle l’obscurité couvre la terre et des ulcères malins affligent les hommes (Apocalypse 16.10-11). La sixième trompette fait intervenir le fleuve Euphrate (Apocalypse 9.13-14) tandis que la sixième coupe l’assèche (Apocalypse 16.12).
Autant la septième trompette que la septième coupe annoncent que la Tribulation touche à sa fin (Apocalypse 11.15, 19 ; 16.17) et toutes deux déclenchent la destruction du monde par des éclairs, le tonnerre, un tremblement de terre et une forte grêle (Apocalypse 11.18-19 ; 16.18-21).
Cependant, la comparaison entre les jugements des trompettes et les jugements des coupes révèle aussi des différences bien marquées. Dans les jugements des trompettes, environ un tiers de la terre ou du ciel est affecté, tandis que dans les jugements des coupes, les effets s’étendent sur la totalité de la terre et revêtent un caractère beaucoup plus grave et final, même si les châtiments divins ne visent que les impies qui ont la marque de la bête et certains cataclysmes ne détruisent la nature qu’en partie.
Les quatre premières trompettes ne sont pas une attaque directe et personnelle contre les habitants de la terre, tandis que dès la première coupe, ils sont frappés et tourmentés. Enfin, la lune et les étoiles (Apocalypse 8.2) ne sont pas concernées par le jugement des coupes. Par contre, la quatrième coupe qui intensifie la chaleur du soleil, n’a aucun parallèle dans les jugements précédents.
Au vu de ces considérations, il est préférable de considérer que les sept coupes sont un développement de la septième trompette, ce que j’ai déjà dit, tout comme les sept trompettes sont une extension du septième sceau. Les trois séries de jugements apparaissent donc nichées les unes dans les autres, un peu comme des poupées russes (appelées babouchka, matouchka, ou matriochka).
Avec la série des coupes, les châtiments de Dieu deviennent de plus en plus sévères. Ils sont généralisés et tendent vers un point culminant qui est la seconde venue de Jésus. Et comme je l’ai déjà dit, ces jugements s’abattent l’un après l’autre en succession rapide sans aucune pause sur un monde qui chancelle. En réalité, il y a bien une pause mais elle est très brève et c’est uniquement pour affirmer que les arrêts de Dieu sont « conformes à la vérité et à la justice » (Apocalypse 16.7).
Verset 1
Je commence maintenant de lire le chapitre 16.
J’entendis une voix forte venant du temple dire aux sept anges : – Allez et versez sur la terre les sept coupes de la colère divine ! (Apocalypse 16.1).
Au chapitre précédent, Jean dit :
La gloire et la puissance de Dieu remplirent le temple de fumée, en sorte que personne ne put y pénétrer (Apocalypse 15.8).
Puisque le temple est rempli de la glorieuse présence de l’Éternel, la voix qui en sort ne peut être que la sienne ou celle de l’Agneau, c’est à dire Jésus-Christ. Cette « voix forte » rappelle Ésaïe qui écrit :
Écoutez ce tumulte s’élevant de la ville, cette clameur venant du temple : il s’agit de la voix de l’Éternel qui fait payer ses ennemis comme ils l’ont mérité (Ésaïe 66.6).
Depuis que Jésus a été déclaré digne d’ouvrir les sept sceaux qui fermaient le parchemin et qui symbolise le titre de propriété de la terre, c’est lui qui du haut des cieux mène les opérations sur terre et marche vers la victoire. Rien ne peut l’empêcher d’établir son règne car « le Père a remis tout jugement entre ses mains » (Jean 5.22). Et parce que la puissance, la gloire et la majesté lui appartiennent, Dieu donne l’ordre qui déclenche les derniers jugements. Les anges s’empressent d’obéir et déversent sans délai les coupes de la colère de Dieu sur terre.
Jean entend « une voix forte ». Le mot grec pour « forte » ” (megalès) a donné « mégalo » en français. Il revient plusieurs fois dans ce chapitre où il est diversement traduit. Je lis ces phrases. On entendra à nouveau une voix « forte » (Apocalypse 16.17) ; les brûlures du soleil seront « terribles » (Apocalypse 16.9) ; l’Euphrate est appelé un « grand » fleuve (Apocalypse 16.12) ; il est question du « grand » jour du Dieu tout-puissant (Apocalypse 16.14) ; d’un « violent » tremblement de terre (Apocalypse 16.18), de la « grande » ville, la « grande » Babylone (Apocalypse 16.19), et enfin de grêlons « énormes » (Apocalypse 16.21). Les jugements des coupes sont plus sévères et plus intenses que tout ce qui a eu lieu jusqu’ici.
Verset 2
Je continue le texte.
Le premier (des sept anges) s’en alla et versa sa coupe sur la terre. Un ulcère malin et douloureux frappa les hommes qui portaient la marque de la bête et qui adoraient son image (Apocalypse 16.2).
Comme je l’ai déjà dit, les « coupes » sont en fait des soucoupes et l’ange ne verse pas son contenu petit à petit, mais le jette d’un seul coup. Les deux mots (kados, ponêros) traduits par « malin et douloureux » veulent tous deux dire « mauvais », mais pris ensemble ils signifient « très graves ou incurables ».
Les coupes de la colère de Dieu rappellent « les 10 plaies d’Égypte », mais ici ces jugements concernent le monde entier au lieu d’un seul pays. L’ulcère dû à la première coupe correspond à la sixième plaie d’Égypte. Dans le livre de l’Exode, on lit :
(À cette occasion) l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : – Prenez à pleines mains de la cendre d’un fourneau, et que Moïse la lance en l’air, sous les yeux du pharaon. Cette cendre se transformera en poussière qui se répandra sur toute l’Égypte. Hommes et bêtes en seront couverts et elle provoquera, dans tout le pays, des éruptions évoluant en ulcères purulents (Exode 9.8-9).
Ces « ulcères » sont aussi l’une des malédictions prévues par la loi de Moïse en cas de rébellion contre Dieu. Dans le livre du Deutéronome on lit :
L’Éternel vous frappera d’ulcères malins incurables aux genoux et aux cuisses qui vous gagneront tout le corps, de la plante des pieds au sommet de la tête (Deutéronome 28.35 ; comparez Job 2.7).
Cette première « coupe » est dirigée contre tous ceux qui portent « la marque de la bête », ce qui représente l’immense majorité des êtres humains. Les croyants encore en vie et qui essaient tant bien que mal de survivre bénéficient d’un répit, parce que leurs persécuteurs ont soudainement de graves soucis de santé qui les occupent en priorité.
Verset 3
Je continue le texte du chapitre 16.
Le deuxième ange versa sa coupe dans la mer ; celle-ci devint comme le sang d’un mort, et tous les êtres vivants de la mer périrent ! (Apocalypse 16.3).
Comme je l’ai dit, les jugements des coupes sont particulièrement sévères à cause de leur étendue et de leurs effets cumulatifs. Cette deuxième coupe rappelle la première plaie d’Égypte. Dans le livre de l’Exode, on lit :
Aaron (le grand-prêtre et le frère de Moïse) leva le bâton et frappa l’eau du Nil […] et toute l’eau du fleuve fut changée en sang. Les poissons périrent et le fleuve devint si infect que les Égyptiens ne purent plus en boire l’eau. Il y avait du sang dans tout le pays (Exode 7.20-21).
Le jugement de la seconde trompette (Apocalypse 8.8-9) avait frappé le tiers de la mer, la transformant en sang, tuant le tiers des créatures marines et détruisant le tiers des navires. Mais la seconde coupe est plus sévère parce que « tous les êtres vivants de la mer périrent », et comme les océans couvrent 70 % de la planète, cette dévastation est catastrophique pour la faune et pour le commerce maritime qui est paralysé.
Ce jugement ne veut pas nécessairement dire que les molécules d’eau se sont transformées en hémoglobine. Il se peut que ce soit une catastrophe écologique qui ressemble à du sang épais et rouge sombre, et qui a le même effet destructeur. Il s’agit peut-être d’une pollution proche du phénomène connu sous le nom de « marée rouge » et qui détruit tous les poissons et empoisonne ceux qui mangent les crustacés contaminés. Cette pollution est due à des variétés d’algues planctoniques (essentiellement des dinoflagellés et des diatomées), qui, dans certaines conditions mal connues, sécrètent des toxines (phycotoxines).
En 1949, l’une de ces marées rouges frappe les côtes de la Floride. L’eau est d’abord de couleur jaune, mais vers le milieu de l’été elle devient épaisse et visqueuse. Des centaines de kilomètres de plages sont alors recouvertes de poissons en décomposition. Puis la marée qui est devenue rouge disparaît mais revient l’année suivante. Comme je l’ai dit, la consommation de poissons contaminés par la marée produit de graves symptômes causés par une toxine.
Une marée rouge étendue pourrait facilement empoisonner tous les océans et détruire tout ce qui vit : les poissons, les mammifères marins, les reptiles et toutes les espèces d’invertébrés. Une fois morts, ils contribuent à la toxicité de leur milieu et contaminent toutes les côtes du monde entier. Les plages sont alors recouvertes de carcasses en putréfaction et l’air marin rafraîchissant se transforme en effluves nauséabonds. Les océans, source de vie, deviennent ainsi source de mort. La situation est alors exactement l’inverse de ce qu’elle était le cinquième jour de la création, car dans le livre de la Genèse, on lit :
Dieu créa les grands animaux marins et tous les êtres vivants qui se meuvent et foisonnent dans les eaux, selon leur sorte, et tous les oiseaux ailés selon leur sorte. Et Dieu vit que c’était bon (Genèse 1.21).
Nous ne réalisons pas combien nous dépendons de Dieu. EDF, la Compagnie générale des Eaux, le livreur de fuel ou leur équivalent nous envoient des factures parce qu’ils nous ravitaillent en produits que nous consommons. Mais d’où proviennent les matières premières ? C’est Dieu qui a créé la lumière, l’électricité, le pétrole, l’eau, l’air et tous les minerais qui existent. C’est encore lui qui donne l’intelligence aux hommes pour qu’ils découvrent comment dominer et harnacher les forces de la nature.
Pourtant, Dieu ne m’a jamais demandé de contribution pour l’air que je respire, pour les rayons du soleil qui m’éclairent et me réconfortent pendant la journée, pour le vent qui me rafraîchit l’été, pour l’eau qui me désaltère, pour les produits pétroliers que je mets dans ma voiture et avec lesquels je me chauffe en hiver. Il ne m’a envoyé aucune facture et de toute façon je ne pourrais jamais les payer. Dieu a toujours été généreux et miséricordieux envers un monde qui le méprise, mais dans le livre de l’Apocalypse on le voit qui manifeste finalement sa colère et règle ses comptes.
Verset 4
Je continue le texte du chapitre 16.
Le troisième ange versa sa coupe sur les fleuves et les sources : les eaux se changèrent en sang (Apocalypse 16.4).
La pression de Dieu sur les habitants de la terre s’intensifie. Ce jugement rappelle la troisième trompette qui a rendu amer comme l’absinthe le tiers des eaux douces du globe (Apocalypse 8.11). La troisième coupe étend le jugement de la deuxième coupe à toutes les sources d’eau douce. On a du mal à imaginer combien les gens vont souffrir de cette plaie.
I semble que la seule eau potable qui reste est celle qui est en bouteille. Ceux qui en ont les moyens ou qui sont proches des sources de production peuvent acheter du lait et d’autres boissons ainsi que manger des fruits, mais ce sont des privilégiés. Les producteurs de fruits et légumes ont courtisés et deviennent millionnaires du jour au lendemain. Dans les villes, les magasins sont pris d’assaut et bien sûr, on assiste à des scènes de pillage et de violence. C’est l’anarchie.
Verset 5
Je continue.
Alors j’entendis l’ange qui a autorité sur les eaux dire : – Tu es juste, toi qui es et qui étais, toi le Saint, d’avoir ainsi fait justice (Apocalypse 16.5).
C’est ici la dixième doxologie sur les quatorze que compte le livre de l’Apocalypse, et c’est la deuxième fois que nous rencontrons l’expression « toi qui es et qui étais. La première fois, suite à la sonnerie de la septième trompette, les 24 vieillards qui représentent l’Église glorifiée dans le ciel, prononcent la huitième doxologie. Ils adorent Dieu en disant :
Seigneur Dieu tout-puissant qui es et qui étais, nous te disons notre reconnaissance car tu as mis en œuvre ton immense puissance pour établir ton règne (Apocalypse 11.17).
On a déjà vu quatre anges qui sont préposés aux vents (Apocalypse 7.1) et un qui est chargé du feu (Apocalypse 14.18). Celui qui parle ici « a autorité sur les eaux », les sources d’eaux douces mais on ne sait pas trop ce que cela veut dire parce que le fonctionnement du monde angélique nous échappe complètement. En tout cas, c’est en tant que chef du domaine frappé par le jugement qu’il prend la parole pour justifier l’action du Seigneur.
Tout ce que Dieu fait est juste, et si je ne suis pas d’accord avec lui, c’est bien dommage car qu’est-ce que je peux faire, lever le poing au ciel, mais à quoi ça sert ? La seule solution que dicte la sagesse est de reconnaître que Dieu a toujours raison dans tout ce qu’il fait. Dans le psaume 19, le psalmiste écrit :
Les décrets de l’Éternel sont vrais, ils sont parfaitement justes (Psaumes 19.10 ; comparez Genèse 18.25 ; Romains 2.5 ; Apocalypse 19.1-2).
Verset 6
Je continue le texte.
(Tu es juste, toi qui es et qui étais, toi le Saint, d’avoir ainsi fait justice.) Parce qu’ils ont versé le sang de ceux qui t’appartiennent et de tes prophètes, tu leur as aussi donné à boire du sang. Ils reçoivent ce qu’ils méritent (Apocalypse 16.6).
Littéralement : « d’être ivres de sang » ce qui veut dire « périr par l’épée ». L’ange rappelle deux principes. Le premier est donné à l’humanité issue de Noé. Dans le livre de la Genèse, on lit que Dieu dit alors :
Dieu a fait l’homme pour être son image : c’est pourquoi si quelqu’un répand le sang d’un homme, son sang à lui doit être répandu par l’homme (Genèse 9.6).
Le second principe déclare que Dieu venge les siens et ce droit n’appartient qu’à lui. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :
Mes amis, ne vous vengez pas vous-mêmes, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit : C’est à moi qu’il appartient de faire justice ; c’est moi qui rendrai à chacun son dû (Romains 12.19 ; comparez Hébreux 10.30).
Verset 7
Je continue le texte.
Et j’entendis l’autel qui disait : – Oui, Seigneur, Dieu tout-puissant, tes arrêts sont conformes à la vérité et à la justice ! (Apocalypse 16.7).
Ici, il se peut que l’autel personnifié approuve ce jugement, mais il est plus plausible de considérer qu’une voix en sort. Il s’agit de l’autel sous lequel on a rencontré des martyrs qui criaient :
Maître saint et véritable, jusques à quand tarderas-tu à juger les habitants de la terre et à leur demander compte de notre mort ? (Apocalypse 6.10).
Maintenant, ces martyrs vont être vengés et avec eux tous ceux qui composent la foule immense que Jean a vu un peu plus tard et que, dit-il : « nul ne pouvait dénombrer ». Le texte dit :
C’étaient des gens de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, de toute langue. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de tuniques blanches et ils avaient à la main des branches de palmiers (Apocalypse 7.9). Ce sont ceux qui viennent de la grande détresse. Ils ont lavé et blanchi leurs tuniques dans le sang de l’Agneau (Apocalypse 7.14).
Verset 8
Je continue le texte.
Le quatrième ange versa sa coupe sur le soleil. Il lui fut donné de brûler les hommes par son feu (Apocalypse 16.8).
Alors que les trois premiers anges versent leurs coupes sur la terre, le quatrième la verse « sur le soleil ». Contrairement à la quatrième trompette qui a obscurci le tiers du ciel y compris le soleil (Apocalypse 8.12), ici, ses rayons brûlent tous les hommes, ou plutôt ceux qui blasphèment Dieu (Apocalypse 16.9) et qui donc portent aussi la marque de la bête, ce qui laisse supposer que les croyants sont épargnés (comparez Psaumes 121.5-6).
Le texte ne précise pas si le soleil brûle parce que sa chaleur est en forte augmentation ou si une partie de l’atmosphère qui nous protège a disparu. Si c’est le soleil qui chauffe davantage, ce qui reste des calottes glaciaires doit fondre à la vitesse grand V, ce qui fait monter le niveau des océans qui vont donc inonder toutes les régions côtières avec des pertes en vies humaines innombrables et des destructions considérables.
Verset 9
Je continue le texte du chapitre 16.
Les hommes furent atteints de terribles brûlures, et ils insultèrent Dieu qui a autorité sur ces fléaux, mais ils refusèrent de changer et de lui rendre hommage (Apocalypse 16.9).
Littéralement : « ils blasphémèrent Dieu », ce qui est répété encore deux fois dans ce chapitre (Apocalypse 16.11, 21). On aurait pu penser que toutes ces plaies inciteraient les habitants de la terre à se repentir. Eh bien pas du tout ! C’est exactement le contraire qui se passe, les hommes s’endurcissent et lèvent le poing au ciel. Cette attitude suicidaire montre bien combien le cœur de l’homme est tordu et méchant. Il n’est donc pas du tout exagéré de dire que l’homme a littéralement le diable au corps.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.