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20 janv. 2027

Apocalypse 13.7-14

Chapitre 13

Verset 7

Le mal, quelle que soit la forme qu’il peut prendre, est quelque chose de mystérieux et douloureux. J’en parle souvent parce que c’est l’un des grands thèmes des Écritures. Quand il était sur terre, Jésus n’a pas du tout évité d’en parler et pour cause, il est mort à cause du mal et pour le vaincre. Mais avant qu’il ne remporte définitivement cette victoire, dans un dernier sursaut Dieu permettra un règne suprême à tout ce qui est malfaisant et destructeur. Je continue de lire dans le chapitre 13 du livre de l’Apocalypse.

Il lui fut même permis (à la bête) de faire la guerre à ceux qui appartiennent à Dieu et de les vaincre. Elle reçut autorité sur tout peuple, toute tribu, toute langue et toute nation (Apocalypse 13.7).

Ici encore, on a l’expression : « il fut permis à la bête », qui nous rappelle la souveraineté de Dieu. Il est vrai que comme le prophétise Daniel, l’Antichrist « dévorera le monde entier, le piétinera et le déchiquettera » (Daniel 7.23) ; ce sera par sa puissance militaire et les nations seront obligées de se soumettre à lui mais en grinçant des dents. Ce sera l’absence de guerre mais pas du tout la paix.

Vers le milieu de la Tribulation, l’Antichrist rompt l’alliance qu’il a établie avec Israël (Daniel 9.27) et commet « l’abominable profanation » dans le temple de Jérusalem où il se proclamera Dieu. Daniel, Jésus et Paul y font allusion (2Thessaloniciens 2.3-4 ; comparez Daniel 9.27 ; 11.31 ; 12.11 ; Matthieu 24.15).

Après ce sacrilège, il pourchassera comme du vulgaire gibier tous ceux et celles qui refusent de l’adorer et plus précisément les croyants et beaucoup mourront martyrs. Tous les pays coopéreront plus ou moins à cette chasse à l’homme mais pas tous de gaieté de cœur. Le succès des persécutions de la bête est prophétisé par Daniel qui écrit :

Tandis que je regardais, cette corne faisait la guerre aux membres du peuple saint et elle remportait la victoire sur eux (Daniel 7.21 ; comparez Daniel 7.25).

Pendant l’Antiquité, le lieu d’exécution capitale à Rome s’appelle « la roche Tarpéienne » et apparemment, c’est ce que subiront beaucoup de croyants, mais ce n’est pas parce que ce supplice est prophétisé par Daniel, qu’il devient rose bonbon.

Officiellement, l’Antichrist établit son autorité sur « tout peuple, toute tribu, toute langue et toute nation ». C’est la contrepartie des rachetés qui sont au ciel. En effet, l’apôtre Jean a déjà dit :

Je vis une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer. C’étaient des gens de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, de toute langue. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de tuniques blanches et ils avaient à la main des branches de palmiers (Apocalypse 7.9).

Verset 8

Je continue le texte.

Tous les habitants de la terre l’adoreront, tous ceux dont le nom n’est pas inscrit, depuis l’origine du monde, dans le livre de vie de l’Agneau égorgé (Apocalypse 13.8).

Entre Paul aux Philippiens (4.3) et Jean dans l’Apocalypse, il est dit sept fois que les croyants ont « leur nom inscrit dans le livre de vie » (Apocalypse 3.5 ; 13.8 ; 17.8 ; 20.12, 15 ; 21.27 ; Philippiens 4.3). Ce livre qui contient les noms des élus a été écrit avant que l’Éternel ne crée le ciel et la terre. Mais comme dans l’éternité le temps n’existe pas, on peut dire sans se tromper que ce registre a toujours existé. Quand on réfléchit aux implications de cette vérité, ça remue les méninges et on a de quoi se sentir mal à l’aise.

Dans sa souveraineté, Dieu choisit d’avance ceux qui partageront sa gloire dans le ciel. C’est aussi simple et brutal que cela, sauf que l’autre côté de la pièce est que Dieu offre vraiment le salut à chaque être humain. Oui, mais ceux qui choisissent d’accepter Jésus-Christ découvrent ensuite que leur nom est dans « le livre de vie ». Oui, et seuls ceux qui sont inscrits dans ce registre céleste sont sauvés.

On tourne en rond et on peut se demander, comme entre la poule et l’œuf, qu’est-ce qui vient en premier, la liberté de l’homme ou le choix souverain de Dieu. Comme ces deux composantes appartiennent à des niveaux de logique différents, la réponse est hors de notre champ de raisonnement et de compréhension.

Dans sa seconde épître aux Thessaloniciens (2.10), l’apôtre Paul écrit que l’Antichrist « usera de toutes les formes du mal pour tromper ceux qui se perdent, parce qu’ils sont restés fermés à l’amour de la vérité qui les aurait sauvés ». Mais contrairement aux non-croyants, les élus ne sont pas trompés par l’Antichrist et ne l’adorent évidemment pas, mais pour ces raisons ils sont persécutés et mis à mort sans pitié.

Verset 9

Je continue le texte.

Que celui qui a des oreilles écoute ! (Apocalypse 13.9).

Littéralement : « Si quelqu’un a une oreille, qu’il entende ». Cette déclaration apparaît 16 fois dans le Nouveau Testament, dont 8 fois dans le livre de l’Apocalypse où elle est adressée 7 fois aux sept églises d’Asie à qui Jésus dit :

Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux églises (Apocalypse 2.7, 11, 17, 29 ; 3.6, 13, 22).

Ici par contre, l’exhortation n’est pas suivie par « ce que l’Esprit dit aux églises ». Cette omission semble prouver une fois de plus que l’ensemble des croyants, qui constitue « l’Épouse » de Jésus-Christ, c’est-à-dire « l’Église », n’est plus sur terre mais a été enlevé avant le début de la Tribulation (Apocalypse 3.10) et se trouve donc désormais dans les cieux.

Verset 10

Ici, « Que celui qui a des oreilles écoute » sert d’introduction à un proverbe qui conclut le passage et qui est :

Si quelqu’un doit aller en captivité, il ira certainement en captivité. Si quelqu’un tue par l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée. C’est là que ceux qui appartiennent à Dieu doivent faire preuve d’endurance et de foi (Apocalypse 13.10).

Ce proverbe contient un enseignement pratique destiné aux croyants qui vivent sous la botte de l’Antichrist quand il mènera ses campagnes d’extermination contre eux. Ils sont avertis d’avance qu’ils doivent accepter leur sort et dépendre de la providence divine.

La première phrase : « Si quelqu’un doit aller en captivité, il ira certainement en captivité » est une citation du prophète Jérémie (Jérémie 15.2 ; 43.11). Ceux qui dans le plan souverain de Dieu sont destinés à être emprisonnés, probablement par des dirigeants de provinces ou de nations qui ne partagent pas la brutalité expéditive de l’Antichrist, devront accepter leur nouvel état comme étant la volonté de Dieu sans chercher à se venger, car « si quelqu’un tue par l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée ». Cette parole a déjà été dite par Jésus à l’apôtre Pierre. Dans l’évangile selon Matthieu, on lit :

Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui se serviront de l’épée mourront par l’épée (Matthieu 26.52).

À cette occasion, Jésus confirme le principe de la peine de mort pour meurtre, principe énoncé dans le livre de la Genèse quand l’Éternel dit à Noé et à ses fils :

Quant à votre sang à vous – celui qui est votre vie – j’en demanderai compte à quiconque le répandra, que ce soit un animal ou un homme. Je demanderai compte à chaque homme de la vie de son semblable. Dieu a fait l’homme pour être son image : c’est pourquoi si quelqu’un répand le sang d’un homme, son sang à lui doit être répandu par l’homme (Genèse 9.5-6).

Ce principe s’applique autant à la police secrète de l’Antichrist qu’aux croyants qui veulent se venger. Ils doivent au contraire se conformer à l’exhortation de Pierre qui écrit dans sa première épître :

Si l’on vous insulte parce que vous appartenez au Christ, heureux êtes-vous, car l’Esprit glorieux, l’Esprit de Dieu, repose sur vous (1Pierre 4.14). Ainsi donc, que ceux qui souffrent parce qu’ils obéissent à la volonté de Dieu s’en remettent entièrement au Créateur, qui est fidèle, et qu’ils continuent à faire le bien (1Pierre 4.19).

C’est en agissant de la sorte « que, écrit Jean, ceux qui appartiennent à Dieu doivent faire preuve d’endurance et de foi ». En toute circonstance, les croyants doivent donc suivre le modèle de Jésus-Christ que nous rapporte encore Pierre qui dit du Seigneur :

Injurié, il ne ripostait pas par l’injure. Quand on le faisait souffrir, il ne formulait aucune menace, mais remettait sa cause entre les mains du juste Juge (1Pierre 2.23).

J’avoue qu’il est difficile d’accepter les paroles de Jésus qu’on trouve dans l’évangile selon Luc et qui dit :

Si quelqu’un te gifle sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un te prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre aussi ta chemise (Luc 6.29).

Cependant, pendant la Tribulation, les croyants doivent permettre à Satan et aux démons d’avoir leur heure de triomphe, et la bête monstrueuse de l’abîme commettre ses pires atrocités.

Verset 11

Nous arrivons maintenant à un nouveau tournant de la vision, car Jean va nous présenter une nouvelle bête, un maître de l’imposture : « la bête qui monte de la terre », alias le faux prophète. Il fait partie de l’arsenal de Satan dont les deux armes principales sont la tromperie et la violence. D’ailleurs, dans l’évangile selon Jean, Jésus l’appelle « Père du mensonge et meurtrier » (Jean 8.44), et dans sa seconde épître aux Corinthiens (11.14-15), l’apôtre Paul écrit qu’il « se déguise en ange de lumière » et ses émissaires en « serviteurs de ce qui est juste » (2Corinthiens 11.14-15).

Les faux enseignants, ceux qui répandent des mensonges concernant Dieu, l’au-delà et le salut, sont légions, de toutes les couleurs et il y en a pour tous les goûts. Ils sont fréquents dans l’Ancien Testament, et certains sont même appelés par leur nom comme Balaam. Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus déclare :

Gardez-vous des faux prophètes ! Lorsqu’ils vous abordent, ils se donnent l’apparence d’agneaux mais, en réalité, ce sont des loups féroces (Matthieu 7.15).

Et parlant de la fin des temps, Jésus dit :

De faux christs surgiront, ainsi que de faux prophètes. Ils produiront des signes miraculeux et de grands prodiges au point de tromper même, si c’était possible, ceux que Dieu a choisis (Marc 13.22).

Et dans sa première épître, Jean écrit :

Ne vous fiez pas à n’importe quel esprit ; mettez les esprits à l’épreuve pour voir s’ils viennent de Dieu, car bien des prophètes de mensonge se sont répandus à travers le monde (1Jean 4.1).

Satan qui joue le rôle de « faux Père », et l’Antichrist qui est « le faux christ », et « le faux prophète » qui est « le faux esprit de Dieu », forment ensemble la trinité diabolique. L’Antichrist est avant tout un chef politique et militaire qui institue aussi le culte de sa personne au-dessus de toutes les religions en se proclamant lui-même dieu. C’est « le faux prophète » son chef religieux qui le fait valoir. Orateur de talent, il convainc les habitants de la terre que l’Antichrist est le seul espoir de salut pour l’humanité.

Je continue maintenant de lire dans le chapitre 13.

Ensuite je vis une autre bête monter de la terre. Elle portait deux cornes semblables à celles d’un agneau, mais elle parlait comme un dragon (Apocalypse 13.11).

Cette « autre bête » est une personne au même titre que la première bête qui est « la bête qui monte de la mer » car ces « bêtes » finissent toutes deux leur carrière dans l’étang de feu (Apocalypse 19. 20), ce qui n’aurait guère de sens s’il s’agissait d’idéologies, d’institutions ou de gouvernements.

Alors que la première bête est « effrayante, féroce, sauvage et grotesque » (Daniel 7.24 comparer Apocalypse 13.2), un politicien opportuniste qui profite du chaos pour prendre le pouvoir, la seconde, « l’autre bête » est issue de la société intellectuelle, civilisée, cultivée et ordonnée. C’est une figure connue, un grand chef religieux respecté dans le monde, quelqu’un de séduisant, persuasif et qui apparaît doux comme un agneau, peut-être même le pape. Mais en réalité, il est l’image même du loup déguisé (Matthieu 7.15) puisqu’il parle comme un dragon ce qui est plutôt bizarre et inattendu pour un agneau.

Verset 12

Je continue le texte.

Cette nouvelle bête exerçait tout le pouvoir de la première bête en sa présence. Elle amenait la terre et ses habitants à adorer la première bête, celle qui avait été guérie de sa blessure mortelle (Apocalypse 13.12).

Les deux « bêtes » sont des suppôts de Satan et marchent main dans la main ; la seconde encourage les habitants de la terre à vénérer la première comme leur Sauveur ressuscité, une imposture et une idolâtrie absurdes. Pourtant, le monde dans son ensemble gobe ces mensonges tout crus.

Verset 13

Je continue.

Elle (la seconde bête) accomplissait des signes miraculeux, faisant tomber le feu du ciel sur la terre à la vue de tout le monde (Apocalypse 13.13).

Ces signes sont de vrais miracles tout comme ceux qu’ont fait les deux témoins descendus du ciel (Apocalypse 11.5-6) avant d’être assassinés. D’habitude c’est l’Éternel qui fait tomber le feu du ciel, mais c’était aussi une spécialité de son prophète Élie (1Rois 18.38 ; 2Rois 1.10, 12), qui est probablement aussi l’un des deux témoins. Ici, c’est « l’autre bête » la seconde, qui par la puissance du diable fait ces miracles. Le temps du verbe suggère qu’elle répète ce prodige, et chaque fois, c’est bien sûr pour authentifier un message qu’elle prétend d’origine divine.

Même si c’est très dérangeant, on est obligé de reconnaître que Satan possède une puissance de feu faramineuse, ce qui apparaît bien dans le livre de Job. De toute évidence, il possède des pouvoirs surnaturels depuis qu’il a été créé, et assez curieusement il ne les a pas perdus après sa rébellion contre Dieu.

Les prodiges spectaculaires accomplis par « l’autre bête », la deuxième, lèvent tous les doutes qui ont pu subsister et convainquent les derniers sceptiques que la première bête, sortie de la mer, est véritablement le Messie et le sauveur du monde. Les pouvoirs des deux bêtes sont surprenants mais ils sont prophétisés par Jésus, puis par l’apôtre Paul qui dans sa seconde épître aux Thessaloniciens écrit :

L’apparition de cet homme (l’Antichrist) se fera grâce à la puissance de Satan, avec toutes sortes d’actes extraordinaires, de miracles et de prodiges trompeurs (2Thessaloniciens 2.9).

Les incrédules, ceux qui ne veulent pas connaître la vérité, n’ont pas d’autres options que de croire aux mensonges ; ils acceptent donc avec empressement et comme parole d’évangile tout ce que dit le faux prophète. On a un exemple parlant de ce genre de tromperie diabolique dans le livre des Actes où Luc écrit :

Depuis quelque temps, un homme nommé Simon s’était établi dans la ville et y exerçait la magie. Il émerveillait le peuple de Samarie et prétendait être un grand personnage. Toute la population, du plus petit jusqu’au plus grand, lui accordait donc une grande attention. – Cet homme, disaient-ils, est la puissance même de Dieu, celle qu’on appelle la “ Grande Puissance ” (Actes 8.9-10).

Verset 14

Je continue le texte.

Par les signes miraculeux qu’il lui fut donné (à la seconde bête) d’accomplir au service de la première bête, elle égarait tous les habitants de la terre. Elle leur demandait de faire une image de la bête qui avait été frappée de l’épée et qui était de nouveau vivante (Apocalypse 13.14).

C’est déjà la troisième fois que Jean mentionne la soi-disant résurrection de l’Antichrist, sans doute à cause de l’impact phénoménal qu’elle produit dans le monde. Seuls les véritables croyants ne sont pas dupes.

Le verbe grec traduit par « égarait » signifie « errer » et a donné « planète » en français. À cause des malheurs épouvantables qui frappent la terre et ses habitants, ces derniers cherchent désespérément à comprendre et à leur échapper. Mais comme ils rejettent la la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, ils acceptent sans sourciller les mensonges distillés par le faux prophète. En effet, toujours dans sa seconde épître aux Thessaloniciens, l’apôtre Paul écrit :

Dieu leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge. Il agit ainsi pour que soient condamnés tous ceux qui n’auront pas cru à la vérité et qui auront pris plaisir au mal (2Thessaloniciens 2.11-12).

La seconde bête réussit à égarer les habitants de la terre. Elle parvient à les ensorceler et à les impliquer dans son projet idolâtre, exactement comme Jésus l’a prédit (Matthieu 24.5, 11, 24 ; Marc 13.6). Soutenu par le faux prophète, l’Antichrist érige alors une réplique de lui-même qui symbolise sa divinité et qui est l’objet d’un culte. Cette image est installée dans le temple de Jérusalem (2Thessaloniciens 2.4) et bien sûr il y en a un peu partout dans le monde qui servent de sanctuaire où on se rend pour lui rendre hommage.

L’Antichrist lui-même vient périodiquement s’asseoir dans le temple pour recevoir l’adoration qui ne revient qu’à l’Éternel seul, et quand il n’est pas présent, c’est son image qui est adorée.

Verset 15

Je continue le texte.

Il lui fut même donné (au faux prophète) d’animer l’image de la bête, et l’image se mit à parler et elle faisait mourir ceux qui refusaient de l’adorer (Apocalypse 13.15).

Le mot pour « animer » signifie « souffle » et non pas vie, une distinction importante à faire. Le faux prophète « anime » l’idole qui représente l’Antichrist afin de lui donner une apparence de vie. Aujourd’hui, on pratique la ventriloquie dans les temples païens orientaux pour faire parler les idoles et impressionner les fidèles. Ce que Jean relate pourrait être un démon qui parle ou une invention moderne car avec les effets spéciaux que la robotique alliée à l’informatique peut créer, un tel subterfuge est facilement réalisable.

Comme dans l’histoire de la statue de Nabuchodonosor que nous relate Daniel (3.6), ceux qui n’adorent pas la bête sont punis de mort. Bien entendu ce sont essentiellement les Juifs et les croyants qui sont ainsi persécutés. Les martyrs que nous avons rencontrés précédemment proviennent de ces exécutions sommaires (Apocalypse 6.9-11 ; 7.13-14).

Verset 16

Je continue le texte.

Elle (la deuxième bête) amena tous les hommes, gens du peuple et grands personnages, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, à se faire marquer d’un signe sur la main droite ou sur le front (Apocalypse 13.16).

Le mot traduit par « signe » (charagma) signifie « gravure ». Il désigne les effigies ou les noms des empereurs gravés sur les pièces de monnaie romaine. Dans le monde antique, de telles marques sont monnaie courante, c’est le cas de le dire. Les esclaves, les soldats et les adeptes de certaines sectes religieuses sont ainsi tatoués en signe d’appartenance à leur maître.

Pour forcer les hommes à rendre un culte à la première bête, la seconde bête, c’est à dire le faux prophète les oblige à porter une marque particulière comme signe d’allégeance. Plus loin, on apprend que les 144 000 Juifs témoins portent, eux, le nom du Père et de l’Agneau (Apocalypse 14.1). L’estampille que mentionne Jean est donc une parodie du sceau de Dieu qui marque les croyants (Apocalypse 7.3-4 ; 9.4). Comme on le dit parfois, le diable est « le singe de Dieu ».

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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