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18 mars 2026

Amos 8.9 – 9.1

Chapitre 8

Verset 9

Si je dis à une vache : « Demain, je t’emmène à l’abattoir », elle va me regarder tout étonnée puis continuer à brouter paisiblement la bonne herbe fraîche de son pré. Elle n’a rien compris et elle s’en fiche ; hier et demain n’existent pas pour elle. L’homme est différent car il vit dans le présent en portant le fardeau de son passé et d’un avenir incertain ou même menaçant. Je continue de lire dans le chapitre huit du livre d’Amos.

En ce jour-là c’est là ce que déclare le Seigneur, l’Éternel je ferai coucher le soleil à l’heure de midi, et, en plein jour, je couvrirai la terre de ténèbres (Amos 8.9).

« Ce jour-là » est une nouvelle référence (Amos 8.3) à un temps de châtiment pour Israël Nord, et ce jugement est annoncé par une éclipse. Or, il en existe deux sortes : éclipses de Lune et du Soleil. Elles sont possibles parce que, d’une part, la distance entre le Soleil et la Terre est 400 fois plus grande que la distance entre la Lune et la Terre, et d’autre part, le diamètre du Soleil est 400 fois plus grand que celui de la Lune. En d’autres mots, comme le Soleil est 400 fois plus gros et 400 fois plus loin de nous que la Lune, depuis la Terre, ces deux astres semblent avoir la même taille.

Aujourd’hui, les astronomes peuvent remonter dans le temps et regarder ce qui se passait dans le ciel des siècles en arrière. C’est ainsi qu’on sait que deux éclipses de Soleil se sont produites un peu avant le début du ministère d’Amos. La première a eu lieu le 9 février 784 avant Jésus-Christ et l’autre, le 15 juin 763. À cette époque, les gens sont extrêmement superstitieux et donc terrifiés par les manifestations célestes qu’ils ne comprennent pas. Les astrologues par contre, comme ceux qu’on appelle « les rois mages » et qui venaient de Babylone, connaissent bien le mécanisme des éclipses.

Selon la prophétie d’Amos, une éclipse solaire accompagnera un tremblement de terre qui décimera une partie de la population d’Israël Nord.

Verset 10

Je continue le texte.

Je changerai vos fêtes en jours de deuil et tous vos chants en amères lamentations. J’imposerai un habit de toile de sac à tous les habitants, et leur ferai raser la tête. J’infligerai à ce pays une douleur aussi profonde que lorsqu’on perd un fils unique ce qui adviendra par la suite ne sera que jour de malheur (Amos 8.10).

La tête rasée exprime une très vive douleur et l’habit de toile de sac est un vêtement de deuil. Généralement tissé en poils de chèvre, il se porte à même le corps ce qui est fort déplaisant. Le désagrément physique qu’il occasionne exprime la souffrance morale ou affective suite au décès d’un bien-aimé.

Ici, il est question de deux détresses : un tremblement de terre suivi quelques années plus tard de l’invasion du royaume des X tribus par les armées assyriennes. Comme je l’ai déjà dit (verset 8), la catastrophe sismique accompagnée de l’éclipse est le premier malheur et il sera particulièrement meurtrier puisqu’il y aura des victimes dans chaque maisonnée (verset 8). On se lamentera dans tout le pays comme pour la mort de son seul enfant, ce qui est alors le summum de la douleur.

Dans le Proche-Orient ancien, des parents ainsi frappés connaissent un désespoir sans fin, car chaque jour leur rappelle le souvenir funèbre de la mort de leur fils unique. Jésus en est tout à fait conscient quand il ressuscite le fils de la veuve de Naïn, ce que nous rapporte l’évangile selon Luc (7.11.13 ; comparez Jérémie 6.26 ; Zacharie 12.X). Soit dit en passant que ceux qui ont une foi personnelle en Jésus-Christ ne devraient pas devenir ainsi désespérés. Bien que la douleur de la perte d’un enfant soit réelle, elle doit être mitigée par l’espérance chrétienne. Dans sa première épître aux Thessaloniciens, l’apôtre Paul écrit :

Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous attristiez pas comme les autres qui n’ont pas d’espérance. En effet, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, (nous croyons aussi que) Dieu ramènera par Jésus, et avec lui, ceux qui se sont endormis (1Thessaloniciens 4.13-14).

Le deuxième malheur qui frappera Israël Nord, aura lieu quelques années après le tremblement de terre et sera fatal puisqu’il s’agit de l’invasion du pays par les Assyriens. Tous ceux qui auront survécu à la première détresse devront subir la seconde, et là encore il y aura des victimes dans toutes les maisonnées et les survivants prendront le deuil pour les morts. Ça paraît bien sévère, mais Dieu avait averti son peuple qu’il se vengerait si son alliance était violée. En effet, dans le livre du Lévitique, on lit :

Je déclencherai des guerres contre vous pour vous punir d’avoir rompu mon alliance. Si vous vous réfugiez dans vos villes fortifiées, je déchaînerai la peste au milieu de vous, et vous serez livrés à la merci de l’ennemi ( Lévitique 26.25).

Verset 11

Je continue le texte.

Voici venir des jours – c’est là ce que déclare le Seigneur, l’Éternel – où je répandrai la famine dans le pays, on aura faim et soif, non pas de pain ou d’eau, mais faim et soif d’entendre les paroles de l’Éternel (Amos 8.11).

Puisque les Israélites ont rejeté la Parole de Dieu (Amos 2.12 ; 7.10-13), ils en seront privés. On aurait pu penser que ce temps de famine spirituelle que mentionne Amos, corresponde à la période d’instabilité politique que connaît le royaume après la mort de Jéroboam II, car les trente années qui suivent ne sont guère glorieuses, c’est le moins qu’on puisse dire. La nation aura encore six rois mais quatre d’entre eux sont assassinés dont Zacharie le propre fils de Jéroboam II. Cependant, pendant ces sombres années, le prophète Osée exerce son ministère en Israël Nord jusqu’à sa fin, ce qui fait que la Parole de Dieu est toujours bien présente. Par contre, les Israélites qui sont déportés en Assyrie doivent laisser derrière eux tout ce qui fait leur identité de peuple de Dieu. De plus, en Assyrie, ils sont immergés dans l’idolâtrie la plus sordide d’une culture profondément païenne. C’est donc au moment où ils baigneront dans l’impureté morale et spirituelle, qu’ils se souviendront du Dieu de leurs ancêtres et le chercheront désespérément. Ils réaliseront enfin, mais trop tard, qu’ils auraient dû obéir aux ordonnances de la Loi et que l’homme a besoin d’une relation avec son Créateur.

Au moment d’entrer en Terre promise, l’Éternel a dit à la nouvelle génération d’Israélites :

Ton Dieu t’a fait connaître la pauvreté et la faim, et il t’a nourri avec cette manne que tu ne connaissais pas et que tes ancêtres n’avaient pas connue. De cette manière, il voulait t’apprendre que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de toute parole prononcée par l’Éternel (Deutéronome 8.3).

Matthieu rapporte que Jésus a repris ce précepte dans son discours sur la Montagne (Matthieu 4.4).

Exilés en Assyrie, les Israélites auront faim et soif de la Parole de Dieu, ils tourneront leurs regards vers le ciel, désirant du fond de leur être entendre un prophète leur communiquant un message de l’Éternel, mais ils en seront privés, ce qui sera évidemment un jugement contre eux. Ils connaîtront alors la situation décrite dans le psaume 74 quand le psalmiste dit :

Plus de signes miraculeux ! Plus de prophètes ! Personne parmi nous qui sache combien de temps encore tout cela durera (Psaumes 74.9).

Dans le premier livre de Samuel, on apprend que l’Éternel a déjà agi ainsi à l’égard de son peuple rebelle sous le ministère du juge Éli (1Samuel 3.1). Plus tard, Dieu refuse de répondre au roi Saül qui attaqué par les armées des Philistins est pris de panique. Parce que le roi avait auparavant rejeté la Parole de Dieu, le ciel reste d’airain. Toujours dans le premier livre de Samuel, on lit :

(Saül) voulut consulter l’Éternel, mais l’Éternel ne lui répondit ni par des rêves, ni par l’ourim, ni par les prophètes (1Samuel 28.6).

Quand les Israélites du royaume de Juda iront en captivité à Babylone, ils désireront également entendre une parole de l’Éternel, mais comme leurs frères du nord, ils en seront privés. Plusieurs prophètes écrivent :

Il n’y a plus de Loi, et ses prophètes ne reçoivent plus de révélations de l’Éternel (Lamentations 2.9). Désastre sur désastre viendront les submerger, il y aura un afflux incessant de mauvaises nouvelles. Ils solliciteront en vain quelque révélation de la part du prophète, la loi fera défaut au prêtre et les responsables du peuple seront dépourvus de conseil (Ézéchiel 7.26). Ceux qui ont des révélations seront couverts de honte, et les devins perdront la face. Ils se couvriront le visage, car Dieu ne leur répondra pas (Michée 3.7).

Verset 12

Je continue le texte du chapitre 7 d’Amos.

Alors ils erreront d’une mer jusqu’à l’autre et puis du nord à l’est, ils iront çà et là pour rechercher la parole de l’Éternel, mais ils ne la trouveront pas (Amos 8.12).

Parce qu’ils ont perdu leur identité, les Israélites exilés chercheront Dieu partout où ils pourront marcher sur la terre ferme, d’une mer à l’autre. « Du nord à l’est », est une abréviation de l’expression « du nord au sud et de l’ouest à l’est », c’est à dire dans toutes les directions. Cette quête incessante sera donc pour les Israélites du nord un temps de grande détresse. Dispersés, ils attendent en vain quelque signe du Dieu de leurs ancêtres ou d’un prophète qui apaisera leur angoisse par une promesse venue d’en-haut, mais il n’y en aura pas et ils mourront en terre d’exil. Dur, dur !

Verset 13

Je continue.

En ce jour-là, les belles jeunes filles et les adolescents dépériront de soif (Amos 8.13).

Ce verset est un parallélisme poétique du précédent, et le troisième du petit poème qui menace le peuple, alors exilé en Assyrie, du châtiment qui consiste en une faim et soif perpétuelles et non satisfaites d’entendre une parole venant de Dieu.

Il faut savoir que les peuples déportés ne sont pas envoyés dans des mines de sel aux fins fonds de l’empire assyrien ; ils sont intégrés aux populations existantes et participent au tissu social. Alors qu’habituellement, l’intérêt des jeunes est plutôt orienté vers le sexe opposé et une carrière professionnelle, il en sera tout autrement pour les jeunes Israélites. Ayant reçu une éducation religieuse de leurs parents et ayant entendu parler des œuvres fabuleuses que l’Éternel a réalisées en faveur de leurs ancêtres, ils ressentent cruellement l’absence de la Parole de Dieu en terre d’exil et cette soif reste insatisfaite.

« Ils dépériront de soif ». Ce verbe (comparez Jonas 4.8) signifie « voilés, couverts ». Il exprime l’état physique de celui qui est en train de mourir de soif ; il s’affaiblit de plus en plus vite, sa vue se brouille et il sent des ténèbres s’appesantir sur lui et l’envelopper.

Verset 14

Je finis de lire le chapitre huit du livre d’Amos.

Ceux qui prêtent serment par l’idole coupable de Samarie, tous ceux qui disent : “ Vive ton dieu, ô Dan, vive le culte rendu à Beer-Chéba ”, tomberont sans jamais se relever (Amos 8.14).

Amos revient à l’état actuel d’Israël Nord qu’il menace à nouveau d’une ruine dont il ne se relèvera pas. L’idole coupable correspond au veau d’or censé représenter l’Éternel. Le prophète Osée écrit :

Ton veau, ô Samarie, je le rejette. Oui, contre toi, ma colère s’est enflammée. Combien de temps encore seras-tu incapable de pureté ? Car ton veau, il vient d’Israël, un artisan l’a fait, il n’est pas Dieu. Il sera mis en pièces, le veau de Samarie (Osée 8.5-6).

Comme je l’ai déjà dit, il existe au moins deux veaux d’or, un à Dan tout au nord du pays et l’autre à Béthel au sud (1Rois 12.28-30 ; 2Rois 10.29). Mais il y a de fortes chances qu’il y en avait d’autres, bien que les Écritures ne les mentionnent pas.

Les Israélites du nord jurent par ce veau d’or alors que dans le livre du Deutéronome, on lit :

C’est l’Éternel ton Dieu que tu dois révérer, c’est à lui que tu rendras un culte, et c’est par son nom que tu prêteras serment (Deutéronome 6.13 ; comparez 10.20).

Cela dit, le veau d’or n’est pas la seule idole mentionnée par Amos dans ce passage. En fait, il joue avec le mot hébreu « ashamah » traduit par « coupable ». En effet, d’une part, « ashamah » est associé au nom du faux dieu Asham-Béthel dont on a trouvé des traces à Éléphantine, qui est une île en Égypte sur le Nil, en face de la ville d’Assouan proche du grand barrage. D’autre part, « ashamah » est également associé à la déesse syrienne Ashimah, (Achima) qui fut importée par les Israélites (2Rois 17.30). On peut donc dire qu’Amos fait d’une pierre trois coups. Il condamne le culte du veau d’or, plus un faux dieu égyptien et une déesse syrienne, qui font tous partie de la panoplie idolâtre des Israélites.

Ce n’est pas tout : en mentionnant « Dan et Beer-Chéba », Amos joue aussi sur l’expression « De Dan à Beer-Chéba », qui signifie « tout Israël » avant sa scission en deux royaumes (comparez 1Samuel 3.20 ; Juges 20.1 ; 2Samuel 3.X ; etc.). En effet, ces deux localités distantes d’environ 230 km constituaient les extrêmes nord et sud du pays. D’un trait de plume, Amos condamne donc tous les Israélites idolâtres.

Ceux du nord avaient coutume de dire : « vive le culte rendu à Beer-Chéba (Amos 5.5). Or, et comme je l’ai dit auparavant (Amos 5.5), cette localité est située aux fins fonds du royaume de Juda, à 100 km au sud-ouest de Jérusalem. À l’origine, Beer-Chéba doit son importance à ses sept puits d’eau, une ressource inestimable dans un pays sec. Mais au fil du temps, ce lieu devient un centre d’idolâtrie et de pèlerinage pour tous les Israélites, même ceux du nord malgré la distance et le fait qu’ils sont déjà bien fournis en sanctuaires divers et variés. Mais quand il s’agit d’assouvir ses pulsions perverses, rien n’arrête l’être humain.

Chapitre 9

Introduction

Nous arrivons au dernier chapitre du livre du prophète Amos et à sa dernière vision (Amos 9.1-6). Cette cinquième vision est aussi la plus brutale de toutes. Les deux premières (Amos 7.1-6) ont annoncé une catastrophe agricole, mais l’intercession d’Amos a conduit l’Éternel à y renoncer. Les deux suivantes (Amos 7.7-9 ; 8.1-3) ont prédit la fin de la dynastie royale de Jéroboam, l’anéantissement des sanctuaires idolâtres ainsi que la fin du royaume des X tribus du Nord.

Verset 1

Je commence de lire le chapitre neuf du livre d’Amos.

Je vis le Seigneur debout sur l’autel, disant : Qu’on abatte le chapiteau des colonnes du Temple et que les seuils en tremblent ! Brise-les sur leur tête à tous ! Ceux qui subsisteront, je les abattrai par l’épée. Aucun d’eux ne pourra s’enfuir, aucun d’eux n’en réchappera (Amos 9.1).

Amos se trouve toujours à Béthel, siège du sanctuaire royal où il proclame la parole de l’Éternel (comparez Amos 3.14). Nous sommes à la fin de l’été et selon la loi de Moïse, tous les hommes valides doivent se rendre au temple de Jérusalem pour y célébrer la fête des Cabanes (ou Tabernacles). Mais lors de la scission d’Israël en deux royaumes, Jéroboam Ier, premier roi d’Israël Nord, a institué une fête parallèle afin que ses sujets, les Israélites du nord, ne se rendent pas dans Juda. En effet, dans le premier livre des Rois, on lit :

Jéroboam fit aussi construire des sanctuaires sur des hauts-lieux et il établit prêtres des hommes pris dans la masse du peuple qui n’appartenaient pas à la tribu de Lévi. Jéroboam institua au quinzième jour du huitième mois une fête semblable à celle qui se célébrait en Juda et il offrit lui-même des sacrifices sur l’autel […] aux veaux qu’il avait fait fabriquer (1Rois 12.31-32).

Jéroboam craint que si le peuple se rend à dates fixes à Jérusalem pour y adorer l’Éternel, son peuple risque fort de se remettre sous la dynastie légitime de David. En effet, les citoyens du nord peuvent alors facilement renouer avec leurs frères du sud et se rallier au culte de l’Éternel à Jérusalem. Jéroboam a peur d’être rejeté et même tué. C’est pourquoi il crée 22 nouveaux sanctuaires, dont les deux principaux se trouvent aux 2 confins de son royaume : au nord à Dan, et au sud à Béthel. Contrairement au commandement qui interdit d’adorer l’Éternel en se servant de simulacres, Jéroboam érige un veau d’or dans chacune de ces 2 localités.

Pour encourager le peuple à célébrer ce nouveau culte, Jéroboam emploie la même formule que celle qu’ont utilisée les Israélites quand Aaron, le premier grand-prêtre, leur a façonné un veau d’or. Moïse est alors sur le mont Sinaï avec l’Éternel. Cet épisode tragique se trouve dans le livre de l’Exode que je le lis :

Quand le peuple s’aperçut que Moïse tardait à redescendre de la montagne, il se rassembla autour d’Aaron et lui dit : Allons ! Fabrique-nous un dieu qui marche devant nous, car Moïse, cet homme qui nous a fait sortir d’Égypte, nous ne savons pas ce qui lui est arrivé. Aaron leur répondit : Détachez les pendants d’or des oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les moi. Aussitôt, tous se défirent des pendants d’or qui étaient à leurs oreilles et les apportèrent à Aaron. Celui-ci les reçut de leurs mains, façonna l’or au burin et en coula la statue d’un veau. Alors le peuple s’écria : Voici ton dieu, Israël, qui t’a fait sortir d’Égypte ! (Exode 32.1-4).

Au final, Jéroboam Ier a fait tout ce qui était en son pouvoir pour que la scission avec Juda et la dynastie de David soit franche, définitive et irréversible.

Dans sa vision, Amos aperçoit donc d’une part les fidèles massés sous le seuil du temple pour célébrer la fête, mais aussi et surtout Dieu lui-même debout, c’est-à-dire dans l’attitude combattante du Seigneur des armées célestes. Ici, il donne à l’ange exterminateur (Exode 12.13 ; 2Samuel 24.15-16 ; 2Rois 19.35) qui l’accompagne l’ordre de porter un coup fatal au chapiteau du temple qui est soutenu par des colonnes, ainsi qu’aux fondations afin qu’en s’écroulant, le bâtiment écrase les adorateurs israélites idolâtres.

Cette dernière vision n’est plus symbolique comme les précédentes, car Amos voit l’entière ossature du temple s’effondrer devant ses yeux.

Avec la destruction du sanctuaire royal de Béthel tombent tous les autres du même type, ce qui entraîne la ruine et la fin du culte du veau d’or, une aberration qui dura quand même plus de deux siècles (931-724 environ), c’est à dire jusqu’à ce que les Assyriens y mettent fin.

Non seulement Amos voit le temple idolâtre s’effondrer, mais il observe aussi que dans sa colère, l’Éternel donne un second ordre à l’ange exterminateur, celui de poursuivre les rescapés afin de les exterminer jusqu’au dernier. Comme je le dis quelques fois, « Dieu est plein de compassion et de grâce, lent à se mettre en colère, et riche en amour et en fidélité » (Exode 34.6). Mais quand sa patience est épuisée et que le couperet tombe, son jugement est impitoyable.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

nov. 05 2024

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