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19 mars 2026

Amos 9.1-15

Chapitre 8

Verset 2

Nous sommes tous d’accord pour dire que devant un danger il faut agir et ne pas enterrer sa tête dans le sable. Et pourtant, quand il s’agit du jugement de Dieu, la plupart des gens ferment les yeux et leurs oreilles ou alors ils ont la curieuse notion que le moment venu, ils trouveront bien un moyen de l’éviter.

Je continue de lire dans le chapitre neuf du livre d’Amos.

Si les coupables s’enfoncent jusqu’au séjour des morts, ma main les en arrachera. S’ils montent jusqu’au ciel, je les en ferai redescendre (Amos 9.2 ; Autre).

Certains se suicident pour fuir la justice des hommes, mais une telle action c’est reculer pour mieux sauter, c’est tomber de Charybde en Scylla, car nul ne peut manquer le grand rendez-vous avec son Créateur. Aucune échappatoire n’est possible (comparez Amos 5.18-19) parce que Dieu est omniscient, omnipotent et omniprésent, c’est à dire qu’il est partout à la fois. Dans le psaume 139, le roi David exprime cette idée de la façon suivante :

Où pourrais-je aller loin de ton Esprit ? Où pourrais-je fuir hors de ta présence ? Si je monte au ciel tu es là, et si je descends au séjour des morts, t’y voilà ! Et si j’empruntais les ailes de l’aube pour me réfugier aux confins des mers, là aussi ta main me dirigerait, ton bras droit me tiendrait. Et si je me dis : “ Du moins les ténèbres m’envelopperont ”, alors la nuit même se change en lumière tout autour de moi. […] Lumière ou ténèbres pour toi sont pareilles (Psaumes 139.7-12).

L’attribut de Dieu qui consiste à être omniprésent est un réconfort pour le croyant. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Oui, j’en ai l’absolue certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur (Romains 8.38-39 ; comparez Hébreux 13.6).

Verset 3

Je continue le texte d’Amos.

Si les pécheurs se cachent au sommet du Carmel, je les y chercherai et les attraperai, et s’ils plongent au fond des mers, pour se dérober à mes yeux, je donnerai l’ordre au léviathan d’aller les mordre là (Amos 9.3 ; Autre).

Aujourd’hui, la ville de Haïfa en Israël se trouve en partie à flanc de colline ou plutôt du mont Carmel, une montagne côtière de 550 m d’altitude célèbre pour ses épaisses forêts et ses cavernes. On disait même qu’il y en avait plus de mille, surtout du côté qui donne sur la Méditerranée ; les cachettes ne manquent donc pas. Mais ce n’est pas en montant au sommet d’une montagne ou en descendant au fond des mers qu’on peut échapper à Dieu, car il a des yeux partout et c’est à lui qu’obéissent toutes les créatures de l’abîme, dont le léviathan. Ce monstre légendaire, emprunté aux mythologies païennes, est également mentionné dans plusieurs textes bibliques sous les traits d’un serpent de mer, un monstre marin qui peut être venimeux (Job 3.8 ; 40.25 ; Psaumes 74.14 ; 104.26 ; Ésaïe 27.1 ; LSG). Mais Amos utilise le léviathan dans une intention théologique. Alors que dans la religion païenne, ce monstre est l’adversaire implacable du Créateur, le prophète le décrit comme totalement soumis aux ordres de l’Éternel. Amos contraint ainsi la mythologie à se mettre au service de la vérité et à illustrer l’omniprésence et la toute-puissance du vrai Dieu.

Quand des pécheurs, à force de fouler aux pieds les commandements divins, arrivent à épuiser la patience de l’Éternel, sa fureur de destruction s’allume parce qu’il est un Dieu jaloux.

Verset 4

Je continue.

S’ils partent en exil, devant leurs ennemis, là, j’ordonnerai à l’épée de les exterminer. Oui, j’aurai l’œil sur eux et j’œuvrerai à leur malheur et non à leur bonheur (Amos 9.4).

Non seulement l’Éternel commande au serpent de mer qui fait partie du monde animal, mais c’est aussi lui qui dirige les hommes et les armes. Le guerrier farouche qui manie l’épée n’est rien d’autre qu’un instrument entre les mains du Dieu vengeur.

Autant l’Éternel a béni son peuple, autant il le poursuit pour le détruire. Ici, Amos ne fait que rappeler l’une des malédictions prévues par la loi de Moïse, car dans le livre du Deutéronome, on lit :

Je vous disperserai parmi les nations païennes et je vous poursuivrai avec l’épée, votre pays sera dévasté et vos villes deviendront des monceaux de ruines (Lévitique 26.33 ; comparez Deutéronome 28.65-67).

Les Israélites qui échappent aux massacres orchestrés par les Assyriens et qui partent en exil voient leur vie constamment menacée. Dans le psaume 34, le psalmiste écrit :

L’Éternel s’oppose à ceux qui font le mal, pour ôter de la terre jusqu’à leur souvenir (Psaumes 34.17 ; comparez Jérémie 44.11).

Verset 5

Je continue le texte.

L’Éternel, le Seigneur des armées célestes, touche la terre et elle tremble, et tous ses habitants sont frappés par le deuil. La terre tout entière se soulève comme le Nil pour s’affaisser ensuite comme le fleuve de l’Égypte (Amos 9.5 ; comparez Amos 8.8).

Le Dieu tout-puissant est à la tête d’une armée innombrable d’esprits célestes qui exécutent ses ordres au doigt et à l’œil. Pour lui, la terre n’est qu’une vulgaire pâte à modeler (Psaumes 97.5) dont il fait ce qu’il veut. Il est le suzerain de l’univers entier et de toutes les nations, et à ce titre il peut garantir aux Israélites du nord qu’il n’existe pour eux aucune planche de salut. Celui qui « touche la terre du doigt et elle tremble », possède une main puissante qui saisira les rebelles où qu’ils puissent aller sur terre.

Verset 6

Je continue le texte du chapitre 9.

L’Éternel a bâti les marches de son trône dans le ciel ; il a fondé sa voûte au-dessus de la terre : il appelle les eaux de l’océan, il les appelle et les répand sur la surface de la terre. Son nom est l’Éternel (Amos 9.6).

Amos décrit ici trois niveaux célestes. Le premier auquel nulle chair n’a accès est le trône de Dieu ; il se trouve dans une autre dimension que dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul appelle « le troisième ciel » (2Corinthiens 12.2). Ensuite, il y a le firmament, le ciel inférieur que nous voyons avec les astres et la Voie lactée. Enfin, il y a le disque de la Terre où se trouvent les océans. Ces trois dimensions sont déjà notées par Moïse dans le livre du Deutéronome, quand il dit :

Voici : le ciel, et même les cieux les plus élevés, appartiennent à l’Éternel […] ainsi que la terre et tout ce qu’elle contient (Deutéronome 10.14 ; comparez 1Rois 8.27 ; Psaumes 104.3).

Tout comme Dieu a construit l’univers selon un ordre bien établi, il peut le bouleverser en noyant la terre comme il l’a fait avec le déluge. Pareillement, après avoir appelé le peuple élu pour le bénir, il va désormais le détruire.

Quand Amos mentionne que le nom de Dieu est « l’Éternel », il ne nous donne pas une nouvelle information mais c’est une façon de rappeler qu’il est immuable et tout-puissant.

Verset 7

Je continue.

N’êtes-vous pas pour moi comme des Cushites, vous les Israélites ? l’Éternel le demande. N’ai-je pas fait sortir Israël de l’Égypte, les Philistins de Crète et les Syriens de Qir ? (Amos 9.7 ; Autre).

À partir d’ici, Amos se reconnecte avec le verset 4 de ce chapitre 9, où parlant des rescapés israélites, Dieu dit : « Oui, j’aurai l’œil sur eux et j’œuvrerai à leur malheur et non à leur bonheur ». C’est donc la continuation des menaces contre le royaume des X tribus du nord. Sa conduite coupable l’a fait descendre de sa position privilégiée au point où il n’a pas plus de prix aux yeux de Dieu que les Cushites, un peuple issu de Cham fils de Noé, et selon ce qu’écrit Jérémie (13.23), ils ont la peau noire. À l’époque d’Amos, ils occupent un territoire qui comprend ce qui est aujourd’hui le sud de l’Égypte, le Soudan et le nord de l’Éthiopie.

Les Israélites s’appuient sur leur passé ; ils se sentent en sécurité parce que l’Éternel a fait sortir leurs ancêtres d’Égypte « à main forte et à bras étendu », comme dit Moïse dans le livre du Deutéronome (5.15 ; LSG), c’est-à-dire par des miracles extraordinaires. Dieu leur a ainsi prouvé sa bienveillance et qu’ils sont son peuple choisi. Mais les Israélites veulent oublier qu’ils ne sont pas les seuls à avoir bénéficié de la faveur du Seigneur qui a également conduit les Philistins et les Syriens dans leurs pérégrinations.

Amos ne nie pas qu’Israël a été choisi comme peuple de Dieu (Amos 3.2), mais il rappelle que cette élection ne se fonde pas sur une quelconque supériorité (comparez Deutéronome 7.7 ss.) et ne le met pas à l’abri du jugement.

Amos pose ici un principe fondamental qui apparaît souvent chez tous les prophètes : quand Israël est infidèle et oublie sa vocation, aux yeux du Seigneur il tombe au même niveau que les autres peuples ; tous ses privilèges disparaissent et il est traité de la même manière que les païens. Dieu punit toute rébellion quel que soit le coupable.

Verset 8

Je continue.

Le Seigneur, l’Éternel, observe ce royaume coupable. Je le supprimerai de la surface de la terre (Amos 9.8).

C’est Israël Nord que Dieu observe dans le but de s’assurer qu’il n’échappera pas au châtiment et qu’il n’existera plus jamais en tant que nation. Dieu adopte un peu l’attitude du général qui suit de près le déroulement des opérations sur un champ de bataille et qui dirige ses troupes en train d’éliminer toutes les positions ennemies.

Verset 9

Je continue.

Pourtant, je ne veux pas entièrement détruire le peuple de Jacob, l’Éternel le déclare. Voici ce que j’ordonne : Je secouerai la communauté d’Israël au sein de toutes les nations, comme on secoue le grain qu’on a mis dans le crible : aucune pierre même petite ne tombe à terre (Amos 9.9).

La menace précédente : « Je le supprimerai de la surface de la terre », est immédiatement mitigée par une promesse, comme si Dieu se sentait pris de pitié. Ici, « le peuple de Jacob » inclut les deux royaumes. Celui du nord sera détruit en tant que nation, mais par amour pour Jacob, l’ancêtre fondateur, Dieu laissera subsister un reste rescapé qui comprend les membres pieux des deux royaumes. Ceux-ci reconstitueront son peuple après le jugement de la captivité qui atteindra les deux royaumes, l’un après l’autre.

Comme je l’ai déjà dit, quand les Assyriens ont envahi Israël Nord, beaucoup d’Israélites se sont réfugiés en Juda, chez leurs frères du sud, mais leurs descendants finissent également en exil, déportés par Babylone. Ce thème d’un petit reste de survivants a déjà été mentionné plusieurs fois par Amos (Amos 3.12 ; 5.4, 15).

Le jugement de l’Éternel est comparé à un crible qui fait un tri parmi le peuple. Le battage de la moisson permet au vent d’emporter la balle, la paille, les feuilles et les détritus légers, et de conserver ce qui est plus pesant. Mais ce produit restant est un mélange de bon grain et de petites pierres. On met alors tout ça dans un tamis qu’on secoue et qui fait tomber la pierraille. Dans cette image appliquée au peuple élu, ce sont les nations où les Israélites auront été déportés qui vont servir de crible, et c’est ainsi que seront révélés les vrais et les faux Israélites, ceux qui invoquent l’Éternel et ceux qui le méprisent. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël (Romains 9.6 ; SER).

Un petit nombre d’Israélites sera purifié en passant par le creuset des persécutions et des souffrances tandis que les autres seront rejetés, tout comme la pierraille. On voit donc que Dieu ne met pas tous les Israélites dans le même sac, mais exerce son jugement avec discernement en faisant une purification mesurée.

Verset 10

Je continue.

Les coupables parmi mon peuple mourront tous par l’épée, tous ceux qui disent : “ Le malheur ne s’approchera pas de nous, et il ne nous atteindra pas ” (Amos 9.10).

Ce verset sert de conclusion aux menaces de jugement du livre d’Amos. Il répète le principe selon lequel faire partie du peuple choisi, être descendant d’Abraham et de la race de Jacob n’est pas une assurance tous risques. C’est pourtant bien ce que croient les Israélites infidèles et idolâtres, et plus tard les Pharisiens arrogants qui croisent le fer avec Jésus. Être Juif n’est pas un porte-bonheur ; il n’absout pas le coupable en le mettant à l’abri du jugement, bien au contraire, il n’y a qu’à songer à l’histoire tragique de ce peuple. On trouve cet enseignement chez tous les prophètes.

Verset 11

Je continue le texte du chapitre 9.

En ce jour-là, moi, je relèverai la hutte de David qui tombe en ruine, j’en boucherai les brèches et j’en relèverai les ruines. Je la redresserai comme autrefois (Amos 9.11).

Une fois le châtiment administré, le Seigneur bénira à nouveau ce qui reste de son peuple. Dans le livre des Actes des apôtres (15.16), on lit que au concile de Jérusalem, l’apôtre Jacques a utilisé cette prophétie.

Amos a déjà employé plusieurs fois l’expression « en ce jour-là » ou une équivalente, pour évoquer un temps de châtiment (Amos 2.16 ; 3.14 ; 5.18-20 ; 8.3, 9, 11, 13). Mais à partir d’ici, il annonce l’époque lointaine du salut final quand Israël sera complètement restauré et qu’il n’y aura plus qu’un seul peuple (comparez Osée 1.11 ; 3.5 ; Ézéchiel 37.22). Ce temps béni correspond au millénium sous le règne de Jésus, qui est non seulement un descendant du roi David mais aussi le Messie et le nouveau David.

Entre deux menaces, Amos a déjà fait allusion à la restauration du peuple élu quand il a dit :

Pourtant, je ne veux pas entièrement détruire le peuple de Jacob, l’Éternel le déclare (Amos 9.8).

Ici, il confirme cette restauration.

« La hutte de David » est une façon bien humble de décrire la dynastie du grand roi David. Elle contraste avec la gloire et la magnificence des règnes de David et surtout de Salomon. Avant d’être restaurée selon la promesse que l’Éternel a faite à David (2Samuel 7.16), la dynastie de David sera abaissée. Elle a d’abord été déchirée en deux royaumes par le schisme, puis Juda sera ruinée par les Babyloniens (587-586) ce qu’Amos a déjà prophétisé (comparez Amos 2.5).

Ici, il utilise les mots « tombe, brèche, ruine » qui décrivent bien l’état de faiblesse et de décadence auquel sera réduite la puissance de Juda. De ce passage, les savants juifs ont tiré l’un des titres du Messie : « Bar-Nafeli » qui veut dire « fils de la décadence ».

Verset 12

Je continue le texte.

Alors ils (les Israélites) entreront en possession de ce qui restera d’Édom, c’est-à-dire du peuple édomite, et des autres nations appelées à m’appartenir, l’Éternel le déclare, lui qui réalisera tout cela (Amos 9.12 ; Autre).

Les Édomites sont frères de sang des Israélites, et donc leurs plus proches parents, mais aussi leurs ennemis les plus farouches. Ici, ils sont cités comme archétype ou exemple type qui représente l’ensemble des nations païennes ennemies d’Israël.

Amos a déjà prophétisé la ruine de la nation édomite (Amos 1.11-12) ; voilà pourquoi il utilise l’expression « ce qui restera d’Édom ». Mais cela veut aussi dire que certains d’entre ce peuple échapperont au jugement et donc bénéficieront du salut avec les rescapés israélites.

Dans ce texte d’Amos, il est question à la fois de la restauration d’Israël et de la bénédiction de Dieu qui sera étendue à tous les peuples pendant le millénium. Dans son discours au concile de Jérusalem, Jacques se réfère à ce texte pour justifier l’intégration directe des croyants d’origine païenne dans le sein du nouveau peuple de Dieu c’est-à-dire de l’Église universelle, une intégration sans que ces païens croyants aient besoin de devenir juifs en passant par la circoncision et les rites de la Loi (comparez Actes 15.16-18). L’argument de Jacques est logique mais pas simple à suivre.

La citation de Jacques s’inspire mais s’écarte aussi de l’ancienne version grecque de ce passage du livre d’Amos. De plus, dans la traduction grecque, le mot « Édom » est remplacé par « des hommes », ce qui est tout à fait acceptable car en hébreu, les deux mots ont les mêmes consonnes et c’est seulement la vocalisation, et donc la prononciation qui change.

Pour Jacques donc, l’intégration à l’Église universelle des non-Juifs qui ont placé leur foi en Jésus annonce l’accomplissement futur de la prophétie d’Amos dans le millénium. Son raisonnement ne devrait pas surprendre puisque quand l’Éternel choisit Abraham, il lui promet également que tous les peuples de la terre seront bénis à travers lui et ses descendants (Genèse 12.3 ; 18.18 ; etc.). Or, Jésus est « Le descendant » par excellence du patriarche et « L’héritier » par excellence du roi David. Quand Dieu établira le royaume, c’est-à-dire le millénium, sous la coupe du Fils de David, c’est-à-dire Jésus le Messie, Juifs et non-Juifs invoqueront le nom du même Seigneur, l’Éternel (comparez Joël 2.32). Le gouvernement mondial du Messie issu de David est un trait prophétique constant (Ésaïe 9:6; 11:1-16) qui figure en première place dans les Psaumes dit « royaux » (2:7-9; 72:8-11; 110:5-7).

Verset 13

Je continue le texte d’Amos.

Voici venir des jours, l’Éternel le déclare, où celui qui laboure et celui qui moissonne se suivront de tout près, et où le vendangeur suivra celui qui sème, où le moût coulera de toutes les montagnes, où toutes les collines en seront inondées (Amos 9.13).

Alors que le malheur viendra sous forme de famine et de fléaux divers, la restauration finale sera marquée par l’abondance des récoltes, un thème commun à tous les prophètes (comparez Joël 4.18). La malédiction qui depuis la transgression d’Adam (Genèse 3.17-19), pèse sur le sol et le travail de l’homme, sera levée (Romains 8.20-21) dès le début du millénium. Ce sera alors le ciel sur la terre, car toutes les bénédictions prévues par le traité d’alliance entre l’Éternel et Israël seront validées (Lévitique 26.3-10 ; Deutéronome 28.1-14).

A peine répandue dans le sillon, que la semence a déjà germé et la moisson est prête (comparez Jean 4.35). Cette prospérité sera si grande que le laboureur allant préparer le sol pour les semailles de l’année suivante, trouvera le moissonneur encore à l’œuvre pour ramasser la moisson précédente ; de même les vendanges qui en Palestine commencent début septembre seront tellement abondantes qu’elles se prolongeront jusqu’en novembre, le moment où ont lieu les semailles. Les grappes de raisin seront tellement lourdes qu’elles suinteront du jus qui formera des ruisseaux de vin doux (comparez Joël 3.18).

Versets 14-15

Je finis de lire le livre d’Amos.

Je ramènerai les captifs de mon peuple Israël et ils rebâtiront les villes dévastées, et les habiteront. Ils planteront des vignes et en boiront le vin, ils établiront des jardins et ils en mangeront les fruits. Je les planterai sur leur terre et ils ne seront plus arrachés à la terre que je leur ai donnée, dit l’Éternel, ton Dieu (Amos 9.14-15).

La paix, la prospérité et le retour des Israélites dans leur pays sont des thèmes communs à la majorité des prophètes (comparez Ésaïe 2.4 ; 32.18 ; Michée 4.3 ; Ézéchiel 37.25 ; Joël 3.20 ; Zacharie 14.11 ; etc.). Toutes les bénédictions promises au peuple de Dieu, que ce soit Israël ou l’Église, se réaliseront pleinement et tous ceux qui ont placé leur foi en Jésus-Christ, qu’ils soient d’origine juive ou païenne, seront au bénéfice de la grâce de Dieu.

Les promesses contenues dans les Textes sacrés s’accompliront à la lettre. La grâce triomphera du mal et du péché et Dieu sera glorifié dans son peuple.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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