Amos 4.6-11
Chapitre 4
Verset 6
Mes grands-parents allaient religieusement à la messe tous les dimanches matins. Le samedi soir, ils ciraient leurs chaussures et préparaient déjà leurs plus beaux vêtements pour le lendemain et quand j’étais en visite chez eux, je devais faire pareil. Ah oui, il fallait aussi se laver de fond en comble et comme il n’y avait pas de salle de bain c’était dans une cuvette dans la cuisine qu’on nettoyait la bête. Le dimanche matin, j’avais droit à des wèkla, une spécialité du coin, une sorte de petit pain sucré dont je garde un excellent souvenir. Ensuite, c’était le branle-bas de combat ! Il fallait être impeccable et briller comme un sou neuf.
Je me souviens encore comme si c’était hier que j’étais aussi obligé de me laisser brosser les cheveux et ça me faisait mal à la tête. Apparemment le dicton qui dit : « il faut souffrir pour être belle », s’applique aussi aux enfants. Bref, il fallait que tout soit nickel, moi inclus, mais était-ce pour honorer Dieu ? Sur le chemin du retour, les grandes personnes caquettent sans retenue et le sujet de conversation est centré autant sur ceux qu’on n’a pas vus à la messe que sur ceux qui étaient présents. Ces derniers ont évidemment été examinés de très près, surtout leur look, leur tenue vestimentaire. Bref, le retour à la maison se fait dans une atmosphère chargée de cancans. Et puis après ce petit interlude religieux, la vie reprend son cours normal. Mais déjà enfant, j’avais l’impression que quelque chose cloche dans la religion.
Arrivé à l’âge de 12 ans, je suis la préparation à la communion solennelle et je commence à me poser de sérieuses questions existentielles. Alors en toute logique, je demande au Père Philippe, le prêtre de service s’il est sûr qu’il y a un Dieu. Très mauvaise idée, parce que je me suis pris un méga gros savon et il m’a même menacé de ne pas me laisser faire ma communion. Je me suis senti mal, très mal, parce que la communion, c’est l’occasion d’une grande réunion de famille avec gros repas et tout était déjà prévu. Ça aurait déclenché un scandale pas possible si j’avais été recalé et puis j’aurais pas eu un missel tout neuf, ni ma première montre. Je ne vous fais pas dire qu’à partir de ce moment-là, je suis rentré dans les rangs illico presto et que je n’en suis plus ressorti. Comme par miracle, je n’avais plus aucun doute, ni aucune question à poser ; mon horizon religieux était désormais bleu d’azur, sans le moindre petit nuage.
Au 8e siècle avant J-C, dans le royaume d’Israël Nord, on observe à la lettre certaines prescriptions rituelles de la loi de Moïse, mais ce ne sont jamais que quelques tours de passe-passe pour s’attirer les bénédictions divines. De plus, on peut être sûr que les dîmes qui sont régulièrement offertes au Temple proviennent surtout de rapines. La pratique religieuse qui consiste à réciter des formules et à faire certains gestes est propre à l’homme qui essaie d’exploiter pour son compte personnel les puissances du ciel.
Environ 150 ans après la fin du ministère d’Amos, l’Éternel envoie le prophète Jérémie dans le royaume de Juda pour adresser aux Israélites du sud les mêmes reproches que ceux qui ont été faits au royaume du nord. Je lis le passage :
Quoi ! Vous allez commettre des vols, des meurtres, des adultères, vous faites des serments mensongers, vous offrez des parfums à Baal et adorez d’autres dieux qui vous étaient inconnus, et puis vous venez vous tenir devant moi, dans ce Temple qui m’appartient, et vous dites : “ Nous sommes en sécurité ! ” Et c’est pour accomplir tous ces actes abominables ! (Jérémie 7.9-10).
Quand Jésus annonce la venue du royaume de Dieu, comme les prophètes qui l’ont précédé, il remet en place plutôt vertement les chefs religieux hypocrites de son temps. Matthieu rapporte qu’il leur a dit :
Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites, car vous dépouillez les veuves de leurs biens, tout en faisant de longues prières pour l’apparence. C’est pourquoi votre condamnation n’en sera que plus sévère. Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites ! Vous nettoyez soigneusement l’extérieur de vos coupes et de vos assiettes, mais vous les remplissez du produit de vos vols et de ce que vos désirs incontrôlés convoitent. Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites ! Vous êtes comme ces tombeaux crépis de blanc, qui sont beaux au-dehors. Mais à l’intérieur, il n’y a qu’ossements de cadavres et pourriture (Matthieu 23.14, 25, 27).
Le prophète Amos annonce la venue de jugements et surtout le châtiment ultime qui mettra définitivement fin au royaume des X tribus du nord. Mais ce ne sont pas vraiment des nouvelles fraîches parce que la nation a déjà été soumise à un régime disciplinaire de la part de Dieu.
Je continue de lire dans le chapitre quatre du livre d’Amos.
Moi (l’Éternel), je vous ai envoyés la pureté des dents dans toutes vos cités, j’ai fait manquer de pain dans toutes vos bourgades. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus jusqu’à moi, l’Éternel le déclare (Amos 4.6 ; Autre).
Les Israélites n’ont pas les dents bien propres à cause d’un bon dentifrice mais parce qu’ils n’ont rien à manger, le royaume ayant subi une famine.
Dans le Proche-Orient ancien, quand une nation suzeraine conclue une alliance avec une nation vassale, elle rédige un document officiel dans lequel figurent entre autres, les châtiments qu’elle infligera à la nation vassale si celle-ci vient à se conduire d’une façon déloyale. La loi de Moïse contient elle aussi une longue série de malédictions contre le peuple choisi au cas où il se révolterait contre son Dieu ; le manque de nourriture fait partie de ces jugements. Dans le livre du Deutéronome, on lit :
Vos bœufs seront abattus sous vos yeux, et vous n’en mangerez pas la viande. Vos ânes seront volés devant vous et ne vous seront jamais restitués ; vos moutons et vos chèvres tomberont entre les mains de vos ennemis et personne ne viendra à votre secours (Deutéronome 28.31).
Le but des jugements de Dieu est disciplinaire ; il veut motiver les Israélites du nord à se repentir et à revenir à lui. Mais tout au long de son histoire, son peuple a persisté dans la rébellion.
À partir d’ici, Amos mentionne sept plaies que l’Éternel va infliger à son peuple : la première est la famine, ensuite la sécheresse (versets 7-8), puis les maladies des plantes (verset 9 a) qui seront suivies d’invasions d’insectes (verset 9 b), de la peste (verset 19 a), de la guerre (verset 10 b), et enfin des tremblements de terre (verset 11). On retrouve toutes ces calamités dans les sanctions prévues par la loi de Moïse en cas de transgressions des clauses de l’alliance du peuple choisi avec l’Éternel.
Verset 7
Je continue le texte.
Et moi encore, je vous ai refusé la pluie trois mois avant le moment des moissons, ou bien j’ai fait pleuvoir sur telle ville et non pas sur telle autre. Un terrain recevait la pluie, un autre, n’en recevant pas, était tout à fait sec (Amos 4.7).
La deuxième plaie mentionnée par Amos est l’absence ou l’insuffisance de pluie, ce qui est conforme à l’une des malédictions de la Loi. Dans le livre du Deutéronome, on lit :
Le ciel au-dessus de vos têtes sera aussi dur que du bronze, et la terre sous vos pieds sera comme du fer. Au lieu de pluie, l’Éternel enverra sur votre pays de la poussière et du sable qui tomberont du ciel sur vous jusqu’à ce que vous soyez exterminés (Deutéronome 28.23-24).
En Israël, les premières averses sont attendues à l’époque des semailles, fin octobre début novembre. Amos parle ici de la pluie qui est nécessaire à partir du mois de décembre, pour gonfler le grain et garantir de bonnes récoltes en mars. Il semble donc que la pluie soit arrivée trop tard et en quantité insuffisante et en un endroit et pas dans un autre. Dieu n’a pas privé d’eau tout le pays, mais c’est un mauvais arrosage qui a entraîné une mauvaise moisson.
Cet étrange phénomène d’une pluie qui tombe sur un village et pas sur un autre pourtant à proximité, ou sur un terrain cultivé et pas sur celui du voisin qui lui est juxtaposé, a pour but de rappeler au peuple d’Israël que ce n’est pas Baal, le faux dieu de l’orage, qui décide où la pluie tombe, mais c’est l’Éternel qui dans sa souveraineté dirige les éléments naturels comme il le veut.
Verset 8
Je continue.
Les gens de deux ou de trois villes se traînaient vers une autre pour demander de l’eau à boire, sans pouvoir étancher leur soif. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus jusqu’à moi, l’Éternel le déclare (Amos 4.8).
Non seulement le sol et les récoltes ont manqué d’eau, mais dans certains endroits où il n’est pas tombé une seule goutte de pluie, les gens souffrent carrément de la soif. Ils doivent alors aller dans une localité voisine pour chercher de l’eau, mais elle est vite épuisée et il faut donc recommencer ce cirque. Or, c’est une occupation particulièrement pénible que de faire de longs trajets à pied ou à dos de mulet avec quelques lourdes jarres de terre pour chercher de l’eau.
Tout comme pour la première plaie, ce nouveau châtiment n’a pas accompli son objectif qui est d’amener le peuple de Dieu à la repentance.
Verset 9
Je continue.
Et je vous ai frappés par la rouille et la nielle, et puis j’ai desséché vos jardins et vos vignes ; vos figuiers et vos oliviers ont été dévorés par les criquets. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus jusqu’à moi, l’Éternel le déclare (Amos 4.9).
La troisième plaie fait suite à la sécheresse et consiste en deux maladies qui frappent les plantations de céréales.
Le mot traduit par « rouille » signifie « brûlure ». C’est le vent d’Orient venu du désert qui en est la cause. Ce même mot est utilisé dans le songe du pharaon qui dit avoir vu « sept épis maigres et « brûlés » par le vent d’est, qui ont surgi du sol après les sept épis gras et beaux » (Genèse 41.6).
Le mot pour « nielle » veut dire « pâle, livide ». La rouille et la nielle sont mentionnées ensemble dans les malédictions prévues par la Loi. Je lis le passage du chapitre 28 du livre du Deutéronome :
L’Éternel vous frappera de maladies qui vous feront dépérir : des fièvres et des inflammations de toute nature. Il frappera aussi vos champs par la sécheresse, la rouille et la nielle. Tous ces fléaux vous poursuivront jusqu’à ce que vous disparaissiez (Deutéronome 28.22 ; Autre ; comparez Aggée 2.17).
Quant à l’invasion de « criquets », un mot qui peut aussi être traduit par « chenilles », elle correspond également à l’une des malédictions prévues par la Loi. Je lis le passage, toujours dans livre du Deutéronome :
Vous planterez des vignes et vous y travaillerez, mais vous n’en boirez pas le vin, et vous n’aurez rien à y récolter, car les chenilles auront tout dévoré. Les criquets dévasteront tous vos arbres et mangeront les produits de vos terres (Deutéronome 28.39, 42).
Cette invasion d’insectes est redoutable et le roi Salomon la rappelle au peuple lors de la dédicace du Temple (1Rois 8.37). Ici encore, à nouveau châtiment même réaction d’obstination des Israélites qui persistent dans leur rébellion contre l’Éternel.
Verset 10
Je continue le texte du chapitre 4.
Et j’ai déchaîné contre vous la peste comme je l’avais fait contre l’Égypte, j’ai tué par l’épée vos jeunes gens en même temps que vos chevaux capturés. J’ai fait monter à vos narines la puanteur des morts tombés dans votre camp. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus jusqu’à moi, l’Éternel le déclare (Amos 4.10 ; Autre).
Nous arrivons à la cinquième et sixième plaie, qui sont la peste bubonique et la guerre. Dans le Deutéronome, Dieu a dit à son peuple que s’il obéit et je cite : « l’Éternel vous préservera de toute maladie ; il ne vous infligera aucune de ces terribles épidémies qui ont frappé l’Égypte comme vous le savez. Il les enverra à tous ceux qui vous haïssent » (Deutéronome 7.15). Mais Moïse dit aussi :
Si vous n’obéissez pas à l’Éternel votre Dieu, si vous ne veillez pas à appliquer tous ses commandements et ses lois que je vous transmets moi-même aujourd’hui, voici quelles malédictions fondront sur vous : … L’Éternel vous enverra une épidémie de peste qui finira par vous éliminer du pays dans lequel vous allez entrer pour en prendre possession… L’Éternel déchaînera contre vous toutes ces plaies d’Égypte que vous avez redoutées, et elles s’attacheront à vous (Deutéronome 28.15, 21, 60).
L’Égypte apparaît ici comme un lieu particulièrement insalubre et en effet, les voyageurs anciens et modernes s’accordent pour dire que c’est un pays où les maladies graves abondent (dysenterie, lèpre, peste). L’écrivain romain Pline l’Ancien (23-79), au premier siècle, appelle l’Égypte : « la mère des maladies contagieuses » (Histoire naturelle XXVI. 1). Plus le peuple est moralement sain et plus il l’est physiquement aussi ; les deux fonctionnent ensemble.
Quant aux guerres que mentionne Amos, elles sont aussi l’accomplissement de l’une des malédictions prévues par la Loi. Je lis deux passages tirés des livres du Lévitique et du Deutéronome :
Je déclencherai des guerres contre vous pour vous punir d’avoir rompu mon alliance. Si vous vous réfugiez dans vos villes fortifiées, je déchaînerai la peste au milieu de vous, et vous serez livrés à la merci de l’ennemi (Lévitique 26.25). Il vous mettra en déroute devant vos ennemis ; si vous marchez contre eux par un seul chemin, vous fuirez devant eux en débandade en tous sens (Deutéronome 28.25).
La guerre mentionnée par Amos opposa Israël Nord à la Syrie et fut particulièrement meurtrière pour les Israélites qui subirent de lourdes pertes : jeunes hommes tués ; la cavalerie sur laquelle ils comptaient, capturée et détruite ; et les cadavres des soldats morts au combat qui se décomposent dans les champs. Ce conflit a lieu sous le règne du roi Yoahaz, fils et successeur de Jéhu sur le trône d’Israël Nord (814-798 ; 2Rois X.35 ; 13.1). Ce fut un roi impie comme tous les autres. Dans le second livre des Rois, on lit :
Il fit ce que l’Éternel considère comme mal et adopta la conduite coupable de Jéroboam I (fils de Nebath), qui avait entraîné Israël dans le péché. Il ne se détourna pas de cette mauvaise voie. Alors l’Éternel se mit en colère contre Israël. Il livra ses habitants pendant toute cette période au pouvoir de Hazaël, roi de Syrie, et de Ben-Hadad, fils de Hazaël (2Rois 13.2-3).
Les Syriens s’emparent alors d’une ville après l’autre jusqu’à ce que finalement, de toute l’armée du roi, il ne reste à Yoahaz que cinquante hommes d’équipage de chars, dix chars et dix « milliers » de fantassins, car le roi de Syrie a détruit le reste et l’a « réduit à l’état de poussière que l’on piétine » (2Rois 13.7). Mais dans ce triste tableau apparaît quand même une petite lueur. Le texte dit :
Mais Yoahaz supplia l’Éternel d’apaiser sa colère. L’Éternel l’exauça, car il avait vu comment le roi de Syrie opprimait Israël. Il envoya aux Israélites un libérateur pour les délivrer des Syriens. Dès lors, ils purent de nouveau vivre tranquilles chez eux comme autrefois (2Rois 13.4-5).
Les Écritures ne donnent pas d’autres précisions, mais ce « libérateur » ne peut être que le roi d’Assyrie (Adad-Ninari III) qui attaque les Syriens (en 804 av. J-C), ce qui les oblige à quitter le royaume d’Israël et à regagner leur pays pour le défendre. Toutefois, ce n’est que sous le règne de Joas, le fils et successeur de Yoahaz (2Rois 13.25) qu’Israël commence à chasser les Syriens des villes qu’ils avaient prises. Après lui, Jéroboam II sous lequel Amos prêche, finit le travail et réussit à rétablir les frontières d’origine d’Israël.
Verset 11
Je continue le texte d’Amos.
J’ai produit parmi vous des bouleversements comme j’en ai produit à Sodome et Gomorrhe, et vous avez été comme un tison sauvé du feu. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus jusqu’à moi, l’Éternel le déclare (Amos 4.11).
Nous arrivons au septième jugement. Ici encore, il s’agit de l’accomplissement d’une malédiction de la Loi. Je lis le passage tiré du livre du Deutéronome :
Lorsque la génération à venir, celle de vos fils qui vous suivront, et les étrangers venus de pays lointains, verront les fléaux et les catastrophes que l’Éternel aura infligés à ce pays, lorsqu’ils constateront que tout est ravagé par le soufre, le sel et le feu, que la terre est inculte et improductive au point qu’aucune herbe n’y pousse, qu’elle est ruinée comme Sodome et Gomorrhe, Adma et Tseboïm, ces villes que l’Éternel a détruites dans sa colère ardente, tous ces peuples se demanderont : Pourquoi l’Éternel a-t-il ainsi traité ce pays ? Quelle était la cause de cette grande et ardente colère ? Alors on répondra : Cela est arrivé parce qu’ils ont abandonné l’alliance que l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres, avait conclue avec eux après les avoir fait sortir d’Égypte (Deutéronome 29.21-24).
Amos parle de tremblements de terre et de cataclysmes qu’on qualifie généralement de « naturels » mais qui ne le sont pas toujours ; la preuve est que dans la Genèse on lit :
L’Éternel fit tomber sur Sodome et sur Gomorrhe une pluie de soufre enflammé par un feu qui venait du ciel, de l’Éternel. Il fit venir une catastrophe sur ces villes ainsi que sur toute la région. Toute la population de ces villes périt ainsi que la végétation (Genèse 19.24-25).
Soit dit en passant que c’est suite à cette catastrophe que s’est créée la Mer morte.
Le tremblement de terre auquel Amos fait allusion n’est pas celui qu’il mentionne dans l’introduction au début du livre parce qu’il est encore à venir tandis que le catalogue de catastrophes mentionné dans la Genèse a déjà eu lieu. Malgré les plaies que l’Éternel a infligées à son peuple, et en particulier les bouleversements du même type que ceux qui ont détruit les villes maudites de Sodome et Gomorrhe, Dieu dit : « vous avez été comme un tison sauvé du feu ». En d’autres mots, Israël Nord s’en est tiré puisqu’il a échappé au sort qui a frappé Sodome et Gomorrhe, et la nation existe toujours. Cependant, le royaume a souffert et même si au temps de Jéroboam II, le pays connaît un boom économique, ce n’est qu’une accalmie avant la tempête qui va emporter le royaume des X tribus et l’effacer de la carte géopolitique à tout jamais. Alors que le prophète Amos passe en revue sept fléaux que l’Éternel a envoyés contre son peuple, il répète cinq fois le triste refrain :
Malgré cela, vous n’êtes pas revenus jusqu’à moi, l’Éternel le déclare.
La plus grande stupidité de l’homme est certainement de croire qu’il peut échapper au jugement de Dieu.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.