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04 sept. 2026

Aggée 1.5-9

Chapitre 1

Verset 5

Nous vivons dans une société bruyante qui est constamment en mouvement et où la grande majorité de la population cherche avant tout à se distraire et à s’amuser un maximum. Ce comportement qui permet d’oublier sa condition présente est révélateur de l’état d’esprit de l’homme moderne. Il indique une certaine fatigue de vivre et le refus de réfléchir aux grandes questions : d’où je viens, qu’y a-t-il après la mort et à quoi sert ma vie ? Je continue de lire dans le premier chapitre du livre du prophète Aggée.

Ainsi parle maintenant l’Éternel des armées : Considérez attentivement vos voies ! (Aggée 1.5 ; LSG).

Littéralement : « Fixez votre cœur sur ». Cette exhortation apparaît quatre autres fois dans ce petit livre (Aggée 1.7 ; 2.15, 18 deux fois). Ici, Aggée demande aux Israélites de réfléchir, d’examiner et de bien considérer ce qu’ils ont fait, ce qu’ils ont souffert, leurs projets et ses conséquences. En d’autres mots, ils doivent impérativement se remettre en question pour l’avenir et modifier leurs priorités pour donner la prééminence à l’Éternel.

Il n’est pas facile à un être humain de se rendre compte qu’il est sur une mauvaise pente ou une voie de garage qui mène nulle part parce que la plupart des êtres humains ont des œillères et n’en font qu’à leur tête. Un proverbe dit :

Bien des hommes pensent être sur le bon chemin, et pourtant, ils se trouvent sur une voie qui, finalement, mène à la mort (Proverbes 14.12).

Et le prophète Ésaïe écrit :

Nous étions tous errants, pareils à des brebis, chacun de nous allait par son propre chemin (Ésaïe 53.6).

Nous fonctionnons à l’aveuglette, nous vivons avec des fausses valeurs et des priorités inversées. Nous cherchons une satisfaction immédiate à presque n’importe quel prix, et ne prenons pas en compte qu’un jour nous mourrons, comme si ça n’arrivait qu’aux autres. Tout le monde ou presque pense à la retraite, mais qui se soucie de l’au-delà et de l’éternité ? Pourtant et comme l’Écrit Montaigne dans ses « Essais » : « tous les jours vont à la mort, le dernier y arrive ». Et dans « le dépit amoureux », Molière fait dire à l’un de ses personnages : « On ne meurt qu’une fois et c’est pour si longtemps » !

A priori, cette boutade est drôle, mais si on y réfléchit, elle est plutôt terrible. Comme à l’armée, de temps en temps, il est utile de faire une revue de détail, et le ménage, ouvrir tous les placards et en faire sortir les squelettes puis tout désinfecter. Voilà pourquoi chaque être humain devrait évaluer ses voies, son parcours présent à la lumière de l’éternité, puis prendre les mesures qui s’imposent, changer radicalement son échelle de valeurs en acceptant la grâce que Dieu lui accorde en Jésus-Christ. Dans le psaume premier, il est dit :

L’Éternel prend en compte la voie suivie par les justes ; mais le sentier des méchants les mène à la ruine (Psaumes 1.6).

Et le prophète Ésaïe écrit :

Que le coupable abandonne sa voie, et l’homme malfaisant ses mauvaises pensées ! Et qu’il revienne à l’Éternel qui aura compassion de lui, à notre Dieu qui lui accordera un pardon généreux (Ésaïe 55.7).

Alors il sera paré pour le grand voyage. Dans la fable : « La mort et le mourant », La Fontaine écrit : « La mort ne surprend le sage ; il est toujours prêt à partir ». Dans l’évangile selon Matthieu, Jésus mentionne pour l’homme deux chemins très différents. Je lis le passage :

Entrez par la porte étroite ; en effet, large est la porte et facile la route qui mènent à la perdition. Nombreux sont ceux qui s’y engagent. Mais étroite est la porte et difficile le sentier qui mènent à la vie ! Qu’ils sont peu nombreux ceux qui les trouvent (Matthieu 7.13-14).

« La porte et le sentier qui mènent à la vie sont étroits » dans le sens qu’il n’y en a pas d’autres ; « Jésus est le seul chemin, la seule vérité » (Jean 14.6). Cependant, ce tout petit sentier mène à une vie riche déjà ici-bas et à la vie éternelle dans l’au-delà. Jean rapporte que Jésus dit : « Moi, je suis venu afin que les hommes aient la vie, une vie abondante » (Jean 10.10).

Verset 6

Je continue le livre d’Aggée.

Vous semez largement mais vous récoltez peu, vous mangez, vous buvez, sans être rassasiés et sans étancher votre soif. Vous vous couvrez d’habits sans être réchauffés, et le salaire que gagne l’ouvrier va dans une bourse trouée (Aggée 1.6).

La « bourse trouée » évoque des piètres résultats par rapport aux efforts fournis. Comme l’insuffisance des produits agricoles entraîne une hausse des prix, le peuple n’a pas assez d’argent dans sa bourse pour couvrir ses besoins élémentaires en victuailles et en habillement. Les carences alimentaires occasionnent des troubles physiques et on devient aussi plus sensible au froid. Comme en plus, il semble que les hivers soient rudes, les vêtements et couvertures que les colons juifs possèdent sont insuffisants à les protéger des rigueurs hivernales.

On peut se demander pourquoi ils sont dans une telle détresse. Eh bien la raison est simple car l’une des malédictions prévues dans les clauses de l’alliance de la Loi, est qu’en cas de révolte contre l’Éternel ou de désobéissance envers lui, la récolte sera insuffisante, voire même non-existante. Dans les livres du Lévitique et du Deutéronome, l’Éternel dit :

Je briserai la force dont vous vous enorgueillissez ; je rendrai le ciel au-dessus de vous dur comme du fer, et votre terre comme du bronze. Vous épuiserez vos forces en vains efforts ; vos terres ne produiront plus rien et les vergers ne porteront plus de fruit (Lévitique 26.19-20). Vous sèmerez beaucoup de grains dans vos champs, mais vous ferez de maigres récoltes, car les sauterelles auront tout dévasté. Vous planterez des vignes et vous y travaillerez, mais vous n’en boirez pas le vin, et vous n’aurez rien à y récolter, car les chenilles auront tout dévoré (Deutéronome 28.38-39).

De toute évidence, les conditions économiques désastreuses qui affligent les colons juifs ne sont pas un mauvais coup du sort ou la faute à pas-de-chance, mais un jugement de Dieu. Moi aussi, quand je me trouve dans une mauvaise passe, j’ai tendance à blâmer les circonstances mais c’est de l’incrédulité pure de ma part, parce que c’est Dieu qui est non seulement le maître des lieux mais aussi qui dirige les événements à sa guise. S’il me faut absolument accuser quelqu’un, je suis obligé de pointer le doigt en direction du ciel, car c’est le Seigneur du ciel et de la terre qui est responsable de tout ce qui arrive dans ma vie et dans le monde. Le prophète Ésaïe écrit :

J’ai formé la lumière et créé les ténèbres, je donne le bonheur et je crée le malheur. Oui, c’est moi, l’Éternel, qui fais toutes ces choses (Ésaïe 45.7). Je t’ai fait fondre, mais non pour en retirer de l’argent. Oui, je t’ai éprouvé au creuset du malheur (Ésaïe 48.10).

Les Israélites ont la mémoire courte car de toute évidence, ils ont mis en veilleuse le souvenir de leurs ancêtres qui sont soit morts soit partis en exil pour ne pas avoir prêté attention aux menaces de la Loi. Par exemple, dans le Deutéronome, on lit :

Si vous n’obéissez pas à l’Éternel votre Dieu […]. Vous donnerez naissance à des fils et des filles, mais vous ne les garderez pas avec vous, car ils s’en iront en captivité (Deutéronome 28.15, 41).

En négligeant le service de Dieu, en se désintéressant du Temple en ruines et en ne se souciant que d’eux-mêmes, les colons juifs se sont rendus coupables ce qui a entraîné la détresse du pays de Juda tout entier, ce qui est une catastrophe. Ils ont gagné le gros lot ; ils ont de belles maisons mais rien à manger ou très peu, parce qu’ils ont choisi d’ignorer le grand principe qui doit gouverner le peuple de Dieu : Honorer l’Éternel dans sa vie. Matthieu rapporte que Jésus a rappelé cette vérité fondamentale quand il a dit :

Ne vous inquiétez donc pas et ne dites pas : “ Que mangerons-nous ? ” ou : “ Que boirons-nous ? Avec quoi nous habillerons-nous ? ” […] Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront données en plus. Ne vous inquiétez pas pour le lendemain ; le lendemain se souciera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine (Matthieu 6.31, 33-34).

Verset 7

Je continue de lire le texte d’Aggée.

Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes : Réfléchissez donc bien à ce qui vous arrive (Aggée 1.7).

Ici encore (Aggée 1.5), Aggée dit littéralement : « Fixez votre cœur sur vos voies ». Cette répétition sert évidemment d’emphase. Comme nous avons le cœur dur et l’esprit engourdi, la plupart d’entre nous ont besoin d’entendre plusieurs fois les mêmes exhortations (comparez Philippiens 3.1) avant qu’elles ne soient enregistrées et surtout mises en pratique.

Verset 8

Je continue.

Allez à la montagne, rapportez-en du bois et bâtissez le Temple. J’y trouverai plaisir, j’en serai glorifié, déclare l’Éternel (Aggée 1.8).

Dans un premier temps, le Seigneur a demandé à son peuple de réfléchir à ce qui lui arrivait, à considérer ses voies, à prendre à cœur sa façon de vivre coupable. Il l’a réprimandé pour ne pas avoir agi comme il aurait dû en rebâtissant le Temple, et lui a montré la futilité de ne se préoccuper que de ses propres affaires en se construisant de belles villas. Maintenant, le Seigneur indique aux colons juifs la marche à suivre pour obtenir sa bénédiction. Trois actions leur sont demandées : aller à la montagne, couper des arbres et les rapporter, puis rebâtir la maison de Dieu.

Comme les pierres de l’ancien Temple sont semble-t-il toujours utilisables, les colons juifs n’ont besoin que de bois. Ce passage sous-entend que pour construire leurs villas, ils ont pioché dans les cèdres destinés au Temple, cèdres que les Phéniciens leur avaient livrés (Esdras 3.7). On comprend mieux pourquoi Dieu est très irrité par leur comportement.

Les arbres que les Israélites doivent aller couper se trouvent « à la montagne » mais il ne s’agit pas du mont sur lequel, sous la direction de Zorobabel et Josué, le peuple a commencé à rebâtir le Temple dix-huit ans plus tôt. Dieu ne leur a pas demandé non plus de partir pour le Liban ou une lointaine contrée. « La montagne » est un terme générique qui désigne toutes les collines boisées qui entourent Jérusalem et en particulier les forêts impériales qui se trouvent à proximité de la ville.

Dans le livre de Néhémie, on lit que plus tard, cet homme prend en main la reconstruction des murailles de Jérusalem, et dit avoir demandé à l’empereur « une lettre pour Asaph, l’intendant des forêts impériales, afin qu’il me fournisse du bois de charpente pour reconstruire les portes de la citadelle, près du Temple, et les murailles de la ville, et pour bâtir la maison où je m’installerai » (Néhémie 2.8).

Donc ce ne sont pas les arbres qui manquent, mais encore faut-il grimper sur les hauteurs pour les chercher. Puis il faut les couper, les descendre jusqu’au mont du Temple et enfin les débiter pour en faire des planches et des boiseries décoratives. Dieu ne demande pas à son peuple des offrandes coûteuses mais un esprit bien disposé, prêt à retrousser ses manches et à utiliser ce qui est disponible et à la portée de la main.

L’un des enseignements de la prophétie d’Aggée est que la volonté de Dieu pour les hommes est qu’ils travaillent. Il a dit à notre ancêtre Adam :

Oui, (du sol) tu en tireras ton pain à la sueur de ton front jusqu’à ce que tu retournes au sol dont tu as été tiré (Genèse 3.19).

La fainéantise enrobée de platitudes pieuses du genre : « Le temps n’est pas venu encore, le temps où le Temple de l’Éternel doit être rebâti » (Aggée 1.2), ne convient pas à ceux qui se disent le peuple de Dieu.

On retrouve cette apathie dans la maladie. En effet, quand je ne me sens pas dans mon assiette, je voudrais que Dieu me guérisse tout de suite, comme ça par enchantement, ce qui en réalité est une façon de protester contre cet accroc à mon emploi du temps. De plus, la maladie me rappelle ma condition humaine misérable, et puis j’ai pas envie d’aller voir le médecin, ni de faire des examens, ni de prendre des médicaments, ni d’interrompre mon train-train quotidien. Alors je veux un miracle incessamment sous peu et même avant.

Dieu dit donc aux colons juifs de retrousser leurs manches, de se mettre au boulot et d’y aller de bon cœur. Il nous demande la même chose.

Avec un collègue, nous avons œuvré à l’implantation d’une église et puis avec le temps, la salle que nous prêtait la ville est devenue trop étroite. Alors nous avons lancé un projet de rénovation d’un bâtiment. Or, parmi les membres de l’assemblée, il y en avait plusieurs qui venaient au culte, mais à part ça ils étaient très discrets et presque sur la touche. Par contre, dans le hasard de Dieu, ils avaient les talents requis pour s’occuper de la restauration d’un bâtiment. Nous leur avons soumis le projet et ils s’en sont emparés avec autant de vivacité et d’empressement qu’une truite prend la mouche. Depuis les plans jusqu’à l’organisation et la réalisation des travaux, ils se sont occupés de tout. En mettant ses dons au service du Seigneur et en travaillant de tout son cœur, on est tout autant spirituel que ceux qui sont à l’aise devant un micro.

Dans le même ordre d’idée, l’Éternel demande aux Israélites de renoncer à donner des excuses et de se consacrer à lui en se mettant au travail selon leurs talents et possibilités. S’ils obéissent à sa volonté, l’Éternel dit qu’il y « trouvera plaisir », une formule, qui lorsqu’elle est appliquée à Dieu, fait partie du langage cultuel, et décrit l’approbation divine d’une action humaine.

Non seulement l’Éternel trouve agréable de voir son peuple œuvrer pour lui, mais il ajoute : « j’en serai glorifié ». Cela signifie que Dieu a l’intention d’étendre sa bénédiction sur le Temple et sur les bâtisseurs de façon à ce que les Israélites et leurs voisins reconnaissent que l’Éternel est au milieu de son peuple et le seul vrai Dieu.

Soit dit en passant et pour la petite histoire, que les Massorètes qui ont édité le texte hébreu traditionnel, indiquent en marge une autre vocalisation pour « j’en serai glorifié », ce qui donne : « je le glorifierai », en parlant du Temple. Cette différence tient au fait que l’hébreu de l’Ancien Testament ne possède pas de voyelles. Cette particularité permet parfois deux, voire même plusieurs traductions du même mot et donc différentes interprétations possibles de la même phrase.

Verset 9

Je continue le texte d’Aggée.

Vous comptiez sur beaucoup, mais vous avez obtenu peu ; vous aviez engrangé ce que vous aviez récolté, et j’ai soufflé dessus. Pourquoi donc l’ai-je fait ? demande l’Éternel, le Seigneur des armées célestes. Parce que mon Temple est en ruine, tandis que vous courez chacun pour sa maison (Aggée 1.9).

C’est l’indifférence des Israélites envers le Temple en ruines qui les conduit à la pauvreté. Ici, le jugement qu’ils ont subi est répété mais avec davantage de précision. Premièrement, les colons juifs ont si peu conscience de leur culpabilité vis-à-vis de l’Éternel que c’est en toute bonne conscience qu’ils se croient en droit d’attendre la bénédiction et les fruits de leur travail. Mais alors qu’ils attendent beaucoup, ils reçoivent très peu ; les années passent mais la rentabilité des champs et des arbres reste très faible. Les Israélites sont en voie de répéter la conduite de leurs ancêtres que le prophète Ésaïe avait menacés en leur disant :

Le Seigneur des armées célestes m’a parlé et m’a dit : “ Ces nombreuses maisons deviendront une ruine, ces maisons grandes et superbes seront inhabitées. Car dix arpents de vigne ne produiront qu’un tonnelet de vin, et dix mesures de semence n’en donneront qu’une de blé ” (Ésaïe 5.9-10).

Malgré la disette, les colons juifs n’ont pas envisagé que leur détresse vient d’En-Haut, que leurs malheurs sont la juste rétribution de leur faute, et que cette situation durera aussi longtemps que leur insouciance à l’égard de la volonté de Dieu qui veut qu’ils rebâtissent sa maison c’est à dire le Temple.

Deuxièmement, dit Aggée, l’Éternel souffle sur le peu qu’ils engrangent ; la maigre récolte que les Israélites ont serrée dans leur grenier disparaît comme par enchantement ou comme si elle était emportée par le vent. Elle s’est volatilisé en un clin d’œil et ils n’ont pas pu en profiter, soit à cause de la mauvaise qualité des produits, soit à cause des ravages dus aux insectes. Il est clair d’après le texte, que au lieu de discerner un châtiment divin, les colons attribuent leurs échecs agricoles répétés à des phénomènes naturels.

Le prophète Aggée leur dit la vérité et il enfonce le clou dans leur âme et conscience en ajoutant : « Pourquoi donc l’ai-je fait ? demande l’Éternel, le Seigneur des armées célestes ». Puis il répond lui-même à sa question en disant avec l’autorité de Dieu : « Parce que mon Temple est en ruine, tandis que vous courez chacun pour sa maison ». Cette raison, déjà donnée précédemment (Aggée 1.4) est répétée et soulignée. Les Israélites se désintéressent de la condition misérable de la maison de Dieu tandis qu’ils consacrent leurs ressources et leur temps à embellir leur demeure et à s’occuper de leurs propres affaires. Mais c’est oublier que l’objectif principal de leur retour en Palestine est la restauration du Temple. En effet, le décret royal dit :

Voici ce que déclare Cyrus, empereur de Perse : “ L’Éternel, le Dieu du ciel, m’a donné tous les royaumes de la terre et m’a chargé de lui construire un Temple à Jérusalem en Juda. Quels sont ceux d’entre vous qui font partie de son peuple ? L’Éternel leur Dieu sera avec eux ; qu’ils partent ! ” (2Chroniques 36.23).

Quelques-uns sont bien partis mais tout reste encore à faire et c’est au pied du mur qu’on voit le maçon.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 23 2024

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