Les émissions

16 juin 2023

Actes 9.7-30

Chapitre 9

Introduction

Je suis fasciné par les histoires extraordinaires comme celles que rapporte Pierre Bellemare, par les faits étranges et insolites et j’ai dans ma bibliothèque : « le livre de l’inexplicable ». Qu’on veuille l’admettre ou pas, parfois les mondes terrestre et invisible se croisent. C’est ce qui est arrivé à Saul de Tarse alors qu’il s’est engagé dans une politique de terre brûlée. Après avoir fait un voyage d’une semaine pour aller en Syrie chasser le chrétien et détruire l’Église, il arrive en vue de la ville de Damas quand tout à coup, Luc nous dit : « il fut environné d’une lumière éclatante qui venait du ciel. Il tomba à terre et entendit une voix qui lui disait : – Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? – Qui es-tu, Seigneur ? – Moi, je suis Jésus que toi tu persécutes. » Aux grands maux les grands remèdes, le Seigneur a décidé d’arrêter net la folie furieuse de son ennemi mais tout en le ménageant. Je continue à lire dans le chapitre 9 du livre des Actes.

Versets 7-9

Ses compagnons de voyage restèrent figés sur place, muets de stupeur : ils entendaient bien la voix, mais ne voyaient personne. Saul se releva de terre, mais il avait beau ouvrir les yeux, il ne voyait plus. Il fallut le prendre par la main pour le conduire à Damas. Il resta aveugle pendant trois jours, et ne mangea ni ne but (Actes 9.7-9).

Les compagnons de Saul entendent le son d’une voix mais n’en distinguent pas les paroles qui sont d’ailleurs en hébreu (Actes 26.14) et ne voient personne. Luc établit un contraste saisissant entre le Saul qui fulminait sur la route, déterminé à se saisir des chrétiens et à les éliminer, et cet homme maintenant humilié et aveugle qui doit être conduit par la main comme un tout petit enfant. Désormais, le futur apôtre Paul aveugle doit attendre jusqu’à ce qu’il reçoive son ordre de mission de la part du Seigneur. Le Saint-Esprit a fermé physiquement ses yeux, mais les a ouvert spirituellement afin qu’il voie le Seigneur Jésus. Ces trois jours de cécité sont une sorte de retraite spirituelle pour Saul. Il les a consacrés à un jeûne d’affliction et un temps de prière et de réflexion. Il a vécu un chamboulement intérieur extraordinaire et comparable à l’éruption d’un volcan.

Pour la conversion de Saul, l’Esprit du Seigneur utilise sa connaissance quasi parfaite de l’Ancien Testament ainsi que la prédication d’Étienne qu’il a entendue et qui sans nul doute l’a profondément troublé. De plus, je me dis que Saul est peut-être bien hanté par le souvenir des derniers moments d’Étienne, qui, juste avant de mourir, a fixé ses regards sur le ciel et a dit :

Écoutez : je vois le ciel ouvert et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu (Actes 7.56).

Saul, lui, avait beau regardé, il n’a rien vu, mais en observant le visage rayonnant d’Étienne, il a été convaincu qu’il avait vraiment une vision céleste. Peut-être que tout cela est gravé dans sa mémoire et le tourmente, ce qui expliquerait aussi sa haine démesurée contre les chrétiens. Maintenant, Saul sait que ce Jésus qu’il persécute vit dans la gloire ; il l’a vu et entendu. Une profonde et douloureuse repentance s’est emparée de lui.

Versets 10-12

Je continue.

Or, à Damas, vivait un disciple nommé Ananias. Le Seigneur lui apparut dans une vision et lui dit : — Ananias ! — Oui, Seigneur, répondit-il. Et le Seigneur lui dit : — Lève-toi, et va dans la rue que l’on appelle la rue droite et, dans la maison de Judas, demande à voir un nommé Saul, originaire de Tarse. Car il prie et, dans une vision, il a vu un homme du nom d’Ananias entrer dans la maison et lui imposer les mains pour lui rendre la vue (Actes 9.10-12).

Ce genre de vision n’est pas rare dans l’Ancien Testament; c’est de cette manière, par exemple, qu’a commencé la vocation de Samuel, le plus grand juge d’Israël. D’après son nom, Ananias est un Juif devenu chrétien. Il a vraiment besoin d’une telle révélation parce que Saul terrifiait tous les disciples qui cherchaient par tous les moyens à l’éviter. Si le Seigneur lui a parlé en pleine nuit alors qu’il dort paisiblement du sommeil du juste, le réveil a dû être brutal. Tout ce qu’il a entendu est qu’il doit aller voir le persécuteur; c’est un peu comme si le Seigneur lui demandait d’entrer dans la cage au lion.

La rue droite où se trouve Saul a une trentaine de mètres de large et partage la ville en deux. C’est une voie principale qui relie deux portes d’accès à la ville dans le sens ouest-est.

Tarse d’où Saul est originaire, était la capitale de la Cilicie, une province de l’Asie Mineure, située entre la Méditerranée au sud et la haute chaîne du Taurus au nord. C’était une ville distinguée par sa culture scientifique et littéraire, comme Athènes et Alexandrie.

Versets 13-14

Je continue.

— Mais Seigneur, répliqua Ananias, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme ; de plusieurs côtés, on m’a dit tout le mal qu’il a fait à tes saints, ceux qui t’appartiennent à Jérusalem. De plus, il est venu ici muni de pouvoirs, que lui ont accordés les chefs des prêtres, pour arrêter tous ceux qui invoquent ton nom et te prient (Actes 9.13-14).

De toute évidence, les chrétiens de Jérusalem on averti leurs frères de Damas de se tenir sur leurs gardes car Saul venait pour les persécuter. La nouvelle de sa venue a précédé son arrivée et sa réputation n’est plus à faire. Il ne faut donc guère s’étonner si Ananias manque d’enthousiasme pour accomplir sa mission. En fait il est probable qu’il tremble comme une feuille et transpire à grosses gouttes. On le comprend, car il se dit que sa dernière heure vient de sonner. Ce n’est pas qu’il refuse d’obéir, mais il exprime son désarroi. Il donne donc au Seigneur quelques informations saillantes sur Saul comme si Dieu ne savait pas tout cela. Il faut se mettre à sa place, il est sous le coup d’une forte émotion et dans son esprit, il semble que le Seigneur vient de lui demander d’aller se jeter dans la gueule du loup.

Ananias utilise la terminologie « tes saints » pour désigner les croyants. C’est ici la première fois que les disciples du Christ sont appelés ainsi dans le livre des Actes. Selon l’enseignement du Nouveau Testament, l’Église est constituée de gens mis à part et consacrés au Seigneur, ce qui est la signification exacte du mot « saint ». Le pape Jean-Paul II a béatifié et fait saint un grand nombre de personnes pieuses, mais décédées ; mais le sens que l’Église catholique romaine donne à ce mot est différent de ce qu’il veut dire dans le Nouveau Testament.

Dans ce passage, les chrétiens son aussi appelés « ceux qui invoquent ton nom et te prient ».

Versets 15-16

Je continue le texte.

Mais le Seigneur lui dit : — Va ! car j’ai choisi cet homme pour me servir : il fera connaître mon nom, qui je suis aux nations étrangères et à leurs rois, ainsi qu’aux Israélites. Je lui montrerai moi-même tout ce qu’il devra souffrir pour moi (Actes 9.15-16).

Le Seigneur confirme l’ordre de mission, mais par bienveillance il explique aussi à quoi il destine Saul, pourquoi il l’a appelé à son service. Tout d’abord, il devra porter le nom de Jésus devant trois groupes de personnes : premièrement les non-Juifs, ensuite, les hauts dignitaires romains comme par exemple les gouverneurs Félix et Porcius Festus, le roi Hérode Agrippa II et l’empereur Néron.  En troisième lieu, il annoncera Jésus-Christ à ses frères israélites.

Chaque fois que Paul allait dans une nouvelle ville, sa stratégie consistait à se rendre d’abord dans la synagogue pour y prêcher le Christ; ça lui servait de porte d’entrée dans la vie religieuse de la cité. Ensuite, il s’adressait aux non-Juifs avec lesquels il passait le plus clair de son temps et de son énergie.

Le Seigneur dit aussi avoir appelé Saul à son service pour qu’il le glorifie en souffrant pour son nom. Dans une de ses lettres, l’apôtre Paul fait un inventaire partiel de ses souffrances qui montrent bien combien la prédiction de Jésus s’est littéralement réalisée dans sa vie. Je lis ce passage tout à fait extraordinaire :

J’ai travaillé davantage, j’ai été plus souvent en prison, j’ai essuyé infiniment plus de coups ; plus souvent, j’ai vu la mort de près. Cinq fois, j’ai reçu des Juifs les “ quarante coups moins un ”. Trois fois, j’ai été fouetté, une fois lapidé, j’ai vécu trois naufrages, j’ai passé un jour et une nuit dans la mer. Souvent en voyage, j’ai été en danger au passage des fleuves, en danger dans des régions infestées de brigands, en danger à cause des Juifs, mes compatriotes, en danger à cause des païens, en danger dans les villes, en danger dans les contrées désertes, en danger sur la mer, en danger à cause des faux frères. J’ai connu bien des travaux et des peines, de nombreuses nuits blanches, la faim et la soif, de nombreux jeûnes, le froid et le manque d’habits. Et sans parler du reste, je porte mon fardeau quotidien : le souci de toutes les Églises (2Corinthiens 11.23-28).

C’est un parcours du combattant particulièrement rude. En le lisant, il est difficile d’imaginer un chrétien qui ait souffert davantage que l’apôtre Paul pour le nom de Jésus-Christ.

Verset 17

Je continue le texte.

Ananias partit donc et, arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul et lui dit : — Saul, mon frère, le Seigneur Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que la vue te soit rendue et que tu sois rempli du Saint-Esprit (Actes 9.17).

Saul ne voit pas celui qui le touche et qui lui parle, mais avec quelle émotion il a dû entendre cette parole : « Saul, mon frère » Ananias est le premier disciple qui appelle Saul un frère dans la foi. Quel changement ! Il n’est plus l’ennemi à fuir, mais un croyant en Jésus-Christ. Dans ce passage, l’imposition des mains est associée à la guérison de la cécité et à la plénitude de l’Esprit que Paul reçoit en vue de son futur service pour le Seigneur.

Verset 18

Je continue.

Au même instant, ce fut comme si des écailles tombaient des yeux de Saul et il vit de nouveau. Alors il se leva et fut baptisé (Actes 9.18).

L’aveuglement de Paul, de même que sa guérison miraculeuse, sont symptomatiques de sa condition spirituelle. Plus loin dans le livre des Actes, il témoigne de sa conversion devant le grand-prêtre et le conseil juif. C’est alors qu’il rapporte que le Seigneur avait donné à Ananias des instructions précises le concernant, dont l’exhortation à se faire baptiser. Le baptême par immersion de Paul est le sceau de sa décision de placer sa confiance totale en Jésus-Christ et non plus dans la pratique stricte du judaïsme des pharisiens. Il faut aussi remarquer que le futur apôtre Paul est baptisé par un simple disciple. Le Nouveau Testament enseigne clairement le sacerdoce universel de tous les croyants. Si Saul avait été baptisé par un apôtre, ça l’aurait placé dans une sorte de dépendance et de soumission à son égard. Or, il ne fallait pas qu’il en soit ainsi (Galates 1:1).

Versets 19-20

Je continue.

Puis il mangea et reprit des forces. Saul passa quelques jours parmi les disciples de Damas. Et dans les synagogues, il se mit tout de suite à proclamer que Jésus est le Fils de Dieu (Actes 9.19-20).

Saul met fin à son jeûne et à sa repentance profonde après son baptême. Sa conversion prouve que Jésus est ressuscité, qu’il est vivant et tout-puissant pour attirer les hommes à lui et établir son règne sur la terre.

Les chrétiens de Damas doivent être éberlués. Alors qu’ils s’attendaient à une persécution en règle, voilà que leur bourreau fanatique rejoint leurs rangs. Après avoir seulement passé quelques jours avec eux, Paul se met à prêcher aux Juifs que Jésus est leur Messie. C’est en tout cas ce qu’on croit comprendre de ce passage de Luc. En réalité, il semble bien que l’auteur passe sous silence le séjour de Paul en Arabie que l’apôtre lui-même mentionne dans son épître aux Galates (1.17). C’est le moment de préciser que ce n’est pas parce qu’on a du mal à établir une chronologie rigoureuse des événements qu’il y a un problème.

Sur la route de Damas, le Christ s’est présenté à Saul sous son nom humain de Jésus, mais maintenant, Paul connaît sa véritable identité et sait sans l’ombre d’un doute qu’il est le Fils de Dieu et le Seigneur de gloire. Saul a subi une transformation totale, une véritable métamorphose.

Versets 21-22

Je continue.

Ses auditeurs n’en revenaient pas. Ils étaient hors d’eux-mêmes. Tous disaient : — Voyons, n’est-ce pas lui qui s’acharnait, à Jérusalem, contre ceux qui, dans leurs prières, invoquent ce nom-là ? N’est-il pas venu ici exprès pour les arrêter et les ramener aux chefs des prêtres ? Mais Saul s’affermissait de jour en jour dans la foi et les Juifs qui habitaient à Damas ne savaient plus que dire, car il leur démontrait que Jésus est le Messie (Actes 9.21-22).

Les Juifs sont en état de choc; ils n’en croient pas leurs oreilles mais ne sont pas capables d’argumenter contre la sagesse de Paul. Il faut dire que son arrière-plan et son éducation l’ont parfaitement préparé pour le ministère que Dieu lui a confié. Il connaît le grec et l’hébreu sur le bout des doigts, et parce qu’il a été éduqué à Tarse, une ville universitaire, dirait-on aujourd’hui, la culture grecque et ses philosophies lui sont très familières. Né d’un père juif qui a acquis la citoyenneté romaine, il jouit lui-même de tous les privilèges d’un citoyen romain. De plus, il est imbibé de judaïsme, versé et très à l’aise dans la théologie de l’Ancien Testament. En effet, il a étudié à Jérusalem dans les écoles rabbiniques sous la direction du célèbre maître rabbin Gamaliel ; suite à quoi il est devenu pharisien, adhérant à l’interprétation la plus stricte de la Loi de Moïse. Selon la coutume juive, il a aussi appris un métier séculier qui lui permet de subvenir à ses besoins où qu’il aille; Paul sait fabriquer des tentes. Et en plus de tous ces atouts humains, Dieu lui donna des dons spirituels et une perspicacité hors pair pour tout ce qui concerne la foi chrétienne.

Versets 23-25

Je continue.

Après un certain temps, les Juifs résolurent de le faire mourir. Saul eut vent de leur complot. Jour et nuit, ils faisaient même surveiller les portes de la ville avec l’intention de le tuer. Mais une nuit, les disciples qu’il enseignait l’emmenèrent et le firent descendre dans une corbeille le long du rempart (Actes 9.23-25).

Un des thèmes du livre des Actes qui apparaît bien dans ce passage est l’opposition des chefs religieux à l’Évangile de Jésus-Christ. Comme je l’ai déjà dit, Luc comprime le récit et omet le bref séjour de Paul en Arabie. En tout cas, les plans de Saul d’éliminer les chrétiens de Damas ont pris une toute autre tournure. À peine arrivé à destination, il a été emmené aveugle dans la ville et en repart plus tard dans un panier (2 Corinthiens 11.32,33). Ironiquement, c’est le persécuteur qui est l’objet de persécutions. Dès les premiers pas dans sa carrière d’apôtre, il subit la violente opposition des Juifs, mais il faudra qu’il s’y fasse, car son ministère va provoquer complot sur complot et il aura à en souffrir jusqu’à la fin de sa vie.

Versets 26-28

Je continue.

À son arrivée à Jérusalem, il essaya de se joindre aux disciples. Mais tous avaient peur de lui, car ils ne croyaient pas qu’il fût vraiment devenu un disciple. Barnabas le prit avec lui, le conduisit auprès des apôtres et leur raconta comment, sur le chemin de Damas, Saul avait vu le Seigneur, comment le Seigneur lui avait parlé et avec quel courage il avait prêché à Damas au nom de Jésus. Dès lors, il se joignit à eux, allant et venant avec eux à Jérusalem, et parlant ouvertement au nom du Seigneur (Actes 9.26-28).

Fier et talentueux, Saul, jeune pharisien à l’avenir prometteur et agent honoré du Grand-Conseil de la nation juive, il a quitté Jérusalem en ennemi implacable du christianisme pour aller à Damas afin d’en extirper toute trace en persécutant l’Église à mort. En cours de route, il est devenu chrétien et un disciple zélé du Seigneur. Il est maintenant devenu un paria pour sa propre nation; son brillant avenir est brisé et il est persécuté et haï des Juifs.

Trois ans se sont écoulés et c’est le premier voyage de Paul à Jérusalem. Il s’y rend afin de rencontrer Pierre chez qui il demeurera 15 jours (Galates 1.18,19). Tout naturellement, il veut se joindre à l’Église mais on ne croît pas à la réalité de son volte-face spirituel et on le soupçonne d’être un loup dans la bergerie. Les réticences des chrétiens de Jérusalem rappellent celles d’Ananias et soulignent la réputation d’inquisiteur de Saul et la crainte qu’il inspirait. Cependant, sa transformation a été totale; il a reçu l’Esprit, proclamé que Jésus est le Fils de Dieu et est devenu à son tour l’objet des persécutions de ses compatriotes. Alors qu’il est à Damas, Paul a eu besoin d’Ananias pour le tirer d’affaire. Maintenant à Jérusalem, il lui faut un autre ami qui se porte garant de lui. C’est Barnabas, un nom qui signifie « fils d’encouragement », et il en fut vraiment un. Ce brave homme devient une sorte de parrain de Paul, jusqu’à ce qu’il puisse voler de ses propres ailes. Quelle bénédiction que d’avoir un ami qui passe son bras autour de mes épaules pour m’encourager quand mon horizon est obscurci.

Versets 29-30

Je continue.

Il avait aussi beaucoup d’entretiens et de discussions avec les Juifs de culture grecque ; mais ceux-là aussi cherchèrent à le faire mourir. Quand les frères l’apprirent, ils le conduisirent jusqu’à Césarée et, de là, le firent partir pour Tarse (Actes 9.29-30).

Tarse se trouve en Asie Mineure, au centre-sud de la Turquie, proche du golfe d’Alexandrette en Méditerranée. Paul témoigne de Jésus-Christ aux Juifs ayant un arrière-plan grec, poursuivant ainsi l’œuvre d’Étienne dont il avait précédemment approuvé le meurtre. Quel retournement de situation ! Mais comme l’argumentation de Paul est trop solide pour eux, un nouveau complot se trame contre lui en coulisses et il doit à nouveau s’enfuir, pour sa ville natale cette fois-ci. Peut-être y avait-il de la famille, mais il n’en parle jamais. En tout cas il n’est certainement pas demeuré inactif pendant ce séjour au loin car on apprend plus loin qu’il y a en Cilicie des Églises (Actes 15:23,41) et elles ont peut-être bien été fondées par Paul.

L’apôtre ne connaîtra jamais une vie de repos, style Club Méditerranée. Son existence va se composer d’une suite incessante de dangers, de coups, de complots et d’emprisonnements. Sa conversion est l’un des événements les plus importants du livre des Actes. Elle est d’ailleurs racontée deux autres fois par Luc. Ce changement radical de direction a conduit Saul d’un rôle de persécuteur de l’Église à celui de prédicateur zélé et puissant de l’Évangile de Jésus-Christ.

Les circonstances extraordinaires qui ont entraîné la métamorphose de Saul de Tarse sont tout à fait inhabituelles. Car ce n’est pas une simple vision ou un ange qui lui est apparu, mais le Seigneur lui-même. D’ailleurs, Paul considère cette apparition de Jésus ressuscité la même que celle qu’ont vue et vécue les autres apôtres.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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