Les émissions

19 juin 2023

Actes 9.31 – 10.16

Chapitre 9

Introduction

Les mouches mortes gâtent et font fermenter l’huile parfumée (Ecclésiaste 10.1), et quand le chat n’est plus là, les souris dansent. Et si on met fin à la folie destructrice d’un tyran, on peut à nouveau jouir de la paix. Saul de Tarse, le grand persécuteur des premiers chrétiens, est arrêté dans sa furie par une apparition du Seigneur alors que, assoiffé de sang, il est engagé dans une campagne de terreur contre l’Église naissante ; c’est comme si on a enlevé une grosse épine du pied de la communauté chrétienne qui peut désormais se développer tranquillement.

Verset 31

Je continue à lire dans le chapitre 9 du livre des Actes.

Dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie, l’Église jouissait alors de la paix. Elle grandissait dans la foi, vivait dans l’obéissance au Seigneur, et s’accroissait en nombre, grâce au soutien du Saint-Esprit (Actes 9.31).

Luc donne ici le troisième des sept comptes-rendus sur la croissance spirituelle et numérique de l’Église. Il emploie le singulier pour montrer que même si les croyants sont dispersés dans différentes régions, ils forment une seule entité unie. Jusque-là, l’Église est encore confinée aux Juifs, aux Samaritains qui sont des demi-Juifs, et aux prosélytes, c’est-à-dire des païens convertis une première fois au judaïsme et une seconde au christianisme. Un temps heureux de repos pour l’Église succède à la persécution qui avait commencé par la mort d’Étienne et dont Saul de Tarse avait été le principal instigateur. Maintenant qu’il est lui-même devenu un témoin de la vérité, l’Église est en paix et en pleine expansion ce qui est un des fruits de la persécution même. Puis cette paix se prolonge à cause en particulier des prétentions idolâtres de l’empereur romain Caligula. Comment est-ce possible ? Eh bien, il a ordonné que sa statue soit placée dans le temple de Jérusalem pour y être adorée ce qui est une profanation du lieu saint et un blasphème. Les Juifs sont alors tellement troublés, agités et engagés dans des efforts pour préserver l’intégrité de leur sanctuaire qu’ils n’ont plus l’énergie nécessaire pour attaquer l’Église.

Versets 32-35

Je continue le texte.

Pierre, qui parcourait tout le pays, passa aussi chez ceux qui, à Lydda, appartenaient à Dieu. Il y trouva un homme du nom d’Énée qui n’avait pas quitté son lit depuis huit ans parce qu’il était paralysé. — Énée, lui dit Pierre, Jésus-Christ te guérit, lève-toi et fais ton lit ! Il se leva aussitôt. Tous ceux qui habitaient le village de Lydda et la plaine de Saron le virent et se convertirent au Seigneur (Actes 9.32-35).

Pierre est un évangéliste itinérant en tournée en Judée, ce qui l’amène à Lydda dans la belle plaine fertile de Saron qui s’étend en bord de mer de Jaffa au mont Carmel (Esaïe 33:9; 35:2 : 65 : 10). Aujourd’hui on y cultive des oranges. Lydda s’appelle maintenant Loudd et au nord se trouve l’aéroport international d’Israël. Avant d’effectuer la guérison d’Énée qui d’après son nom est grec, Pierre prend bien soin de souligner, comme dans le cas précédent, quand il a guéri le paralysé de naissance (Actes 3) que ce n’est pas lui, mais Jésus-Christ qui accomplit ce miracle. Il dit littéralement à cet homme : « Étends pour toi ton lit », c’est à dire que désormais, au lieu de compter sur les autres, il pourra prendre soin de lui-même. L’impact de l’Évangile est de plus en plus important en Palestine, et grâce à l’action du Saint-Esprit, beaucoup de gens de la région se convertissent au Seigneur, du moins en apparence, car c’est l’épreuve et l’usure du temps qui prouvent la réalité d’un engagement envers le Seigneur.

Versets 36-38

Je continue.

À Jaffa vivait une femme, disciple du Seigneur, nommée Tabitha (en grec : Dorcas). Elle faisait beaucoup de bien autour d’elle et venait en aide aux pauvres. À cette époque, elle tomba malade et mourut. Après avoir fait sa toilette funèbre, on la déposa dans la chambre, au premier étage de sa maison. Or Jaffa est tout près de Lydda, et les disciples avaient appris que Pierre se trouvait là ; ils lui envoyèrent donc deux hommes pour l’inviter en lui disant : — Dépêche-toi de venir chez nous (Actes 9.36-38).

Lydda est à 19 km de Jaffa, le port de mer de Jérusalem depuis l’époque du roi David. La distance entre ces deux villes est peu de chose en voiture, mais à pied c’est une bonne trotte. Cette femme décédée est une disciple, et c’est la seule fois dans le Nouveau Testament que ce mot est au féminin. Elle s’appelle « gazelle » et porte bien son nom car elle est particulièrement zélée pour le Seigneur.

Jusque-là, dans l’Église primitive et d’après le récit des Actes, personne n’est encore ressuscité des morts, mais à cause de ses miracles, la renommée de Pierre est si grande que les disciples croient que le Seigneur la ramènera à la vie par l’intermédiaire de l’apôtre.

Versets 39-41

Je continue.

Pierre les suivit aussitôt. À son arrivée, on le conduisit dans la chambre. Toutes les veuves l’accueillirent en pleurant et lui montrèrent les robes et autres vêtements que Tabitha avait confectionnés quand elle était encore des leurs. Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux et pria. Puis, se tournant vers le corps, il dit : — Tabitha, lève-toi ! Elle ouvrit les yeux, aperçut Pierre et s’assit. Celui-ci lui donna la main et l’aida à se lever ; puis il rappela les croyants et les veuves et la leur présenta vivante (Actes 9.39-41).

Tabitha est une couturière hors pair particulièrement appréciée dans l’Église car elle a mis ce don au service du Seigneur. À cette époque, être capable de fabriquer des vêtements était encore plus utile que savoir réparer une voiture aujourd’hui. Les larmes des veuves indigentes, objets de la bienveillance de Tabitha, étaient une touchante oraison funèbre.

Quand Jésus guérissait ou ressuscitait les morts, il le faisait soit par la puissance de son Père soit de sa propre initiative. Mais Pierre montre bien qu’il n’a pas en lui-même la capacité de faire ce prodige ; son attitude humble à genoux indique qu’il dépend entièrement du Seigneur dont il invoque le nom et le pouvoir dans sa prière. Puis, quand il est convaincu que Dieu l’exaucera, il se tourne vers la morte, l’appelle par son nom hébreu comme si elle pouvait l’entendre, et lui ordonne de se lever.

Plus loin dans le livre des Actes, c’est Paul qui ressuscite un mort. Ces deux événements nous sont rapportés pour bien montrer que ces hommes possèdent tous deux les dons apostoliques de faire des miracles. C’est Jésus qui les leur a donnés mais cette puissance s’estompa rapidement. Aujourd’hui, personne ne possède le don venant du Seigneur de guérir à volonté. Cependant, même de nos jours, Dieu fait encore des miracles en réponse à la prière des croyants. De notre point de vue, les apôtres sont importants parce qu’ils constituent le fondement du christianisme biblique, eux-mêmes s’appuyant évidemment sur Jésus-Christ qui est appelé la pierre d’angle de tout l’édifice qu’est l’Église. Ce sont aussi les apôtres qui rédigèrent la plus grande partie des textes du Nouveau Testament. Dès que la foi chrétienne fut couchée sur le parchemin en tant qu’Écriture inspirée de Dieu, la capacité de faire des miracles en tant que don disparut parce que l’authentification du message de l’Évangile n’avait alors plus besoin de démonstrations spectaculaires à répétition. C’est ainsi qu’à la fin de son ministère, on constate que l’apôtre Paul n’a plus le pouvoir de guérison comme au début puisqu’il écrit à Timothée qu’il a laissé un certain Trophime malade dans la ville de Milet (2 Timothée 4.20).

Aujourd’hui, certains gurus des religions orientales en particulier, sont capables de faire des prodiges époustouflants. Mais cela ne constitue pas une preuve qu’ils sont des représentants du Dieu créateur le seul vrai. Un envoyé de Jésus-Christ se fait connaître comme tel par son message qui doit être conforme à l’enseignement des apôtres contenu dans le Nouveau Testament. Je cite un passage écrit par Paul :

Eh bien, si quelqu’un, même nous, même un ange du ciel, vous annonçait un message différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit maudit ! Je l’ai déjà dit et je le répète maintenant : si quelqu’un vous prêche un autre message que celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ! (Galates 1.8-9).

C’est le contenu, la substance de mon message qui prouve si je suis ou non un véritable ambassadeur de Jésus-Christ. Je me suis souvent dit que si j’avais le pouvoir de faire des miracles, ça m’aiderait beaucoup à prouver que Jésus est le seul Sauveur et la seconde personne de la Trinité, mais de toute évidence, Dieu veut qu’on lui fasse confiance sur parole.

Versets 42-43

Je finis le chapitre 9.

La nouvelle eut vite fait le tour de la ville et beaucoup crurent au Seigneur. Pierre resta quelque temps encore à Jaffa ; il logeait chez un tanneur nommé Simon (Actes 9.42-43).

Luc nous dit en passant que Pierre demeura chez un tanneur assez longtemps, sans doute environ un an. Il nous donne là un détail qui n’est pas sans importance car du fait de leur contact permanent avec des cadavres d’animaux, les tanneurs étaient considérés par les Juifs rituellement impurs et leur métier méprisé. Pour cette raison, ils logeaient dans des maisons isolées des autres. En habitant chez Simon, Pierre a fait un premier pas au-dessus des préjugés juifs, mais il est insuffisant. En effet, le sujet de pureté cérémonielle revient dans le chapitre suivant où le Seigneur doit donner une leçon à Pierre, son apôtre encore un peu trop légaliste.

Chapitre 10

Introduction

Nous arrivons maintenant au chapitre 10 qui raconte la conversion de Corneille, un officier romain. Avec lui a lieu l’entrée officielle du monde non-juif dans l’Église. Luc raconte cet événement dans beaucoup de détails parce qu’il est particulièrement important. Comme c’est à Pierre que Jésus a donné la charge d’ouvrir le royaume aux différents groupes qui composent l’humanité, c’est lui qui est la vedette de ce chapitre. Ensuite, il disparaitra pour laisser la place à Paul, l’apôtre des païens. L’expansion géographique de l’Église se poursuit donc; elle est l’accomplissement de plusieurs promesses de Jésus dont ce reproche qu’il a fait aux Juifs :

Je vous le déclare : beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident et prendront place à table auprès d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, dans le Royaume des cieux. Mais ceux qui devaient hériter du royaume, ceux-là seront jetés dans les ténèbres du dehors. C’est là qu’il y aura des pleurs et d’amers regrets. (Matthieu 8.11-12).

Versets 1-2

Je commence à lire le chapitre 10.

À Césarée vivait un centenier romain nommé Corneille qui avait un poste de commandement dans la cohorte appelée “ l’Italique ”. Il était pieux et adorait Dieu, avec tous les gens de sa maison. Il était généreux envers les pauvres du peuple et priait Dieu en tout temps (Actes 10.1-2).

Le gouverneur Pilate vivait dans la ville de Césarée, qui à cette époque est la capitale administrative de la Palestine romaine et le principal centre des garnisons militaires. Corneille est à la tête d’un détachement de 100 soldats dans une cohorte qui en compte 600. Les autorités romaines aimaient s’entourer de soldats italiens, car en cas de coup dur, ils pouvaient davantage compter sur eux que sur les troupes auxiliaires composées d’étrangers.

Le Nouveau Testament mentionne plusieurs centeniers et ils sont chaque fois présentés sous un jour favorable. D’après la description de Corneille, on peut déduire qu’il n’est pas un prosélyte à part entière du judaïsme, n’ayant pas été circoncis, mais qu’il adore néanmoins l’Éternel, ayant probablement découvert la religion juive pendant son séjour en Israël. Il fait partie de la catégorie d’hommes qui craignent Dieu, c’est-à-dire des païens qui assistent aux cultes de la synagogue et observent la Loi autant que leur connaissance et capacités le leur permettent. Corneille est l’exemple type de celui qui est sincère, qui cherche le Seigneur et qui vit en accord avec ce qu’il a compris de Dieu. Des gens comme lui sont rares, car l’immense majorité des païens, des non-croyants, voire même des gens religieux, sont en réalité indifférents à leur Créateur et c’est ce qui les condamne. L’apôtre Paul écrit :

Du haut du ciel, Dieu manifeste sa colère contre les hommes qui ne l’honorent pas et ne respectent pas sa volonté. Ils étouffent ainsi malhonnêtement la vérité. En effet, ce qu’on peut connaître de Dieu est clair pour eux, Dieu lui-même le leur ayant fait connaître. Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient dans ses œuvres quand on y réfléchit. Ils n’ont donc aucune excuse, car alors qu’ils reconnaissent Dieu, ils ont refusé de lui rendre l’honneur que l’on doit à Dieu et de lui exprimer leur reconnaissance. Ils se sont égarés dans des raisonnements absurdes et leur pensée dépourvue d’intelligence s’est trouvée obscurcie. Ils se prétendent intelligents, mais ils sont devenus fous (Romains 1.18-22).

Aux dires de Paul, la beauté d’une fleur et la majesté de la Voie lactée sont des preuves incontournables de l’existence de Dieu. Corneille est donc une bouffée d’air au milieu de l’enfermement pesant du paganisme idolâtre de son époque. Son influence est telle que toute sa maisonnée vénère Dieu. Cela inclue non seulement sa famille mais aussi ses serviteurs et au sens large tous ses intimes avec qui il est en relation journalière. Corneille obéit de près aux commandements de la Loi qui concernent les aumônes et la prière.

Versets 3-6

Je continue.

Un jour, vers trois heures de l’après-midi, il eut une vision : il vit distinctement un ange de Dieu qui entrait chez lui et qui lui dit : — Corneille ! Corneille le regarda et, tout tremblant, demanda : — Qu’y a-t-il, Seigneur ? L’ange lui répondit : — Tes prières et tes largesses envers les pauvres ont été accueillies par Dieu et il est intervenu en ta faveur. C’est pourquoi ; maintenant, envoie des hommes à Jaffa pour faire venir ici un certain Simon que l’on surnomme Pierre. Il loge chez un autre Simon, un tanneur, qui habite une maison près de la mer (Actes 10.3-6).

Les anciennes lois sanitaires exigeaient que les tanneurs habitent en dehors des murs de la ville. De plus, ils avaient besoin de beaucoup d’eau pour exercer leur métier. La vision de Corneille précède celle de Pierre et les prépare tous deux à se rencontrer. C’est au moment de l’heure de la prière du soir que l’ange est intervenu. Même s’il est vrai qu’aucune action aussi bonne soit-elle peut me valoir la vie éternelle, il n’empêche que certains actes ont de la valeur devant Dieu et il en prend note. Il a remarqué la bienveillance de Corneille envers les pauvres, or la Loi de Moïse souligne l’importance de la libéralité envers les défavorisés, les veuves et les orphelins en particulier.

Les Juifs ont la réputation d’accaparer les richesses, mais cette caricature à l’emporte-pièces ne leur fait pas justice. Il est vrai qu’au cours des siècles ils ont été très présents dans le commerce des pierres, objets et métaux précieux, mais c’est parce que la chrétienté considérait alors que tout ce qui touchait l’argent était sale et du diable et avait relégué ce commerce aux parias, c’est-à-dire les Juifs. Alors bien sûr, certains d’entre eux ont profité de l’aubaine, sont devenus riches et se sont fait une mauvaise réputation. Mais cela ne change en rien au fait qu’à cause de leur arrière-plan religieux, les descendants d’Abraham dans leur ensemble sont un peuple très généreux. Un grand nombre de nos organisations caritatives a été fondé par des Juifs.

Corneille est donc en prière quand il voit arriver quelqu’un qu’il reconnaît tout de suite comme un ange, ce qui lui fait une peur bleue parce qu’il se demande si ce n’est pas la dame à la faux. Mais c’est tout le contraire; il doit faire venir Pierre pour qu’il apprenne de sa bouche comment être sauvé. Ce n’est pas par des anges que Dieu fait connaître Jésus mais par de misérables pécheurs qui ont trouvé en lui leur Sauveur.

Versets 7-8

Je continue.

Dès que l’ange qui venait de lui parler fut parti, Corneille appela deux de ses serviteurs et l’un des soldats affectés à son service, qui était un homme pieux. Il leur raconta tout ce qui venait de se passer et les envoya à Jaffa (Actes 10.7-8).

Jaffa se trouve à environ 50 km de Césarée. Les envoyés sont partis le soir même et sont arrivés le lendemain après-midi, ce qui veut dire qu’ils ont bivouaqué en cours de route.

Versets 9-10

Je continue.

Le lendemain, tandis qu’ils étaient en chemin et se rapprochaient de Jaffa, Pierre monta sur la terrasse de la maison pour prier. Il était à peu près midi : il eut faim et voulut manger. Pendant qu’on lui préparait son repas, il tomba en extase (Actes 10.9-10).

Les temps habituels de prière des Juifs sont le matin et le soir, ce qui laisse supposer que Pierre prie 3 fois par jour suivant l’exemple d’autres hommes pieux qui l’on précédé comme le prophète Daniel et le roi David. Pendant que les envoyés de Corneille sont en route, il fallait que Dieu prépare l’apôtre Pierre à entrer dans la maison d’un païen, car ce brave apôtre est encore plein de préjugés vis-à-vis des non-Juifs. Il tombe en extase, un mot qui désigne un état où l’âme est élevée au-dessus de la sphère matérielle. La personne est alors hors du domaine des sens ce qui lui permet de recevoir une révélation de l’au-delà.

Versets 11-14

Je continue.

Pierre vit le ciel ouvert et une sorte de grande toile, tenue aux quatre coins, qui s’abaissait et descendait vers la terre ; elle contenait toutes sortes d’animaux : des quadrupèdes, des reptiles et des oiseaux. Il entendit une voix qui lui disait : — Lève-toi, Pierre, tue ces bêtes et mange-les. — Oh non ! Seigneur, répliqua Pierre, car jamais de ma vie je n’ai rien mangé de souillé ou d’impur (Actes 10.11-14).

Pierre réalise que le Seigneur s’adresse à lui et pourtant il argumente avec lui et refuse de lui obéir. C’est la troisième fois de sa carrière d’apôtre qu’il s’oppose à la volonté de Jésus-Christ (Matthieu 16.22-23; Jean 13.8). Il est lassant. On constate aussi qu’il est encore enfermé dans le carcan de la Loi de Moïse qui interdit de manger des animaux considérés impurs.

Versets 15-16

Je continue.

Mais la voix reprit et dit : — Ce que Dieu a déclaré pur, ce n’est pas à toi de le considérer comme impur. Par trois fois, cela se renouvela, puis la nappe disparut dans le ciel (Actes 10.15-16).

À trois reprises, la scène se répète, et chaque fois Pierre, qui est décidément têtu comme un âne rouge, refuse d’obtempérer. Voilà une situation où il est plus scrupuleux que Dieu. Catholique, il l’aurait été davantage que le pape. Pierre a l’effronterie de désobéir au Seigneur et reste figé dans le carcan de son judaïsme désormais archaïque. En effet, les prescriptions de la Loi relatives aux animaux impurs (Lévitique 11) avaient un sens pour les Israélites et pour un temps. Mais après avoir accompli la rédemption du monde, il n’y a plus rien dans la Création qui soit impur en soi (Matthieu 15:11 ; Romains 14:14 ; 1Timothée 4:4). Il s’en suit que la distinction entre Juifs et païens n’existe plus.

Pierre aurait dû se rappeler que dans le livre de l’Ecclésiaste, Salomon dit :

Ne sois pas juste à l’excès ! (Ecclésiaste 7.16).

C’est le gros problème de l’apôtre Pierre ; il est super légaliste ce qui est une très mauvaise façon de vivre, car, comme l’apôtre Paul l’écrit :

La lettre de la loi tue, mais c’est l’Esprit de Dieu qui donne la vie (2Corinthiens 3.6).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 06 2024

Émission du jour | Philippiens 2.1-6

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