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13 juin 2023

Actes 7.17-60

Chapitre 7

Introduction

Quand quelqu’un est accusé d’avoir commis une mauvaise action, généralement il s’en défend, et si l’accusation est fausse, il récuse les témoignages qui pèsent sur lui avec fougue comme le dit si bien le Proverbe : « Le juste a de l’assurance comme un jeune lion » (28.1; LSG). Alors on aurait pu s’attendre à ce que le diacre Étienne, un orateur hors pair injustement accusé de blasphème livre une bataille acharnée contre les faux témoins qui l’ont traîné devant la cour suprême d’Israël. Eh bien pas du tout ! Il utilise ses circonstances pourtant particulièrement fâcheuses pour se lancer dans un très long discours afin de témoigner en faveur de Jésus-Christ. D’ailleurs et soit dit en passant, pour tous ceux qui se donnent la peine de se poser les vraies questions concernant l’existence, la grande interrogation est toujours et encore celle-ci : Jésus est-il celui qu’il a dit être ? Je continue à lire dans le chapitre 7 du livre des Actes, l’histoire du peuple juif qu’Étienne utilise pour démontrer que le Christ est bien le Messie.

Versets 17-22

Le moment approchait où Dieu allait accomplir la promesse qu’il avait faite à Abraham : notre peuple s’était multiplié et les Israélites étaient devenus de plus en plus nombreux en Égypte. C’est alors qu’un nouveau roi, qui n’avait pas connu Joseph, monta sur le trône d’Égypte. Il exploita notre peuple de manière perfide et opprima nos ancêtres, jusqu’à les obliger à abandonner leurs nouveau-nés pour qu’ils ne survivent pas. À cette époque naquit Moïse, qui était beau aux yeux de Dieu (Auteur). Pendant trois mois, il fut élevé dans la maison de son père. Lorsque finalement ses parents durent l’abandonner, il fut recueilli par la fille du pharaon qui l’éleva comme son propre fils. C’est ainsi que Moïse fut instruit dans toute la science des Égyptiens et qu’il devint un homme dont la parole et les actions avaient des effets remarquables (Actes 7.17-22).

Selon le livre de l’Exode (2.2), la mère de Moïse cacha son fils parce que c’était un beau bébé, mais l’épître aux Hébreux (11:23) attribue cette action courageuse à la foi des parents.

La plus grande partie du discours d’Étienne a trait à Moïse et à l’exode du peuple hébreu hors d’Égypte suite à l’intervention de l’Éternel en sa faveur. Dans les 5 premiers livres de l’Ancien Testament écrits par Moïse, ce dernier ne dit pas un mot sur les études qu’il avait faites en Égypte. Mais étant le fils adoptif de la fille du pharaon, il ne fait aucun doute qu’il avait reçu une éducation égyptienne de très haut niveau. A l’époque de Moïse, les Égyptiens sont très avancés en mathématiques, en architecture, en chimie, en sciences naturelles dont la magie, en diverses technologies et en astronomie. Toute la science égyptienne est entre les mains des prêtres et ils savent créer des couleurs dont le brillant résiste à l’épreuve des millénaires, et l’embaumement des morts n’a aucun secret pour eux. Aujourd’hui, nous sommes incapables de faire aussi bien qu’eux dans ces domaines. Cela dit, ce n’est pas la sagesse de l’Égypte qui rendit Moïse apte à devenir le législateur d’Israël, mais l’Éternel. Pareillement, ce n’est pas la culture grecque qu’il a reçue à Tarse, ni ses études sous Gamaliel qui ont fait de Paul un apôtre, mais c’est Dieu.

Versets 23-39

Je continue.

À l’âge de quarante ans, il (Moïse) voulut venir en aide à ses frères, les Israélites. Voyant que l’on maltraitait l’un d’eux, il prit sa défense, et, pour le venger, tua l’Égyptien qui le maltraitait. Il pensait que ses frères comprendraient que Dieu voulait se servir de lui pour les libérer. Mais ils ne le comprirent pas. Le lendemain, il vit deux d’entre eux se battre. Il s’interposa et essaya de réconcilier les adversaires. — Mes amis, leur dit-il, vous êtes des frères ! Pourquoi, alors, vous faites-vous du mal ? Mais celui qui maltraitait son compagnon le repoussa en disant : — De quoi te mêles-tu ? Qui t’a établi sur nous pour être notre chef ou notre juge ? Voudrais-tu par hasard aussi me tuer, comme tu as tué hier l’Égyptien ? Quand Moïse entendit cela, il prit la fuite et alla vivre dans le pays de Madian où il eut deux fils. Quarante années plus tard, un ange lui apparut dans le désert du mont Sinaï, au milieu de la flamme d’un buisson en feu. Saisi d’étonnement à cette vision, Moïse s’approchait pour le considérer de plus près, quand la voix du Seigneur se fit entendre : Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Tout tremblant, Moïse n’osait pas lever les yeux. Le Seigneur lui dit : Ôte tes sandales, car l’endroit où tu te tiens est un lieu saint. J’ai vu la souffrance de mon peuple en Égypte. J’ai entendu ses gémissements et je suis descendu pour le délivrer. Et maintenant, viens : je t’envoie en Égypte. Ainsi ce Moïse que ses frères avaient repoussé en lui disant : Qui t’a établi sur nous pour être notre chef ou notre juge ?, c’est lui que Dieu a envoyé comme chef et libérateur du peuple avec l’aide de l’ange qui lui était apparu dans le buisson. C’est lui qui les fit sortir d’Égypte en accomplissant des prodiges et des signes miraculeux dans ce pays, puis lors de la traversée de la mer Rouge et, pendant quarante ans, dans le désert. Ce fut encore lui qui dit aux Israélites : Dieu suscitera pour vous un prophète semblable à moi, un membre de votre peuple. Lorsque le peuple était rassemblé au désert, c’est encore lui qui servit d’intermédiaire entre l’ange qui lui parlait sur le mont Sinaï et nos ancêtres. Il reçut de Dieu des paroles de vie pour nous les transmettre. Nos ancêtres refusèrent de lui obéir. Bien plus : ils le repoussèrent et se laissèrent gagner par le désir de retourner en Égypte (Actes 7.23-39).

Loin d’être critique de la Loi comme on l’en accuse, Étienne en parle comme « des paroles de vie », et plus loin, il reproche à ses auditeurs de ne pas l’avoir observée. Indirectement, il fait aussi une éloquente réfutation de l’accusation élevée contre lui d’avoir blasphémé Moïse et la loi (Actes 6:11,13). C’est ici sa seule défense si on peut l’appeler ainsi. Ce qui lui importe c’est de retracer l’histoire du peuple d’Israël et de révéler le caractère de Dieu. Malgré toute son éducation et son rang, Moïse ne pouvait pas délivrer le peuple hébreu de l’esclavage de lui-même. Ses seules actions éclatantes ont été d’assassiner un Égyptien et de s’enfuir. Ce sont les 40 années passées dans le désert aride de Madian à garder des troupeaux qui l’ont préparé à la tâche que Dieu avait pour lui.

Le portrait de Moïse dressé par Étienne correspond en plusieurs points à celui de Jésus : l’un et l’autre sont des chefs libérateurs et des intermédiaires entre l’Éternel et le peuple, et tous deux sont rejetés par lui. Maintes fois durant leurs pérégrinations dans le désert, les Hébreux pleurèrent en regrettant l’Égypte qu’ils idéalisent alors comme un paradis terrestre. Ils oublient la cruelle servitude à laquelle ils avaient été soumis et accusent Dieu de les avoir forcés à quitter un endroit idyllique. L’incrédulité et l’ingratitude sont les caractéristiques saillantes aussi bien des Hébreux du temps de Moïse que des Juifs de l’époque du Christ.

Versets 40-43

Je continue.

Nos ancêtres vinrent demander à Aaron : — Fais-nous des dieux qui marchent à notre tête, car ce Moïse qui nous a fait sortir d’Égypte, nous ne savons pas ce qu’il est devenu. Ils façonnèrent alors un veau, ils offrirent un sacrifice à cette idole, et ils célébrèrent de joyeuses fêtes en l’honneur de ce qu’ils avaient fabriqué de leurs mains. Dieu se détourna d’eux et les abandonna à l’idolâtrie et au culte des astres du ciel. C’est bien ce qui est écrit dans le livre des prophètes : Ô peuple d’Israël, quand vous avez offert des victimes et des sacrifices pendant les quarante ans de votre séjour au désert, était-ce à moi que vous les avez apportés ? Non, vous avez porté la tente de Molok et l’astre de votre dieu Rompha, idoles que vous avez fabriquées pour vous prosterner devant elles. C’est pourquoi je vous déporterai plus loin que Babylone (Actes 7.40-43).

Molok signifie roi ou seigneur, et correspond au Bel ou Baal des peuples cananéens. On adorait sous ce nom le soleil, comme principe générateur et vivifiant de la nature. En son honneur on immolait des enfants en les brûlant vifs. Rompha en est une autre qui représente la planète Saturne. Tout au long de leur histoire, les Israélites choisissent l’idolâtrie plutôt que de servir l’Éternel ce qui leur valut d’innombrables avertissements de la part des prophètes, des châtiments sévères, la destruction de leur pays et finalement l’exil.

Versets 44-50

Je continue.

Au désert, nos ancêtres avaient avec eux la tente qui contenait le traité de l’alliance et que Dieu avait ordonné à Moïse de construire d’après le modèle qu’il lui avait montré. Cette tente a été confiée à la génération suivante de nos ancêtres. Ils l’emmenèrent avec eux quand ils conquirent, sous la conduite de Josué, le pays où se trouvaient les nations que Dieu chassa devant eux. Elle y demeura jusqu’au temps de David. Celui-ci obtint la faveur de Dieu et demanda de pouvoir donner une demeure au Dieu de Jacob. Mais ce fut Salomon qui bâtit le Temple. Cependant, le Dieu très-haut n’habite pas dans des édifices construits par des mains humaines. C’est ce que dit le prophète : Mon trône, c’est le ciel, la terre, l’escabeau où je pose le pied. Quelle est donc la maison que vous me bâtirez, dit le Seigneur, ou quel lieu de repos pourrait me servir de demeure ? N’est-ce pas moi qui ai créé tout cela ? (Actes 7.44-50).

Depuis Abraham jusqu’à Salomon, l’Éternel a fait preuve de beaucoup d’innovations dans la manière dont il gère la nation d’Israël. Il s’ensuit que si Dieu a changé tant de choses tout au long de l’histoire du peuple élu, il est plus que probable que le Temple ou la Loi sont des étapes transitoires et intermédiaires vers un idéal encore non réalisé ou qui commence tout juste à l’être. C’est une façon pour Étienne d’affirmer sans le dire que l’Église de Jésus-Christ est la nouvelle façon pour Dieu d’administrer l’humanité. Dans tout son discours, Étienne montre que les bénédictions divines ne sont pas limitées au pays d’Israël. Ainsi, Abraham reçut les promesses de l’Éternel alors qu’il est païen quelque part en Mésopotamie. Joseph est béni de Dieu alors qu’il est en Égypte, un pays aussi idolâtre que possible. Moïse est choisi comme libérateur du peuple hébreu alors qu’il est dans le désert de Madian au milieu d’un peuple idolâtre, dans un endroit perdu au nord-ouest de l’actuelle Arabie Saoudite. Quant à la Loi et au Temple qui font l’orgueil des Juifs, les dix commandements et les six cents quelques autres, tout cela fut donné au peuple élu hors de la Palestine, tandis que le Tabernacle qui précéda le Temple, il fut construit en plein désert.

Le Sanctuaire de Dieu, qui plus tard fut érigé à Jérusalem par le roi Salomon, a été réalisé par des mains humaines. Or Dieu ne saurait être limité à une construction donnée puisque tout l’univers ne peut le contenir ; et penser le contraire serait tomber une fois encore dans l’idolâtrie. En affirmant énergiquement : « le Dieu très-haut n’habite pas dans des édifices construits par des mains humaines », Étienne sous-entend que les Juifs du premier siècle croient que leur Temple est l’habitation du Dieu des cieux sur terre, la contrepartie juive de l’Olympe grecque en quelque sorte. Le Temple doit être un lieu d’adoration et de prière, mais ce n’est pas la maison de Dieu, pas plus que nos immenses cathédrales avec leurs flèches majestueuses. Cette grande pensée d’Étienne que le Dieu infini, Créateur de l’univers, ne saurait habiter dans un édifice oeuvre de la main des hommes, condamne le culte formaliste et pharisaïque du premier siècle. En écoutant Étienne, on croit entendre un écho des paroles de Jésus à la Samaritaine (Jean 4:21-24). Et cependant il n’exprime qu’une pensée formulée déjà par Salomon lui-même dans sa prière pour la dédicace du temple (Actes 7:48 ; comparez #1Rois 8:27) ; puis il appuie encore sa pensée sur l’autorité du prophète Ésaïe (66:1; cité presque exactement d’après la version Septante).

Le discours proprement dit d’Étienne est maintenant terminé. Les éléments les plus saillants sont les suivants : Dieu a établi avec Abraham son alliance dont le signe est la circoncision, puis, à travers de nombreuses vicissitudes, il l’a confirmée sous Moïse en lui donnant la Loi. Cependant, les Israélites ont systématiquement rejeté les personnes que le Seigneur a choisis pour le guider. En plus de cela, ils ont mis le comble à leurs péchés en prouvant par leurs actions que leurs cœurs sont résolument idolâtres. La vénération des faux dieux et la désobéissance à la Loi de Moïse ont régulièrement conduit le peuple à persécuter les prophètes ; c’est ce qui explique aussi la crucifixion de Jésus. Étienne précise aussi que le culte du Temple que Salomon a construit à l’Éternel n’est plus d’actualité, car on ne peut enfermer le Créateur dans les rites de la religion. L’heure est venue d’accéder à un autre palier, celui de l’Église universelle. Malgré ces nuances qu’Étienne apporte à l’exposé des faits historiques du peuple élu, il parle avec respect et vénération de l’origine du sanctuaire de Jérusalem ; il réfute ainsi indirectement l’accusation d’avoir proféré des blasphèmes contre le sanctuaire.

La démonstration d’Étienne qui a montré la progression et le changement dans le programme de Dieu vis-à-vis de l’humanité est un avertissement à l’égard des Juifs. Ils doivent prendre garde à ne pas s’opposer à Dieu comme ils l’ont fait dans le passé. En effet, s’ils refusent de voir qu’il est à l’œuvre dans l’Église sous la conduite des apôtres et s’ils n’acceptent pas que les bénédictions divines s’étendent en dehors des frontières d’Israël, les chefs religieux s’opposent comme leurs ancêtres au dessein de l’Éternel.

Versets 51-53

Je continue.

Ô vous hommes obstinés qui, comme de véritables incirconcis, gardez votre cœur et vos oreilles fermés, vous résistez toujours à l’Esprit Saint ! Vous ressemblez bien à vos ancêtres ! Y a-t-il un seul prophète que vos ancêtres n’aient pas persécuté ? Ils ont tué ceux qui annonçaient la venue du seul Juste. Et vous, maintenant, vous l’avez trahi et assassiné ! Oui, vous avez bien reçu la Loi de Dieu par l’intermédiaire des anges, mais vous ne l’avez jamais observée¼ (Actes 7.51-53).

Si Étienne change si brusquement de ton, c’est très certainement parce qu’il voit la fureur peinte sur tous les visages, c’est parce qu’il est interrompu par des murmures et des cris. Prévoyant l’issue tragique du débat, dans son indomptable courage, il trouve qu’il n’y a plus rien à ménager dans ces rebelles. Il expose donc sans détour l’hypocrisie des chefs religieux; il leur dit leurs quatre vérités sans prendre de gants. On voit tout de suite qu’il ne cherche pas la popularité, qu’il ne mène pas une campagne politique de charme. Après s’être associé à ses auditeurs, Étienne s’en distancie soudainement et violemment, et sa critique est particulièrement acerbe. Il ne mâche pas ses mots en comparant les chefs religieux au boeuf obstiné qui refuse de plier le cou sous le joug. Il va même jusqu’à les accuser d’être incirconcis de cœur, fermés à Dieu. En somme, il les traite de païens et d’impurs. Il va encore plus loin en les accusant de trahison et d’assassinat ; et la raison de cette conduite criminelle est qu’ils n’ont jamais obéi à la Loi. Ce n’est pas ainsi qu’on se fait des amis, ça, c’est sûr. Le point culminant de l’exposé d’Étienne est que dans le passé, Israël s’est toujours opposé aux plans et aux hommes de Dieu ; leur criante incrédulité se manifestant par la désobéissance et l’idolâtrie.

Versets 54-56

Je continue.

À ces mots, ceux qui siégeaient au Grand-Conseil devinrent fous de rage : ils grinçaient des dents contre Étienne. Mais lui, rempli du Saint-Esprit, leva les yeux au ciel et vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Alors, il s’écria : — Écoutez : je vois le ciel ouvert et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu (Actes 7.54-56).

La réaction de la faune religieuse est facilement prévisible et ne se fait pas attendre. Mais loin d’être intimidé, le calme d’Étienne contraste vivement avec la fureur extrême des membres du Grand-Conseil. Habituellement, Jésus est à la droite du Père (Hébreux 1.3 ; 8.1) où il partage l’autorité et la puissance de Dieu. Sa position assise signifie qu’il a achevé l’œuvre qu’il est venu accomplir sur terre, que le salut est accompli une fois pour toutes. C’est aussi l’attitude qui convient pour gouverner ou juger. Étienne est le seul disciple qui appelle Jésus « le Fils de l’homme », un titre que le Seigneur se donnait fréquemment. Étienne le voit debout ce qui laisse entendre qu’il s’est levé pour accueillir dans la gloire son serviteur fidèle sur le point de mourir. Cette explication qui est acceptée par tous les commentateurs nous vient de Grégoire le Grand qui fut pape de 590 à 604.

Versets 57-58

Je continue.

À ces mots, ils se mirent à vociférer et à se boucher les oreilles. D’un même élan, ils se ruèrent sur lui, le traînèrent hors de la ville et le tuèrent à coups de pierres. Les témoins avaient déposé leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme nommé Saul (Actes 7.57-58).

Les chefs religieux ont très bien compris toutes les implications du discours : Israël est coupable de a à z ; la Loi est temporaire et le Temple désormais inutile. La réaction violente du Grand Conseil ne permet pas à ses membres de voter et de rendre un jugement équitable; l’assemblée tourne en émeute et la mort d’Étienne est un assassinat, surtout que le consentement du gouverneur romain, pourtant nécessaire, n’a pas été sollicité. Un jeune séminariste, nommé Saul, garde les vêtements de ceux qui jettent les pierres. C’est la première fois qu’il est mentionné dans le Nouveau Testament. Par cette action, il se rend lui aussi complice et coupable de ce meurtre. En fait, il l’approuve pleinement comme il le dira lui-même plus tard. Une fois que Saul sera devenu le grand apôtre Paul, le souvenir de ce terrible événement restera toujours gravé dans sa mémoire, ce qui transparaît dans ses écrits.

Versets 59-60

Je finis le chapitre 7.

Pendant qu’ils jetaient des pierres sur lui, Étienne priait ainsi : — Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! Puis il tomba à genoux et, de toutes ses forces, lança un dernier cri : — Seigneur, ne leur demande pas compte de ce péché ! Après avoir dit ces mots, il expira (Actes 7.59-60).

Après les menaces et les coups dont furent victimes les apôtres Pierre et Jean, l’Église vient de perdre Étienne, le premier martyr d’une longue liste qui n’est toujours pas terminée. Ses dernières paroles sont similaires à celles que le Christ sur la croix adressa à son Père. Étienne prie Jésus et lui remet son esprit, ce qui est, soit dit en passant, une preuve incontournable de sa divinité. Étienne prie aussi pour ses ennemis. Quel exemple ! Qu’aurais-je fait à sa place ?

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

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