Actes 8.1-25
Chapitre 8
Introduction
On a coutume de dire qu’il ne faut pas trop se fier aux apparences. C’est souvent vrai et encore davantage dans le domaine spirituel. Le diacre Étienne était un homme remarquable de culture grecque. Converti au christianisme, orateur hors pair et rempli de l’Esprit Saint, il est assassiné à cause de sa foi. Oui, mais quel homme magnanime et quel courage ! Au moment de mourir, il fait la même prière que Jésus qui avant de rendre l’esprit a dit : « Père pardonne leur ! (Luc 23.34) ». Étienne a prié d’une voix forte pour que tout le monde l’entende, et cette prière fut exaucée, du moins pour ce jeune homme, Saul de Tarse qui devint l’apôtre de la grâce. Puis le texte dit qu’« après ces paroles, il (Étienne) s’endormit (Actes 7.60). » Douce image de la mort qui devient un sommeil pour les fidèles du Seigneur, même quand elle est violente (comparez Jean 11:11 : 1Thessaloniciens 4:13). Telle fut la fin du premier martyr de l’ère chrétienne. Son nom grec « Stéphanos » signifie couronne. Étienne est le premier de cette longue suite de témoins qui après maints combats et tribulations vont au lieu du repos, ceindre leur front de la couronne immortelle promise à ceux qui donnent leur vie pour l’amour de Celui qui leur donna la sienne (Apocalypse 2:20).
Au premier abord on pourrait quand même penser que la fin brutale et soudaine de la vie prometteuse d’Étienne est un gâchis. Au premier niveau de la réalité, ce sont les chefs religieux qui en sont responsables. Cependant, derrière eux, dans les coulisses, et à un second niveau de la réalité, il y a un autre coupable. C’est le diable qui s’agite, son rictus légendaire sur les lèvres et l’épée à la main. Oui, mais tout au fond et derrière Satan on a encore un troisième niveau de la réalité : le Dieu souverain qui tire toutes les ficelles. Contrairement aux apparences, la mort d’Étienne suivie de la persécution des croyants ne sonne pas le glas du christianisme, mais vont permettre à la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ de s’étendre au-delà de Jérusalem, jusqu’en Samarie que les Juifs de pure race haïssent avec passion.
Verset 1
Je commence à lire le chapitre 8 du livre des Actes.
Saul avait donné son approbation à l’exécution d’Étienne. À partir de ce jour-là, une violente persécution se déchaîna contre l’Église de Jérusalem ; tous les croyants se dispersèrent à travers la Judée et la Samarie, à l’exception des apôtres (Actes 8.1).
L’exécution d’Étienne marque un tournant dans l’histoire du début de l’Église que nous raconte Luc. Maintenant que la chasse aux chrétiens est ouverte, l’Église est menacée et les croyants sont obligés de s’enfuir, mais du même coup l’Évangile se répand dans toute la Judée, la province du sud où se trouve Jérusalem, puis dans la Samarie, la Galilée et la Syrie (Actes 9). C’est ainsi que s’accomplit la prédiction de Jésus qui a dit à ses disciples :
Le Saint-Esprit descendra sur vous : vous recevrez sa puissance et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde (Actes 1.8).
Dans sa souveraineté, Dieu utilise le rejet violent du Christ par les chefs juifs pour accomplir sa volonté. Sans cette persécution dont Saul est l’un des éléments moteurs, il est peu probable que les disciples auraient d’eux-mêmes décidé de quitter Jérusalem afin de propager la Bonne Nouvelle. Ce qu’il y a de sûr est que suite à tous ces événements, le fossé entre l’Église et le Judaïsme se creuse encore davantage et confirme que Dieu a mis les Juifs de côté.
Verset 2
Je continue.
Quelques hommes pieux enterrèrent Étienne et le pleurèrent beaucoup (Actes 8.2).
Ces hommes pieux sont des Juifs bienveillants à l’égard des chrétiens qui ont voulu rendre à Étienne ce devoir religieux. Les disciples n’auraient certainement pas pu le faire.
Aujourd’hui, il est de plus en plus question de l’incinération par souci écologiste, parce que cela revient moins cher et que ça ne prend pas de place. Certes, les Écritures ne s’y opposent pas directement, cependant les Textes Sacrés dans leur ensemble parlent toujours des dépouilles mortelles mises en terre, car le feu est généralement symbole de jugement. Lorsque l’apôtre Paul parle de la résurrection, il compare le corps mort à une graine qu’on met en terre afin qu’elle prenne vie. Je cite le passage :
Il en va ainsi pour la résurrection des morts. Lorsque le corps est porté en terre comme la graine que l’on sème, il est corruptible, et il ressuscite incorruptible ; semé infirme et faible, il ressuscite plein de force. Ce que l’on enterre, c’est un corps doué de la seule vie naturelle ; ce qui revit, c’est un corps dans lequel règne l’Esprit de Dieu (1Corinthiens 15.42-44).
Il ressort de ce texte que se faire enterrer, plutôt que d’être réduit en cendres, est d’une certaine façon un témoignage de ma foi en ma résurrection future.
Verset 3
Je continue le texte.
Quant à Saul, il cherchait à détruire l’Église, allant de maison en maison pour en arracher les croyants, hommes et femmes, et les jeter en prison (Actes 8.3).
Saul respire la haine. Il est comparé à un sanglier sauvage qui détruit une vigne ; son zèle contre les chrétiens est si grand qu’il s’agit d’une furie déraisonnée. Il a d’abord gardé les vêtements des meurtriers d’Étienne (Actes 7:58) puis il a donné son approbation à son supplice (Actes 8:1), et maintenant il ravage l’Église (Actes 9:21). Non seulement, il fait jeter les chrétiens en prison, mais ils sont également torturés et persécutés à mort. Comme il le dit lui-même en paroles et dans ses écrits, il se rappellera avec douleur de ce temps de sa vie (Actes 26:9-11 ; Galates 1:13 ; 1Corinthiens 15:9). Dans cette persécution, le rôle de Saul a dû être déterminant car sa conversion inaugurera un temps de paix pour l’Église.
Versets 4-5
Je continue.
Par conséquent, les croyants qui s’étaient dispersés parcouraient le pays, en proclamant le message de la Bonne Nouvelle. Philippe se rendit dans la capitale de la Samarie et prêcha le Christ à la population (Actes 8.4-5).
Dans la souveraineté de Dieu, malgré l’opposition des Juifs et à cause d’elle, la parole de Dieu se répand partout. En assassinant Étienne, ses tortionnaires ont fait de son sang une semence qui propage la Bonne Nouvelle. C’est ainsi que Philippe fait son entrée sur scène. A l’origine, il est l’un des sept diacres choisis pour résoudre le problème des distributions de vivres aux veuves, mais ici il est évangéliste. Étant grec, il a l’esprit plus ouvert que les Juifs qui n’ont que haine pour les Samaritains. Plus loin, Luc montre que la Bonne Nouvelle se répand en Syrie, à Antioche, en Phénicie et jusque dans l’île de Chypre (Actes 11.19).
La province de Samarie doit son nom à sa ville principale. Fondée par le roi Omri (1 Rois 16.24) elle était la capitale du royaume des X tribus. Sa chute marqua la fin de ce royaume (2Rois 17). Peu avant l’ère chrétienne, elle fut agrandie et embellie par Hérode le Grand.
Versets 6-8
Je continue.
La population se montra tout entière très attentive à ses paroles en l’entendant et en voyant les signes miraculeux qu’il accomplissait. En effet, beaucoup de personnes qui avaient des démons en elles en furent délivrées ; ils sortaient d’elles en poussant de grands cris, et de nombreux paralysés et des infirmes furent guéris. Aussi, toute la ville était-elle dans une grande joie (Actes 8.6-8).
Le message de Philippe est authentifié par des miracles, si bien que les Samaritains sont tout ouïs à ce qu’on leur annonce. Il faut dire aussi qu’ils attendaient la venue du Messie (Jean 4:25), et à cause du sentiment de leur misère morale, ils ne sont pas opposés à la Bonne Nouvelle comme les Juifs qui eux sont enflés de préjugés orgueilleux.
Versets 9-11
Je continue.
Or, depuis quelque temps, un homme nommé Simon s’était établi dans la ville et y exerçait la magie. Il émerveillait le peuple de Samarie et prétendait être un grand personnage. Toute la population, du plus petit jusqu’au plus grand, lui accordait donc une grande attention. — Cet homme, disaient-ils, est la puissance même de Dieu, celle qu’on appelle la “ Grande Puissance ”. S’ils s’attachaient ainsi à lui, c’était parce que, depuis assez longtemps, il les étonnait par ses actes de magie (Actes 8.9-11).
Ce Simon se donne pour quelqu’un d’important et accepte l’admiration qu’il suscite parmi les Samaritains, un peuple superstitieux et idolâtre voué au paganisme. Simon détient vraiment un pouvoir magique sur la nature et les gens au moyen d’une puissance d’origine démoniaque. Ce genre de personnages n’est pas rare même de nos jours et il n’est pas nécessaire de fréquenter les cercles ésotériques pour les trouver. Ils s’affichent un peu partout, surtout dans les journaux gratuits, et sont particulièrement nombreux en France et dans les pays qui se disent pourtant cartésiens, éclairés, modernes et tout le reste. Parmi ceux qui se prétendent guérisseurs, il y a beaucoup de charlatans bien sûr, mais aussi des personnes qui ont un réel pouvoir de jeter des sorts ou de guérir certaines affections. Évidemment, la plupart d’entre elles disent détenir ce don de Dieu ou d’un saint emprunté à leur arrière-plan religieux. En réalité, ceux qui sont capables d’altérer le cours naturel des choses appartiennent au monde occulte et sont sans le savoir des serviteurs du Prince des ténèbres. Ce n’est pas parce que quelqu’un est sincère, dit une prière, ou croit invoquer une figure religieuse qu’il est inoffensif. La pratique du spiritisme ou la participation à la magie, même celle qu’on qualifie à tort de blanche, impliquent la soumission à des puissances maléfiques.
Verset 12
Je continue.
Mais quand ils crurent Philippe qui leur annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu et de Jésus-Christ, ils se firent baptiser, tant les hommes que les femmes (Actes 8.12).
Lorsque Philippe arrive en Samarie, il annonce la venue du royaume de Jésus-Christ. Alors, ceux qui admiraient Simon le magicien retournent leur veste et suivent Philippe, se faisant même baptiser pour montrer leur nouvelle allégeance. Il est notable que seuls les adultes, tant hommes que femmes, se font baptiser ; les enfants ne sont pas mentionnés.
L’auteur Luc qui était particulièrement habile avec la langue grecque dit beaucoup plus que ce qui peut être traduit. Ici, il établit un contraste délibéré entre Simon et Philippe. Tous deux font des miracles mais leurs pouvoirs sont d’origines opposées. Le magicien aime les acclamations du public tandis que le diacre se limite à proclamer la personne du Christ.
Verset 13
Je continue.
Simon lui-même crut et fut baptisé. Dès lors, il ne quittait plus Philippe, émerveillé par les signes miraculeux et les prodiges extraordinaires qui s’accomplissaient sous ses yeux (Actes 8.13).
Chose étonnante, Simon lui-même dit croire et demande le baptême. L’action de ce magicien a dû avoir une forte résonance sur ses propres disciples. Il devient même ami avec Philippe qu’il ne quitte plus d’une semelle. Cependant les apparences peuvent être trompeuses. Le verbe traduit par « croire » a un sens très large et signifie souvent un simple assentiment intellectuel. De plus, lorsque la foi est fondée sur des miracles, elle n’est pas digne de confiance, comme Jésus lui-même l’a dit (Jean 2.23,24). La suite du récit va montrer que même s’il est sincère, Simon se trompe lui-même. Ce qu’il veut vraiment, c’est détenir cette puissance qui est supérieure à la sienne et qui permet à Philippe de faire des prodiges extraordinaires. Il ne s’intéresse pas véritablement à Jésus-Christ, mais est le premier d’une longue lignée de faux frères pour ne pas dire d’escrocs religieux qui font partie de l’histoire de l’Église. Simon dit être convaincu par le message de Jésus-Christ, ce qui est vrai dans une certaine mesure. Alors, Philippe qui ne lit pas dans les coeurs n’a donc aucune raison de lui refuser le baptême, mais la connaissance intellectuelle et le baptême n’ont jamais permis à quiconque d’obtenir la vie éternelle. Le Simon de cette histoire est considéré par les Pères de l’Église comme la source de toutes les hérésies chrétiennes.
Versets 14-17
Je continue.
Quand les apôtres, restés à Jérusalem, apprirent que les Samaritains avaient accepté la Parole de Dieu, ils déléguèrent auprès d’eux Pierre et Jean. Dès leur arrivée, ceux-ci prièrent pour les nouveaux disciples afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit. En effet, il n’était encore descendu sur aucun d’eux : ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Pierre et Jean leur imposèrent donc les mains et ils reçurent l’Esprit Saint (Actes 8.14-17).
Comme le gouvernement de l’Église a été confié aux apôtres, ils doivent s’assurer que ce mouvement religieux est conforme à la saine doctrine. On remarque qu’ils forment ensemble un corps collégial qui prend ses décisions très certainement à l’unanimité puisqu’ils sont remplis du même Esprit. Le geste d’imposer les mains par Pierre que nous décrit Luc et qui accompagne la prière, d’une part, baptise ces croyants dans le Saint-Esprit, et d’autre part, est un signe de solidarité entre les apôtres et les Samaritains. Aujourd’hui, dès que quelqu’un met sa confiance en Jésus-Christ, il reçoit instantanément le Saint-Esprit qui vient habiter en lui. Dans le cas de ces nouveaux convertis, le délai est dicté par la nécessité pour Pierre d’être présent parce qu’on assiste ici à l’une des ouvertures du royaume annoncé par Jésus. Or c’est Pierre qui en a reçu les clefs. Je rappelle le passage de l’évangile :
Jésus dit à Pierre : Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur ce roc je bâtirai mon Église, et les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : Ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux (Matthieu 16.18-19).
Versets 18-19
Je continue le texte.
Simon vit que l’Esprit Saint était donné aux croyants quand les apôtres leur imposaient les mains. Alors il leur proposa de l’argent et leur dit : — Donnez-moi aussi ce pouvoir pour que ceux à qui j’imposerai les mains reçoivent l’Esprit Saint (Actes 8.18-19).
Le baptême du Saint-Esprit étant suivi d’une manifestation visible, Simon est impressionné. Mais lui, resté étranger à la vraie foi et ne le désire même pas; ce qu’il veut c’est le pouvoir de conférer l’Esprit à d’autres avec les dons qui l’accompagnent et ainsi se créer une nouvelle industrie plus lucrative que la précédente. Il veut faire un coup de fric. Alors, en bon escroc religieux qui trempe dans l’occultisme jusqu’au cou, il veut acheter ce don. Cette attitude mercantile prouve que Simon fait du racket religieux. Englué dans le paganisme le plus vil, il blasphème; il profane la sainteté de Dieu et lui fait un affront terrible en le traitant comme une simple commodité qui serait à vendre ou un laquais au service de ses créatures.
En français, nous avons le mot simonie qui désigne l’achat ou la vente de choses considérées comme religieuses ou sacrées, telle une fonction ecclésiastique par exemple. Ce terme vient du désir de ce Simon le sorcier d’acheter la puissance du Saint-Esprit. En parlant de cet incident avec Simon, Luc veut montrer la supériorité du christianisme sur les pratiques occultes et les puissances démoniaques. C’est d’ailleurs pour cette même raison que pendant son ministère sur terre, Jésus chassait les démons partout où il allait.
Versets 20-21
Je continue.
Mais Pierre lui répondit : — Que ton argent périsse, et toi avec lui, puisque tu t’es imaginé qu’on pouvait se procurer le don de Dieu avec de l’argent ! Tu n’as ni part ni droit dans cette affaire, car ton cœur n’est pas droit devant Dieu (Actes 8.20-21).
Pierre est franchement et justement indigné par la requête de Simon et lui donne un sévère avertissement pour réveiller sa conscience. Ce dernier n’a rien compris à la nature du salut, de la grâce et des bénédictions de Dieu. Heureusement que Pierre a discerné le cœur de ce sorcier, parce que les gens comme lui sont dangereux car capables d’entraîner les autres à l’idolâtrie voire même à susciter le doute dans l’esprit des vrais croyants. La persécution qui vient de l’extérieur de l’Église ne lui fait guère de mal, au contraire, elle purifie ses membres et leur donne un nouvel élan. C’est ce qui est arrivé aux croyants de Jérusalem. Par contre, les attaques contre l’Église qui viennent de l’intérieur, des faux frères et des traîtres qui ont tous les aspects extérieurs des vrais croyants, sont très préjudiciables. C’est Judas, l’un des 12 apôtres, qui a vendu son Maître. Il faut se méfier des apparences. Nous avons tous fait la mauvaise expérience de croquer à pleines dents une belle pomme bien rouge et toute brillante pour découvrir avec horreur qu’elle est pourrie à l’intérieur ou contient un ver. L’Église est comme la ville de Troie qui fut assiégée en vain pendant dix ans; elle est invulnérable aux attaques extérieures. Mais quand les Grecs réussirent par ruse à introduire leur fameux cheval à l’intérieur de Troie, ils conquirent la ville.
Le diable s’est d’abord attaqué à l’Église par le biais de la persécution parce que c’est un meurtrier et il ne peut pas s’empêcher d’être violent. Cependant, cette tactique est très rarement efficace. Par contre, l’hérésie introduite dans l’Église de l’intérieur par un faux frère a toujours eu des effets pervers et bien plus destructeurs sur elle que la violence pure et dure.
Versets 22-24
Je continue.
Détourne-toi donc du mal qui est en toi, et demande au Seigneur de te pardonner, s’il est possible, d’avoir eu de telles intentions dans ton cœur. Car, à ce que je vois, tu es rempli d’amertume et de méchanceté et tu es captif du mal. Alors Simon demanda à Pierre et Jean : — Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi : qu’il ne m’arrive rien de ce que vous avez dit (Actes 8.22-24).
La proposition financière qu’a faite Simon aux deux apôtres est révélatrice de l’état de son âme, captive du mal et corrompue jusqu’à la moelle. Pierre ne doute pas de la miséricorde divine mais il doute fortement de la sincérité de Simon. Et en effet, étant donné qu’il ne promet ni de se repentir ni de prier lui-même, le texte sous-entend qu’il n’a fait ni l’un ni l’autre. De plus, s’il s’était réellement converti à Jésus-Christ, Luc nous l’aurait certainement dit. Simon manifeste sa terreur et demande seulement à être épargné des conséquences de sa conduite. Selon la tradition et comme je l’ai déjà dit, il aurait poursuivi ses anciennes activités de sorcellerie, ce qui n’est guère surprenant, car une fois que le diable tient quelqu’un dans ses griffes, il ne lâche pas prise facilement.
Verset 25
Je continue jusqu’à la fin du chapitre 8.
Pierre et Jean continuèrent à rendre témoignage à Jésus-Christ en annonçant la Parole du Seigneur, puis ils retournèrent à Jérusalem, tout en annonçant la Bonne Nouvelle dans un grand nombre de villages samaritains (Actes 8.25).
Pierre et Jean avaient été envoyés de Jérusalem pour vérifier l’authenticité de l’expérience des Samaritains. Ils ont constaté que Dieu leur a effectivement accordé le salut comme aux Juifs. Non seulement les apôtres approuvent l’oeuvre de Philippe, mais eux-mêmes, en retournant à Jérusalem, annoncent la bonne nouvelle du salut dans beaucoup de villages des Samaritains. Un pas immense a ainsi été fait dans la proclamation de Jésus-Christ, et dans l’avancement et le développements de l’Église.
Après Jérusalem et la Judée, c’est la Samarie qui a entendu la Bonne Nouvelle du salut. Mais il reste encore beaucoup de terrain à parcourir pour atteindre les extrémités du monde, et la France en particulier.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.