Actes 28.1-16
Chapitre 28
Introduction
De tout temps, voyager a comporté des risques. Aujourd’hui, sous nos tropiques, on pense surtout aux accidents de la route et il est vrai que c’est de loin la méthode la plus dangereuse de se déplacer. Dans l’antiquité, un chariot tiré par des chevaux et lancé à toute vitesse pouvait se renverser mais ça concernait essentiellement les sportifs et les soldats. Par contre, les longues traversées en bateau comportaient un réel danger car les naufrages étaient monnaie courante. L’apôtre Paul qui a coutume de braver la mort d’une manière ou d’une autre s’est trouvé sur un navire à long cours qui s’est échoué sur l’île de Malte. Ce genre de désagrément ainsi que d’autres, lui est arrivé au moins trois fois.
Le Nouveau Testament ne rapporte qu’un seul de ces naufrages; c’est Luc qui nous le raconte et il a lieu alors que l’apôtre est en route pour Rome afin de comparaître devant l’empereur comme prisonnier de droit commun. Dans le dernier chapitre du livre des Actes, Luc décrit la fin du voyage que lui, Aristarque de Thessalonique et Paul ont fait ensemble depuis le naufrage du navire jusqu’à Rome, leur destination finale. Je commence à lire le chapitre 28.
Versets 1-2
Une fois hors de danger, nous avons appris que notre île s’appelait Malte. Les Barbares, qui ne parlaient pas le grec, nous ont témoigné une bienveillance peu ordinaire. Ils ont allumé un grand feu et nous ont tous accueillis à sa chaleur, car il s’était mis à pleuvoir et il faisait froid (Actes 28.1-2).
En 15 jours de tempête, les vents avaient fait dériver le navire à l’ouest de la Crète sur une distance de 900 950 km jusqu’à Malte. Cette île se trouve à 300 km de l’Afrique et à 95 km au sud de la Sicile dont elle dépendait alors administrativement. Quand ils ont découvert qu’ils étaient à Malte, ils se sont certainement réjouis car ils étaient proche de l’Italie, surtout que pendant la tempête, ils avaient craint d’être jeté très loin sur les côtes de l’Afrique (Actes 27:17). En même temps, tous les passagers constatent que l’apôtre Paul est un véritable prophète puisqu’il a prédit qu’ils échoueraient sur une île (Actes 27:26).
Grâce à ses ports bien protégés et à sa centaine de kilomètres de côtes, Malte était un carrefour commercial. Sa position stratégique fut exploitée par les alliés durant la Seconde Guerre mondiale, qui en firent une base de sous-marins et un aéroport. Cette distinction valut à Malte, tout au début du conflit, de subir des bombardements répétés et particulièrement violents de la part de l’aviation italienne et surtout de la Luftwaffe nazie.
Au premier siècle, le terme « barbare » ne signifie pas sauvage, mais s’applique à tout individu qui ne parle ni le grec ni le latin et qui est donc considéré comme non-civilisé. Après le naufrage, les passagers du bateau échoué sont jetés par la mer sur une plage qui s’appelle encore aujourd’hui « la baie de St-Paul ». Les autochtones du pays étaient originaires de Phénicie et de Carthage. Étant du genre hospitalier, ils accueillent très amicalement ces nouveaux-venus.
Versets 3-4
Je continue.
Paul avait ramassé une brassée de bois sec et il allait la jeter dans le feu quand la chaleur en a fait sortir une vipère qui s’est accrochée à sa main. En voyant l’animal suspendu à sa main, les habitants se disaient entre eux : — Pas de doute : cet homme est un criminel ! Il a pu échapper à la mer, mais la justice ne l’a pas laissé vivre ! (Actes 28.3-4).
Le temps est à la pluie et il fait froid. Les autochtones ont donc allumét un immense brasier qui permet aux rescapés de se réchauffer et de se sécher. Mais au bout d’un moment, le feu commence à baisser, alors le grand apôtre Paul prend l’initiative de l’alimenter. Décidément, il n’est pas du genre spectateur et il a l’esprit de service. Constamment en mouvement, il ne se considère pas trop élevé en dignité pour accomplir des tâches habituellement réservées aux esclaves. Il va donc chercher du bois et c’est le drame.
Plusieurs textes du Nouveau Testament suggèrent que Paul avait probablement une maladie des yeux qui affectait sa vue. C’est en tout cas ce qui pourrait expliquer pourquoi il n’a pas vu le serpent, encore que la peau d’une vipère peut facilement se confondre avec la couleur de l’écorce de bois. Quoi qu’il en soit, la bestiole était ankylosée et léthargique à cause du froid. Mais une fois à proximité du brasier, la chaleur réveille la vipère de sa torpeur, et constatant qu’elle va au bûcher, elle se rebiffe, s’agrippe avec ses dards et mord l’apôtre au moment où il va la jeter avec la brassée de bois dans le feu. La réaction des autochtones est tout à fait conforme à la perspective dichotomique du monde de la plupart des païens, et à la croyance superstitieuse animiste qui divise la réalité en deux camps : le bien d’un côté et le mal de l’autre. C’est ou l’un ou l’autre et il n’y a pas de milieu. Pour les barbares, ce serpent est un instrument de la justice de Dieu chargé d’exécuter sa sentence contre un malfaiteur. Le temps des verbes est au passé pour signifier qu’aux yeux des païens, la mort de Paul est certaine. Ils ont au moins le sens du bien et du mal. En fait, les Romains aussi puisqu’ils prétendaient administrer la justice de manière équitable. En réalité les entorses étaient nombreuses et l’Empire était surtout connu pour ses répressions brutales. Soit dit en passant que le judaïsme aussi était plutôt du genre cruel et c’est grâce à la venue de Jésus-Christ sur terre et donc du christianisme que la miséricorde et le pardon ont été largement répandus dans une l’humanité décadente.
Versets 5-6
Je continue le texte.
Cependant, Paul avait, d’une secousse, jeté l’animal dans le feu et ne ressentait aucun mal. Tous s’attendaient à le voir enfler ou bien tomber subitement raide mort. Après une longue attente, voyant qu’il ne lui arrivait rien de fâcheux, ils ont changé d’avis et se sont mis à dire : — C’est un dieu (Actes 28.5-6).
C’est la deuxième fois qu’un incident similaire arrive, mais dans l’ordre inverse. La première fois, lors de son second voyage missionnaire, Paul et son compagnon Barnabas arrivent dans la ville de Lystre (Actes 14.8-18) au sud de l’actuelle Turquie. Là, les habitants les prennent tout d’abord pour des dieux à cause des guérisons qu’ils font. Ils donnent à Paul le nom de Hermès ou Mercure et à Barnabas celui de Jupiter. Mais ensuite, la foule change d’avis, les considère comme des criminels et se retourne contre eux. C’est alors que Paul est lapidé et laissé pour mort.
Les barbares de l’île de Malte ne sont pas aussi dangereux; ce sont des non-violents, mais théologiquement tout autant dans l’erreur que les païens de Lystre. Ils s’attendent à l’effet habituel dans pareille morsure : voir la victime enfler sous l’effet du venin pour finalement s’écrouler raide morte. Eh bien, pas cette fois ! Paul ne souffre pas des conséquences de cette morsure, ce qui est en soi un miracle qui correspond à l’accomplissement d’une prophétie que Jésus-Christ avait faite aux apôtres, juste avant de quitter cette terre. Je la cite :
Voici les signes miraculeux qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront des démons, ils parleront des langues nouvelles, ils saisiront des serpents venimeux, ou s’il leur arrive de boire un poison mortel, cela ne leur causera aucun mal. Ils imposeront les mains à des malades et ceux-ci seront guéris (Marc 16.17-18).
Versets 7-10
Je continue le texte.
Tout près de là se trouvait un domaine appartenant au premier personnage de l’île nommé Publius. Il nous a accueillis très aimablement et nous a offert l’hospitalité pendant trois jours. Or, son père était justement cloué au lit par la fièvre et la dysenterie. Paul s’est rendu à son chevet, a prié en lui imposant les mains, et l’a guéri. Après cela, tous les autres malades de l’île venaient le voir et ils étaient guéris, eux aussi. Cela nous a valu toutes sortes de marques d’honneur et, quand est venu le moment de reprendre la mer, on a pourvu à tous les besoins de notre voyage (Actes 28.7-10).
Publius est seulement un prénom ce qui ne suffit pas pour désigner un haut fonctionnaire romain; c’est évidemment un grand personnage mais indigène. Cependant, il se peut aussi qu’il représente la magistrature romaine. Publius entend parler de Paul soit par le centenier qui doit le garder soit par la rumeur publique. Dans a souveraineté de Dieu, son père est malade ce qui donne à Paul l’occasion d’exercer son don d’apôtre en le guérissant et en effectuant beaucoup de guérisons dans l’île, qui lui servent de tremplin pour répandre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Je sais bien que Luc ne le dit pas, mais connaissant le feu sacré qui anime Paul, on peut être certain qu’il annonce le chemin du salut à tous ceux qu’il rencontre.
Ils sont restés environ trois mois sur l’île, c’est-à-dire jusqu’à la fin de la mauvaise saison pour la navigation. Suite à quoi, pleins de reconnaissance, les Maltais leur donnent tout ce dont ils ont besoin en signe de remerciement pour les bienfaits reçus. Il y a eu les guérisons bien sûr, mais aussi et surtout la voie du salut que l’apôtre leur a expliquée. On peut être sûr que beaucoup de ces indigènes ont ainsi obtenu la vie éternelle par la foi en Jésus-Christ. Comme en ce bas-monde tout a une fin, au bout de trois mois, les voilà repartis.
C’était quand même drôlement pratique de pouvoir voyager en compagnie de Paul parce que ses dons miraculeux lui ouvrent toutes les portes. Je suppose qu’aujourd’hui l’apôtre serait accusé d’exercice illicite de la médecine ce qui lui vaudrait beaucoup d’ennuis.
Ce récit de la traversée de la Méditerranée de Jérusalem à l’île de Malte en direction de Rome est plutôt long. Si Luc n’est pas avare de détails, c’est probablement parce que c’est un événement important de la vie de Paul dont il a été témoin. Comme je l’ai dit, le naufrage sur la côte Malte est le seul qui nous est rapporté par le Nouveau Testament. Mais on sait qu’au cours de ses nombreux voyages, l’apôtre en a connu d’autres. C’est lui-même qui le dit dans une de ses lettres où il passe en revue la vie qu’il a menée en tant que serviteur de Jésus-Christ. J’ai déjà cité ce passage plusieurs fois, mais il est tellement stupéfiant que je le rappelle une fois encore :
Trois fois, j’ai été fouetté, une fois lapidé, j’ai vécu trois naufrages, j’ai passé un jour et une nuit dans la mer. Souvent en voyage, j’ai été en danger au passage des fleuves, en danger dans des régions infestées de brigands, en danger à cause des Juifs, mes compatriotes, en danger à cause des païens, en danger dans les villes, en danger dans les contrées désertes, en danger sur la mer, en danger à cause des faux frères. J’ai connu bien des travaux et des peines, de nombreuses nuits blanches, la faim et la soif, de nombreux jeûnes, le froid et le manque d’habits (2Corinthiens 11.25-27).
Le récit de ce naufrage met l’accent sur la souveraineté de Dieu et sur le secours qu’il porte sans cesse à l’apôtre Paul. Et grâce à lui, cette protection surnaturelle s’étend à tous ceux qui voyagent en sa compagnie; c’est comme si par un phénomène d’osmose, la bénédiction dont Paul fait l’objet se communiquait à ses compagnons d’infortune. Certes, les difficultés furent nombreuses et redoutables. Mais grâce à Dieu, le désir de Paul de se rendre à Rome, qui fut rendu possible par son appel à César, est sur le point de se réaliser.
Verset 11
Je continue le texte.
C’est seulement trois mois plus tard que nous sommes repartis à bord d’un bateau d’Alexandrie, à l’emblème de Castor et Pollux, qui avait passé l’hiver dans un port de l’île (Actes 28.11).
Nous sommes sans doute vers la fin février et peut-être même début mars. Le groupe emprunte maintenant un autre céréalier qui avait fait escale à Malte pour y passer l’hiver. C’est la seconde fois (Actes 27:6) que le centenier trouve un vaisseau d’Alexandrie frété pour l’Italie et y embarque ses passagers. Ce n’est guère étonnant parce que l’Égypte expédiait ses blés et autres produits dans tout l’Occident et surtout à Rome.
Dans la mythologie grecque, Castor et Pollux sont deux fils jumeaux de Jupiter qui font partie de la constellation des Gémeaux. Ces dieux, peints ou sculptés à la proue, sont censés protéger les marins. Luc nous donne ce détail pour établir un contraste entre la foi chrétienne en la personne de Jésus-Christ et les superstitions païennes des populations de l’empire romain.
Versets 12-14
Je continue.
Nous avons fait escale pendant trois jours à Syracuse. De là, nous avons longé la côte jusqu’à Reggio. Le lendemain, le vent du sud s’est levé et, en deux jours, nous avons gagné Pouzzoles. Dans cette ville, nous avons trouvé des frères qui nous ont invités à passer une semaine avec eux. Et c’est ainsi que nous sommes allés à Rome (Actes 28.12-14).
Luc retrace soigneusement le voyage. Paul et tous les passagers prennent la mer en direction de la Sicile et abordent à Syracuse, la ville principale de l’île où ils restent trois jours parce que le navire doit sans doute y décharger des marchandises. Ensuite, ils font escale à Reggio, une petite ville portuaire de la côte sud-ouest, tout en bas sur l’orteil de l’Italie, et à une centaine de kilomètres de Syracuse. Là, ils semblent avoir attendu que le vent du midi se lève pour faire voile vers le nord. Puis ils ont passé par le détroit de Messine entre l’extrême sud-ouest de l’Italie et la Sicile. Tous ces noms se trouvent sur une carte de l’actuelle Italie. C’est ainsi qu’ils parcourent environ 300 km jusqu’à Pouzzoles dans la baie de Naples. Cette ville est l’un des deux ports italiens où les navires égyptiens déchargent leur cargaison de blé et autres victuailles. Dans l’une des ses lettres, le philosophe écrivain Sénèque décrit les foules qui se rassemblaient sur la jetée de ce port quand un céréalier arrivait. De Naples, il ne reste plus à Paul que 245 km à parcourir avant d’arriver à Rome, la ville impériale. La croisière n’a pas été de tout repos, mais au moins pour Paul elle se faisait aux frais de la Princesse; c’est l’empereur qui règle toutes les notes de frais.
Mais avant d’entreprendre la dernière partie de ce très long voyage qui fut périlleux, l’apôtre est chaleureusement reçu pendant une semaine par les chrétiens de la ville, ce qui est un peu surprenant parce que sept jours ça fait long et Paul est toujours un prisonnier. Il est vrai que Julius, le centenier, a une entière confiance en lui et puis il a d’autres chats à fouetter. D’une part il est responsable de trouver hébergement et nourriture pour tous ses prisonniers pendant toute la durée du voyage, et d’autre part, comme il doit conduire à pied ses prisonniers de Pouzzoles à Rome, il a certainement des préparatifs à faire pour ce voyage.
L’église chrétienne de Naples a probablement été implantée par des Juifs de la ville qui étaient venus à Jérusalem lors de la Pentecôte quand le Saint-Esprit est descendu sur tous les apôtres. On se souvient alors que ce jour-là Pierre prêcha et beaucoup de Juifs se convertirent à Jésus-Christ. Or, la plupart de ces nouveaux croyants habitaient un peu partout dans l’empire. Ils sont donc retournés chez eux avec dans leur coeur la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ qu’ils ont diffusée dans leur ville respective. C’est ainsi que l’évangile est arrivée en Italie, à Naples et à Rome.
Verset 15
Je continue.
Les frères de cette ville, qui avaient eu de nos nouvelles, sont venus à notre rencontre jusqu’au Forum d’Appius et aux Trois-Tavernes. Quand Paul les a vus, il a remercié Dieu et a pris courage (Actes 28.15).
Après donc avoir passé une semaine à Pouzzoles, ils sont partis tous en cœur, empruntant la Voie Appienne, la reine des grandes routes comme on l’appelait. Paul est accueilli à bras ouverts ce qui l’a grandement réjoui. En effet, le mot grec qui est traduit par « pris courage » signifie « encourager quelqu’un dans la détresse ». C’était bien le cas de Paul. Les croyants de l’Église de Rome ont parcouru 63 km jusqu’à l’endroit qui s’appelle le « Forum d’Appuis », pour venir à la rencontre du grand apôtre qu’ils connaissent par ouï-dire et surtout par « l’épître aux Romains », la lettre immortelle qu’il leur avait adressée. Il est probable qu’ils avaient d’abord entendu parler de lui par des chrétiens asiatiques ou européens qui avaient émigré dans la cité impériale. Ceux-ci connaissaient personnellement Paul pour s’être convertis sous son ministère (Romains 16) quand il a traversé leur ville natale lors de l’un de ses précédents périples missionnaires. On sait par exemple que le couple Aquilas et Priscille habitait Rome et Paul les a rencontrés dans la ville de Corinthe, lors de son deuxième voyage.
Un deuxième groupe de chrétiens attend Paul au lieu dit les « Trois-Tavernes », qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres de Rome. Ces deux endroits sont également mentionnés dans la littérature séculière, par Horace et par Cicéron (Horace, Saturnales 1:5, 4 ; Cicéron, Lettres à Atticus 2:12).
En voyant ces chrétiens venus l’accueillir, Paul rend grâce à Dieu. Quand on se souvient qu’il voyage comme prisonnier, et sans trop savoir ce qui l’attend, on comprend le bonheur qu’il éprouve à goûter un peu de chaleur humaine. Ces rencontres lui remontent le moral et il en a besoin parce qu’il est humain. Alors qu’au début du christianisme, Dieu intervient plusieurs fois par des miracles pour sortir les apôtres de prison, il n’agira plus ainsi ni pour Paul, ni pour Pierre. Dans sa souveraineté, l’Éternel fait comme bon lui semble et au final, ces deux apôtres seront exécutés par Rome à cause de leur foi en Jésus-Christ. Cependant, Dieu a encouragé son serviteur Paul tout au long de ce périlleux voyage, par une vision, par la visite d’un ange, soit encore par des croyants chaleureux qui viennent à sa rencontre.
Verset 16
Je finis le chapitre 28 et le livre des Actes.
Après notre arrivée à Rome, Paul fut autorisé à loger dans un appartement personnel, sous la garde d’un soldat (Actes 28.16).
La dernière partie du voyage se passe sans encombre. Arrivé à Rome, Paul est livré au capitaine de la garde prétorienne qui est la garnison permanente de la ville impériale. En attendant leur procès, les prisonniers étaient soit emprisonnés, soit parfois autorisés à louer une résidence, tout en étant sous la garde d’un soldat à qui ils étaient enchaînés. Paul a eu ce privilège à cause des bonnes recommandations de l’officier Julius, du gouverneur Festus et du roi Agrippa. Bien entendu, et en filigrane, c’est Dieu qui depuis le début a tout dirigé. Dans sa souveraineté, il a décidé que Paul irait à Rome et aurait toute liberté de faire connaître la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à qui voudrait bien l’entendre. Ce ne sont pas les difficultés qui ont manqué à l’apôtre ; que de fois il a été en danger de mort et à deux doigts de périr de façon violente. Cependant, chaque fois le Seigneur est intervenu et l’a tiré d’affaire parce que sa tâche sur terre n’est pas terminée. Pareillement, quiconque choisit de se consacrer à Dieu à la manière de Paul peut s’attendre à une vie plutôt mouvementée, mais passionnante; il n’aura pas le temps de s’ennuyer. De plus, il jouira également de l’assurance que Dieu veille sur lui. Bien sûr, cela ne lui épargne pas les épreuves, Paul atteste de ce fait. Cependant si je vis en me confiant en Dieu, quoi qu’il m’arrive, je peux rester serein, car je suis certain que Dieu est présent à mes côtés.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.