Les émissions

05 juil. 2023

Actes 20.1 – 20.38

Chapitre 20

Introduction

Aujourd’hui en Occident, on est constamment bombardé par des mauvaises nouvelles de toutes sortes et ceux qui nous gouvernent mentent comme ils respirent. Alors les gens, dans leur grande majorité, sont tellement blasés que plus rien ne les émeut ou les surprend. Mais il n’en était pas ainsi au premier siècle quand le Christianisme s’est répandu dans l’empire romain. À la lecture du livre des Actes, on découvre que rares sont les personnes qui restent indifférentes à l’écoute de l’apôtre Paul. Soit ses auditeurs acceptent le message de la Bonne Nouvelle en Jésus-Christ, soit ils tentent de le faire taire d’une manière ou d’une autre. Mais malgré des difficultés qui n’en finissent jamais, Paul, tel un rouleau compresseur, poursuit son ministère d’évangéliste. Parfois il doit s’enfuir au plus vite pour échapper à ses agresseurs, mais rien ne l’arrête. Sa dernière échauffourée a eu lieu quand les fabricants d’objets religieux l’ont traîné devant l’administrateur de la ville, mais ce dernier a très adroitement réussi à calmer le jeu et cette manifestation s’est dissipée. Malgré tout, l’apôtre ne veut pas être la cause de nouveaux troubles, et comme il sent que son ministère à Éphèse est terminé, il en profite pour rassembler les frères afin de les saluer avant son départ qui est donc quelque peu précipité. Je commence à lire le chapitre 20 du livre des Actes.

Versets 1-2

Quand le tumulte se fut apaisé, Paul convoqua les disciples pour les encourager. Puis il prit congé d’eux et partit pour la Macédoine. En parcourant cette province, il eut de nombreuses occasions d’encourager les croyants. De là, il passa en Grèce où il demeura trois mois (Actes 20.1-2).

La Grèce est un autre nom pour l’Achaïe dont la principale ville est Corinthe. Luc couvre très brièvement cette portion du voyage de Paul. Dans ses lettres, l’apôtre nous donne davantage de détails. Nous savons qu’il a rendu visite à toutes les Églises qu’il avait implantées en Grèce, dont Corinthe où il séjourna pendant trois mois et d’où il a écrit l’épître aux Romains. Cela dit, il est possible que Paul soit allé jusqu’en Illyrie, une province romaine qui correspond en gros à l’ancienne Yougoslavie.

Verset 3

Je continue.

Au moment où il allait s’embarquer pour la Syrie, il apprit que les Juifs avaient formé un complot contre lui. Il décida alors de repasser par la Macédoine (Actes 20.3).

Paul veut s’embarquer pour Antioche de Syrie afin de se rendre à Jérusalem. Mais alors qu’il est sur le point de quitter Corinthe, il a vent d’un complot. Manifestement, les Juifs ont prévu de l’assassiner sur le bateau et de jeter son corps aux requins. C’est toujours le même refrain : les Juifs veulent faire la peau à l’apôtre. Paul abandonne donc son projet d’aller à Jérusalem et se rend dans la ville de Philippes par voie de terre. Aujourd’hui, ce trajet prend 9 heures en voiture ; alors à pied, ça fait loin.

Versets 4-6

Je continue.

Ses compagnons étaient Sopater, fils de Pyrrhus, originaire de Bérée, Aristarque et Secondus de Thessalonique, Gaïus, de Derbe, Timothée, et enfin Tychique et Trophime de la province d’Asie. Ils prirent les devants pour aller nous attendre à Troas. Quant à nous, nous nous sommes embarqués à Philippes après la fête des pains sans levain et, après une traversée de cinq jours, nous les avons rejoints à Troas où nous avons passé une semaine (Actes 20.4-6).

L’auteur Luc accompagne de temps en temps Paul. Mais il était resté dans la ville de Philippes (Actes 16.10) tandis que l’apôtre avait continué son précédent voyage. Cette nouvelle section du livre a « nous » pour sujet, ce qui montre que les deux hommes sont à nouveau ensemble parce que le texte passe à la première personne du pluriel. À cette époque, on est dans la deuxième moitié du premier siècle, les chrétiens de Jérusalem sont dans la disette à cause d’une famine que Luc ne mentionne pas. Cependant, Paul a organisé une vaste collecte en faveur des croyants de Judée auprès des chrétiens de Grèce, c’est à dire en Macédoine et dans l’Achaïe. Les sept personnes mentionnées sont des compagnons de ministère de l’apôtre. Trois sont originaires de Macédoine et quatre d’Asie mineure. Ils accompagnent Paul parce que ce qui touche à l’argent est toujours délicat et puis il s’agit d’une forte somme. De plus, les routes ne sont pas sûres, les Juifs essaient constamment de tendre des embûches à l’apôtre, et il faut que tout se fasse au-dessus de la table pour ne pas donner l’occasion aux mauvaises langues de cracher leur venin.

Voilà comment Paul s’est probablement organisé. Il demande à son escorte de prendre les devants et de l’attendre à Troas alors que lui passe la fête de Pâques dans la ville de Philippes en Macédoine (Actes 20:6) auprès de croyants qui avaient beaucoup d’affection pour lui. Puis l’apôtre est parti avec Luc et peut-être aussi d’autres frères pour rejoindre les sept compagnons à Troas. La traversée de Néapolis, le port le plus proche de la ville de Philippes jusqu’à Troas, un port au nord-ouest de la Turquie aurait dû durer deux jours, mais en a pris 5, parce que les vents étaient sans doute contraires. De Troas, toute la troupe est allée jusqu’à Milet qui est un port de mer à 60 km au sud d’Éphèse. C’est là que plus tard il quittera Trophime malade (2 Timothée 4.20).

Verset 7

Je continue.

Le dimanche, nous étions réunis pour rompre le pain. Comme il devait partir le lendemain, Paul s’entretenait avec les assistants et prolongea son discours jusque vers minuit (Actes 20.7).

Les croyants de l’Église primitive se réunissaient le dimanche parce que c’était le jour de la semaine où Jésus était ressuscité des morts, et aussi le jour où il s’était montré vivant pour la seconde fois aux apôtres, une semaine plus tard. De plus, c’est aussi un dimanche que le Saint-Esprit est descendu sur les apôtres et qu’ainsi l’Église est née. C’était le jour de la Pentecôte.

Cette réunion se prolonge tard dans la nuit parce que c’est la dernière fois que Paul est en compagnie de ces croyants. Le but principal de leur réunion est de rompre le pain ensemble. Pour un groupe de chrétiens, cela signifie commémorer la mort du Seigneur Jésus-Christ en prenant du pain et du vin d’une manière très solennelle.

Versets 8-9

Je continue.

Nous étions réunis à l’étage supérieur de la maison, éclairé par de nombreuses lampes. Un jeune homme nommé Eutychus s’était assis sur le rebord de la fenêtre et, comme Paul prolongeait encore l’entretien, il s’endormit profondément. Soudain, dans son sommeil, il perdit l’équilibre et tomba du troisième étage. Quand on le releva, il était mort (Actes 20.8-9).

Il se fait tard et la fatigue d’une journée de travail pèse lourdement sur les paupières. L’atmosphère chaude du dehors et la présence de beaucoup de monde dans une même pièce éclairée par des lampes à pétrole contribuent à créer une ambiance soporifique parce que l’oxygène est raréfié. Il fait lourd même avec une fenêtre ouverte. Paul sait qu’il ne reverra pas ces frères de Troas, alors il vide son coeur et enseigne sur des sujets théologiques pas très faciles à comprendre. Le son de sa voix finit par endormir le jeune homme de cette histoire et c’est le drame. En tombant, il a dû se fracasser le crâne ou la colonne vertébrale. Bref, il est mort ce que confirme Luc qui est médecin.

Versets 10-12

Je continue.

Paul descendit, se pencha vers lui, le prit dans ses bras et dit : — Ne vous inquiétez pas ! Il revient à la vie (Auteur). Il remonta, rompit le pain, mangea, et continua de parler jusqu’au point du jour. Puis il partit. Quant au jeune homme, il fut ramené chez lui indemne, au grand réconfort de tous (Actes 20.10-12).

Heureusement pour ce jeune homme, son nom « Eutychus » signifie chanceux. En effet, il a eu la chance de mourir en présence de Paul qui l’a ressuscité des morts. Ce texte est le pendant de celui qui raconte que l’apôtre Pierre a ressuscité une femme au nom de Dorcas (Actes 9.39-42). Ce retournement de situation encourage Paul à poursuivre son enseignement jusqu’à l’aube. Moi j’admire les gens qui sont restés à l’écouter jusqu’au petit matin. C’est sûr que Paul devait avoir des choses captivantes à dire, mais quand même, passer toute une nuit à rester alerte pour suivre un orateur, il faut le faire.

Versets 13-15

Je continue.

Pour nous, nous avons pris les devants, et nous nous sommes embarqués sur un bateau qui nous a amenés à Assos, où nous devions prendre Paul, conformément à ce qu’il avait décidé. Car il voulait faire la route à pied jusque-là. Quand il nous eut rejoints à Assos, nous avons repris la mer ensemble. Après une escale à Mytilène, nous avons passé le lendemain au large de Chio. Le jour suivant, nous jetions l’ancre à Samos et, un jour plus tard, nous abordions à Milet (Actes 20.13-15).

Une fois le soleil levé, Paul est parti après une nuit blanche. L’ardeur de son âme annule sa fatigue. Manifestement, il est resté à Troas plus longtemps qu’il ne l’avait prévu et a hâte de continuer sa route. Il ordonne au groupe qui l’accompagne d’aller à Assos en bateau, un trajet de 50 km, tandis que lui s’y rend par voie terrestre ce qui fait 25 km à pied. Il semble que l’apôtre éprouve le besoin de solitude; il veut être seul avec le Seigneur. C’était aussi un besoin fréquent de Jésus. Ils se retrouvent à Assos où ils prennent tous le bateau, faisant successivement escale à Mytilène, Chio et Samos, trois îles de la mer Égée à l’extrême ouest de la Turquie actuelle. Elles portent encore les mêmes noms aujourd’hui. Chaque voyage dure un jour. Le groupe vogue vers le sud en direction la Méditerranée, puisqu’ils se dirigent vers la Palestine. Finalement, ils débarquent à Milet dans le sud-ouest de l’Asie Mineure.

Versets 16-17

Je continue.

Paul avait, en effet, décidé de dépasser Éphèse sans s’y arrêter pour ne pas risquer de s’attarder dans la province d’Asie. Il se hâtait pour être à Jérusalem, si possible, le jour de la Pentecôte. Pendant l’escale à Milet, il envoya quelqu’un à Éphèse pour demander aux responsables de l’Église de venir le rejoindre (Actes 20.16-17).

Paul voulait absolument être à Jérusalem pour la Pentecôte afin de retrouver tous les chefs de l’Église judéo-chrétienne. Il a donc évité Éphèse. En effet, suite aux trois années qu’il a passé dans cette ville, il y comptait tellement d’amis qu’il n’aurait pas pu s’y arrêter sans leur consacrer beaucoup de temps. Il demande donc aux anciens de l’église de venir le voir.

Au temps des apôtres, il existait une pluralité d’anciens dans chaque Église ; ceux-ci avaient la charge d’évêques, c’est-à-dire de surveillants. Ils ne formaient pas un ordre sacerdotal distinct des membres réguliers. Le clergé en tant que tel a été créé au cours du second siècle après le martyr des apôtres Paul, Pierre et Jacques. On suppose que les églises ressentaient le besoin d’une supervision générale, ce qui a amené la création d’évêques diocésains.

Versets 18-21

Je continue le texte.

Quand ils furent arrivés auprès de lui, il leur dit : — Vous savez comment je me suis comporté pendant tout le temps que j’ai passé parmi vous, depuis le jour de mon arrivée dans la province d’Asie. J’ai servi le Seigneur en toute humilité, avec des larmes, au milieu d’épreuves suscitées par les complots des Juifs. Vous savez aussi que, sans rien vous cacher, je vous ai annoncé et enseigné tout ce qui pouvait vous être utile, soit publiquement, soit dans vos maisons. Sans cesse, j’ai appelé Juifs et Grecs à se tourner vers Dieu et à croire en Jésus, notre Seigneur (Actes 20.18-21).

Ici commence un discours pastoral que l’apôtre Paul adresse aux responsables de l’Église d’Éphèse pour qui il a beaucoup d’affection. Il leur rappelle son enseignement et sa façon de vivre. Et quel exemple d’humilité et de compassion il a été ! Les larmes d’un homme fort et immense comme Paul pénètrent le coeur comme des poignards. À Éphèse comme ailleurs, les Juifs complotaient contre Paul. D’un point de vue humain, sa vie ne tient qu’à un fil, mais d’un autre côté, l’apôtre est immortel tant que Dieu choisit de se servir de lui et il le sait très bien. Ce qui compte est qu’envers et contre tout, Paul a été remarquablement fidèle à son Maître; il a exposé tout le conseil de Dieu pendant trois mois dans la synagogue d’Éphèse, deux ans dans l’école de Tyrannus, sans compter son enseignement dans des réunions publiques et dans les assemblées-maison.

Versets 22-25

Je continue.

Et maintenant, me voici en route pour Jérusalem. L’Esprit m’y oblige, mais j’ignore ce qui m’y arrivera. Tout ce que je sais, c’est que le Saint-Esprit m’avertit de ville en ville que je dois m’attendre à être emprisonné et à connaître bien des souffrances. Ma vie m’importe peu, je ne lui accorde aucun prix ; mon but c’est d’aller jusqu’au bout de ma course et d’accomplir pleinement le service que le Seigneur m’a confié c’est-à-dire de proclamer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu. Et maintenant, je le sais : vous tous, au milieu de qui j’ai passé en prêchant le règne de Dieu, vous ne me reverrez plus (Actes 20.22-25).

Ce discours est touchant par la profondeur des sentiments qui l’animent, par le courage héroïque de l’apôtre, et parce qu’il révèle que le ministère que le Seigneur lui a confié lui est infiniment plus précieux que sa vie. Paul est convaincu qu’il ne reverra plus aucun des anciens de l’église d’Éphèse car il a été averti en son for intérieur par le Saint Esprit, ainsi que par des frères qui possèdent le don de prophétie, que de graves difficultés l’attendent à Jérusalem. Mais il est déterminé à s’y rendre parce qu’il sait que c’est la volonté de Dieu.

Dans ce passage, l’apôtre met sur le même plan, d’une part, la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu, et d’autre part, le règne de Dieu sur terre, ce qui était l’espérance d’Israël promise par l’Éternel et annoncée par les prophètes de l’Ancien Testament. En d’autres mots, dans sa grâce, le Seigneur accorde aux non-Juifs de croire en Jésus, ce qui leur confère le privilège d’avoir la vie éternelle et d’entrer dans le règne millénaire du Christ.

Versets 26-27

Je continue.

C’est pourquoi je vous le déclare solennellement aujourd’hui : je suis dégagé de toute responsabilité à votre égard, car je vous ai annoncé tout le plan de Dieu, sans rien passer sous silence (Actes 20.26-27).

Tout au long de ce discours aux responsables de l’Église, Paul utilise différents mots pour exprimer qu’il avait prêché, annoncé et solennellement témoigné à tous, Juifs et Grecs, tout le conseil de Dieu sans rien omettre. Sa conscience est pure et pour cette raison, il est dégagé de toute responsabilité morale et spirituelle envers tous les habitants d’Éphèse, Juifs et païens.

Verset 28

Je continue.

Veillez donc sur vous-mêmes et sur tout le troupeau de l’Église que le Saint-Esprit a confié à votre garde. Comme de bons bergers, prenez soin de l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son sacrifice (Actes 20.28).

Maintenant, Paul considère les responsabilités des anciens d’Éphèse. Ils doivent premièrement prendre garde à leur âme, à eux-mêmes, à leur vie chrétienne, puis à ceux qui sont sous leur protection de la même manière qu’un berger s’occupe de ses brebis. Dans l’Ancien Testament, le peuple de Dieu est souvent comparé à un troupeau. Ici, ces dirigeants sont appelés « évêques », le mot qui en français a donné : « épiscopal ». Les Grecs l’utilisaient pour bien souligner la responsabilité attachée à une fonction. Ici, cela consiste à veiller sur les autres, sur le troupeau du Seigneur. Sa grande valeur est soulignée par Paul qui l’appelle « l’Église de Dieu », ou « l’Église du Seigneur » selon les manuscrits, et qui mentionne qu’elle a été « acquise par son sacrifice ». Il s’agit bien entendu de la croix sur laquelle en s’offrant lui-même, le Christ a expié les péchés. Comme c’est par son sacrifice que Jésus s’est acquise cette église, elle est sa propriété exclusive, ainsi que celle de Dieu bien entendu.

Versets 29-31

Je continue.

Je le sais : quand je ne serai plus là, des loups féroces se glisseront parmi vous, et ils seront sans pitié pour le troupeau. De vos propres rangs surgiront des hommes qui emploieront un langage mensonger pour se faire des disciples. Soyez donc vigilants ! Rappelez-vous que, pendant trois années, la nuit comme le jour, je n’ai cessé de vous conseiller un à un, et parfois même avec larmes (Actes 20.29-31).

L’histoire révèle qu’au fil des années les fausses doctrines qui se sont introduites dans les églises chrétiennes venaient parfois de l’extérieur mais le plus souvent de l’intérieur, de faux frères. Ce sont des gens orgueilleux généralement charismatiques et qui bien sûr disent parler au nom de Dieu, mais en réalité ce sont des loups cruels. Les anciens d’Éphèse doivent maintenant suivre l’exemple de l’apôtre qui a œuvré avec larmes : larmes de joie, de douleur, de pitié, d’angoisse et d’amour. Ce sont elles qui ont gagné les cœurs au Seigneur.

Versets 32-34

Je continue.

Et maintenant il ne me reste plus qu’à vous confier à Dieu et à sa Parole de grâce. Il a le pouvoir de vous faire grandir dans la foi et de vous assurer l’héritage qu’il vous réserve avec tous ceux qui lui appartiennent. Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne. Regardez mes mains : ce sont elles, vous le savez bien, qui ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons (Actes 20.32-34).

Paul n’agit jamais pour des raisons personnelles. C’est un pur, un vrai comme il en existe peu. D’après plusieurs passages, on voit qu’il a souvent travaillé de ses mains pour subvenir à ses besoins et on apprend ici, aux besoins de ses collaborateurs. Parfois Paul recevait des dons qui lui permettaient d’oeuvrer à plein temps pour le Seigneur. Finalement, l’apôtre recommande ces bergers d’Éphèse à la grâce de Dieu et à sa Parole. Bien que la confiance en Dieu est essentielle, elle doit aussi s’accompagner de l’obéissance, ce que l’apôtre leur rappelle.

Versets 35-38

Je finis le chapitre 20.

Je vous ai montré partout et toujours qu’il faut travailler ainsi pour aider les pauvres. Souvenons-nous de ce que le Seigneur Jésus lui-même a dit : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. ” Après avoir ainsi parlé, Paul se mit à genoux et pria avec eux. Tous, alors, éclatèrent en sanglots et ils se jetaient au cou de Paul pour l’embrasser. Ce qui les affligeait surtout, c’était de l’avoir entendu dire qu’ils ne le reverraient plus. Puis ils l’accompagnèrent jusqu’au bateau (Actes 20.35-38).

La parole du Seigneur que Paul cite n’a pas été conservée dans les Évangiles, mais combien elle est vraie. Le serviteur de Dieu est le plus heureux quand il se met corps et âme au service de ceux que Dieu lui a confiés même s’il doit s’imposer des privations et des fatigues. C’est à genoux et dans la prière que se terminent les adieux de l’apôtre aux responsables d’Éphèse. La séparation la plus douloureuse est ainsi adoucie car la communion dans l’amour de Dieu est le lien indissoluble entre ceux qui partent et ceux qui restent. Une vive affection liait ces hommes et dans la suite du récit de Luc, on voit plusieurs fois des expressions affectueuses semblables à l’égard de l’apôtre. Quel contraste avec les Juifs fanatiques qui cherchent continuellement à l’assassiner. Par contre, d’une manière générale, les païens reconnaissaient en Paul ce qu’il était : un très grand homme. En fait par rapport à tous les autres, même aux plus grands, il est comme un séquoia qui s’élève à 150 m de haut au-dessus de petits bosquets.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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