Actes 13.1-43
Chapitre 13
Introduction
Le dernier conflit mondial, comme d’ailleurs la plupart, a été une guerre de conquêtes. L’Allemagne nazie voulait avaler tous ses voisins y compris l’URSS et le Japon voulait se rendre maître de toute l’Asie. Ce fut une catastrophe humaine et une hécatombe; cinq années de conflits meurtriers firent plusieurs dizaines de millions de victimes, et on en connaîtra jamais le nombre exact. Il existe une autre sorte de guerre, entièrement différente car spirituelle. Son but est de conquérir le royaume des ténèbres et l’arme de choix est l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Le Seigneur a choisi Pierre pour ouvrir les premières brèches, d’abord auprès des Juifs à Jérusalem, puis des Samaritains et enfin des païens en la personne de Corneille, le centurion romain. Mais maintenant surgit un autre général : l’apôtre Paul. C’est lui qui est chargé de se rendre en territoire ennemie et d’apporter l’évangile du salut aux peuples païens. Paul va désormais occuper le devant de la scène alors que Pierre quitte les pages du livre des Actes; il ne refera surface qu’au moment du concile de Jérusalem, quand les apôtres devront décider quelle est la place de la circoncision dans le message de la Bonne Nouvelle. À priori, cette question n’est pas brûlante d’actualité pour nous, mais à y réfléchir, elle est importante car elle soulève le vaste problème de l’importance des rites dans l’Église et dans l’acquisition du salut.
Nous arrivons maintenant au chapitre 13 du livre des Actes qui raconte le premier voyage missionnaire de l’apôtre Paul. C’est grâce à lui que la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu va gagner les différentes provinces de l’Empire romain, conformément à la volonté de Jésus-Christ. Avant de quitter ce monde et de retourner auprès du Père d’où il dirige toutes les opérations, il a dit à ses disciples : Vous serez mes témoins jusqu’au bout du monde (Actes 1.8). Cet ordre est en train de s’accomplir. Je commence à lire le chapitre 13.
Verset 1
Il y avait alors, dans l’Église d’Antioche, des prophètes et des enseignants : Barnabas, Siméon surnommé Niger, Lucius, originaire de Cyrène, Manaën, qui avait été élevé avec Hérode le gouverneur, et Saul (Actes 13.1).
Jusqu’ici Luc a raconté l’établissement et les progrès de l’Église chrétienne au sein du peuple juif. Maintenant commence la seconde partie de son livre, consacrée tout entière à l’apostolat de Paul. Jérusalem est toujours l’Église mère mais c’est de la ville d’Antioche en Syrie que vont partir tous les élans missionnaires en vue d’annoncer la Bonne nouvelle de Jésus-Christ au peuples païens. Cette Église est très cosmopolite, composée de classes et de races différentes. Barnabas est originaire de Chypre et Juif de naissance tout comme Siméon, mais son surnom Niger indique qu’il a le teint foncé. Il se peut que ce soit Simon de Cyrène qui fut forcé de porter la croix du Christ mais on ne peut en être sûr. Lucius est originaire d’Afrique du Nord et Manaën est un aristocrate et haut fonctionnaire. On est agréablement surpris de le trouver ici vu qu’il a été élevé et vécu dans un milieu extrêmement corrompu, en compagnie d’Hérode le tétarque, l’assassin de Jean-Baptiste. Finalement, Luc mentionne Saul, un Juif pharisien formé selon les traditions rabbiniques, un religieux pur et dur. Il est cité en dernier car jusqu’à présent, il a pris une position humble dans l’Église. Malgré leurs arrière-plans très divers et bigarrés, ces hommes font équipe ensemble car ils sont unis par le Saint-Esprit.
Versets 2-3
Je continue.
Un jour qu’ils adoraient ensemble le Seigneur et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit leur dit : — Mettez à part pour moi Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent partir (Actes 13.2-3).
Par l’intermédiaire de l’un des prophètes, Barnabas et Saul sont appelés par le Saint-Esprit pour une tâche spéciale, puis envoyés par les responsables de l’Église lors d’un culte solennel où les membres ont probablement passé une journée à prier. Le jeûne est une coutume juive; aucun texte ne l’ordonne; Dieu n’est ni pour ni contre. Cependant, c’est une façon de maîtriser les appétits du corps et de se donner entièrement à la spiritualité. L’imposition des mains est un signe par lequel les chrétiens d’Antioche approuvent le ministère des deux hommes et s’associent à leur mission, reconnaissant que c’est Dieu qui les dirige. C’est la première fois qu’une décision majeure est prise indépendamment des apôtres ou de l’Église de Jérusalem.
Versets 4-5
Je continue.
C’est donc envoyés par le Saint-Esprit que Barnabas et Saul descendirent à Séleucie, où ils s’embarquèrent pour l’île de Chypre. Une fois arrivés à Salamine, ils annoncèrent la Parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Jean-Marc était avec eux et les secondait (Actes 13.4-5).
Les missionnaires partent du port de Séleucie à 22 km d’Antioche et font route toutes voiles dehors pour Chypre, la patrie de Barnabas qui veut probablement évangéliser ses concitoyens. Salamine est le port de mer oriental de l’île, à une journée de navigation de Séleucie, bien que la distance ne soit que d’environ 80 km. Cette grande ville compte une importante communauté juive. Un demi-siècle plus tard, sous le règne de l’empereur Trojan, les Juifs sont suffisamment nombreux pour tenter de décimer la population non-juive qui échappa à l’extermination grâce à l’arrivée du général romain Hadrien à la tête d’une importante armée.
La stratégie de Paul est d’abord de se rendre dans les synagogues car elles sont fréquentées non seulement par les Juifs, mais aussi par les prosélytes, des païens qui vénèrent l’Éternel. Or, cette population connaît l’Ancien Testament qui prédit la venue du Christ.
Versets 6-8
Je continue.
Ils traversèrent toute l’île et arrivèrent à Paphos. Ils trouvèrent là un magicien juif nommé Bar-Jésus, qui se faisait passer pour un prophète. Il faisait partie de l’entourage du proconsul Sergius Paulus, un homme intelligent. Celui-ci invita Barnabas et Saul et leur exprima son désir d’entendre la Parole de Dieu. Mais Élymas le magicien (car c’est ainsi que l’on traduit son nom) s’opposait à eux ; il cherchait à détourner le proconsul de la foi (Actes 13.6-8).
Chypre fait environ 200 km de long sur 80 de large. Salamine est à l’est, tandis qu’à l’autre extrémité se trouve Paphos, réputée pour son culte à Vénus. C’est aussi la capitale administrative de l’île où réside le gouverneur. De toute évidence, ce dernier est à la recherche de la vérité, mais son magicien privé fait barrière car il se sent menacé par l’intérêt que porte son maître à l’Évangile. Ce sorcier juif qui a renié sa religion, s’oppose au message de l’apôtre Paul par intérêt, parce qu’il ne veut pas perdre son emprise sur le proconsul.
Versets 9-10
Je continue.
Alors Saul, qui s’appelait aussi Paul, rempli du Saint-Esprit, s’adressa à lui en le regardant droit dans les yeux : — Charlatan plein de ruse et de méchanceté, fils du diable, ennemi de tout ce qui est bien, quand cesseras-tu de fausser les plans du Seigneur qui sont droits ? (Actes 13.9-10).
Les Israélites citoyens romains portaient généralement deux noms. Saul est le nom juif et Paul, le nom romain. C’est ici la première fois que Paul prend l’initiative, se plaçant ainsi au devant de la scène. À partir de maintenant, ce sera lui le chef. Alors que Paul est compréhensif à l’égard des croyants faibles dans la foi, face à une opposition satanique qui cherche à contrer Jésus-Christ, il est implacable. Paul ne mâche pas ses mots, mais il faut bien voir qu’il est sous le contrôle du Saint Esprit. Alors que le nom du sorcier est « fils de Jésus », Paul l’appelle « fils du diable » parce qu’il est au service du Prince des ténèbres.
Versets 11-12
Je continue.
Mais maintenant, attention ! La main du Seigneur va te frapper, tu vas devenir aveugle et, pendant un certain temps, tu ne verras plus la lumière du soleil. Au même instant, les yeux d’Élymas s’obscurcirent ; il se trouva plongé dans une nuit noire et se tournait de tous côtés en cherchant quelqu’un pour le guider par la main. Quand le proconsul vit ce qui venait de se passer, il crut ; car il avait été vivement impressionné par l’enseignement qui lui avait été donné au sujet du Seigneur (Actes 13.11-12).
Paul a dû juger un Juif afin de permettre à un païen de trouver le salut, ce qui est quand même un comble. Il a infligé au sorcier une cécité temporaire afin qu’il prenne conscience qu’il est dans les ténèbres spirituelles. L’aveuglement de ce Juif illustre celui d’Israël en tant que nation qui se trouve de facto sous le jugement divin. Le proconsul avait été fortement touché par le discours de Paul et ce miracle lui a prouvé qu’il était digne de foi. Les dons miraculeux avaient pour but d’authentifier à la fois le porte-parole et son message. Ce proconsul fut sans doute le premier converti de l’île mais il y en a très certainement eu d’autres.
Verset 13
Je continue.
Paul et ses compagnons reprirent la mer à Paphos et arrivèrent à Perge en Pamphylie. Là, Jean-Marc les abandonna et retourna à Jérusalem (Actes 13.13).
Paul est presque toujours cité en premier. La grandeur de Barnabas se mesure à son humilité à laisser Paul devenir le chef. Perge est une ville du sud de l’Asie Mineure, dans l’actuelle Turquie. Les deux missionnaires évangéliseront la ville au retour (Actes 14.24,25).
Luc est très discret sur le départ de Jean-Marc; on a l’impression qu’il est parti à pas de velours. Il est probable qu’il n’ait pas apprécié que son oncle soit relégué à la seconde place et qu’il appréhende les difficultés qu’il voit poindre à l’horizon. De plus, il commence à avoir le mal du pays surtout quand il pense à sa mère qui est veuve ; alors, il plaque tout et s’en va. On sait que Paul a très mal pris ce départ car il l’a considéré comme une désertion (Actes 15.37-39). Cependant, Marc se réhabilitera aux yeux de l’apôtre, car vers la fin de son ministère et alors qu’il est en prison, il demandera à ce que Marc vienne l’assister (2 Timothée 4.11).
Versets 14-16
Je continue.
Quant à eux, ils quittèrent Perge et continuèrent leur route jusqu’à Antioche en Pisidie. Là, ils se rendirent à la synagogue le jour du sabbat et s’assirent. Après qu’on eut fait la lecture dans la Loi et les prophètes, les chefs de la synagogue leur firent dire : Frères, si vous avez quelques mots à adresser à la communauté, vous avez la parole. Alors Paul se leva ; d’un geste de la main il demanda le silence et dit : — Israélites et vous tous qui servez Dieu, écoutez-moi ! (Actes 13.14-16).
Cette ville d’Antioche est dans la province romaine de Galatie. On peut visiter ses ruines. À cette époque, une importante communauté juive y réside. Selon ce qui sera son habitude, Paul se rend à la synagogue pour y rencontrer les « Israélites et vous tous qui servez Dieu », c’est-à-dire les Juifs de la diaspora ainsi que les païens prosélytes qui vénèrent l’Éternel. On avait coutume de donner la parole aux voyageurs juifs de passage. Paul et Barnabas se sont donc fait connaître aux responsables de la synagogue avant de participer à la réunion du sabbat. À cette époque, le culte comprenait d’abord la récitation de la déclaration de foi appelée « la Shama » et qu’on trouve dans le livre du Deutéronome (6.4-9). elle était suivie de la prière puis de deux lectures, l’une tirée de la Loi de Moïse et l’autre extraite des autres livres, surtout les prophètes. Tout porte à croire que ce jour là on a lu les chapitres premiers du Deutéronome et d’Ésaïe. Ces lectures étaient suivies d’une explication-commentaire. Alors que les maîtres-rabbins restaient assis pour enseigner, Paul se lève comme le faisaient les Grecs.
Versets 17-22
Je continue avec le discours de Paul.
Le Dieu de notre peuple d’Israël a choisi nos ancêtres. Il a fait grandir le peuple pendant son séjour en Égypte. Ensuite, en déployant sa puissance, il l’en a fait sortir. Pendant quarante ans environ, il l’a supporté dans le désert. Après avoir détruit sept nations dans le pays de Canaan, il a donné leur territoire à son peuple. Tout cela a duré environ 450 ans. Après cela, il a donné à nos ancêtres des chefs jusqu’à l’époque du prophète Samuel. Alors le peuple a demandé un roi et Dieu leur a donné Saül, fils de Kis, de la tribu de Benjamin. Celui-ci a régné sur eux pendant quarante ans. Mais Dieu l’a rejeté et leur a choisi pour roi David. C’est à lui qu’il a rendu ce témoignage : En David, fils d’Isaï, j’ai trouvé un homme qui correspond à mes désirs, il accomplira toute ma volonté (Actes 13.17-22).
Paul combine divers passages des Écritures (Psaume 89:21 ; 1Samuel 13:14; 1Rois 14:8) d’après la version grecque de la Septante. En passant en revue l’histoire d’Israël, il s’assure de la faveur de l’auditoire juif. Il mentionne des événements et des personnages importants : le séjour en Égypte, les 40 ans dans le désert, la conquête et la possession de la Palestine, la période des Juges et enfin la monarchie. L’apôtre conclut avec « il accomplira toute ma volonté » qui est un magnifique témoignage rendu à David, parce que c’est une transition naturelle à son descendant (Ésaïe 44.28), Jésus que l’apôtre va maintenant présenter.
Versets 23-25
Je continue.
Or, voici que Dieu vient d’accorder à Israël un Sauveur parmi les descendants de David, comme il l’avait promis, et ce Sauveur, c’est Jésus. Avant sa venue, Jean avait appelé tous les Israélites à se faire baptiser pour indiquer qu’ils changeaient de vie. Arrivé au terme de sa vie, Jean disait encore : “ Qui pensez-vous que je suis ? Je ne suis pas celui que vous attendiez ! Non ! il vient après moi, et je ne mérite pas de dénouer ses sandales ” (Actes 13.23-25).
Paul est un excellent orateur. Il mentionne Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus-Christ, parce qu’il est bien connu des Juifs qui le considèrent comme un prophète. S’il avait tout de suite parlé du Seigneur qui est le véritable thème de sa prédication, les Juifs ne l’auraient pas écouté à cause de leurs préjugés. Il a donc commencé par asseoir son sermon sur des faits connus de ses auditeurs, et c’est sur cette base solide qu’il fonde ses arguments en faveur de la Bonne Nouvelle. Il fera de même avec ses auditoires païens. Paul prend soin de préciser « que Dieu vient d’accorder à Israël un Sauveur » selon ses promesses. Or, elles étaient bien connues de ses auditeurs car ce sont les prédictions messianiques des prophètes (comparez Luc 1.69,70).
Versets 26-37
Je continue.
Mes frères, vous qui êtes les descendants d’Abraham et vous qui voulez servir Dieu et qui êtes présents parmi nous, c’est à nous que Dieu a envoyé cette Parole de salut. En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs n’ont compris ni qui était Jésus, ni les paroles des prophètes qui sont lues chaque jour de sabbat. Et voici qu’en condamnant Jésus, ils ont accompli ces prophéties. Ils n’ont trouvé chez lui aucune raison de le condamner à mort, et pourtant, ils ont demandé à Pilate de le faire exécuter. Après avoir réalisé tout ce que les Écritures avaient prédit à son sujet, ils l’ont descendu de la croix et l’ont déposé dans un tombeau. Mais Dieu l’a ressuscité des morts. Pendant de nombreux jours, Jésus s’est montré à ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée jusqu’à Jérusalem et qui sont maintenant ses témoins devant le peuple. Et nous, nous sommes venus vous annoncer cette Bonne Nouvelle : ce que Dieu avait promis à nos ancêtres, il l’a pleinement accompli pour nous, qui sommes leurs descendants, en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit au Psaume deux : Tu es mon fils ; aujourd’hui, je fais de toi mon enfant. Dieu avait annoncé celui qui ne devait pas retourner à la pourriture. C’est ce qu’il avait dit en ces termes : Je vous accorderai les bénédictions saintes et sûres que j’ai promises à David. Dans un autre passage, il est dit encore : Tu ne laisseras pas ton serviteur fidèle se décomposer dans la tombe. Pourtant, David, après avoir en son temps contribué à l’accomplissement du plan de Dieu, est mort et a été enterré aux côtés de ses ancêtres. Il a donc connu la décomposition. Mais celui que Dieu a ressuscité ne l’a pas connue (Actes 13.26-37).
Paul, comme Pierre ou Étienne précédemment, accuse les chefs juifs de la mort de Jésus. Puis il insiste sur la résurrection corporelle du Christ qui a été abondamment attestée par de nombreux témoins. C’est la cinquième fois dans le livre des Actes que cette affirmation est faite. Paul étaye ses dires à l’aide de plusieurs citations prophétiques de l’Ancien Testament dont il explique le sens. Les textes qui annonçaient que le serviteur fidèle de l’Éternel ne pourrirait pas dans la tombe ne peuvent pas être appliqués au roi David qui fut enterré comme tout le monde. Il s’agit donc de l’un de ses descendants, c’est à dire Jésus.
Versets 38-39
Je continue.
Sachez-le donc, mes frères, c’est grâce à lui que le pardon des péchés vous est annoncé ; c’est par lui que tout homme qui croit est justifié de toutes les fautes dont vous ne pouviez pas être acquittés par la Loi de Moïse (Actes 13.38-39).
C’est la deuxième fois (Actes 13:26) que Paul se tourne avec amour vers ses auditeurs en les appelant « mes frères ». Les apôtres mentionnent souvent le pardon des péchés et on trouve ici pour la première fois ce qui sera l’un des grands thèmes de l’apôtre Paul : « la justification par la foi ». c’est l’acte légal par lequel Dieu prononce quelqu’un juste en vertu de sa foi bien qu’il soit coupable devant lui. Pour des pécheurs, la Loi a seulement un rôle accusateur ; elle ne peut que condamner. Mais comme par sa mort, Jésus a expié les péchés des fautifs, comme vous et moi, celui qui met en lui sa confiance est acquitté de ses fautes et déclaré juste.
Versets 40-43
Je continue.
Veillez donc à ce qu’il n’arrive pas ce qu’ont dit les prophètes : “ Regardez, hommes pleins de mépris, soyez dans l’étonnement, et disparaissez. En effet, je vais accomplir une œuvre en votre temps, une œuvre que vous ne croiriez pas si quelqu’un venait vous l’annoncer ”. À la sortie, on leur demanda de reparler du même sujet le sabbat suivant. Quand l’assemblée se fut dispersée, beaucoup de Juifs et de païens convertis au judaïsme suivirent Paul et Barnabas. Ceux-ci s’entretenaient avec eux et les encourageaient à rester attachés à la grâce de Dieu (Actes 13.40-43).
A la fin de son discours, Paul cite un texte prophétique menaçant de l’Ancien Testament afin de mettre ses auditeurs en garde contre le jugement imminent s’ils persistent à rejeter leur Messie en préférant suivre le ronron bien établi des traditions juives. Son message a fait mouche et grâce au Saint Esprit, il y a eu un début de réveil spirituel parmi cette assemblée. Mais bien sûr, elle n’est pas du goût de tout le monde et le sabbat suivant, tous les Juifs orgueilleux qui rejettent Jésus-Christ vont se dresser de toute leur hauteur contre Paul et Barnabas qu’ils considèrent comme des empêcheurs de tourner en rond. Ils estiment que leur statut de Juif est un privilège acquis et mérité, qui leur donne droit automatiquement à un ticket d’entrée dans le royaume de Dieu. Respirant le meurtre, ils vont manifester leur haine.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.