Actes 11.21 – 12.25
Chapitre 11
Introduction
Il est fréquent qu’un haut personnage, généralement un politicien, prenne une décision qu’il croit sincèrement être bonne mais son application a des effets pervers qu’il n’avait pas prévus. Heureusement, l’inverse arrive aussi. J’ai déjà mentionné en passant l’orgueil démesuré de l’empereur Caligula qui a ordonné que sa statue soit placée dans le temple de Jérusalem pour y être adorée. Cette profanation du lieu saint a suscité une telle émotion chez les Juifs qu’ils ont laissé les croyants tranquilles ce qui a permis à l’Église de continuer à se développer en paix. Dans le même ordre d’idée, les Césars ont construit les célèbres voies romaines afin de déplacer leurs armées le plus rapidement possible ce qui leur a permis d’imposer la non moins célèbre « pax romana ». Mais ces actions purement militaires ont aussi facilité la propagation de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à travers tout l’empire. C’est ainsi qu’est évangélisée la grande ville d’Antioche, capitale de la province de Syrie. La promesse et l’ordre du Seigneur : « Vous serez mes témoins jusqu’au bout du monde (Actes 1.8), est en train de se réaliser. Je continue à lire dans le chapitre 11 du livre des Actes.
Versets 21-24
Or le Seigneur était avec les disciples ; un grand nombre de personnes en croyant se convertirent au Seigneur. Bientôt l’Église de Jérusalem apprit la nouvelle. Elle envoya Barnabas à Antioche. À son arrivée, il constata ce que la grâce de Dieu avait accompli et il en fut rempli de joie. Il encouragea donc tous les croyants à rester fidèles au Seigneur avec une ferme assurance. Barnabas était en effet un homme bienveillant, rempli d’Esprit Saint et de foi. Et un grand nombre de personnes s’attachèrent au Seigneur (Actes 11.21-24).
On constate que les apôtres exercent l’autorité que Jésus leur a donnée pour surveiller et gouverner son Église. Cependant, les nouveaux croyants sont attachés au Seigneur et pas aux apôtres. Précédemment, l’Église de Jérusalem a envoyé Pierre et Jean en Samarie (Actes 8:14). Maintenant c’est au tour de Barnabas, originaire de Chypre, d’aller à Antioche pour s’assurer que le mouvement religieux est bien l’œuvre de Dieu. Barnabas, dont le nom signifie « fils d’encouragement » est un homme bienveillant et plein de tact. Il parcourt presque 500 km pour exhorter les nouveaux convertis à demeurer fidèles au Seigneur.
Versets 25-26
Je continue.
Barnabas se rendit alors à Tarse pour y chercher Saul. Quand il l’eut trouvé, il l’amena avec lui à Antioche. Ils passèrent toute une année à travailler ensemble dans l’Église et enseignèrent beaucoup de gens. C’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples de Jésus furent appelés “ chrétiens ” (Actes 11.25-26).
Selon l’historien Tacite, ce sont les païens qui par dérision ont donné le nom de « chrétiens » aux disciples de Jésus. Ils furent appelés ainsi à Antioche parce que c’est dans cette ville qu’est née la première église constituée en majorité de gens d’origine païenne. Les deux autres fois où le mot « chrétien » apparaît dans le Nouveau Testament (Actes 26.28; 1 Pierre 4.16) montre bien que cette appellation ne provient pas des disciples du Christ. En tout cas, les Romains font maintenant une claire distinction entre eux et les Juifs.
Barnabas s’était porté garant de Saul de Tarse que tout le monde craignait, quand il est revenu à Jérusalem. Maintenant, Barnabas l’embauche pour un ministère pastoral auprès des jeunes croyants d’Antioche.
Versets 27-28
Je continue.
À cette même époque, des prophètes se rendirent de Jérusalem à Antioche. L’un d’eux, nommé Agabus, se leva et prédit sous l’inspiration de l’Esprit qu’une grande famine sévirait bientôt dans le monde entier. Elle eut lieu, en effet, sous le règne de l’empereur Claude (Actes 11.27-28).
On ne sait rien de ces prophètes, mais Agabus réapparaît un peu plus loin pour prophétiser avec justesse à l’apôtre Paul qu’il sera lié par les Juifs et livré aux païens (Actes 21.11).
Le monde entier désigne généralement l’Empire romain mais c’est surtout la Palestine qui souffrit le plus de cette famine qui eut lieu dans les années 44 à 45 de notre ère alors que l’empereur Claude régna de l’an 41 à 54. Cette famine est aussi mentionnée par les historiens Eusèbe et Josèphe. Ce dernier raconte comment la reine juive Hélène, qui régnait quelque part au nord-est de la Mésopotamie, acheta du blé à Alexandrie et des figues à Chypre, et les envoya à Jérusalem pour soulager la famine du peuple.
Versets 29-30
Je finis le chapitre 11.
Les disciples d’Antioche décidèrent alors de donner, chacun selon ses moyens, et d’envoyer des secours aux frères qui habitaient la Judée. C’est ce qu’ils firent : ils envoyèrent leurs dons aux responsables de l’Église par l’intermédiaire de Barnabas et de Saul (Actes 11.29-30).
Les chrétiens de Jérusalem avaient beaucoup souffert des persécutions qui les avaient appauvris et ils étaient à nouveau persécutés (Actes 12.1). Et maintenant en plus, c’est la famine. Ce n’est pas parce que quelqu’un est chrétien que Dieu lui épargne les vicissitudes qui pèsent sur l’ensemble de la race humaine. C’est bien la raison pour laquelle les croyants sont appelés à s’aimer les uns les autres et à s’entraider dans les coups durs. Les chrétiens d’Antioche, d’origine païenne, ont prouvé la réalité de leur foi et montré leur reconnaissance en venant en aide aux croyants juifs de Jérusalem. Ce don d’argent, des plus pratique, tissa des liens d’affection entre ces deux pôles de la chrétienté. L’apôtre Paul écrit : « L’amour de l’argent est la racine de toutes sortes de maux (1Timothée 6.10) », mais c’est aussi un outil indispensable qui peut devenir une source de riches bénédictions pour ceux qui sont dans le besoin. Plus tard, l’apôtre Paul fera, dans les Églises de la Grèce, des collectes en faveur de ces mêmes chrétiens de la Judée (1Corinthiens 16:1).
Dans le chapitre suivant apparaît un sinistre personnage ; c’est un roi de la lignée des Hérode, et il montre les dents. Il persécute les croyants et fait exécuter l’apôtre Jacques qui devient ainsi le second martyre connu de l’Église. Je commence à lire le chapitre 12.
Chapitre 12
Versets 1-4
Vers la même époque, le roi Hérode se mit à maltraiter quelques membres de l’Église de Jérusalem. Il fit tuer par l’épée Jacques, le frère de Jean. Quand il s’aperçut que cela plaisait aux Juifs, il fit aussi arrêter Pierre. C’était pendant les jours des “ pains sans levain ”. Lorsqu’on eut arrêté Pierre, il le fit mettre en prison et le plaça sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune. Il voulait le faire comparaître devant le peuple après la Pâque (Actes 12.1-4).
Hérode Agrippa 1er a reçu du despote Caligula les provinces du nord et du nord-est de la Palestine, avec le titre de roi. L’empereur Claude y a ajouté la Samarie et la Judée, de sorte qu’Agrippa réunit sous son sceptre tout le royaume de son grand-père Hérode le grand qui tenta d’assassiner Jésus à la naissance. Tous les Hérode descendent d’Ésaü le frère jumeau de Jacob mais c’est une race de vipères. Agrippa 1er règne à partir de l’an 41 et il est populaire chez les Juifs parce qu’il fait tout son possible pour leur être agréable. Il réside habituellement à Césarée mais il est venu à Jérusalem pour la fête de Pâque. La fête printanière des « pains sans levain » dure 7 jours et commence le lendemain de la Pâque juive.
Au début, les persécutions étaient menées par les chefs religieux juifs, mais maintenant les politiques s’en mêlent et brutalisent eux aussi les chrétiens, du moins leurs chefs. En tant que fondateur et principal conducteur de l’Église, Jacques est décapité; il devient ainsi le premier apôtre martyr. L’historien Eusèbe (Histoire ecclésiastique, II, 9) rapporte que selon une tradition, l’un de ceux qui avaient révélé où se trouvait Jacques, impressionné par la fermeté de sa foi devint chrétien. Je lis le texte : « Tous deux furent donc emmenés au supplice. En chemin, il pria Jacques de lui pardonner. Celui-ci, après un instant de réflexion, dit : Que la paix soit avec toi ! Et il lui donna le baiser fraternel. Ainsi tous deux moururent ensemble ».
Poussé par les chefs juifs jaloux des progrès de l’Église, Hérode fait mettre Pierre en prison dans le but d’organiser un procès et une exécution publiques. Afin d’éviter une nouvelle évasion de Pierre, il est enchaîné à deux soldats tandis que deux autres montent la garde.
Versets 5-6
Je continue.
Pierre était donc sous bonne garde dans la prison. Mais l’Église priait ardemment Dieu en sa faveur. Or, la nuit qui précédait le jour où Hérode allait le faire comparaître, Pierre, attaché par deux chaînes, dormait entre deux soldats, et devant la porte de la prison, des sentinelles montaient la garde (Actes 12.5-6).
On peut faire beaucoup de reproches à Pierre mais j’admire sa foi. Il sait qu’il vit ses dernières heures mais ça ne l’empêche pas de dormir. Il respire la paix et la sérénité. D’un côté on a le pouvoir politique et la force des armes et de l’autre l’Église en prière.
Versets 7-10
Je continue.
Tout à coup, un ange du Seigneur apparut, et la cellule fut inondée de lumière. L’ange toucha Pierre au côté pour le réveiller : — Lève-toi vite ! lui dit-il. Au même instant, les chaînes lui tombèrent des poignets. — Allons, poursuivit l’ange, mets ta ceinture et attache tes sandales ! Pierre obéit. — Maintenant, ajouta l’ange, mets ton manteau et suis-moi. Pierre le suivit et sortit, sans se rendre compte que tout ce que l’ange faisait était réel : il croyait avoir une vision. Ils passèrent ainsi devant le premier poste de garde, puis devant le second et arrivèrent devant la porte de fer qui donnait sur la ville. Celle-ci s’ouvrit toute seule. Ils sortirent et s’avancèrent dans une rue. Et soudain, l’ange le quitta (Actes 12.7-10).
C’est la deuxième délivrance miraculeuse de Pierre. Dieu a répondu à la prière de l’Église. Il fait tomber les chaînes et plonge les sentinelles dans un profond sommeil. L’ange vient pour réveiller Pierre, lui dire de s’habiller, pour ouvrir le portail et le conduire dehors.
Versets 11-12
Je continue.
Alors seulement, Pierre reprit ses esprits et se dit : “ Ah, maintenant je le vois bien, c’est vrai : le Seigneur a envoyé son ange et m’a délivré des mains d’Hérode et de tout le mal que voulait me faire le peuple juif. ” Après réflexion, il se rendit à la maison de Marie, la mère de Jean appelé aussi Marc. Un assez grand nombre de frères s’y étaient réunis pour prier (Actes 12.11-12).
Les chrétiens sont réunis dans la maison de la mère de Jean-Marc, l’auteur du deuxième Évangile. Cette femme est aussi la tante de Barnabas. Comme son mari n’est pas mentionné c’est qu’elle est veuve. Si Pierre décide de se rendre dans l’habitation de Marie, c’est sans doute parce que c’est l’un des principaux lieux de rencontre de l’Église. Ce devait être une maison spacieuse ce qui indique que Marie devait être relativement aisée. On ne sait pas pourquoi Dieu a délivré Pierre mais laissé mourir Jacques. Ses voies sont impénétrables.
Versets 13-17
Je continue.
Il frappa au battant de la porte. Une jeune servante, appelée Rhode, s’approcha et demanda qui était là. Elle reconnut la voix de Pierre et, dans sa joie, au lieu d’ouvrir, elle se précipita pour annoncer : — C’est Pierre ! Il est là, dehors, devant la porte. — Tu es folle, lui dirent-ils. Mais elle n’en démordait pas. — Alors, c’est son ange, dirent-ils. Pendant ce temps, Pierre continuait à frapper. Ils ouvrirent, le virent et en restèrent tout étonnés. D’un geste de la main, Pierre leur fit signe de se taire, et il leur raconta comment le Seigneur l’avait fait sortir de prison. Il ajouta : — Faites savoir tout cela à Jacques et aux autres frères. Ensuite, il repartit et se rendit ailleurs (Actes 12.13-17).
Le récit très humain de l’arrivée inattendue de Pierre à la maison de Marie déborde d’humour et nous donne un petit aperçu des chrétiens du premier siècle. La joie, un des thèmes du livre, est évidente chez la servante qui reconnaît la voix de Pierre. Il est intéressant de noter que même si les croyants prient avec ferveur pour la libération de l’apôtre, ils sont surpris par la réponse de Dieu. Leur étonnement lève le voile sur la spiritualité de l’Église primitive. Étant donné qu’à cette époque, les prodiges étaient monnaie courante, les chrétiens n’auraient pas dû être surpris, mais ils le sont. Ils ne sont donc guère différents des croyants d’aujourd’hui qui ont placé leur espérance en Jésus-Christ mais qui peinent à marcher par la foi. Quand la tempête fait rage, ce n’est pas une démarche facile, et il semble que les premiers chrétiens avaient les mêmes difficultés que moi. Je trouve cette histoire amusante et encourageante.
En se rendant dans la maison de Marie, Pierre veut annoncer aux croyants que Dieu l’a délivré cette fois encore. Puis, de toute évidence, il a quitté la région pour échapper à Hérode. Pierre demande à ce que Jacques soit informé de ce qui s’est passé. Il ne s’agit évidemment pas de l’apôtre décapité, mais du demi-frère de Jésus. Il semble qu’il ait crû en lui après sa résurrection, puis il s’est joint aux disciples avant la Pentecôte (Actes 1:14) et a rapidement pris une place importante dans l’Église de Jérusalem (Actes 15:13; 21:18 ; Galates 1:19; 2:9).
Ne voulant pas courir de risques inutiles, Pierre quitte Jérusalem ce qui est une décision sage de sa part. S’il s’était dit : « Je risque rien, Dieu me protégera », il aurait été présomptueux ce qui revient à tenter le Seigneur et qui n’est rien de moins que de l’arrogance.
Versets 18-19
Je continue.
Quand le jour se leva, il y eut un grand émoi parmi les soldats : Où donc était passé Pierre ? Hérode le fit rechercher, mais on ne le trouva nulle part. Alors, après avoir fait interroger les gardes, il ordonna leur exécution. Ensuite, il quitta la Judée pour se rendre à Césarée où il passa quelque temps (Actes 12.18-19).
Selon la loi romaine, les soldats répondent de leur vie des prisonniers qui sont sous leur garde. Après avoir découvert que Pierre leur avait faussé compagnie, ils auraient dû prendre leurs jambes à leur cou, car suite à l’enquête sur cette évasion inexplicable, Hérode les fait exécuter. Ensuite, ce despote est allé prendre quelques vacances pour se remettre de ses émotions. En réalité, il est allé à Césarée pour y présider des jeux en l’honneur de l’empereur Claude.
Verset 20
Je continue.
Or, Hérode était en conflit avec les habitants de Tyr et de Sidon. Ceux-ci décidèrent ensemble de lui envoyer une délégation. Après s’être assuré l’appui de Blastus, son conseiller, ils demandèrent la paix, car leur pays était économiquement dépendant de celui du roi (Actes 12.20).
Tyr et Sidon sont deux villes phéniciennes, qui aujourd’hui s’appellent Saïda et Sur et qui se trouvent au bord de la Méditerranée dans la moitié sud du Liban. On ne sait pas pourquoi Hérode est furieux contre ses habitants. Quoi qu’il en soit, cette brouille n’est pas bonne pour les affaires alors les Phéniciens veulent profiter des jeux en l’honneur de l’empereur pour obtenir une réconciliation publique. Ils s’assurent donc des bonnes grâces de Blastus le chambellan du roi en le soudoyant avec un bon pot-de-vin comme cela se fait toujours. C’est lui qui gardait la chambre où dormait son maître. Il était à la fois son homme de confiance et un conseiller.
Versets 21-23
Je continue.
Au jour fixé, Hérode, revêtu de ses vêtements royaux, prit place sur son trône et leur adressa un discours en public. Le peuple se mit à crier : — Ce n’est plus un homme qui parle. C’est la voix d’un dieu. Au même instant, un ange du Seigneur vint le frapper parce qu’il n’avait pas rendu à Dieu l’honneur qui lui est dû. Dévoré par les vers, il expira (Actes 12.21-23).
Nous sommes au deuxième jour des jeux, Hérode vient de faire son entrée dans ses habits d’apparats. Il s’installe sur son siège royal d’où il fait un discours annonçant publiquement sa réconciliation avec les villes de Tyr et Sidon. C’est alors que le peuple se lève comme un seul homme pour le vénérer comme un dieu et le roi accepte cette adulation impie. Mauvaise idée. La maladie qui l’a emporté n’est pas décrite mais d’autres cas semblables ont été rapportés comme Antiochus IV Épiphane selon le livre apocryphe des Maccabées (2 Ma 9.5,9) et l’empereur Galérius, qui précéda Constantin le Grand. L’historien juif Josèphe décrit lui aussi la mort d’Hérode Agrippa. Je le cite :
Agrippa vint dès le matin au théâtre avec un habit dont le fond était d’argent travaillé avec tant d’art, que lorsque le soleil le frappa de ses rayons, il éclata d’une si vive lumière qu’on ne pouvait le regarder sans être touché d’un respect mêlé de crainte. Alors, ces lâches flatteurs, dont les discours empoisonnés répandent un venin mortel dans le cœur des Princes, commencèrent à s’écrier qu’ils voyaient qu’ils devaient le révérer comme un dieu. Agrippa accepta cette impiété qu’il aurait dû châtier très rigoureusement. Mais aussitôt, en levant les yeux il aperçut un messager au-dessus de sa tête. Alors, il jeta un profond soupir et sentit au même moment ses entrailles déchirées par des douleurs insupportables. On le porta à son palais, et le bruit se répandit qu’il était sur le point de rendre l’esprit. Et ces cruelles douleurs n’ayant point discontinué durant 5 jours, elles l’emportèrent en la 54e année de sa vie.
Hérode qui se disait juif a subi le jugement de Dieu parce qu’il a commis un blasphème impardonnable en acceptant la vénération de ses courtisans et les ovations du peuple. Il est mort en l’an 44, quelques années après son accession au pouvoir. Après lui, Félix et Festus seront successivement gouverneurs de la Judée. Nous les retrouvons vers la fin du livre des Actes en compagnie de trois descendants d’Agrippa 1er : d’Agrippa le second, et ses sœurs Bérénice et Drusille, cette dernière étant l’épouse de Félix. Tous ces noms peu intéressants nous sont rapportés par Luc parce qu’ils donnent de la charpente à son récit. L’auteur a enraciné son livre dans l’histoire à la fois profane et religieuse du premier siècle de notre ère.
Verset 24
Je continue.
Mais la Parole de Dieu se répandait toujours plus (Actes 12.24).
Avec ce compte-rendu, Luc établit un contraste avec Hérode qui meurt et conclut une autre section de son récit. On aurait pu s’attendre à ce que l’Église de Jérusalem soit affaiblie par la persécution, mais c’est le contraire qui se produit; elle va de conquête en conquête parce que le Seigneur la fait prospérer.
Verset 25
Je finis ce chapitre 12.
Barnabas et Saul, après avoir rempli leur mission en faveur des croyants de Jérusalem, partirent en emmenant avec eux Jean surnommé Marc (Actes 12.25).
Luc termine son récit du voyage de Paul et Barnabas à Jérusalem. Maintenant, accompagnés de Marc, ils quittent la ville sainte et se rendent à Antioche, qui sera le port d’attache d’où l’apôtre Paul partira pour ses voyages missionnaires.
Le chapitre 12 sert de charnière et de transition entre les ministères de Pierre et de Paul. Après avoir commencé à Jérusalem et dans la province de la Judée, sous la direction de l’apôtre Pierre, la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ s’est étendue dans le nord. Elle a d’abord atteint la Samarie puis a commencé à gagner le monde non-juif représenté par Corneille, l’officier romain, et la grande ville d’Antioche où a été implanté la première église composée de païens. L’expansion de l’Église va se poursuivre pour finalement atteindre Rome. Mais cela ressemble à un cours d’histoire. Ce qui compte le plus, c’est moi, c’est vous. Ai-je réellement placé toute ma confiance dans la personne de Jésus ?
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.