2 Rois 6.1 – 7.7
Chapitre 6
Introduction
Quand j’usais encore mes fonds de culotte sur les bancs d’école, je crois me souvenir qu’il y avait au moins trois sortes d’élèves : les cloches de qui le prof n’attendait rien de bon, ceux qui travaillaient suffisamment pour ne pas attirer l’attention, et les flemmards qui peuvent mieux faire. Ces derniers se font tirer les oreilles parce qu’ils ont la capacité et les ressources d’être de bons élèves. Pareillement, on attend davantage de ceux qui ont la possibilité de donner de leur temps, de leurs talents ou de leurs biens. Jésus a dit à ses disciples :
Si quelqu’un a beaucoup reçu, on exigera beaucoup de lui ; et plus on vous aura confié, plus on demandera de vous (Luc 12.48).
Le prophète Élisée a fait des prodiges extraordinaires dans le but de prouver que l’Éternel seul est le vrai Dieu à Israël, une nation engluée dans le syncrétisme religieux. Ses miracles sont un très grand privilège que le Seigneur accorde à son peuple mais qui engage aussi sa responsabilité. En effet, ceux qui se détournent de Dieu après avoir assisté à des prodiges faits en son nom, seront condamnés plus sévèrement que ceux qui n’ont pas vu de miracles (comparez Matthieu 11.21,22).
Versets 1-4
Je commence maintenant à lire le chapitre 6 du second livre des Rois en compressant.
Un jour, les disciples des prophètes dirent à Élisée : — Tu vois que la salle où nous nous réunissons avec toi est devenue trop petite pour nous. Permets-nous d’aller jusqu’au Jourdain : là, chacun de nous taillera une poutre et nous la rapporterons pour construire une nouvelle maison. Élisée leur dit : — Allez-y ! Mais l’un d’eux le pria : — Accepte de venir avec tes serviteurs. Il répondit : — D’accord, je viens. Il descendit donc avec eux. Arrivés au Jourdain, ils abattirent des arbres (2Rois 6.1-4).
Nous sommes dans la communauté de prophètes de Jéricho, l’école de disciples la plus proche du Jourdain. Élisée est un enseignant prisé, très populaire vu que d’une part, la salle de classe est devenue trop exigüe, et d’autre part, les étudiants, qui veulent construire de nouveaux locaux, désirent la compagnie de leur professeur car ils ne veulent rien faire sans son conseil.
Verset 5
Je continue.
Pendant que l’un d’eux abattait son arbre, le fer de sa hache tomba dans l’eau. Il s’écria : — Ah, mon maître ! Quel malheur ! C’était une hache empruntée ! (2Rois 6.5).
Il s’agit d’une situation tout ce qu’il y a de plus banal : en faisant un travail, on perd ou on casse un outil. Mais là, comme la hache a été empruntée, cet incident revêt un caractère grave. En effet, les prophètes sont très pauvres et un tel outil est un instrument coûteux car sa fabrication demande beaucoup d’expertise et de temps; le manche est taillé d’une seule pièce dans une branche d’arbre et le fer est forgé, un travail pour lequel il faut tout un attirail et que seul un petit nombre de personnes compétentes est capable de réaliser. Donc, cette perte est fâcheuse et le prophète qui a emprunté cette hache va devoir travailler gratuitement pour le prêteur afin de la rembourser, et il va peut-être même être obligé d’abandonner ses études avec Élisée.
Versets 6-7
Je continue.
L’homme de Dieu lui demanda : — Où est tombé le fer ? L’homme lui indiqua l’endroit. Alors Élisée tailla un morceau de bois et le lança au même endroit. Aussitôt, le fer revint à la surface, et le prophète dit : — Ramène-le à toi ! L’autre n’eut qu’à tendre la main pour le reprendre (2Rois 6.6-7).
Ce miracle est tout à fait extraordinaire parce qu’un fer de hache ça ne flotte pas sur l’eau comme un bouchon de liège; c’est contraire à toutes les lois de la physique. Et ce n’est évidemment pas le morceau de bois qu’Élisée a lancé dans l’eau qui a fait remonter le fer de hache. C’est un miracle en bonne et due forme. De plus, dans la mesure où beaucoup d’incidents survenus dans l’Ancien Testament sont des images d’événements futurs, il se peut que cette histoire soit symbolique. En effet, de la même manière que le bois jeté par Élisée a annulé la pesanteur du fer, la croix du Christ, également en bois, efface la culpabilité, parfois aussi pesante que du fer, du repentant. Quoi qu’il en soit, cet épisode a dû être un réel encouragement pour les prophètes parce qu’il leur montre qu’ils peuvent compter sur Dieu dans les plus petites comme dans les plus grandes détresses. Ils ont vécu ce miracle avec tous leurs sens, ils ont vu de leurs yeux que l’Éternel est un Dieu puissant qui agit en leur faveur et donc qui pourvoira à tous leurs besoins.
Verset 8
Je continue.
Le roi de Syrie était en guerre contre Israël ; il tint conseil avec son état-major et décida : J’établirai mon campement à tel et tel endroit (2Rois 6.8).
Cet épisode a un goût de déjà vu. On a l’impression de lire son journal du matin alors que le Moyen-Orient est encore en pleine ébullition à cause des conflits qui opposent Israël au monde arabe et plus particulièrement aux Palestiniens. Depuis la renaissance de l’État d’Israël, les traités de paix et autres accords entre Juifs et Arabes se succèdent, parfois même au pas de course, mais l’état de guerre n’a jamais cessé durant toute la seconde moitié du 20e siècle et ça continue de plus belle au 21e. De temps à autre, le Hamas tire à boulets rouges sur l’État d’Israël qui réplique au minimum par des frappes aériennes. Ici, ce sont les Syriens qui font des incursions dans le royaume des X tribus. Les paroles de Ben-Hadad : « J’établirai mon campement » veut probablement dire : « Dressons une embuscade ». Le roi Achab avait bien signé un traité de paix avec lui, mais il n’est évidemment plus d’actualité.
Versets 9-12
Je continue.
Immédiatement, l’homme de Dieu fit dire au roi d’Israël : — Garde-toi bien de passer par tel endroit (négliger tel endroit; Auteur), car les Syriens y ont pris position. Cela se produisit à plusieurs reprises, au point que le roi de Syrie en fut profondément troublé. Il convoqua ses officiers et leur dit : — Ne voulez-vous pas me dire qui, parmi nous, est du côté du roi d’Israël ? L’un de ses officiers lui répondit : — Personne, mon seigneur le roi. C’est Élisée, le prophète d’Israël, qui révèle à son roi jusqu’aux paroles que tu prononces dans ta chambre à coucher (2Rois 6.9-12).
Assez curieusement, le roi d’Israël et le prophète Élisée entretiennent une relation étroite. Par pure grâce envers son peuple qui est pourtant descendu dans les tréfonds de l’idolâtrie, l’Éternel veille sur lui et frustre les plans belliqueux des Syriens. Leur roi aurait dû réaliser qu’il s’est engagé dans un bras de fer, une lutte avec le Créateur du ciel et de la terre ! Mais non, il se bute et va s’attaquer à son prophète. La bêtise humaine ne connaît décidément pas de limite.
Versets 13-14
Je continue.
Le roi (de Syrie) dit : — Allez voir où il se trouve (Élisée), pour que je puisse le faire saisir ! On vint lui annoncer : — Il est à Dotân. Le roi y envoya une forte troupe de soldats avec des chevaux et des chars. Ils arrivèrent de nuit et cernèrent la localité (2Rois 6.13-14).
Tant qu’Élisée est libre d’informer le roi d’Israël, les Syriens seront constamment pris au dépourvu. Alors en toute logique, le roi de Syrie décide d’aller enlever le prophète de l’Éternel et envoie à cet effet une troupe à Dotân. Cette localité est stratégiquement très bien située car elle contrôle le croisement des voies nord-sud et est-ouest; elle est située à 16 kilomètres de Samarie, capitale du royaume. Le roi syrien est plein de contradictions car bien qu’il croie qu’Élisée connaît ses plans d’avance, il essaie de le prendre par surprise; il est vraiment stupide. Et puis il envoie un gros contingent parce qu’il pense que la capture d’Élisée sera difficile. Il va apprendre à ses dépens qu’il est dangereux de s’attaquer au prophète de l’Éternel, le seul vrai Dieu.
Versets 15-17
Je continue.
Le lendemain matin, le serviteur de l’homme de Dieu se leva de bonne heure et sortit. Il vit qu’une troupe entourait la cité avec des chevaux et des chars. Le serviteur dit à son maître : — Ah, mon seigneur ! Qu’allons-nous faire ? Élisée répondit : — N’aie pas peur, car ceux qui sont avec nous sont plus nombreux qu’eux. Puis il pria : — Éternel, je t’en prie : ouvre-lui les yeux, pour qu’il voie ! L’Éternel ouvrit les yeux du serviteur qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée (2Rois 6.15-17).
Ce beau matin, le soleil brille comme d’habitude et le serviteur du prophète sort pour aller chercher de l’eau comme tous les jours mais une surprise désagréable l’attend ! Il aperçoit l’armée syrienne en train d’assiéger leur petite localité. Il se dit alors qu’ils sont faits comme des rats. Mais dès que ses yeux spirituels sont ouverts, il voit l’armée céleste, constituée d’anges habituellement invisibles, qui forment un rempart protecteur autour de son maître.
Versets 18-19
Je continue.
Les Syriens se dirigèrent vers Élisée. Celui-ci pria l’Éternel en disant : — Je te prie, frappe d’aveuglement toute cette troupe ! Et l’Éternel les frappa d’aveuglement, comme Élisée l’avait demandé. Élisée dit aux soldats : — Vous n’êtes pas sur le bon chemin ! Ce n’est pas ici la ville où vous voulez aller. Suivez-moi, et je vous conduirai vers l’homme que vous cherchez ! Il les conduisit à Samarie (2Rois 6.18-19).
Les Syriens en état de transe extatique se laissent conduire comme un petit enfant à l’intérieur même de Samarie, la capitale solidement fortifiée du royaume du Nord. Les voilà faits comme des rats. Eux qui voulaient capturer le prophète sont maintenant pris dans une souricière.
Versets 20-21
Je continue.
Lorsqu’ils furent arrivés à Samarie, Élisée pria encore : — Éternel, ouvre les yeux de ces hommes pour qu’ils voient maintenant ! L’Éternel leur ouvrit les yeux et ils s’aperçurent qu’ils étaient à l’intérieur de la ville de Samarie. Lorsque le roi d’Israël les vit, il demanda à Élisée : — Dois-je les tuer, mon père ? (2Rois 6.20-21).
« Mon père » est un titre respectueux donné au prophète. Il est tout à fait inhabituel dans la bouche d’un roi d’Israël. Par ailleurs, ce dernier est dans un état de surexcitation hystérique ; le doigt sur la gâchette, il est prêt à éliminer cette armée captive à l’intérieur des murs de Samarie et prise dans la ligne de mire de ses archers.
Versets 22-23
Je continue.
— Non, lui répondit Élisée, ne les tue pas ! Massacres-tu des soldats que tu as capturés grâce à ton épée ou ton arc ? Au contraire : fais-leur servir du pain et de l’eau pour qu’ils mangent et qu’ils boivent. Puis qu’ils retournent chez leur souverain ! Alors le roi d’Israël leur fit servir un repas copieux, ils mangèrent et burent, puis il les renvoya et ils retournèrent chez leur souverain. Depuis lors, les troupes syriennes cessèrent leurs incursions sur le territoire d’Israël (2Rois 6.22-23).
Heureusement pour les Syriens, Élisée s’interpose. En Israël, les prisonniers de guerre qui sont sous un anathème, un interdit divin, sont mis à mort. Comme ce n’est pas le cas ici et qu’en plus c’est l’Éternel qui a livré ces Syriens au roi d’Israël, ce dernier doit être bienveillant envers eux. Mieux encore, il doit les traiter en amis. Au Proche-Orient, partager un repas signifie sceller une alliance de paix. Les Syriens sont maintenant liés par la coutume sociale qui leur interdit d’attaquer un ami qui leur a accordé l’hospitalité et sa protection. Pour cette raison, ce conflit prit fin. Ah, si toutes les guerres pouvaient se régler de cette manière ! C’est probablement pendant ce temps de paix relative qu’a eu lieu l’incident du général syrien Naaman dont il a été question précédemment.
Versets 24-25
Je continue.
Quelque temps plus tard, Ben-Hadad, le roi de Syrie, mobilisa toute son armée et alla mettre le siège devant Samarie. Pendant que le siège de la ville se prolongeait, une grande famine y sévissait au point qu’une tête d’âne valait quatre-vingts pièces d’argent et une livre de pois chiches cinq pièces d’argent (2Rois 6.24-25).
Peu de versions traduisent « pois chiches ». Les versions anglaises et de Luther parlent de fiente de pigeon; ça vous dirait de goûter ? L’âne est un animal impur selon la loi de Moïse qu’on ne doit pas manger. Mais à cause de la famine, d’une part, on vend au prix fort la tête de l’animal, la partie où il y a le moins de viande, et d’autre part, même les personnes pieuses ne tiennent plus compte des prescriptions légales et mangent n’importe quoi. Il est évident que ce nouveau conflit est sans lien chronologique avec le précédent. Il y a eu trois rois Ben-Hadad. Le second dont il est question ici est contemporain des rois d’Israël-Nord Achab et Yoram.
Versets 26-31
Je continue.
Un jour, le roi d’Israël passait sur le rempart. Une femme lui cria : — Viens à mon secours, mon seigneur le roi ! Il répondit : — Si l’Éternel ne vient pas à ton secours, comment pourrais-je te secourir ? Je n’ai ni blé, ni vin à te donner. Qu’est-ce qui t’arrive ? Elle répondit : — Cette femme-là m’a proposé : “ Donne ton fils ! Nous le mangerons aujourd’hui, et demain ce sera le tour du mien. ” Nous avons donc fait cuire mon fils, et nous l’avons mangé. Mais le lendemain, quand je lui ai dit : “ Donne ton fils pour que nous le mangions ”, elle l’a caché. Lorsque le roi entendit le récit de cette femme, il déchira ses vêtements. Le peuple s’aperçut qu’il portait sous ses habits royaux un vêtement de toile grossière à même la peau. Il déclara : — Que Dieu me punisse très sévèrement, si la tête d’Élisée reste encore aujourd’hui sur ses épaules (2Rois 6.26-31).
Cette famine et ses conséquences affreuses (Lévitique26:29; Deutéronome 28:53-57) sont l’accomplissement des malédictions prévues par la Loi de Moïse en cas de rupture d’alliance avec l’Éternel. De telles scènes d’horreur se sont renouvelées lors des sièges de Jérusalem. Au lieu de se repentir, le roi s’en prend au prophète. Comme Élie, son prédécesseur, Élisée se voit accuser d’être responsable des malheurs qui frappent le pays. Le roi a tout faux et est complètement aveugle concernant son idolâtrie, la véritable raison de cette famine. Il est peut-être furieux parce qu’il ne comprend pas qu’Élisée ne fait rien en faveur du peuple et pour délivrer Samarie de l’emprise syrienne.
Verset 32
Je continue.
Or, Élisée se tenait dans sa maison, avec les responsables de la ville. Le roi envoya quelqu’un chez lui. Mais avant que l’émissaire soit arrivé, Élisée avait dit : — Ne voyez-vous pas que ce fils d’assassin envoie quelqu’un pour me couper la tête ? Faites attention ! Quand vous verrez venir cet émissaire, fermez la porte pour l’empêcher d’entrer ! (2Rois 6.32).
Les responsables de la ville sont venus consulter le prophète qui traite Yoram de fils d’assassin parce que son père Achab avait fait assassiner Naboth et tous ses fils afin de lui ravir sa vigne. De plus, Jézabel, avec l’aval de son mari Achab, avait fait mettre à mort les prophètes de l’Éternel.
Verset 33
Je finis le chapitre 6.
Il n’avait pas fini de parler que, déjà, le roi arriva. Il dit à Élisée : — Tout ce mal vient de l’Éternel ! (2Rois 6.33).
On a évidemment ouvert la porte au roi mais on ne sait pas où est passé le coupeur de têtes. En tout cas, loin de mettre ses menaces à exécution, le roi apparaît très désemparé et il reconnaît la main de Dieu dans cette famine.
Chapitre 7
Versets 1-2
Je commence à lire le chapitre 7 qui continue l’histoire du siège de Samarie.
Élisée répondit : — Écoutez ce que dit l’Éternel. Voici ce qu’il déclare : “ Demain, à cette heure, sur la place de Samarie à la porte de la ville, on vendra dix kilos de fine farine pour une pièce d’argent et vingt kilos d’orge pour le même prix. ” L’aide de camp du roi qui l’accompagnait répondit à l’homme de Dieu : — Même si l’Éternel perçait des trous dans le ciel, comment pareille chose pourrait-elle se réaliser ? Élisée répliqua : — Tu le verras de tes propres yeux, mais tu n’en mangeras pas (2Rois 7.1-2).
Le sens de cette prophétie est clair : il y aura une telle abondance de nourriture que les prix s’effondreront, ce qui signifie que le siège aura été levé. Le roi ne dit rien et son aide de camp aurait mieux fait de rester bouche cousue au lieu de révéler son incrédulité par des sarcasmes. Parce qu’il tourne en dérision la parole d’Élisée, il ne participera pas à la délivrance annoncée.
Versets 3-4
Je continue.
Près de la porte d’entrée de la ville se trouvaient quatre lépreux. Ils se dirent l’un à l’autre : — À quoi bon rester ici à attendre la mort ? Si nous décidons d’entrer dans la ville, nous y mourrons, car la famine y règne. Si nous restons ici, nous mourrons également. Venez, descendons plutôt au camp des Syriens et rendons-nous à eux ! S’ils nous laissent vivre, tant mieux, et s’ils nous font mourir, eh bien ! nous mourrons ! (2Rois 7.3-4).
Les lépreux étaient les parias de l’époque ; ils n’ont pas le droit d’habiter dans les localités. Ceux-ci se sont fabriqué des huttes de fortune à l’entrée de la ville, et vivent d’aumônes. Mais comme c’est la famine dans Samarie, ils en pâtissent également. Alors étant donné qu’ils meurent à petit feu, ils se disent qu’ils n’ont rien à perdre à aller se rendre aux Syriens.
Versets 5-7
Je continue.
Le soir, ils se préparèrent donc à descendre au camp des Syriens. Lorsqu’ils furent arrivés à sa limite, il n’y avait plus personne. Le Seigneur avait fait entendre aux assiégeants le bruit d’une grande armée venant avec des chars et des chevaux. Les Syriens s’étaient dit l’un à l’autre : — Le roi d’Israël a certainement enrôlé contre nous les rois des Hittites et les Musris (Auteur) pour qu’ils viennent nous attaquer. Ainsi, pour sauver leurs vies, ils se levèrent et s’enfuirent à la tombée de la nuit, abandonnant leurs tentes, leurs chevaux, leurs ânes et laissant leur camp tel quel (2Rois 7.5-7).
A la suite d’une panique d’origine surnaturelle, les Syriens ont pris leurs jambes à leur cou et ont filé en laissant tout sur place.
Musri était un petit royaume situé dans l’actuel Kurdistan irakien. On sait que les Musris s’allièrent aux Syriens pour faire face aux Assyriens sous le règne de leur roi Salmanasar II. Les Hittites, aussi appelés Héthiens, étaient des guerriers célèbres; David en avait plusieurs à sa solde dont Urie qu’il a fait assassiner. Leurs rois étaient à la tête de petits cités-états dirigés par des dynasties et originaires du nord de la Syrie. Ces cités-états se créèrent après la chute du grand empire hittite d’Asie Mineure, qui domina sur ce qui est aujourd’hui la Turquie ainsi que le nord de la Palestine, et cela, du 19e au 13e siècle av. J-C. Les Hittites créèrent l’un des premiers grands empires que le monde ait connus. Les Hittites descendent de Heth, fils de Canaan et petit-fils de Cham, lui-même l’un des trois fils de Noé, et rescapé du déluge.
Les Textes Sacrés constituent le seul ouvrage qui retrace l’humanité jusqu’à son commencement, depuis le premier couple Adam et Ève. Certes, cette affirmation en fait sourire plus d’un, seulement personne n’a encore pu avancer une autre explication plausible sur nos origines qui soit satisfaisante. Dire qu’on descend du singe, d’un poisson ou d’un escargot, c’est rien dire du tout et en plus stupide. L’Histoire de l’humanité et la vision de l’homme que proposent les Textes Sacrés sont les explications qui répondent le mieux à mon besoin de trouver un sens à l’univers et à mon existence. Cette perspective est bien plus rationnelle que toutes les théories fumeuses qui se font et se défont au gré des interprétations quelquefois très fantaisistes et mensongères que des spécialistes font d’un bout d’os ou d’un caillou. À chacun de choisir.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.