2 Rois 16.1 – 17.41
Chapitre 16
Introduction
L’une des caractéristiques de l’être humain est de n’en faire qu’à sa tête. D’ailleurs, les enfants manifestent cette attitude récalcitrante dès leur naissance. Les Israélites du royaume du Nord en particulier mais aussi dans une moindre mesure, ceux du sud, ont volontairement choisi de désobéir à l’Éternel et de faire comme bon leur semble sans tenir compte des clauses de l’alliance avec l’Éternel. Le résultat parle de lui-même. Aux manœuvres politiques s’ajoutent des complots de couloir, des assassinats en règle et des massacres de populations : une belle réussite ! À la lecture des journaux, il semble que ce genre de pratiques a encore de beaux jours devant lui. Je commence à lire le chapitre 16 du 2e livre des Rois en compressant.
Verset 1
Verset 1
La dix-septième année du règne de Péqah, Ahaz, fils de Yotam, roi de Juda, devint roi (2Rois 16.1).
Après 4 années de corégence avec son père, Yotam est mis sur la touche et Ahaz est porté au pouvoir à la suite d’un coup d’État fomenté par un parti prônant une alliance avec les Assyriens.
Versets 2-4
Je continue.
Il était âgé de vingt ans (plutôt 25 selon certains manuscrits) à son avènement et il régna seize ans à Jérusalem. Il ne fit pas ce que l’Éternel son Dieu considère comme juste, mais il suivit l’exemple des rois d’Israël. Il alla même jusqu’à brûler son propre fils pour l’offrir en sacrifice aux idoles, commettant ainsi la même abomination que les nations païennes que l’Éternel avait dépossédées en faveur des Israélites (2Rois 16.2-4).
Le règne catastrophique d’Ahaz est un pas décisif du royaume de Juda vers sa ruine. Sous les rois précédents, Ozias et Yotam, la mondanité et la corruption étaient de mise accompagnées d’une certaine prospérité matérielle. Sous le règne d’Ahaz se produit une rupture totale avec l’Éternel. A un moment donné, le temple fut fermé et le culte suspendu (2 Chroniques 28.24), et suite à sa sévère défaite devant la Syrie, le roi commet la pire des abominations en offrant en holocauste son fils premier-né, qui en Israël et d’après la Loi, était consacré à l’Éternel. Les nations païennes sacrifiaient effectivement des enfants à leurs faux dieux, notamment à Molok. Il va sans dire que la Loi de Moïse interdit absolument ces pratiques, mais en plus, Dieu avait ordonné la destruction totale des peuples qui s’y livraient.
Verset 5
Je continue.
Alors Retsîn, roi de Syrie, et Péqah, roi d’Israël, vinrent pour attaquer Jérusalem. Ils assiégèrent Ahaz, mais ils ne purent pas engager le combat (2Rois 16.5).
Pour punir ce roi impie, Dieu se sert de l’alliance des rois d’Israël et de Syrie qui s’unissent pour envahir le royaume de Juda et mettre sur le trône à la place d’Ahaz un Syrien, le fils d’un certain Tabéel (Ésaïe 7:6) qui doit gouverner Juda au nom du roi de Syrie; il s’agit donc de l’annexion pure et simple de Juda à la Syrie. Les armées de Juda subissent deux sévères défaites et perdent la majorité de leurs soldats, sur quoi Israël et la Syrie assiègent Jérusalem.
Versets 6-8
Je continue.
Vers la même époque, Retsîn, roi de Syrie, ramena Eilath sous la domination des Édomites. Ahaz envoya des messagers à Tiglath-Piléser, roi d’Assyrie, pour lui dire : — Je suis ton vassal et ton fils. Viens me délivrer du roi de Syrie et du roi d’Israël qui sont venus m’attaquer. Ahaz prit l’argent et l’or qui se trouvaient dans le Temple de l’Éternel et dans le trésor du palais royal et il l’envoya comme présent au roi d’Assyrie (2Rois 16.6-8).
Eilath, sur le golfe d’Aqaba, en Jordanie aujourd’hui, donnait à Juda un accès à la Mer rouge. Jérusalem résiste aux assiégeants et le prophète Ésaïe promet alors à Ahaz la délivrance de la part de l’Éternel, mais le roi incrédule préfère envoyer des espèces sonnantes et trébuchantes au roi d’Assyrie Tiglath-Piléser pour obtenir son secours.
Verset 9
Je continue.
Le roi d’Assyrie répondit à sa demande : il attaqua Damas, prit la ville et en déporta la population. Quant à Retsîn, il le fit mettre à mort (2Rois 16.9).
L’Assyrie répond à la demande du roi Ahaz. En apprenant son arrivée, Retsîn roi de Syrie et Pékah roi d’Israël lèvent le siège de Jérusalem et courent à la défense de leurs propres pays. Mais leurs armées sont taillées en pièces. Les principaux généraux de Retsîn sont capturés et crucifiés, et Damas assiégé; elle tiendra deux ans. Pendant ce temps les Assyriens dévastent la plaine, coupent tous les arbres et investissent 191 bourgs syriens. Puis Tiglath-Piléser marche contre Israël-Nord et envahit l’est du Jourdain ainsi que la Galilée. Les nobles israélites sont déportés et Pékah mis à mort. Cette déportation avait été prédite par le prophète Amos. Tiglath-Piléser établit Osée comme roi à la place de Pékah puis il prend Damas et fait mourir Retsîn. C’est ainsi qu’est tombée la vieille capitale de la Syrie. La décision d’Ahaz d’appeler l’Assyrie à son aide était stupide car elle a donné une excuse aux Assyriens d’entrer en Palestine. L’idolâtrie d’Ahaz coûta très cher à Juda car le royaume perd son indépendance politique, devient tributaire de l’Assyrie et le restera à l’exception de deux ou trois révoltes. Dans les annales assyriennes, le nom d’Ahaz figure parmi les souverains qui paient un tribut à Tiglath-Piléser – c’est la première fois que ces annales parlent de Juda.
Versets 10-11
Je continue.
Le roi Ahaz se rendit à Damas pour rencontrer Tiglath-Piléser, le roi d’Assyrie. Là il vit le grand autel qui se trouvait dans cette ville et il en fit parvenir au prêtre Urie une reproduction et un plan détaillé pour qu’il en fasse une copie. Le prêtre Urie construisit un autel en tous points conforme aux indications que le roi Ahaz lui avait envoyées depuis Damas, et il l’acheva avant que le roi soit rentré de Damas (2Rois 16.10-11).
Ce grand autel est probablement consacré à une idole assyrienne. La construction d’un tel monument par Ahaz est à la fois une nouvelle révolte contre Dieu et un signe supplémentaire de son entière soumission au roi assyrien. Elle révèle l’idolâtrie extrême d’Ahaz et l’apostasie totale de la prêtrise, puisque Urie s’est empressé d’obéir au roi.
Versets 12-19
Je finis ce chapitre 16 déprimant.
Lorsque le roi fut de retour, il vit l’autel, s’en approcha et y monta ; il y offrit lui-même un holocauste et une offrande de farine, il y répandit une libation et aspergea l’autel avec le sang des sacrifices de communion (2Rois 16.12-13).
Sur cet autel illégitime, Ahaz offre lui-même, ce qui est contraire à la Loi, les sacrifices prescrits par la Loi ; un syncrétisme nauséabond. Ensuite, le roi mutile le Temple, se débarrasse de certains de ses ornements et ordonne des tas de modifications cultuelles qui s’opposent à la Loi. Son règne fut une catastrophe pour Juda. Enfin, il finit par mourir, mais il n’est pas enterré dans le sépulcre royal parce que des hauts fonctionnaires du royaume désapprouvent fortement ses actions. Son fils Ézéchias lui succède.
Chapitre 17
Versets 1-6
Nous voici arrivés au chapitre 17 qui est encore plus déprimant que le précédent puisque nous assistons à la fin du royaume d’Israël-Nord. Je commence à lire en compressant.
Pendant la douzième année du règne d’Ahaz, roi de Juda, Osée, devint roi d’Israël à Samarie. Il régna neuf ans. Il fit ce que l’Éternel considère comme mal, moins cependant que ses prédécesseurs. Salmanasar, roi d’Assyrie, vint l’attaquer et Osée lui fut assujetti et lui paya un tribut. Osée conspira contre le roi d’Assyrie : il envoya des messagers à So, roi d’Égypte, pour demander son aide, et cessa de payer son tribut annuel. Après avoir découvert le complot, le souverain assyrien le fit arrêter et enchaîner dans une prison. Puis il envahit tout le pays et arriva à Samarie qu’il assiégea pendant trois ans. La neuvième année du règne d’Osée, le roi d’Assyrie s’empara de Samarie et déporta les Israélites en Assyrie. Il les établit dans la région de Gozân, ainsi que dans les villes de la Médie (2Rois 17.1-6).
Osée fut un mauvais roi comme les autres ; cependant, et selon la tradition, il autorise les Israélites à se rendre à Jérusalem pour adorer l’Éternel. Pas très malin, il essaye de forger une alliance avec l’Égypte qui n’est pourtant pas du tout en mesure de l’aider contre le roi assyrien Salmanasar V qui, en apprenant ce coup fourré devient furieux et commence le siège de Samarie en 725 av. J-C en même temps que le siège de la ville phénicienne de Tyr. Quelle ironie que le dernier roi d’Israël cherche de l’aide auprès du pharaon d’Égypte alors que des siècles plus tôt les Hébreux avaient enfin pu s’échapper du pays de leur servitude. Salmanasar V n’a pas trop réussi non plus car il est assassiné en décembre 722 par Sargon II qui s’empare du pouvoir et de Samarie. Il s’en vante d’ailleurs dans ses annales. Les Écritures ne nous donnent pas d’information sur ce siège, mais ce qu’on peut glaner des écrits des prophètes bibliques, des historiens et des bas-reliefs découverts dans les ruines assyriennes laisse imaginer le pire. La prise de la ville fut particulièrement sanglante. Ceux qui ne sont pas tués sur le champ sont emmenés captifs dans différentes parties de l’empire assyrien, c’est à dire la Mésopotamie, la Babylonie, le pays d’Élam et la Médie, afin de leur ôter toute possibilité de révolte. Dans ses annales, le roi Sargon prétend avoir pris en butin 27 290 hommes avec leurs chars et avoir déporté le reste de la population pour la remplacer par d’autres peuples. C’est la seconde fois que des Israélites du nord partent en exil. La première fois ce sont les populations de la Transjordanie et de la Galilée qui furent déportées par Tiglath-Piléser III.
Versets 7-23
Je continue en compressant.
Ce malheur frappa les Israélites parce qu’ils avaient péché contre l’Éternel leur Dieu qui les avait fait sortir d’Égypte, et parce qu’ils avaient révéré d’autres dieux. Ils avaient adopté les coutumes des nations que l’Éternel avait dépossédées en faveur des Israélites, ainsi que les coutumes introduites par les rois d’Israël. Les Israélites avaient commis en secret des actes inadmissibles offensant l’Éternel leur Dieu. Ils avaient dressé des stèles et des poteaux sacrés pour la déesse Achéra sur chaque colline élevée et sous chaque arbre verdoyant. L’Éternel avait averti Israël et Juda par l’intermédiaire de tous ses prophètes. Mais ils n’avaient rien voulu entendre ; ils s’étaient obstinés, comme leurs ancêtres qui n’avaient pas fait confiance à l’Éternel leur Dieu. Ils avaient couru après des dieux qui ne sont que du vent pour n’être plus eux-mêmes que du vent. Ils avaient délaissé tous les commandements de l’Éternel, leur Dieu. Ils s’étaient prosternés devant tous les astres du ciel et ils avaient rendu un culte au dieu Baal. Ils avaient fait brûler leurs fils et leurs filles pour les offrir en sacrifice à des idoles, ils avaient consulté les augures et pratiqué la divination ; ils s’étaient adonnés à toutes sortes de mauvaises actions. Aussi l’Éternel fut-il très en colère contre Israël et les a-t-il rejetés loin de lui. Les Judéens ont suivi les mêmes coutumes qu’Israël. Voilà pourquoi l’Éternel a rejeté tous les descendants d’Israël et les a humiliés, il les a livrés au pouvoir des pillards et il a fini par les chasser loin de lui (2Rois 17.7-23).
L’auteur donne ici les causes religieuses de cette tragédie, de la fin du royaume du Nord, qui dura en gros deux siècles, de l’an 931 à 722 av. J-C. Ils n’abandonnèrent pas l’Éternel complètement mais s’adonnèrent au syncrétisme religieux en rendant un culte à des divinités païennes. Les raisons de l’exil des tribus du Nord puis ensuite du royaume de Juda sont les mêmes : la désobéissance et le mépris de l’Éternel par le non-respect des termes de l’alliance ; l’adoption des coutumes des nations que Dieu avait voulu chasser à cause de leurs pratiques occultes, et une idolâtrie sans frein sous toutes ses formes : en particulier, celle grotesque des prostitués sacrés et celle criminelle des sacrifices d’enfants par le feu.
L’Éternel s’est montré très patient envers les Israélites tout au long des siècles car il a envoyé de nombreux prophètes pour avertir son peuple contre le jugement imminent, mais en vain. Les Israélites sont demeurés rebelles à leur Dieu. Leur grande faute fut l’incrédulité, c’est-à-dire, le choix délibéré de suivre leur propre volonté en méprisant les ordonnances de la Loi de Moïse. À cause de ces péchés, le pays qui leur avait été donné les a vomis et ils ont été déportés pour ne plus jamais revenir. Ils sont morts en terre d’exil et leurs descendants ont complètement perdu leur identité de Juif. C’est ainsi que le royaume des X tribus a été rayé de la carte.
Verset 24
Je continue le texte.
Le roi d’Assyrie fit venir des gens de Babylone, et d’autres régions et les obligea à s’établir dans les localités de Samarie, à la place des Israélites déportés. Ils occupèrent la Samarie et s’installèrent dans ses villes (2Rois 17.24).
Le roi Sargon II, puis deux de ses successeurs, dont je vous ferais grâce des noms, transplantent des païens dans le royaume du Nord. Les immigrés venaient aussi bien de Babylonie que de Syrie qui était devenue une province assyrienne. La totalité des Israélites ne fut pas déportée car les plus pauvres ont été autorisés à rester au pays. Mais progressivement, leurs descendants se sont mêlés aux païens implantés et ont donné un peuple de races mixtes, qui dans les Évangiles porte le nom de Samaritains. Ils étaient haïs des Juifs qui revinrent de la captivité babylonienne et qui pour la plupart étaient originaires du royaume de Juda.
Verset 25
Je continue.
Lorsque les immigrés commencèrent à y habiter, ils n’adoraient pas l’Éternel. L’Éternel envoya contre eux des lions qui tuèrent plusieurs d’entre eux (2Rois 17.25).
Le roi des animaux a toujours été bien représenté en Palestine, mais le dépeuplement du pays et le temps relativement long qui s’écoule avant l’arrivée des nouveaux colons, favorise leur multiplication ; l’auteur les décrit comme une punition divine.
Versets 26-28
Je continue.
Alors les immigrés s’adressèrent au roi d’Assyrie en lui faisant dire : — Les populations que tu as déportées et que tu as fait habiter dans les villes de la Samarie ne connaissent pas les règles à suivre pour adorer le dieu du pays. Alors ce dieu a envoyé contre elles des lions qui les tuent. Au reçu de cette nouvelle, le roi d’Assyrie édicta l’ordre suivant : — Qu’on renvoie là-bas l’un des prêtres que vous avez exilés de ce pays ; qu’il aille s’y établir et qu’il leur enseigne les règles à suivre pour adorer le dieu du pays. Ainsi l’un des prêtres qui avaient été déportés de Samarie vint s’installer à Béthel et enseigna aux déportés comment adorer l’Éternel (2Rois 17.26-28).
Selon les idées religieuses de l’époque, chaque divinité régionale régit son territoire et exige d’être adorée selon certains rites spécifiques. Le roi d’Assyrie envoie à Samarie un prêtre attaché aux veaux d’or sous la figure desquels on avait jadis adoré l’Éternel. Les veaux d’or avaient été transportés en Assyrie (Osée 10:5)
Versets 29-33
Je continue.
En fait, chacune de ces nations se fabriqua des statues de ses propres divinités. Dans chaque ville où ces gens habitèrent, ils érigèrent ces idoles dans les sanctuaires des hauts lieux bâtis par le peuple de la Samarie. Les gens venus de Babylone firent une statue de Soukkoth-Benoth, ceux de Kouth firent une idole de Nergal, ceux de Hamath en firent une d’AshimaOs, ceux d’Avva en firent de Nibhaz et de Tartaq ; ceux de Sepharvaïm continuaient à brûler leurs enfants pour les offrir à leurs dieux Adrammélek et Anammélek. Avec cela, ils rendaient aussi un culte à l’Eternel et ils instituèrent un peu partout des prêtres choisis parmi eux pour officier en leur nom dans les sanctuaires des hauts lieux. D’un côté donc, ils rendaient un culte à l’Eternel, mais en même temps, ils continuaient à rendre un culte à leurs propres dieux selon les coutumes des gens de leurs pays d’origine (2Rois 17.29-33).
Ces noms compliqués d’idoles qui n’évoquent rien pour nous sont importants, parce que la plupart d’entre eux ont été retrouvés dans des inscriptions de l’époque. L’auteur décrit brièvement la religion samaritaine qui est un mélange de monothéisme israélite et de polythéisme païen. Dans leur tradition syncrétique, les peuplades venues s’installer en Palestine incorporèrent la soi-disant divinité du lieu, c’est-à-dire l’Éternel, à leur panthéon idolâtre, comme si le Créateur du ciel et de la terre n’était qu’une simple idole comme les autres.
Jusqu’à la fin du chapitre 17 (2Rois 17.34-41), l’auteur rappelle que l’alliance du Sinaï repose en premier lieu sur la reconnaissance et l’adoration de l’Éternel comme le seul vrai Dieu. Le culte que les Samaritains lui vouent est du bout des lèvres et n’a rien à voir avec les articles de la Loi de Moïse et du traité d’alliance. En fin de compte, ces peuplades dégénérées adorent une idole qu’ils ont surnommée l’Éternel selon le nom du Dieu des Hébreux. Le paganisme qui existait dans le pays de Canaan avant l’arrivée des Hébreux a fait un retour en force. Il est dorénavant tout aussi florissant et répandu qu’auparavant. Cette situation se poursuivra jusqu’à la venue du Christ et même au-delà. Les derniers rois du royaume du Nord ont persévéré dans leur infidélité à l’Éternel. Il en est résulté une instabilité politique qui n’avait de rivale que leur idolâtrie grotesque. En l’espace de 22 ans, 5 rois se succèdent et il se produisit 3 changements de dynastie. Les Israélites des X tribus ont délibérément choisi d’abandonner leur Dieu qui les avait fait sortir d’Égypte pour se tourner vers les divinités des nations païennes et adorer des démons. Comme ils ont refusé d’écouter les avertissements des prophètes de l’Éternel, ils en subissent toutes les conséquences, endurant les châtiments prévus dans le cadre de l’alliance. J’en cite un passage que je résume :
Ils ont trahi l’Éternel en suivant d’autres dieux, et ils l’ont irrité par leurs pratiques abominables. Ils ont sacrifié à des esprits mauvais qui ne sont pas des dieux. Il lancera contre vous, depuis les confins du monde, une nation lointaine dont vous ne comprendrez pas la langue, elle fondra sur vous comme un aigle sur sa proie. Ce sera une nation d’hommes au visage dur, sans respect pour le vieillard ni pitié pour les enfants. Pendant le siège, vos ennemis vous réduiront à une telle détresse que vous en viendrez à manger vos propres enfants ; oui, vous dévorerez la chair des fils et des filles que l’Éternel votre Dieu vous aura donnés (Deutéronome 32.16-17 ; 28.49-50, 53).
L’attribut essentiel de l’Éternel est la sainteté ; il en découle que sa justice est implacable et exige que le coupable soit puni. Mais ceux qui se confient en Jésus-Christ expérimentent que Dieu est un Dieu d’amour.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.