Les émissions

26 mars 2026

2 Pierre 1.16-21

Chapitre 1

Versets 16-18

Le Siècle des lumières (17e–18e siècles) qui nous est enseigné à l’école par les profs avec tant de fierté est la consécration de la raison humaine, de la science et de l’éducation. C’étaient, croyait-on alors, les meilleurs moyens de construire une société stable et moderne pour des hommes libres. Mais c’est aussi à cette époque que les penseurs deviennent ouvertement hostiles à Dieu et à la tradition. En fin de compte, le Siècle des lumières est plein de ténèbres parce qu’entièrement humaniste dans son orientation.

Par leurs écrits et leur promotion d’idées séculières, les philosophes [(Thomas Hobbes (1588-1679) ; Spinoza (1632-1677) ; David Hume (1711-1776) ; Emmanuel Kant (1724-1804) ; Friedrich Schleiermacher (1768-1834) ; Hegel (1770-1831)] réussissent à miner voire même détruire deux concepts fondamentaux des Textes sacrés : leur vérité et leur infaillibilité. Ces philosophies athées pavent la voie au libéralisme théologique, à l’existentialisme et au relativisme. Nos contemporains qui se croient libres comme l’air sont en réalité imbibés comme des éponges de ces courants de pensée ; ils les respirent et elles leur sortent par la peau. Ce sont des moutons et leur berger est le diable.

Heureusement, le mouvement de la Réforme fait front à ces mensonges, car les réformateurs croient que l’Écriture est la Parole écrite de Dieu et donc digne de confiance. Ils considèrent ses affirmations comme l’autorité finale car c’est en elles qu’on peut arriver à une connaissance authentique de la vérité et de la réalité. Pour eux, ce que les Textes sacrés enseignent fait loi. Les réformateurs fondent leur compréhension des Écritures sur une portion des écrits de Pierre (2Pierre 1.16-21) où l’apôtre déclare que les croyants possèdent la vérité révélée de Dieu. Dans le psaume 19, David écrit :

La Loi de Dieu est parfaite, elle nous redonne vie. Toutes ses affirmations sont dignes de confiance. Aux gens sans détour elle donne la sagesse (Psaumes 19.8 ; comparez Psaumes 111.7).

Je continue de lire dans le premier chapitre de la seconde épître de Pierre.

En effet, nous ne nous sommes pas appuyés sur des histoires habilement inventées, lorsque nous vous avons fait connaître la venue de notre Seigneur Jésus-Christ dans toute sa puissance, mais nous avons vu sa grandeur de nos propres yeux. Car Dieu le Père lui a donné honneur et gloire lorsque, la gloire immense lui a fait entendre sa voix, qui disait : Voici mon Fils bien-aimé, qui fait toute ma joie. Or cette voix, qui était venue du ciel, nous l’avons entendue nous-mêmes, puisque nous étions avec lui sur la sainte montagne (2Pierre 1.16-18 ; Autre).

Pierre a donc la certitude qu’il enseigne la vérité parce qu’il l’a « vue et entendue ». Il utilise la première personne du pluriel car il défend l’autorité des apôtres et parle au nom de tous les auteurs sacrés du Nouveau Testament. En effet, tous ont reçu une révélation surnaturelle (Jean 1.51 ; 1Jean 1.1-3) qui atteste que ce qui leur a été dit est authentique et qu’ils enseignent donc la vérité (Matthieu 13.11, 16, 17).

Par ses affirmations, Pierre répond et réfute ses critiques qui l’accusent de répandre des mensonges qu’il aurait échafaudés dans le but de gagner des adeptes crédules et de faire du fric sur leur dos. Il faut dire qu’à l’époque, il n’est pas rare de rencontrer des faux prophètes qui passent leur temps à essayer de s’enrichir, à rechercher le pouvoir et le prestige (comparez Michée 3.11) ainsi que des faveurs sexuelles (Jérémie 23.14).

Les Textes sacrés ne sont pas des contes ou des fables qui auraient surgi de l’imagination de quelque illuminé, mais ce sont des récits qui sont fondés sur des faits historiques. Pierre et les autres apôtres ne se sont pas « appuyés sur des histoires habilement inventées », une expression qui signifie « ce qui est louche et trompeur » et qui décrit les spéculations théologiques des faux docteurs. Le mot grec pour « histoires » a donné « mythe » en français et il a toujours une connotation négative dans le Nouveau Testament. L’apôtre Paul utilise aussi ce mot dans ses trois lettres à Timothée (1Timothée 1.4 ; 4.7 ; 2Timothée 4.4) et Tite (1.14) pour décrire les contrefaçons des faux prophètes.

Quand Pierre dit : « Nous vous avons fait connaître la venue de notre Seigneur », ce verbe (egnorisamen) est fréquemment employé dans le Nouveau Testament pour parler d’une nouvelle révélation. Ici, il s’agit du second avènement de Jésus quand il reviendra pour régner sur terre (Matthieu 25.31 ; Actes 1.10, 11 ; Tite 2.13 ; 1Pierre 1.13 ; Apocalypse 1.7).

Au premier siècle, le mot pour « venue ou avènement » (parousia) sert à décrire l’arrivée d’un très haut dignitaire comme un roi ou l’empereur. Concernant Jésus, ce mot désigne toujours sa seconde venue.

Pierre a déjà mentionné cet événement glorieux dans sa première épître (1Pierre 1.7, 13 ; 4.13 ; 5.4). Ici, il en parle pour rappeler qu’avec deux autres apôtres, ils ont eu un avant-goût de ce que serait cet « avènement » quand ils ont vu la majesté du Seigneur. Littéralement, Pierre dit qu’ils ont été « témoins oculaires ». À l’origine, ce mot (epoptai) veut simplement dire « spectateurs », puis sa signification ayant évolué, on l’utilise dans les religions à mystère pour décrire un initié, quelqu’un qui peut s’identifier à son dieu préféré et même devenir comme lui.

Pierre écrit qu’ils ont vu la « grandeur » du Seigneur. Le mot ainsi traduit (megaleiotétos) veut aussi dire « majesté, splendeur, magnificence ». Jésus avait annoncé que certains parmi ses disciples verraient une manifestation de la grandeur de Dieu. Matthieu rapporte qu’il leur a dit :

Vraiment, je vous l’assure, plusieurs de ceux qui sont ici ne mourront pas avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir comme Roi (Matthieu 16.28 ; comparez Luc 9.27).

Il parlait de la transfiguration. Je lis la description par Matthieu de cet événement grandiose :

Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et les emmena sur une haute montagne, à l’écart. Il fut transfiguré devant eux : son visage se mit à resplendir comme le soleil ; ses vêtements prirent une blancheur éclatante, aussi éblouissante que la lumière. Et voici que Moïse et Élie leur apparurent : ils s’entretenaient avec Jésus. […] Pendant qu’il parlait ainsi, une nuée lumineuse les enveloppa, et une voix en sortit qui disait : – Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qui fait toute ma joie. Écoutez-le ! (Matthieu 17.1-5).

« Élie et Moïse » représentent « la Loi et les prophètes » ainsi que ceux, qui sous l’Ancienne Alliance, ont eu foi en l’Éternel. Leur entretien avec Jésus concerne probablement sa mort pour les péchés de tous les croyants de tous les temps car en font partie les fidèles de l’Ancien Testament dont Élie et Moïse qui comme tous les êtres humains ont besoin d’un Sauveur. Quant aux trois apôtres Pierre Jacques et Jean, ils sont les prémices de ce qui allait devenir l’Église de Jésus-Christ, mais qui au moment de la transfiguration n’existe pas encore.

Dès que les trois apôtres redescendent de la montagne, leur retour sur terre est brutal car ils mettent d’emblée les pieds dans un panier à crabes à cause de l’incompétence des autres disciples. Matthieu écrit :

Quand ils furent revenus auprès de la foule, un homme s’approcha de Jésus, se jeta à genoux devant lui et le supplia : – Seigneur, aie pitié de mon fils : il est épileptique et il souffre beaucoup : il lui arrive souvent de tomber dans le feu ou dans l’eau. Je l’ai bien amené à tes disciples, mais ils n’ont pas réussi à le guérir (Matthieu 17.14-16).

Cette situation dramatique montre la puissance de Satan et de ses hordes diaboliques. C’est bien lui qui mène le bal et toutes les danses en attendant que Dieu tire enfin le rideau et mette un point final à l’histoire humaine telle que nous la connaissons, en instaurant le millénium.

Le but de la transfiguration est de révéler aux trois apôtres la majesté de Jésus et de leur donner un avant-goût de ce que sera le royaume lorsqu’il sera assis sur le trône. Cette démonstration de gloire les a profondément marqués pour le reste de leur vie. D’ailleurs dans ses prédications, Pierre mentionne souvent la seconde venue du Seigneur (Actes 2.32, 33, 36 ; 3.16, 20, 21). Quand dans cette seconde lettre, il se remémore cet événement extraordinaire, il dit : « Dieu le Père lui a donné (à Jésus) honneur et gloire lorsque, la gloire immense lui a fait entendre sa voix ». Pierre appelle Dieu : « la gloire immense », ce qui est un nom tout à fait inhabituel. Il semble aussi que Pierre soit davantage impressionné par ce qu’il a entendu que par ce qu’il a vu, car il précise : « Or cette voix, qui était venue du ciel, nous l’avons entendue nous-mêmes ».

Pierre rapporte que Jésus a reçu du Père « honneur », c’est-à-dire le plus grand respect (comparez Jean 5.23 ; Hébreux 2.9 ; Apocalypse 4.9, 11 ; 5.12, 13) et « gloire », ce qui correspond à son éclat divin. Et quand Jean rapporte que Dieu le Père dit : « Voici mon Fils bien-aimé, qui fait toute ma joie », il affirme que Jésus est de la même nature et de la même essence que lui (Jean 5.17-20 ; Romains 1.1-4 ; Galates 1.3 ; Colossiens 1.3 ; 2.9). En une seule et courte phrase, Dieu déclare être dans une relation d’amour d’ordre divin avec son Fils. Le Père ajoute aussi qu’il est pleinement en accord avec tout ce que Jésus dit et fait.

Il n’existe donc aucune raison valable pour que les lecteurs de Pierre d’alors ou d’aujourd’hui nient le futur retour glorieux de Jésus. Aucun hérétique n’était présent sur la montagne de la Transfiguration, mais Pierre a été le témoin oculaire de la majesté de la seconde venue du Christ. Jacques, Jean et Pierre ont vu Moïse et Élie parler à Jésus, et par-dessus tout, les trois hommes ont entendu Dieu honorer son Fils. Celui qui dit : « Oh moi, je ne crois que ce que je vois » fait effectivement un choix, mais dans son évangile, Jean rapporte que Jésus a aussi dit : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » (Jean 20.29).

Verset 19

Je continue le texte.

De plus, nous avons la parole des prophètes, sur laquelle nous pouvons nous appuyer fermement, et vous faites bien de lui accorder votre attention : car elle est comme une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour paraisse et que l’étoile du matin se lève pour illuminer vos cœurs (2Pierre 1.19).

Avec Jacques et Jean, Pierre a vu la Parole de Dieu personnifiée glorifiée devant ses yeux ; il a entendu la voix du Père approuver les actions de son Fils et il a vu ce que serait le royaume. Mais cette expérience extraordinaire est unique, car Dieu communique habituellement avec les hommes par sa Parole écrite. Que ce soit la transfiguration ou la parole des prophètes, elles annoncent le même événement à venir, l’établissement du royaume de Dieu sur terre.

Dans notre société, l’expérience individuelle tient beaucoup de place dans la vie des gens et même de certains croyants qui, épris de sensations fortes cherchent à découvrir la volonté de Dieu au moyen de signes. Les païens croient pouvoir lire l’avenir dans les entrailles d’une bête fraîchement abattue ou dans du marc de café ou par d’autres moyens occultes. Moi, je n’ai jamais été le témoin d’un miracle fantastique, mais le Dieu du ciel désire que je place ma confiance dans sa Parole sur laquelle je peux m’appuyer et à laquelle je dois prêter attention. Aussi extraordinaire qu’ait pu être la transfiguration, les Écritures sont plus fiables et plus certaines. Tout au long de l’histoire de l’humanité, chaque fois que Dieu se révèle, il communique par sa Parole inspirée qui est la source de la vérité et qui n’a pas besoin d’être confirmée par une expérience extraordinaire.

Quand les auteurs du Nouveau Testament écrivent que Jésus reviendra pour établir son royaume où la paix et la justice habiteront, ils ne font que confirmer la parole des prophètes de l’Ancien Testament et du Seigneur lui-même. De plus, c’est dans les Écritures qu’ils puisent leur assurance et les arguments pour réfuter les contradicteurs.

Quand Pierre dit : « Nous avons la parole des prophètes, sur laquelle nous pouvons nous appuyer », il parle à la première personne du pluriel parce qu’il s’exprime au nom de tous les croyants. L’expression « la parole des prophètes », dépasse le cadre de la prophétie proprement dite pour englober la totalité des écrits de l’Ancien Testament. Jean rapporte que Jésus a dit aux Juifs :

Vous étudiez avec soin les Écritures, parce que vous êtes convaincus d’en obtenir la vie éternelle. Or, précisément, ce sont elles qui témoignent de moi (Jean 5.39).

Tout l’Ancien Testament et pas seulement les écrits prophétiques témoignent de Jésus.

Pierre exhorte donc ses lecteurs à bien connaître les Écritures en profondeur afin de discerner les erreurs des imposteurs religieux. Et pour bien souligner cette nécessité impérieuse, il utilise une métaphore. Il compare la Parole de Dieu à une « lampe (luknô ; lampe à huile) qui brille dans un lieu obscur. » Cette image rappelle un passage du psaume 119 où David dit :

Ta parole est comme une lampe qui guide tous mes pas, elle est une lumière éclairant mon chemin (Psaumes 119.105 comparez Psaumes 119.130 ; 43.3 ; Proverbes 6.23).

Pierre écrit que cette « lampe brille dans un lieu obscur ». Le mot « obscur » (aukmêro) veut dire « desséché, sale, trouble ». Le lieu obscur est donc un endroit plein de ténèbres où les gens sont incapables de voir la vérité jusqu’à ce que la lampe de la révélation divine brille dans leur cœur.

Le calendrier de l’histoire de l’humanité progresse vers le jour que Dieu a destiné à l’événement glorieux du retour du Christ dans toute sa splendeur et dans toute sa majesté pour établir son royaume. Alors, il mettra fin à la nuit du mal, du péché et des ténèbres.

« La parole des prophètes […] est comme une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour paraisse et que l’étoile du matin se lève pour illuminer vos cœurs ». Le mot pour « étoile du matin » (phôsphoros), signifie littéralement « porteur de lumière » et n’apparaît qu’ici dans le Nouveau Testament. C’est un nom de la planète Vénus, dont l’apparition le matin précède celle du soleil. Ici, Vénus désigne le Christ, dont la venue inaugurera son règne de mille ans sur terre. Dans les Écritures, Jésus est plusieurs fois associé à une étoile. À la fin du livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean écrit :

Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour rendre témoignage à ces vérités destinées aux Églises. Je suis le rejeton de la racine de David, son descendant. C’est moi, l’étoile brillante du matin (Apocalypse 22.16 ; comparez Matthieu 2.2 ; Nombres 24.17 ; Apocalypse 2.28 ; 22.16).

Pendant la nuit, la lampe remplace le soleil, mais elle est éclipsée par la lumière du jour. Pareillement, nous attendons la venue du Christ, l’étoile du matin qui accomplira toutes les prophéties faites à son sujet. La révélation éternelle et parfaite du Fils de Dieu remplacera la révélation temporaire des Écritures. Par sa présence, Jésus remplira le cœur de ses fidèles qui refléteront alors la vérité et la justice parfaite de Jésus lui-même. Mais jusqu’à ce qu’il vienne, les croyants doivent laisser Sa Parole illuminer leur cœur.

Verset 20

Je continue le texte.

Sachez, avant tout, qu’aucune prophétie de l’Écriture n’est le fruit d’une initiative personnelle (2Pierre 1.20).

Le mot pour « initiative personnelle » ou « interprétation » n’apparaît qu’ici dans le Nouveau Testament.

Les écrits prophétiques n’ont pas pour source leurs auteurs, mais l’Éternel. L’apôtre Paul aussi dit dans sa seconde lettre à Timothée (3.16) que « toute Écriture est inspirée de Dieu ».

Littéralement, Pierre dit que « aucune prophétie, que ce soit l’Ancien ou le Nouveau Testament, tire son origine de la pensée ou de l’imagination humaines ». Les fausses prophéties par contre, naissent de l’homme imbu de lui-même qui est soit un exalté soit un imposteur, ou les deux. N’ayant pas l’imprimatur divin, ses dires sont au mieux sans valeur et au pire un poison mortel.

Contrairement aux prophètes de mensonge qui inventent des histoires ou qui parlent inspirés par un démon, les auteurs sacrés n’inventent rien. Ce sont des porte-parole qui s’expriment pour Dieu et non pas d’eux-mêmes et pour leur propre bénéfice. D’inspiration divine, leurs dires et leurs écrits sont authentiques, incontestables et véridiques.

Verset 21

Je finis de lire le premier chapitre.

En effet, ce n’est pas par une volonté humaine qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu (2Pierre 1.21).

Lorsque les auteurs de l’Ancien ou du Nouveau Testament s’expriment, ils sont portés par l’Esprit de Dieu.

Le mot pour « poussés »  (pheromenoi, participe présent passif) signifie « emportés ». Luc l’utilise deux fois dans le livre des Actes (27.15,17) pour décrire la manière dont le vent pousse et emporte un voilier sur l’eau. C’est un peu comme si ceux qui ont rédigé les Écritures ont hissé leurs voiles spirituelles, permettant ainsi à l’Esprit Saint de les gonfler par le souffle puissant de la révélation divine. Les quarante et quelques auteurs des 66 livres que contiennent les Textes sacrés peuvent dire comme Jérémie :

La parole de l’Éternel me fut adressée en ces mots (Jérémie 1.4).

Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit que seul le Saint-Esprit connaît la pensée de Dieu (1Corinthiens 2.10-13 ; comparez Jean 15.26 ; Romains 8.27). Pourtant, les auteurs sacrés expriment également leurs sentiments ; d’une manière mystérieuse ils sont mêlés au processus de révélation. Ils ne prennent pas simplement des notes qui leur sont dictées et ils ne font pas de l’écriture automatique. Bien que les Écritures aient été composées par des êtres humains, elles correspondent exactement à ce que Dieu veut dire ; c’est une œuvre divine et humaine, un peu comme Jésus était à la fois Dieu et homme.

Contrairement à ce que beaucoup de personnes religieuses pensent, Dieu ne nous a laissé aucune médaille, aucun suaire ou objet de dévotion quelconque. Il n’existe pas non plus d’endroit particulier où il se révèle plus qu’à un autre et il n’est pas nécessaire de faire un pèlerinage pour découvrir Dieu. En ce bas-monde, tout ce qui vient de Dieu est sa Parole écrite.

Pour faire face aux imposteurs religieux, les croyants doivent étudier et connaître l’ensemble des Écritures et pas seulement quelques passages préférés ici et là car toutes les Écritures sont porteuses de vie.

Dans le livre des Actes, Luc écrit que devant le gouverneur romain Félix, l’apôtre Paul a dit : « je crois tout ce qui est écrit dans la Loi et les prophètes » (Actes 24.14), c’est-à-dire la totalité de la révélation divine. Qu’il en soit de même pour vous et pour moi.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

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