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02 avril 2024

2 Corinthiens 9.6 – 10.1

Chapitre 9

Introduction

Un jour, un vieux jardinier m’a dit : « Quand je sème du maïs doux, je mets trois grains dans chaque trou : un pour la terre, un pour les vers et un pour moi ». Sage conseil ! Au fil des années, dans mon expérience avec les haricots, je me suis rendu compte qu’une partie des grains ne germe jamais, que d’autres disparaissent on ne sait où, ils pourrissent, je suppose, et d’autres encore sont mangés par je ne sais quoi. Enfin, une fois que les bonnes graines qui ont échappé à tous les dangers sortent de terre sous la forme de jeunes pousses, une partie d’entre elles est immédiatement dévorée par les oiseaux ou les limaces tandis que d’autres attrapent une maladie et pourrissent. C’est désolant me direz-vous. Eh bien pas tant que ça, car malgré cette suite de petits désastres j’ai presque toujours fait une grosse récolte. Quel est donc mon secret ? C’est tout simple; je sème serré ; les grains sont très nombreux et se bousculent, alors dans le tas il y en a suffisamment qui rapportent pour qu’on se régale. Ce principe : « plus on sème et plus on récolte » se trouve dans le Nouveau Testament en matière de générosité et dans le domaine de la libéralité.

Verset 6

Je continue à lire dans le chapitre 9 de la seconde Épître de Paul aux Corinthiens.

Rappelez-vous : Semence parcimonieuse, maigre récolte. Semence généreuse, moisson abondante (2Corinthiens 9.6).

Ce principe est tiré du livre des Proverbes où on lit :

Tel donne libéralement et ses richesses s’accroissent, tel autre épargne à l’excès et se trouve dans la pauvreté. Celui qui est généreux connaîtra l’abondance ; qui donne à boire aux autres sera lui-même désaltéré (Proverbes 11:24,25; comparez 19.17).

Paul applique ce proverbe à une moisson spirituelle dans le livre des Galates (6:7-10). Ici, il exhorte les Corinthiens à donner sans retenue à la collecte en faveur des pauvres de Jérusalem parce que le don fonctionne comme une semence agricole. L’apôtre compare celui qui contribue généreusement à un fermier qui sème à profusion et qui fait une abondante moisson. Celui qui donne ses grains à la terre en récolte les fruits. Si on tire sur la semence, la récolte sera maigre, si on jette le grain avec libéralité, la moisson sera abondante. Ce principe est aussi mentionné par Jésus. Je cite ses paroles :

Donnez, et l’on vous donnera, on versera dans le pan de votre vêtement une bonne mesure bien tassée, secouée et débordante ; car on emploiera, à votre égard, la mesure dont vous vous serez servis pour mesurer (Luc 6.38).

Ce qu’il y a d’un peu surprenant est que juste avant que Jésus ne dise : « Donnez et l’on vous donnera », il a affirmé : « Pardonnez, et vous serez vous-mêmes pardonnés ». En d’autres mots, Jésus applique le principe de récolter ce qui a été semé, au pardon. Celui qui est enclin à pardonner est le même que celui qui distribue généreusement ses biens. Quand j’oublie une offense, j’accorde le pardon à celui qui m’a fait du tort, c’est un don que je lui fais ainsi qu’à moi-même, car je me libère de la rancœur, du ressentiment, de la haine et du cortège de problèmes physiques et psychologiques qui accompagne ces sentiments négatifs.

Donner et pardonner sont des actes de générosité. En complément du principe énoncé plus haut : « Semence généreuse, moisson abondante », Paul en a communiqué un autre qu’on trouve dans le livre des Actes des Apôtres et qu’il dit venir directement de l’enseignement du Seigneur. Je le cite :

Regardez mes mains : ce sont elles, vous le savez bien, qui ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. Je vous ai montré partout et toujours qu’il faut travailler ainsi pour aider les pauvres. Souvenons-nous de ce que le Seigneur Jésus lui-même a dit : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ” (Actes 20.35).

Plus quelqu’un se montre généreux et plus il est heureux et plus il recevra en retour et plus il lui sera facile de pardonner à ceux qui l’auront blessé. Tout investissement pour le Seigneur rapporte au moins sur trois fronts et bien au-delà du don initial. Aucune banque ni rien en ce monde ne peut vous offrir quoique ce soit de comparable. Je vous entends dire qu’un billet de loto gagnant rapporte davantage.

Eh bien, contrairement aux apparences, il n’en est rien. En effet, des études de sociologie ont montré que ceux qui gagnent de grosses sommes d’argent ne sont pas plus heureux après qu’avant et pour la plupart d’entre eux leur vie devient un véritable cauchemar. Beaucoup n’en dorment plus tandis que d’autres finissent sur la paille ou se suicident.

Verset 7

Je continue le texte.

Que chacun donne ce qu’il aura décidé en son cœur, sans regret ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie (2Corinthiens 9.7).

Littéralement : « Dieu aime un donateur joyeux ». De toute évidence, Paul s’est inspiré des dernières paroles d’un Proverbe de la version grecque des Septante (22.9) qui dit : « L’homme qui est un donateur joyeux, Dieu le bénira ». Si la première raison pour donner libéralement est que plus on sème et plus on récolte, la deuxième est que Dieu aime la générosité. Celui qui donne par contrainte, parce qu’on l’a mis sous pression dans une cocotte minute, ou pour s’assurer les applaudissements de la foule, a perdu la valeur morale de son don devant le Seigneur. Quelqu’un a dit : « la source de l’offrande n’est pas le porte-monnaie mais le cœur ». Ce qui compte pour Dieu, ce n’est pas tant la grosseur du chèque que d’avoir la bonne attitude qui est de donner avec joie et sincérité de cœur. Cela dit, le millionnaire qui place un billet de 10 euros dans le panier n’est évidemment pas de bonne foi, mais un faux jeton et le Dieu du ciel prend note.

Verset 8

Je continue.

Dieu a aussi le pouvoir de vous combler de toutes sortes de bienfaits : ainsi vous aurez, en tout temps et en toutes choses, tout ce dont vous avez besoin, et il vous en restera encore du superflu pour toutes sortes d’œuvres bonnes (2Corinthiens 9.8).

Le théologien August Hermann Francke (1663-1727) s’est appuyé sur ce verset pour créer à la fin du 17è siècle une école et un orphelinat pour les enfants abandonnés de la ville de Halle en Allemagne.

Ce passage promet des bénédictions de la part de Dieu, mais il n’est pas précisé leur nature parce que le Père céleste ne veut pas qu’on l’enferme dans un carcan. Il distribue ses bienfaits tant matériels, physiques, relationnels, que spirituels, selon sa bonne volonté. Personne ne peut savoir d’avance ce qu’il va recevoir. Même le plus généreux d’entre nous ne peut donner que ce qu’il a lui-même reçu et cela sur tous les plans tant financier, temps ou capacités. Toute la création et tous les êtres humains bénéficient de la générosité du Créateur.

Quand un bébé vient au monde, il est tout nu ; il ne possède strictement rien sinon le corps avec lequel il est né. Pendant notre pèlerinage ici-bas, nous devenons les gérants de biens divers que nous avons générés par notre travail ou que nous avons reçus en don. Mais quand je mourrai, je quitterai cette terre sans rien emporter avec moi sinon quelques habits qui pourriront dans la tombe en même temps que je redeviendrai poussière. Tout ça pour dire que dans la réalité, rien ne m’appartient en propre, et si j’accomplis quelque bonne œuvre que ce soit, c’est parce que Dieu m’en donne la possibilité. Même ma capacité de me lever le matin, de me déplacer, le mouvement et l’être, la santé, tout en somme, je le dois au Seigneur.

Versets 9-10

Je continue le texte.

Ainsi qu’il est écrit : On le voit donner largement aux indigents. Il demeure pour toujours approuvé par Dieu. Celui qui fournit la semence au semeur et lui donne le pain dont il se nourrit vous donnera aussi, avec largesse, toute la semence nécessaire et fera croître les fruits de votre générosité (littéralement : fruits de justice; 2Corinthiens 9.9-10).

La citation de Paul est directement tirée d’un Psaume (112.9) de l’Ancien Testament selon la version des Septante. Elle décrit l’attitude d’un homme qui révère l’Éternel, qui l’honore par sa conduite. Sous le régime de l’Ancienne Alliance, une telle personne était considérée comme juste et bénie de Dieu à tous les niveaux : matériellement, dans sa santé, famille et son milieu social. Même aujourd’hui, l’une des façons d’être juste de manière pratique aux yeux de Dieu est de venir en aide aux croyants indigents.

Cela dit, sous la Nouvelle Alliance le chrétien marche exclusivement par la foi, ce qui signifie que les bénédictions sont davantage orientées vers le spirituel et les récompenses surtout promises dans l’au-delà. Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de bienfaits dans cette vie ; au contraire, beaucoup de gens ont découvert que plus ils sont généreux et plus leurs affaires prospèrent. Un proverbe dit : Celui qui a pitié du pauvre, prête à l’Éternel qui le lui revaudra (Proverbes 19.17). Comme Dieu n’est le débiteur de personne, il rend toujours plus qu’on lui donne. Comme chacun sait, la productivité potentielle d’une graine est hors de toute proportion avec sa dimension. Ce que je donne à Dieu, il le couronne, il le multiplie et on récupère le principal avec des intérêts exorbitants sous une forme ou sous une autre.

Versets 11-13

Je continue le texte.

Ainsi vous deviendrez riches de tous les biens et vous pourrez donner largement, ce qui suscitera, chez ceux auxquels nous distribuerons vos dons, de nombreuses prières de reconnaissance envers Dieu. En effet, le service de cette collecte a pour objet non seulement de pourvoir aux besoins de ceux qui appartiennent à Dieu, mais encore de faire abonder des prières de reconnaissance envers Dieu. Par ce service, vous allez démontrer la réalité de votre engagement. Aussi ces chrétiens loueront-ils Dieu pour l’obéissance par laquelle s’exprime votre foi en la Bonne Nouvelle du Christ. Ils le loueront aussi pour la largesse avec laquelle vous partagez vos biens avec eux et avec tous (2Corinthiens 9.11-13).

Dans un contexte chrétien, plus quelqu’un est généreux et plus il s’enrichit, ce qui fait qu’il peut encore aider davantage. Donner à Dieu accomplit bien plus que subvenir aux besoins des nécessiteux car les actes de générosité contribuent aussi et surtout à la gloire de Dieu. Dans le cas présent, ce sont les chrétiens de Jérusalem qui rendront grâces à Dieu pour les dons reçus.

Il faut savoir que certains croyants palestiniens d’origine juive avaient le plus grand mal à croire que les membres païens des églises fondées par Paul étaient vraiment dévoués au Christ. Les dons des païens convertis à Jésus-Christ prouvent la réalité de leur foi et l’authenticité de leur vie spirituelle. De plus, cette collecte est aussi une confession commune de l’Évangile en action, une manifestation concrète de l’unité des chrétiens qu’ils soient Juifs ou païens. Les dons généreux venant de la Macédoine et de Corinthe vont ouvrir leurs esprits et effacer leurs préjugés, un objectif qui est très cher au cœur de Paul.

Versets 14-15

Je finis le chapitre 9.

Ils prieront pour vous, traduisant ainsi l’affection qu’ils vous portent, à cause de la grâce surabondante que Dieu vous a accordée. Béni soit Dieu pour son don incomparable ! (2Corinthiens 9.14-15).

Ce partage des biens matériels par les Corinthiens avec les chrétiens pauvres de Jérusalem ne se fait pas en sens unique, car ces derniers apprendront à connaître les croyants issus du paganisme, à les aimer, à prier pour eux, et une intime communion s’établira entre ces deux branches de l’Église de Jésus-Christ. C’est un fruit de la grâce surabondante de Dieu qui a trouvé son expression culminante en Jésus-Christ.

Après avoir longuement parlé du don des chrétiens en faveur de Jérusalem, Paul conclut en remerciant Dieu pour ce don qui est au-dessus de tout don, la vie éternelle accordée en la personne de son Fils. Jésus qui régnait dans la gloire céleste s’est fait pauvre en venant habiter parmi nous. Il est né, est devenu un bébé ayant besoin de soins continuels, il a grandi puis a exercé pendant 3 ans un ministère d’enseignement et de guérison. Ensuite, il s’est offert en sacrifice pour les péchés du monde en mourant à notre place sur une croix, une mort particulièrement odieuse et atroce. L’apôtre Jean écrit :

Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle (Jean 3.16).

C’est donc par : « Béni soit Dieu pour son don incomparable ! » que Paul termine ces deux chapitres sur la libéralité chrétienne. Ce don ineffable est impossible à décrire car le langage humain est inapte à donner une pleine évaluation aussi bien du don que de ses conséquences éternelles; c’est le don divin qui inspire tous les dons.

Dans son épître aux Romains, nous connaissons les résultats de cet appel de fonds en faveur des croyants pauvres de Jérusalem. Les Corinthiens menèrent cette collecte tambour battant et firent parvenir leurs dons généreux à Jérusalem. Paul écrit :

Pour l’instant, je vais à Jérusalem pour le service des croyants. En effet, les églises de la Macédoine et de l’Achaïe, (dont Corinthe était la capitale), ont décidé de mettre en commun une part de leurs biens pour venir en aide aux croyants pauvres de Jérusalem. C’est une libre initiative de leur part, mais elles le leur devaient bien : car si les non-Juifs ont eu leur part des biens spirituels qui appartenaient aux Juifs, ils doivent bien, à leur tour, les assister de leurs biens matériels (Romains 15.25-27).

Chapitre 10

Introduction

Nous arrivons maintenant à la dernière grande section de cette épître qui aborde un sujet entièrement différent et particulièrement difficile puisque Paul est obligé de justifier son apostolat afin de défendre l’authenticité de son message. L’église de Corinthe est divisée ; dans sa première épître, l’apôtre écrit :

J’ai été informé que la discorde règne parmi vous : chacun de vous tient ce type de langage : “ Moi, je suis pour Paul ! ” ou : “ Moi, pour Apollos ! ” ou : “ Moi, pour Pierre ! ” ou encore : “ Et moi, pour le Christ ! ” (1Corinthiens 1.11-12).

La majorité des croyants respecte quand même l’autorité de Paul et son enseignement. Jusqu’à présent, c’est plutôt à eux qu’il s’est adressé. Cependant, il y a aussi les faux apôtres ainsi qu’une minorité de Corinthiens qui s’opposent à Paul et rejettent son apostolat. C’est à eux qu’il s’adresse dorénavant. Les premiers cherchent à affaiblir son influence pour établir la leur, et les seconds, qui sont de simples membres de l’église se sont laissés entraîner par les premiers, et n’ayant pas été convaincus par la première épître, il continuent à s’opposer à lui. Paul les exhorte à se fier à lui parce qu’il croit, à juste titre, que ceux qui ne lui sont pas fidèles ne le sont pas non plus à Jésus-Christ. En conséquence, comme beaucoup de membres ont exprimé leur confiance en lui, il met toute l’église à demeure de croire en lui et à son enseignement. Pour cela, il confronte ouvertement avec force et intensité de langage, les détracteurs qui se sont immiscés dans l’église des Corinthiens et imposés à eux. Ces faux frères sont d’origine juive et se vantent d’avoir des relations privilégiées avec l’église mère de Jérusalem, qui, prétendent-ils, les ont recommandés. Tout comme Paul, ils se disent serviteurs du Christ donnant comme preuve de leur vocation leurs expériences spirituelles, des révélations et des visions, et même des miracles qu’ils auraient faits. De plus, et contrairement à Paul, ces faux serviteurs de Jésus-Christ touchent un salaire. Par ailleurs, ils accusent Paul non seulement d’être faible et instable, mais insinuent aussi qu’il a détourné à son profit une partie des fonds destinés aux chrétiens pauvres de Jérusalem. Ils disent que ouvertement, l’apôtre Paul refuse de toucher un salaire, mais par derrière il tape dans la caisse.

À la manière des sophistes grecs de l’époque, les faux apôtres attribuent beaucoup d’importance aux prouesses oratoires, car pour eux la puissance d’un discours éloquent est la preuve qu’il est approuvé par Dieu. Ces perturbateurs ont donc bien des points communs avec les Judaïsants qui sèment la zizanie dans les églises des Galates. Pour cette raison et dans un premier temps, Paul va comparer le ministère des véritables apôtres de Jésus-Christ à celui de Moïse le serviteur par excellence sous l’Ancienne Alliance.

Cette polémique est très instructive car elle nous dévoile l’état des églises primitives, et elle offre le modèle du comportement à suivre par le serviteur de Dieu quand il doit combattre pour la vérité de Dieu et pour la justification d’un ministère mis en accusation.

Verset 1

Je commence à lire le chapitre 10.

Moi, Paul, je suis, paraît-il, “ timide ” quand je suis présent parmi vous et “ hardi ” quand je suis absent, loin de vous. Mais c’est au nom de la douceur et de la bonté du Christ que je vous adresse cet appel (2Corinthiens 10.1).

Quel motif plus puissant Paul pourrait-il invoquer? Aucun! Il a écrit sa première épître aux Corinthiens, c’est à dire celle que nous possédons, sur un ton relativement sévère. Ses adversaires le calomnient en lui reprochant d’être dur et cassant quand il est absent alors qu’il se montre tendre lorsqu’il est parmi eux. Il réagit donc contre cette accusation en disant qu’il ne fait qu’imiter son Maître qui était humble par son incarnation et par une vie entièrement consacrée à ses contemporains. En effet, Jésus a dit de lui-même qu’il était « doux et humble de cœur (Matthieu 11.28). »; il n’a pas élevé la voix pour se défendre et n’avait rien d’un Apollon pour attirer les regards ; il ne se promenait pas avec une auréole sur la tête et n’apparaissait pas aussi différent des autres Juifs pieux que les artistes-peintres veulent nous le faire croire. Jésus ressemblait et s’habillait comme un rabbin itinérant du premier siècle.

On reproche aussi à Paul d’être un artisan qui fabrique des tentes pour subvenir à ses besoins. Il est vrai qu’il exerce ce métier alors qu’il est à Corinthe pour annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Mais parce qu’il travaille de ses mains, certains refusent de le considérer comme un apôtre et le méprisent, ne voyant en lui qu’un homme ordinaire qui fait son métier. Ses ennemis essaient de discréditer l’homme afin de détruire son œuvre et son message ; c’est le diable qui est derrière ces agissements.

À cette époque, peut-être même plus qu’à la nôtre, l’important est dans les apparences et l’habit fait vraiment le moine. Si Paul s’était comporté comme un philosophe grec aux paroles éloquentes, alors on aurait plus facilement accepté son apostolat. Il exhorte donc les Corinthiens qui hésitent à son sujet à ne pas se fier aux apparences. Il va donc réaffirmer qu’effectivement il est bel et bien investi d’une mission divine dont il a conscience, mais il ne cherche pas à tout prix à exercer l’autorité que le Christ lui a donnée ; il préfère de loin se montrer tendre comme un père envers ses enfants à l’égard des Corinthiens. Qui ne préfère pas la méthode douce ? En réalité, pas mal de gens et même beaucoup d’enfants n’apprennent que par la méthode dure, par le biais d’expériences difficiles. Malheureusement, telle est la nature humaine.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 26 2024

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