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03 avril 2024

2 Corinthiens 10.2-18

Chapitre 10

Introduction

Tous ceux qui ont eu le privilège d’élever des enfants savent fort bien que quelquefois, pour ne pas dire souvent, il y a de la tension dans l’air ; et cela, même lorsque les parents sont sur la même longueur d’onde pour ce qui est de la discipline. Les conflits font partie intégrante de toute forme de relation humaine. Ces mêmes tiraillements existent à des degrés divers dans les églises et c’était aussi le cas entre l’apôtre Paul et certaines des églises qu’il a fondées. Elles sont un peu comme les adolescents qui cherchent à s’affirmer en tenant tête à leurs parents. Il se trouve que la situation de l’assemblée de Corinthe a franchement tourné au vinaigre car elle est spirituellement empoisonnée par de faux apôtres qui ont entraîné à leur suite certains paroissiens, alors bien sûr le torchon brûle entre eux et l’apôtre.

Versets 1-2

Je continue à lire dans le chapitre 10 de la seconde épître de Paul aux Corinthiens.

Moi, Paul, je suis, paraît-il, “ timide ” quand je suis présent parmi vous et “ hardi ” quand je suis absent, loin de vous. Mais c’est au nom de la douceur et de la bonté du Christ que je vous adresse cet appel : je vous en prie, ne m’obligez pas, lorsque je serai chez vous, à me montrer “ hardi ”. Car je compte faire preuve de mon assurance et agir avec “ audace ” envers certains qui jugent notre conduite comme charnelle (2Corinthiens 10.1-2).

L’apôtre est accusé, entre autres, d’être une girouette, de se laisser diriger par ses émotions et l’humeur du moment, et donc d’avoir deux visages différents selon l’occasion. Cependant, la douceur ne doit pas être confondu avec la timidité. Paul répond avec la douceur de Jésus-Christ mais avec une force d’esprit qui le rend capable de faire face calmement et avec fermeté aux accusations portées contre lui. Son souci n’est pas de redresser le tort qui lui est fait, mais bien plutôt de défendre le message de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ qu’il annonce, et qui est menacé par la situation de l’église de Corinthe.

Verset 3

Je continue.

Sans doute, nous sommes des êtres charnels et nous vivons comme tels, mais nous ne menons pas notre combat d’une manière purement charnelle (2Corinthiens 10.3).

Le mot grec traduit par « charnel » peut être utilisé de trois manières différentes : au sens physique, il veut dire la personne humaine faite de chair et d’os ; à un autre niveau, ce mot désigne des faiblesses d’ordre psychologique ; en troisième lieu et dans le domaine spirituel, il signifie la nature corrompue de l’homme. Les chrétiens doivent vivre à la fois dans le monde avec ses soucis et ses tentations, et dans un corps avec ses faiblesses et ses misères. Mais la vraie bataille est spirituelle.

Ici, Paul réfute les accusations qui sont portées contre lui, disant que si effectivement il est un être humain en chair et en os, il ne se laisse pas aller à ses penchants naturels et charnels, prenant des décisions en fonction de motivations égoïstes ou en s’appuyant sur lui-même, c’est à dire ses capacités et son expérience. Pourtant, Paul pourrait facilement se reposer sur lui-même car c’est un homme tout à fait exceptionnel, d’une très grande érudition, versé aussi bien dans la religion et la culture juive que dans la philosophie grecque. Cependant, quand il se rend dans une ville comme Corinthe pour y exercer un ministère spirituel, il se comporte d’abord comme un apôtre de Jésus-Christ. Cela veut dire qu’il ne dépend pas de ses connaissances extraordinaires ou de l’influence personnelle qu’il pourrait exercer sur un auditoire par sa forte personnalité. Il n’a pas non plus besoin de lettres de recommandations impressionnantes comme les faux serviteurs du Christ, ou de prononcer des discours persuasifs empreints de sagesse humaine, bien enveloppés et recouverts d’un vernis de rhétorique. Rien de tout cela ! Au contraire, il est engagé dans une lutte pour les âmes qui a lieu dans les hautes sphères spirituelles. Dans son épître aux Éphésiens, il explique en quoi consiste ce combat. Je le cite :

Revêtez-vous de l’armure de Dieu afin de pouvoir tenir ferme contre toutes les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Puissances, contre les Autorités, contre les Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les esprits du mal dans le monde céleste (Éphésiens 6.11-12).

Paul a les pieds bien ancrés sur terre, mais sa tête est là-haut dans le ciel. Il vit à cheval dans deux réalités : l’une dans le monde et l’autre dans les cieux. Cependant, sa méthode et son message étaient des plus simples. En effet dans sa première épître aux Corinthiens, il écrit :

Lorsque je suis allé chez vous, je n’ai pas estimé devoir vous apporter autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié (1Corinthiens 2.2).

Versets 4-5

Je continue le texte.

Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas simplement humaines ; elles tiennent leur puissance de Dieu qui les rend capables de renverser des forteresses. Oui, nous renversons les faux raisonnements ainsi que tout ce qui se dresse prétentieusement contre la connaissance de Dieu, et nous faisons prisonnière toute pensée pour l’amener à obéir au Christ (2Corinthiens 10.4-5).

Un proverbe de l’Ancien Testament dit :

Le sage attaque la cité défendue par de vaillants guerriers et fait tomber le rempart dans lequel elle mettait sa confiance (Proverbes 21.22).

Paul s’attaque en particulier aux faux raisonnements qu’utilisent ses adversaires et qui dressent des murs entre lui et les croyants de Corinthe. Dans son épître aux Éphésiens et à l’aide d’images militaires, l’apôtre décrit avec plus de précision les armes qu’il utilise dans son combat spirituel. Je le cite :

Tenez donc ferme : ayez autour de la taille la vérité pour ceinture, et revêtez-vous de la droiture en guise de cuirasse. Ayez pour chaussures à vos pieds la disponibilité à servir la Bonne Nouvelle de la paix. En toute circonstance, saisissez-vous de la foi comme d’un bouclier avec lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du diable. Prenez le salut pour casque et l’épée de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu. En toutes circonstances, faites toutes sortes de prières et de requêtes sous la conduite de l’Esprit. Faites-le avec vigilance et constance, et intercédez pour tous ceux qui appartiennent à Dieu (Éphésiens 6.14-18).

La prière est une arme à la fois offensive et défensive du chrétien. Il s’agit non seulement de requêtes, mais aussi d’actions de grâces et de louanges. La Parole de Dieu est appelée l’épée de l’Esprit parce que l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ est l’arme d’attaque par excellence ; c’est grâce à elle que les êtres humains sont délivrés de Satan et reçoivent la vie éternelle. Aux Romains, Paul écrit :

Je suis fier de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu par laquelle il sauve tous ceux qui croient, les Juifs d’abord et aussi les non-Juifs (Romains 1.16).

Bien sûr, tout dépend si quelqu’un accepte ou pas que les Textes Sacrés soient inspirés de Dieu et c’est bien là que le bât blesse. La plupart de ceux qui font partie de la chrétienté disent que certaines portions des Écritures sont d’origine divine, mais que d’autres sont des opinions qui datent de l’époque où elles furent écrites. Mais alors, qui va définir ce qui vient du ciel et ce qui est de la terre ? Personne ne possède une telle autorité aujourd’hui et intuitivement tout le monde le sait très bien. Il s’en suit que dans le domaine religieux, c’est du chacun-pour-soi : vous faites votre propre soupe et je fais la mienne.

Cependant, dans la pratique, l’immense majorité de ceux qui se disent chrétiens accepte à peine du bout des lèvres et encore en baissant la tête que les Écritures ont quelque chose d’inspiré, et dans leur vie de tous les jours ces gens l’ignorent complètement. Il faudrait savoir : soit les Textes Sacrés sont inspirés de la première ligne à la dernière et on leur obéit, soit rien ne l’est et nous sommes alors laissés à nous-mêmes et abandonnés dans cet immense univers, sans aucun mode d’emploi.

Moi je crois que du début à la fin, les Écritures ont été données par le Créateur à toute l’humanité, ce qui inclut aussi le récit de la création. Certes, Dieu a utilisé des agents humains, environ 40 auteurs pour rédiger les Textes Sacrés, mais il n’empêche qu’il acquiesce tout ce qui est écrit. La Parole de Dieu est primordiale parce que le centre névralgique du combat à mener se situe dans la pensée des hommes. Voilà pourquoi Paul dit : « nous faisons prisonnière toute pensée pour l’amener à obéir au Christ ». Le mot pour « pensée » signifie : une décision, un conseil, une opinion ou un système.

Par nature, les êtres humains sont indépendants de Dieu, ce qui les rend captifs du système diabolique de ce monde où nous vivons. A cause de leur orgueil, les hommes utilisent leur intelligence, leur volonté, la raison et la logique humaines, et leur pseudo-science, pour s’endurcir à l’égard du message de l’Évangile, parce qu’il est très humiliant d’accepter les conséquences de la connaissance de Dieu, de sa vérité, de sa volonté et de la vraie science, telles qu’elles sont révélées dans les Écritures. C’est en obéissant à Jésus-Christ que la raison échappe à l’esclavage de l’erreur et du péché, et trouve la vraie liberté pour laquelle elle a été créée. Jésus a dit : «Vous connaîtrez la vérité, et la vérité fera de vous des hommes libres (Jean 8.22) ». Mais il faut que l’homme consente à ce que la Bonne Nouvelle lui ôte son indépendance à l’égard de Dieu, que ce soit sa propre justice ou sa propre sagesse.

La mission de Paul est de délivrer les hommes et de les conduire à adopter une attitude juste face à Dieu, à Jésus-Christ et à sa Parole. L’homme n’est pas en lui-même capable d’autonomie spirituelle ; il est soit obéissant à Dieu, soit captif de Satan ; c’est ou l’un ou l’autre. Lorsque quelqu’un dit : « Je n’ai ni dieu ni maître », en réalité il en a un, mais il ne sait pas que c’est le diable.

Verset 6

Je continue le texte.

Aussi sommes-nous prêts à punir toute désobéissance dès que votre obéissance sera entière (2Corinthiens 10.6).

Avec le mot « punir », Paul utilise une métaphore militaire, car il signifie exactement « passer en cour martiale ». Les adversaires de Paul et faux ouvriers du Christ, qui se sont introduits dans l’église de Corinthe, proclament une justice légaliste fondée sur la conformité apparente à la loi de Moïse. La religion et la recherche de ses propres intérêts constituent le pile et la face d’une même pièce de monnaie qui s’appelle l’égocentrisme. L’apôtre est sur le sentier de la guerre contre ses opposants, mais il ne veut agir qu’avec le soutien de toute l’église. Il va donc attendre que les chrétiens hésitants et récalcitrants changent d’avis à son sujet et décident de lui obéir ; ensuite, il passera à l’action.

Versets 7-8

Je continue.

Vous regardez à l’apparence ! Si quelqu’un se persuade d’être de Christ, qu’il soit vraiment convaincu de ceci : nous possédons l’autorité du Christ, nous aussi, tout autant que lui ! Et même si je me montre un peu trop fier de l’autorité que le Seigneur nous a donnée pour construire et non pour renverser, je n’en rougirai pas (2Corinthiens 10.7-8 ; Auteur).

Paul donne un grand coup de patte aux faux apôtres qu’il dit implicitement être venus à Corinthe pour effectuer un travail de démolition. Les membres de cette assemblée sont des chrétiens superficiels qui se laissent impressionner par tout ce qui brille tant soit peu. Comme ils ont épousé ou plutôt conservé certaines valeurs de leur culture, ils se fient aux apparences et manquent de discernement spirituel. Voilà pourquoi les faux ouvriers les ont facilement bernés.

Paul a donc recours à une stratégie que personnellement il n’apprécie pas mais qui est efficace avec des croyants immatures ; il se met en valeur à leurs yeux en proclamant haut et fort son autorité d’apôtre de Jésus-Christ. Son but n’est évidemment pas de se faire mousser, mais de leur redonner le sens des réalités en leur rappelant que c’est lui qui leur a enseignés la foi Chrétienne.

Versets 9-11

Je continue.

Car je ne veux pas passer pour quelqu’un qui ne serait capable d’intimider que par des lettres, comme on le prétend : “ Ses lettres, dit-on, sont sévères et énergiques, mais lorsqu’il est là, c’est un faible et sa parole ne mérite pas l’attention. ” Que celui qui tient ces propos en soit bien convaincu : nos actes, quand nous serons chez vous, seront conformes à ce que nous vous écrivons dans nos lettres quand nous sommes loin de vous (2Corinthiens 10.9-11).

Paul sait très bien que ses paroles prononcées en tant qu’apôtre du Christ seront mal reçue par les faux apôtres et même certains Corinthiens qui le considèrent comme un faible. Humainement parlant, ils ont raison, car selon une tradition, sur le plan physique, Paul est de petite taille, un peu chétif sur les bords, et il a aussi une maladie des yeux. Quant à son mode de vie, c’est la misère noire du grand matin à tard le soir, et à cause de son ministère, il doit constamment endurer toutes sortes de souffrances. De plus, on le dit manquer d’éloquence, ce qui est probable puisqu’il refuse d’utiliser les techniques de la rhétorique dans l’annonce de la Bonne Nouvelle. L’apôtre ne recherche pas non plus à recevoir des visions ou des révélations extraordinaires; il se reconnaît volontiers peu de chose, ce qu’il a déjà dit aux Corinthiens dans sa première épître. Je lis ce passage :

Lorsque je suis allé chez vous, je ne suis pas venu proclamer le secret de Dieu en utilisant les prestiges de l’éloquence ou de la sagesse. Car, je n’ai pas estimé devoir vous apporter autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. De plus, quand je suis arrivé chez vous, je me sentais bien faible et je tremblais de crainte. Mon enseignement et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la “ sagesse ”, mais sur une action manifeste de la puissance de l’Esprit (1Corinthiens 2.1-4).

Il devait y avoir une grande différence entre Paul dans ses dispositions normales, peu enclin à la sévérité et à l’élocution malaisée, et Paul saisit par l’Esprit qui avec fougue défend un grand principe, ou s’attaque à une injustice.

Verset 12

Je continue le texte.

Certes, nous n’aurions pas l’audace de nous prétendre égaux ou même comparables à certains qui se recommandent eux-mêmes ! La mesure avec laquelle ils se mesurent, c’est eux-mêmes, et ils ne se comparent à rien d’autre qu’à eux-mêmes. N’est-ce pas là une preuve de leur folie ? (2Corinthiens 10.12).

Paul met une note d’humour, voire d’ironie dans ses propos, mais en fait il remet à leur juste place les faux apôtres en se moquant d’eux. En effet, ces derniers utilisent un étalon de mesure purement humain quand ils comparent leurs performances à celles des hommes ordinaires qu’ils côtoient, alors bien sûr dans leur orgueil ils brillent, mais ce n’est qu’une lumière bien pâle et d’aucune valeur devant Dieu. C’est Jésus-Christ, le modèle immuable, qu’ils auraient dû utiliser comme référence.

Versets 13-14

Je continue.

Quant à nous, nous ne nous laisserons pas aller à une fierté démesurée, mais nous prendrons comme mesure les limites du champ d’action que Dieu nous a confié. C’est ainsi que nous nous sommes rendus jusque chez vous. Aussi ne dépassons-nous pas les limites de notre domaine comme si nous n’étions pas arrivés jusqu’à vous. Car nous sommes bien venus chez vous les premiers pour vous annoncer la Bonne Nouvelle du Christ (2Corinthiens 10.13-14).

Les faux apôtres qui se prétendent supérieurs sont d’une suffisance incommensurable. Le ministère de Paul, toutefois, a certaines limites fixées par Dieu. Il est l’apôtre des non-Juifs et un pionnier, et les autres apôtres ont reconnu qu’il avait été choisi pour évangéliser les païens. Je cite le passage :

Ils ont constaté que Dieu m’avait confié la charge d’annoncer l’Évangile aux non-Juifs comme à Pierre celle de l’annoncer aux Juifs. — Car celui qui a agi en Pierre pour qu’il soit l’apôtre des Juifs a aussi agi en moi pour que je sois celui des non-Juifs. — Ainsi Jacques, Pierre et Jean, qui sont considérés comme “ colonnes ” de l’église, ont reconnu que Dieu, dans sa grâce, m’avait confié cette tâche particulière. C’est pourquoi ils nous ont serré la main, à Barnabas et à moi, en signe d’accord et de communion ; et nous avons convenu ensemble que nous irions, nous, vers les peuples païens tandis qu’eux se consacreraient aux Juifs (Galates 2.7-9).

Voilà pourquoi Paul est allé à Corinthe et Dieu a authentifié son mandat en lui faisant porter beaucoup de fruits. Même si ses adversaires avaient été de vrais serviteurs du Christ, ils auraient outrepassé leurs limites en intervenant dans un champ qui n’est pas le leur; ils sont comme la femelle du coucou qui pond ses œufs dans le nid d’autres oiseaux comme les bruants, les bergeronnettes et les fauvettes.

Versets 15-16

Je continue.

Nous n’avons donc pas une fierté démesurée comme si nous nous vantions d’un travail accompli par d’autres. Au contraire, nous gardons l’espoir qu’avec les progrès de votre foi, notre œuvre grandira de plus en plus parmi vous, dans les limites de notre champ d’action. Nous pourrons ainsi annoncer la Bonne Nouvelle dans les régions situées au-delà de chez vous, sans nous vanter du travail accompli par d’autres dans leur propre champ d’action (2Corinthiens 10.15-16).

Les faux ouvriers ont vraiment outrepassé leurs limites, car l’église de Corinthe est le fruit, non de leur travail, mais de celui de Paul. Contrairement à ses adversaires, l’apôtre ne se glorifie pas du ministère d’autrui. En fait, sa règle de fonctionnement est de ne prêcher la Bonne Nouvelle que dans les lieux où personne d’autre ne l’a fait avant lui. Paul espère bien que les Corinthiens vont se ressaisir et devenir spirituellement matures. Alors, il pourra compter sur leur appui quand il ira dans d’autres contrées situées au-delà de chez eux. Corinthe était à la limite occidentale de l’étendue du ministère de l’apôtre. On sait d’après l’épître aux Romains (15.24,28) qu’il a pour projet de se rendre en Espagne.

Versets 17-18

Je finis ce chapitre 10.

Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. Car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c’est celui que le Seigneur recommande (2Corinthiens 10.17-18).

Paul met les choses au clair ; il n’a pas réprimandé ses adversaires et passé en revue son œuvre dans le but de servir ses propres intérêts. Il a déjà dit qu’un jour tous se tiendront devant le tribunal de Jésus-Christ (2Corinthiens 5.10) où seul son jugement importera. La vantardise et les éloges des hommes n’auront alors aucune valeur. L’apôtre cite ici un passage du prophète Jérémie qui dit :

L’Éternel dit ceci : Celui qui veut se glorifier, qu’il se glorifie de ceci : d’avoir l’intelligence de me connaître, moi qui suis l’Éternel, qui agis avec bienveillance, qui exerce le droit et la justice sur la terre ; car ce sont là les choses qui me font plaisir, l’Éternel le déclare (Jérémie 9.23).

Connaître Dieu et posséder le salut, c’est une et même chose. Je cite un dernier passage :

Or, la vie éternelle consiste à te connaître, toi le Dieu unique et véritable, et celui que tu as envoyé : Jésus-Christ (Jean 17.3).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

févr. 14 2025

Émission du jour | Esaïe 1.1-4

Le peuple du Seigneur ne connaît pas son Dieu (suite)

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