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05 janv. 2024

2 Chroniques 28.9 – 30.4

Chapitre 28

Introduction

Le mot « débâcle » est souvent associé à la défaite cuisante des alliés en 1940 devant les forces de l’Axe, et de l’Allemagne en particulier. Mais en fait, presque toutes les nations ont connu des déroutes militaires d’envergure. C’est d’ailleurs de cette manière que tous les grands empires ont terminé leur course.

Tout au long de son histoire, le royaume de Juda a connu bien des revers militaires. Mais dans la guerre contre la coalition de la Syrie et d’Israël-Nord, ce fut la débâcle. Après avoir fait un massacre, leurs ennemis rentrent chez eux emmenant 200 000 prisonniers non combattants dont ils veulent faire des esclaves.

Versets 9-11

Je continue à lire dans le chapitre 28 du second livre des Chroniques en compressant.

Un prophète de l’Éternel nommé Oded s’avança au-devant de l’armée d’Israël qui arrivait à Samarie et dit aux soldats : — Voyez : dans sa colère contre Juda, l’Éternel, le Dieu de vos ancêtres, vous a donné la victoire sur eux, et vous les avez massacrés avec une rage qui est montée jusqu’au ciel. Et maintenant, vous parlez de faire de ces gens de Juda et de Jérusalem vos esclaves et vos servantes. Mais, vous-mêmes, n’êtes-vous pas aussi coupables envers l’Éternel, votre Dieu ? Maintenant donc, écoutez-moi ! Ces prisonniers que vous avez faits parmi vos compatriotes, renvoyez-les chez eux, car la colère ardente de l’Éternel repose sur vous (2Chroniques 28.9-11).

Les Israélites du nord sont doublement coupables; d’une part, ils ont été particulièrement cruels envers leurs compatriotes du sud, et d’autre part, ils ont fait d’innombrables captifs parmi eux qu’ils ont l’intention d’asservir. Or ces deux faits de guerre sont strictement interdits par la loi de Moïse. Je lis un passage :

Ceux que j’ai fait sortir d’Égypte sont mes serviteurs ; ils ne doivent pas être vendus comme esclaves. Parce que tu révères ton Dieu, tu ne les traiteras pas avec brutalité (Lévitique 25.42-43).

Heureusement, l’Éternel veille et envoie un de ses prophètes pour parlementer avec les vainqueurs et pour les avertir qu’eux-mêmes sont sous la colère ardente de Dieu, ce qui est une situation qu’il faut régler au plus vite sous peine de châtiment.

Le massacre des 120 000 soldats de Juda, les 200 000 prisonniers de guerre, l’intervention du prophète et le revirement subséquent des Israélites du Nord (versets 6-15) n’a pas d’équivalent dans le livre des Rois.

Versets 12-15

Je continue le texte.

Parmi les chefs d’Éphraïm, certains s’opposèrent également à ceux qui revenaient de la guerre. — Vous voudriez encore ajouter à nos fautes et à notre culpabilité ! Notre culpabilité est déjà bien assez grande, et la colère ardente de l’Éternel pèse sur Israël. Alors les soldats relâchèrent les prisonniers et abandonnèrent le butin. Puis les chefs d’Éphraïm se mirent à réconforter les captifs ; ils prélevèrent sur le butin des habits pour vêtir tous ceux qui étaient nus ; ils leur donnèrent aussi des sandales, les firent manger et boire, et soignèrent les blessés en les oignant d’huile, puis ils firent monter sur des ânes tous ceux qui ne pouvaient pas marcher et les ramenèrent à Jéricho, la ville des palmiers, auprès de leurs compatriotes. Ensuite, ils retournèrent à Samarie (2Chroniques 28.12-15).

Même en Israël-Nord qui avait sombré au plus bas dans l’idolâtrie, il reste quelques personnes qui honorent encore l’Éternel et la loi de Moïse. L’attitude noble de ces responsables était peut-être bien à l’esprit de Jésus quand il a prononcé la parabole dite du « bon Samaritain ». Grâce à ces chefs, tout est bien qui finit bien, du moins pour ces prisonniers, mais pour le royaume de Juda pas vraiment car ayant perdu plus du tiers des ses effectifs en état de porter les armes (2 Chroniques 25.5; 26.13), il est considérablement affaibli. et s’il n’a pas été rayé de la carte, c’est uniquement grâce à une intervention de Dieu en sa faveur. Cela dit, cette guerre catastrophique est un mauvais présage car d’autres invasions vont suivre et elles culmineront avec le siège de Jérusalem et l’exil des rescapés à Babylone en 586 avant J-C.

Versets 16-18

Je continue.

En ce temps-là, le roi Ahaz envoya une ambassade aux rois d’Assyrie pour leur demander de l’aide. De nouveau, les Édomites avaient envahi le royaume de Juda, avaient battu les Judéens et emmené des captifs. À la même époque, les Philistins firent une incursion dans les villes du Bas-Pays occidental et du Néguev qui appartenaient à Juda. Ils s’en emparèrent, ainsi que des localités dépendant de ces dernières, puis ils s’y établirent (2Chroniques 28.16-18).

Selon un texte parallèle, les Édomites ont profité des combats que livrait Juda sur sa frontière nord, pour faire des incursions dans la partie sud. En même temps, les Philistins s’emparent de plusieurs villes situées à l’ouest du territoire de Juda. Les Israélites de Juda sont encerclés de toutes parts sans espoir de délivrance parce que l’Éternel s’est retiré d’eux. Les Textes Sacrés expliquent que toutes les luttes humaines, qu’elles soient à titre individuel ou entre nations, ont pour origine le cœur méchant de l’homme. Dans son épître, Jacques écrit :

Quelle est donc la cause des conflits entre vous ? Ne proviennent-ils pas précisément de vos passions et de vos désirs égoïstes qui combattent sans cesse en vous ? Vous convoitez quantité de choses, mais vos désirs restent insatisfaits. Vous haïssez à mort, vous vous consumez en jalousie et envie, et pourtant vous n’arrivez à rien. Alors vous bataillez et vous vous disputez, mais vous n’obtenez toujours rien (Jacques 4.1-2)

Verset 19

Je continue le texte.

Cela arriva car l’Éternel humiliait le royaume de Juda à cause d’Ahaz, le roi d’Israël, qui avait relâché tout frein dans son royaume et s’était révolté contre l’Éternel (2Chroniques 28.19).

Curieusement, le chroniqueur qualifie Ahaz de « roi d’Israël » au lieu de roi de Juda. Ce n’est pas une erreur de copiste, mais une façon pour l’auteur de dire que ce monarque infâme est au même niveau de décadence que les rois qui gouvernent le royaume du Nord et qui furent tous, sans exception, des idolâtres sanguinaires. À cause de Ahaz et du peuple de Juda qui l’a suivi dans sa révolte contre l’Éternel, plus rien n’empêche désormais leurs ennemis de les vaincre.

Versets 20-21

Je continue.

Au lieu de lui venir en aide, Tiglath-Piléser, le roi d’Assyrie, vint attaquer Ahaz et le traita en adversaire. Ahaz avait pris une partie des biens du Temple de l’Éternel, du palais royal et des maisons de ses grands pour faire des présents au roi d’Assyrie : cela ne lui fut d’aucune aide (2Chroniques 28.20-21).

Selon un texte parallèle, les Assyriens ont tout d’abord répondu à l’appel à l’aide du roi Ahaz en attaquant la Syrie (2 Rois 16.7-9) et en tuant son roi Retsin. Dans la foulée, Tiglath-Piléser prend toute la partie nord du territoire des X tribus. Mais pour le chroniqueur, ces détails ne présentent pas d’intérêt parce qu’il s’intéresse au long terme et surtout à la situation spirituelle du royaume du Sud. Pour cette raison, il s’attarde à dénoncer l’attitude d’infidélité du roi Ahaz qui place sa confiance en Tiglath-Piléser plutôt qu’en l’Éternel. Ce fut une très mauvaise idée puisque les faux alliés assyriens voulant aussi établir leur suzeraineté sur Juda, profitent de sa faiblesse pour attaquer Ahaz qui s’engage aussitôt à payer un tribut à Tiglath-Piléser. L’intervention des Assyriens, achetée si cher par Achaz, ne lui a servi à rien, bien au contraire.

Versets 22-27

Je finis le chapitre 28.

Même dans sa situation désespérée, le roi Ahaz persista dans sa révolte contre l’Éternel : il offrit des sacrifices aux dieux de Damas, qui l’avaient vaincu, car il se dit : — Puisque les dieux des rois de Syrie viennent à leur aide, je leur offrirai, moi aussi, des sacrifices pour qu’ils me secourent. Mais ils ne lui servirent qu’à causer sa chute et celle de tout Israël. Ahaz rassembla tous les objets du Temple de Dieu et les mit en pièces. Il ferma les portes du Temple de l’Éternel, puis il se fit construire des autels à tous les coins de rue de Jérusalem. Il fit ériger des hauts-lieux dans toutes les villes de Juda pour faire brûler des parfums aux faux dieux. Il irrita ainsi l’Éternel, le Dieu de ses ancêtres. Il rejoignit ses ancêtres décédés, et on l’enterra dans la ville de Jérusalem, mais non dans les tombes des rois d’Israël. Son fils Ézéchias lui succéda sur le trône (2Chroniques 28.22-27).

On avance encore un pas de plus dans l’horreur. Plus loin, on apprend en passant qu’à l’intérieur du Temple de Jérusalem, ce roi nauséabond fait éteindre les lampes dont la lumière signifie la présence de l’Éternel; il se débarrasse de la table sur laquelle sont exposés les pains devant Dieu; il fait cesser les sacrifices sur l’autel de bronze et lui substitue un autre autel appelé « grand autel » sur lequel il continue d’adorer l’Éternel mais à sa façon. Dans le livre des Rois, on lit :

Le prêtre Urie construisit un autel en tous points conforme aux indications que le roi Ahaz lui avait envoyées depuis Damas. Le Roi y offrit lui-même un holocauste et une offrande de farine, il y répandit une libation et aspergea l’autel avec le sang des sacrifices de communion. Quant à l’autel de bronze [..], il l’ôta de sa place devant le Temple. Le roi Ahaz ordonna au prêtre Urie : – Désormais, tu feras brûler sur le grand autel l’holocauste du matin et l’offrande du soir, l’holocauste du roi et son offrande ainsi que l’holocauste et l’offrande de tout le peuple du pays avec leurs libations, et tu l’aspergeras de tout le sang des holocaustes et des autres sacrifices (2 Rois 16.11,13-15).

Ahaz est le troisième monarque idolâtre de Juda qui n’a pas l’honneur d’être enterré avec les rois descendants de David.

Chapitre 29

Introduction

Nous arrivons maintenant au chapitre 29 qui commence l’histoire d’Ézéchias, un roi qui fut particulièrement juste et droit aux yeux de l’Éternel. Comment un roi idolâtre comme Ahaz a pu avoir un fils pieux comme Ézéchias, est étonnant. Ce roi est à l’origine d’un retour en masse du peuple de Juda à l’Éternel et à la loi de Moïse. Des 21 rois qui ont succédé à David, Ézéchias est le plus pieux. Sa conduite est tellement exceptionnelle que le chroniqueur lui consacre 4 longs chapitres. De plus, le prophète Ésaïe rapporte lui aussi en détail ses réformes religieuses. Le livre des Rois est plus bref. Je cite un petit passage :

Ézéchias fit disparaître les hauts-lieux, briser les stèles des idoles, couper le pieu sacré de la déesse Achéra. Il fit aussi mettre en pièces le serpent de bronze que Moïse avait fabriqué, car jusqu’à cette époque-là, les Israélites faisaient brûler des parfums pour lui. Ézéchias mit sa confiance en l’Éternel, le Dieu d’Israël. Parmi tous les rois de Juda qui lui succédèrent ou qui l’avaient précédé, aucun ne l’égala. Il demeura attaché à l’Éternel, sans se détourner de lui ; il obéit à tous les commandements que l’Éternel avait donnés à Moïse. Aussi l’Éternel fut-il avec lui. Il réussit dans toutes ses entreprises. Il se révolta contre le roi d’Assyrie et cessa de lui être assujetti (2Rois 18.4-7).

Autrefois, alors que les Hébreux déambulaient dans le désert, ils se sont révoltés une fois de plus contre l’Éternel qui les a punis en leur envoyant des serpents venimeux. Alors que le peuple mourrait, il implora la miséricorde divine. Alors, Dieu ordonna à Moïse de fabriquer une réplique de ces serpents et de le placer au bout d’une perche. Tous ceux qui avaient été mordus et qui le regardaient étaient miraculeusement guéris de leur morsure. Apparemment, ce morceau de métal était devenu une idole, comme quoi on peut transformer en fétiche n’importe quel objet, ce qui est d’ailleurs plutôt courant de nos jours. Je pense par exemple au St Christophe supposé protéger l’automobiliste, mais aussi aux croix ou aux médailles que beaucoup de gens portent sous forme de bijoux. C’est de la superstition qui ne confère ni mérite ni protection.

Verset 1

Je commence maintenant à lire le chapitre 29 en compressant.

Ézéchias était âgé de vingt-cinq ans lorsqu’il commença à régner et il régna vingt-neuf ans à Jérusalem. Sa mère s’appelait Abiya, elle était fille de Zacharie. Il fit ce que l’Eternel considère comme juste, en tout point comme l’avait fait David, son ancêtre (2Chroniques 29.1).

Ce roi régna d’abord en régence avec son père idolâtre Ahaz puis seul de 715 à 686 avant J-C. Non seulement sa mère, mais aussi son grand-père sont mentionnés parce que tous deux sont très pieux et ont certainement eu une influence bénéfique sur le futur monarque.

Verset 3

Je continue.

Au premier mois de la première année de son règne, il rouvrit les portes du Temple de l’Éternel et les fit remettre en état (2Chroniques 29.3).

Il s’agit probablement du mois de Nisan, le premier mois de l’année religieuse. Ces travaux sont nécessaires à cause des dégradations suite au règne d’Ahaz. L’attitude juste d’Ézéchias au tout début du son règne montre qu’il prend le culte de l’Éternel très au sérieux.

Versets 4-10

Je continue.

Il convoqua les prêtres et les lévites et leur dit : — Maintenant, rendez-vous rituellement purs, puis purifiez le Temple de l’Éternel, le Dieu de vos ancêtres. Faites disparaître du sanctuaire tout ce qui le souille. Car nos pères ont été infidèles, ils ont fait ce que l’Éternel notre Dieu considère comme mal, ils l’ont abandonné, ils ont délaissé la demeure de l’Éternel et lui ont tourné le dos. Aussi, l’Éternel s’est mis en colère contre Juda et Jérusalem et a fait de notre peuple un exemple terrifiant et un sujet de raillerie, et de notre pays une étendue désolée, comme vous le constatez vous-mêmes. Car nos pères sont tombés par l’épée, nos fils, nos filles et nos femmes ont été emmenés en captivité à cause de cela. C’est pourquoi j’ai décidé de conclure une alliance avec l’Éternel, le Dieu d’Israël, pour qu’il détourne de nous son ardente colère (2Chroniques 29.4-10).

Tout comme les prophètes considéraient le culte paganisé de l’Éternel comme un culte à l’idole Baal, Ézéchias considère les sacrifices offerts par son père Ahaz sur le grand autel assyrien comme offerts aux faux dieux assyriens. Il donne un exemple de piété en annonçant publiquement ses intentions de suivre le Dieu de ses ancêtres et il exhorte le peuple a faire de même. Son discours montre une fois encore le principe de rétribution immédiate qui fait que l’infidélité de Juda à l’Éternel a engendré une catastrophe nationale.

Versets 16-21

Je continue plus loin en compressant.

Les prêtres entrèrent à l’intérieur du Temple de l’Éternel. Ils mirent huit jours à le purifier. Le lendemain, le roi Ézéchias rassembla les dirigeants de la ville et monta au Temple de l’Éternel. On amena sept taureaux, sept béliers, sept agneaux, ainsi que sept boucs en sacrifice pour le péché, pour le royaume, pour le sanctuaire et pour Juda. Le roi ordonna aux prêtres, de la lignée d’Aaron, de les offrir sur l’autel de l’Éternel (2Chroniques 29.16-21).

Ces sacrifices spécifiquement pour le péché sont rendus nécessaires à cause de la forte culpabilité du royaume de Juda. Les différents animaux correspondent aux diverses catégories sociales. Ils sont offerts pour la lignée royale particulièrement tachée à cause d’Ahaz, le roi décadent, pour le Temple qui avait été souillé par toutes sortes d’objets idolâtres, pour les prêtres qui ont été négligents ou pire encore, qui ont participé aux fautes du roi Ahaz, et finalement pour le peuple qui a laissé faire et accepté la conduite coupable de ses dirigeants.

Plus loin, il sera également question d’holocaustes qui expriment la consécration de l’adorateur. À cette occasion, soixante-dix taureaux et bœufs, cent béliers et deux cents agneaux seront entièrement brûlés. De plus, six cents bovins et trois mille moutons seront offerts en sacrifices de communion, une offrande qui exprime la relation filiale entre Dieu et son peuple. La viande de ces 3 600 animaux sera consommée à l’occasion de cette très grande fête de consécration à l’Éternel.

Versets 23-24

Je continue plus loin.

Ensuite on fit approcher les boucs destinés au sacrifice pour le péché devant le roi et devant l’assemblée. Ceux-ci posèrent leurs mains sur eux. Les prêtres les égorgèrent et en répandirent le sang sur l’autel pour l’offrir en sacrifice pour le péché, et accomplir ainsi le rite d’expiation pour tout Israël (2Chroniques 29.23-24).

Le geste de poser la main sur les boucs symbolise le transfert des péchés de l’homme à l’animal offert en sacrifice. Il faut se rappeler que selon l’enseignement des Écritures, c’est le sang versé qui permet à Dieu de pardonner au coupable. C’est ce qui explique pourquoi il fallait que Jésus meure sur la croix.

Versets 25-36

Je continue en compressant et finis le chapitre 29.

Le roi fit placer les lévites dans la cour du Temple de l’Éternel avec des cymbales, des luths et des lyres, selon la règle fixée par David, par Gad, le prophète du roi, et par le prophète Nathan, car c’était un commandement de l’Éternel transmis par l’intermédiaire de ses prophètes. Ezéchias ordonna d’offrir l’holocauste sur l’autel ; et, au moment où commença l’holocauste, retentit aussi le chant en l’honneur de l’Éternel accompagné des trompettes et des instruments de David, roi d’Israël. Toute l’assemblée se prosterna, le chœur chanta et les trompettes résonnèrent jusqu’à ce qu’on ait terminé d’offrir l’holocauste. Quand le sacrifice fut terminé, le roi et tous ceux qui étaient avec lui s’inclinèrent et se prosternèrent. Puis ils dirent aux lévites de louer l’Éternel avec les paroles composées par David et le prophète Asaph. Ils se répandirent en joyeuses louanges, puis ils s’inclinèrent et se prosternèrent. Alors Ezéchias reprit la parole et dit : – Maintenant que vous avez été reconsacrés à l’Eternel, approchez-vous, amenez les victimes des sacrifices et les offrandes de reconnaissance au Temple de l’Eternel. L’assemblée amena des victimes pour offrir des sacrifices et des offrandes de louange, et tous ceux dont le cœur était généreux offrirent des holocaustes. Ézéchias et tout le peuple se réjouirent de la manière dont Dieu avait dirigé les choses, car tout cela s’était fait très rapidement (2Chroniques 29.25-36).

Cette fête grandiose et ces sacrifices permettent de réintroduire et de réorganiser un culte régulier à l’Éternel. La différence entre les rois Ahaz et son fils s’est manifestée dès le début de règne d’Ézéchias, et cette métamorphose religieuse a été aussi soudaine que profonde.

Le chroniqueur souligne bien que tout se fait selon « le commandement de l’Éternel ». Puis il mentionne à 3 reprises le nom de David et 4 fois le mot prophète ainsi que les noms de 3 d’entre eux. L’auteur veut ainsi donner force de loi aux institutions cultuelles mises en place par le roi David dans le but d’encourager ses contemporains revenus de l’exil babylonien à les remettre en vigueur dès que possible.

Chapitre 30

Verset 1

Le chapitre 30 continue l’histoire du bon roi Ézéchias. Je commence la lecture.

Ézéchias envoya des messagers dans tout Israël et Juda, et écrivit même des lettres à Éphraïm et Manassé, pour les inviter à venir au Temple de l’Éternel à Jérusalem afin de célébrer la Pâque en l’honneur de l’Éternel, le Dieu d’Israël (2Chroniques 30.1).

La pâque est la fête la plus significative du calendrier juif parce qu’elle exprime la délivrance par l’Éternel du peuple hébreu mis en esclavage par le pharaon. Éphraïm et Manassé, tous deux fils de Joseph, étaient les deux plus grandes tribus du royaume d’Israël-Nord. Ces Israélites subissaient une forte pression de la part des Assyriens et peut-être même que la plupart d’entre eux avaient déjà été déportés en Assyrie. Le chroniqueur est soucieux de montrer qu’il n’y a qu’un seul Israël et que c’est Ézéchias, le digne descendant de David, qui est leur roi. C’est pour cela qu’il relate cette entreprise missionnaire du roi qui invite tous les Israélites, qu’ils soient de la tribu de Juda ou rescapés du royaume du Nord à venir à Jérusalem célébrer la Pâque en l’honneur de l’Éternel.

Au-delà de toutes les tragédies qui ont marqué la nation d’Israël, Dieu reste le maître de l’histoire ; ses promesses demeurent inaltérables, et tôt ou tard il accomplit tous ses objectifs. En toute logique, il vaut bien mieux être avec lui que contre lui.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

nov. 05 2024

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