2 Chroniques 24.1 – 25.28
Chapitre 24
Introduction
Pendant un peu plus de 1 000 ans 18 rois Louis ont régné sur la France mais ils étaient de dynasties différentes. Ça s’est terminé en 1848 par une révolution qui a chassé le dernier en date : Louis Philippe. Le plus célèbre de tous est certainement Louis XIV, le Roi-Soleil qui ruina la France. Après lui, on se souvient de Louis XVI qui eut l’honneur d’être guillotiné. Dans le tas se distingue aussi le 11e roi, appelé Saint Louis parce qu’il fut canonisé. Était-il vraiment un homme vertueux ? J’en doute, puisqu’il organisa 2 croisades. Il y a aussi Louis XII dit « le Père du peuple ». Avec un tel surnom, il fut forcément bon ! Eh bien, pas vraiment ! Il s’engagea dans des guerres malheureuses et fit annuler son mariage. Parmi les rois de France, certains ne furent pas des Louis comme Henry IV, mais ce qui ressort de notre histoire nationale est qu’il n’y a pas vraiment eu un seul monarque qui fut bon de a à z, du commencement à la fin. Ce qui est vrai pour la France s’est reproduit dans la plupart des pays pour ne pas dire tous, dont les deux royaumes d’Israël qui nous intéressent plus spécialement. Sur le royaume de Juda, depuis Salomon, 6 monarques se sont déjà succédés, plus une reine particulièrement sanguinaire. Deux de ces six rois sont qualifiés de globalement bons par l’auteur du livre des Chroniques, mais encore faut-il ne pas regarder leur règne de trop près à la loupe. Nous en sommes au moment où le le 7 e roi, le très jeune Joas monte sur le trône.
Versets 1-3
Je commence à lire le chapitre 24 du second livre des Chroniques en compressant.
Joas était âgé de sept ans lorsqu’il devint roi. Il régna quarante ans à Jérusalem. Joas fit ce que l’Éternel considère comme juste pendant toute la vie du prêtre Yehoyada. Celui-ci lui fit épouser deux femmes qui lui donnèrent des fils et des filles (2Chroniques 24.1-3).
C’est grâce au grand-prêtre que Joas avait eu la vie sauve et a pu accéder au trône. Ce brave homme a le souci d’assurer la pérennité de la dynastie de David ; c’est pour cela qu’il prend les choses en main et décide de donner au moins deux femmes au jeune roi. L’auteur ne précise pas sa pensée outre mesure. Les Écritures rapportent souvent des faits et des anecdotes sans prononcer un jugement quelconque.
Le chroniqueur distingue deux périodes dans la vie de Joas : la première marquée par son obéissance à la fois au grand-prêtre et à l’Éternel, et la seconde caractérisée par son infidélité au Dieu d’Israël. Encore un roi qui commence bien et qui va mal finir. Je trouve ça déprimant.
Versets 4-6
Je continue.
Plus tard, Joas eut à cœur de restaurer le Temple de l’Éternel. Il convoqua les prêtres et les lévites et leur dit : — Allez parcourir les villes de Juda, et collectez chaque année dans tout Israël de l’argent pour réparer le Temple de votre Dieu ! Menez promptement cette affaire ! Mais les lévites laissèrent traîner les choses. Le roi convoqua le grand-prêtre Yehoyada et lui demanda : — Pourquoi n’as-tu pas demandé aux lévites de percevoir des habitants de Juda et de Jérusalem l’impôt fixé par Moïse, serviteur de l’Éternel, à l’assemblée d’Israël, pour la tente où se trouvait l’acte de l’alliance ? (2Chroniques 24.4-6).
Le texte précise plus loin que le Temple avait été dévasté par Athalie et ses loubards, d’où cette nécessité de le restaurer. Selon d’autres passages, l’origine des fonds nécessaires à cette rénovation inclut aussi des dons volontaires. L’impôt qui avait été déterminé sous Moïse était perçu au moment de chaque recensement du peuple. Tout homme de 20 ans et plus doit alors donner une pièce d’argent de six grammes. Le produit de cette taxe est affecté aux dépenses liées au fonctionnement de la Tente de la Rencontre, ce Temple démontable utilisé par les Hébreux lors de leurs pérégrinations dans le désert. À l’origine, cet impôt n’était collecté qu’assez rarement, mais une fois le Temple de Jérusalem construit, le besoin d’argent se fait rapidement sentir. C’est pour cela que tous les ans, ceux qui sont aptes à porter les armes doivent acquitter cet impôt qui sert à l’entretien du Temple. Cependant, la collecte d’argent ne se fait pas parce que le grand-prêtre étant devenu très âgé, il ne contrôle plus les Lévites qui sont devenus négligents dans leur travail; quand le chat n’est pas là, les souris dansent. Cette remarque du Chroniqueur qui ne craint pas de signaler les torts des Lévites prouve sa sincérité.
Versets 7-11
Je continue.
En effet, la perverse Athalie et ses partisans ont forcé l’entrée du Temple de Dieu et ils ont même utilisé pour le culte des Baals tous les objets sacrés du Temple de l’Éternel. Sur ordre du roi, on fabriqua un coffre que l’on plaça près de l’entrée du Temple de l’Éternel, à l’extérieur. On fit proclamer dans Juda et dans Jérusalem qu’il fallait apporter à l’Éternel la contribution imposée à Israël par Moïse, serviteur de l’Éternel, dans le désert. Tous les dirigeants et tout le peuple s’en réjouirent : ils apportèrent de l’argent et le mirent dans le coffre jusqu’à ce qu’il fût plein. Lorsque venait le moment pour les lévites de l’apporter à l’inspection royale, et que l’on constatait qu’il y avait beaucoup d’argent, le secrétaire du roi et le commissaire du grand-prêtre venaient le vider, puis les lévites le prenaient pour le rapporter à sa place. On fit ainsi chaque jour et l’on collecta beaucoup d’argent (2Chroniques 24.7-11).
Des textes retrouvés en Mésopotamie, c’est-à-dire en Irak, mentionnent des coffres semblables qui étaient placés dans les temples. Des représentants du roi et des prêtres administraient alors ces revenus. Tout au long de son texte, le chroniqueur parle assez souvent d’argent et de dons volontaires parce que ses lecteurs revenus d’exil ont le devoir de reconstruire le Temple détruit par les Babyloniens, et pour ce faire il faut évidemment beaucoup d’argent.
Versets 12-14
Je continue.
Le roi et Yehoyada remettaient l’argent à l’entrepreneur qui accomplissait les travaux de restauration du Temple de l’Éternel, et ils payèrent des tailleurs de pierres et des charpentiers, ainsi que des artisans travaillant le fer et le bronze, pour faire des réparations dans le Temple de l’Éternel. Les entrepreneurs se mirent au travail, remirent le Temple en état et le consolidèrent. Lorsqu’ils eurent terminé les travaux, ils rapportèrent au roi et à Yehoyada le reste de l’argent. On l’utilisa pour fabriquer des objets pour le service du Temple et divers accessoires pour le culte et pour les holocaustes : coupes et autres ustensiles d’or et d’argent. (2Chroniques 24.12-14 a).
Une nouvelle fois, le chroniqueur précise que la présence du grand-prêtre encourage le roi Joas et le peuple à demeurer fidèles à l’Éternel.
Versets 15-16
Je continue.
Pendant toute la vie de Yehoyada, on offrit continuellement des holocaustes dans le Temple de l’Éternel. Yehoyada devint vieux et mourut rassasié de jours, à l’âge de cent trente ans. On l’enterra dans la cité de David avec les rois, parce qu’il avait agi pour le bien en Israël, pour la cause de Dieu et de son Temple (2Chroniques 24.14 b-16).
A partir d’ici, le passage qui rapporte la piété du grand-prêtre Yehoyada, sa disparition, ainsi que le retournement du roi Joas contre l’Éternel (versets 14 b-22) n’a pas son parallèle dans le second livre des Rois qui couvre la même période (chapitre 15).
Le comportement exemplaire et fidèle du grand-prêtre lui vaut une longue vie, une vieillesse paisible et des funérailles de première classe. Ces honneurs dignes d’un roi contrastent avec le sort de son fils Zacharie qui va mourir assassiné et aussi avec celui de Joas son meurtrier.
Yehoyada fut en effet un homme intègre et juste, comme Israël et le monde en ont peu connu. Il est intéressant de remarquer en passant que la femme du grand-prêtre, une fille du roi Yoram (2 Chroniques 22.11) devait avoir environ 70 ans de moins que son mari. Mais une telle différence d’âge n’était pas rare en Orient.
Versets 17-19
Je continue.
Après la mort de Yehoyada, les dirigeants de Juda vinrent se prosterner devant le roi qui les écouta. Ils délaissèrent le Temple de l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres, et ils rendirent un culte aux Achéra et aux idoles. Par cette conduite coupable, ils provoquèrent la colère de l’Éternel contre Juda et Jérusalem. L’Éternel envoya parmi eux des prophètes pour les faire revenir à lui. Ces prophètes protestèrent contre eux, mais personne ne les écouta (2Chroniques 24.17-19).
Tant que Yehoyada est en vie, sa personnalité et son influence encouragent tout le peuple à marcher droit, mais une fois disparu, le royaume tourne au vinaigre. Le pouvoir ça grise, alors les chefs de Juda, qui jusque-là vivaient dans l’ombre du grand-prêtre, veulent le reprendre. Alors de connivence avec le roi, ils reprennent la direction du royaume en main ce qui signifie la réintroduction du culte de Baal, un nouveau grand plongeon dans l’idolâtrie.
Versets 20-22
Je continue.
Alors l’Esprit de Dieu se saisit de Zacharie, fils du prêtre Yehoyada, il se présenta devant le peuple et dit : — Voici ce que Dieu vous déclare : “ Pourquoi enfreignez-vous les commandements de l’Éternel ? Vous ne réussirez rien ! Puisque vous avez abandonné l’Éternel, il vous a abandonnés. ” Alors les gens complotèrent contre lui et on le tua à coups de pierres sur ordre du roi dans le parvis du Temple de l’Éternel. Ainsi le roi Joas oublia toute la bienveillance dont Yehoyada, le père de Zacharie, avait fait preuve envers lui, et il fit tuer son fils. Zacharie dit en mourant : — Que l’Éternel voie et qu’il fasse rendre compte ! (2Chroniques 24.20-22).
Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, être prophète était une profession à haut risque. Ce meurtre est particulièrement odieux parce que Joas fait tuer le fils de celui à qui il doit à la fois la vie sauve et le trône. L’assassinat de Zacharie est rapporté par Jésus et mentionné dans deux des 4 évangiles (Matthieu 23:35 et Luc 11:51). Cette histoire est à faire pleurer et on se demande comment est-il possible que le roi Joas puisse retourner sa veste à ce point. La seule explication est que la méchanceté de l’homme ne connaît pas de limites, ce que nous enseigne d’ailleurs d’un bout à l’autre toute l’histoire de l’humanité.
Soit dit en passant que dans son évangile, Matthieu dit que Zacharie est fils de Barachie. Or, selon le livre de Zacharie (1.1), l’avant-dernier du canon de l’Ancien Testament, c’est le prophète écrivain Zacharie qui est fils de Barachie. Il se pourrait cependant, que le Zacharie assassiné soit le petit-fils du grand-prêtre Yehoyada tandis que son père était effectivement un certain Barachie, mais étant peu connu, il n’est pas mentionné par le Chroniqueur. En tout cas, la tradition des rabbins fait du meurtre de Zacharie l’une des causes principales de la destruction du Temple de Salomon par les Romains. Il est certain qu’au niveau religieux, Juda ne s’est jamais complètement remis de l’apostasie du roi Joas.
Versets 23-24
Je continue.
À la fin de l’année, l’armée syrienne vint attaquer Joas. Les Syriens envahirent Juda et Jérusalem. Ils massacrèrent tous les dirigeants du peuple et envoyèrent tout le butin au roi de Damas. Les Syriens étaient venus avec un petit nombre d’hommes, et cependant, l’Éternel leur donna la victoire sur une armée considérable de Judéens, parce que ceux-ci avaient abandonné l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres. Ainsi les Syriens furent les instruments du jugement contre Joas (2Chroniques 24.23-24).
Le chroniqueur illustre une fois encore le principe de la rétribution divine qui fut ici relativement immédiate. L’expression « à la fin de l’année » signifie pendant la saison des campagnes militaires qui avait toujours lieu au printemps après l’époque des grosses pluies. Les responsables du peuple qui ont incité Joas à l’idolâtrie et qui ont assassiné Zacharie ont payé leurs crimes de leur vie. Lorsque Juda était fidèle, l’Éternel lui donnait la victoire même contre une armée bien supérieure en nombre. Maintenant, c’est l’inverse en accord avec une des malédictions contenues dans la loi de Moïse (Deutéronome 28.25; 32.30).
Verset 25-27
Je finis le chapitre 24.
À peine les Syriens se furent-ils retirés de chez Joas, en le laissant dans de grandes souffrances, que ses ministres conspirèrent contre lui, à cause du meurtre du fils du prêtre Yehoyada ; ils l’assassinèrent dans son lit. Une fois mort, on l’enterra dans la cité de David, mais pas dans les tombeaux des rois. Son fils Amatsia, lui succéda sur le trône (2Chroniques 24.25, 27).
Joas a récolté ce qu’il a semé. Le chroniqueur précise bien que cet assassinat est la conséquence du mal qu’il a commis. Tous ces événements tragiques sont la réponse de l’Éternel à la prière du prophète Zacharie, quand mourant il a dit : « Que l’Éternel voie et qu’il fasse rendre compte ! » Dieu lui a rendu justice.
Chapitre 25
Versets 1-4
Nous arrivons au chapitre 25 qui raconte l’histoire du roi suivant. Je commence à le lire en compressant.
Amatsia avait vingt-cinq ans lorsqu’il devint roi et il régna vingt-neuf ans à Jérusalem. Il fit ce que l’Éternel considère comme juste, mais non pas d’un cœur sans partage. Dès qu’Amatsia eut affermi son autorité royale, il fit exécuter les ministres qui avaient assassiné son père. Mais il ne fit pas mourir leurs fils, conformément aux ordres donnés par l’Éternel dans la Loi, dans le livre de Moïse, lorsqu’il dit : “ Les pères ne seront pas mis à mort pour les fils et les fils ne seront pas mis à mort pour les pères ; mais chacun sera mis à mort pour son propre péché. ” (2Chroniques 25.1-4).
Ce roi a régné de 796 à 767 av. J-C ce qui inclut une régence avec son fils Ozias. Dès qu’il est bien assis sur le trône, il fait le ménage, mais non de façon aveugle. Il est qualifié de juste, mais au cœur partagé parce que lui aussi va tomber dans l’idolâtrie. Le syncrétisme religieux était la grande mode de l’époque; on adorait l’Éternel en même temps que d’autres faux dieux.
Versets 5-6
Je continue.
Amatsia recensa ceux qui avaient au moins vingt ans ; il trouva trois cent mille hommes aptes à la guerre, et sachant manier la lance et le grand bouclier. Il enrôla encore pour trois tonnes et demi d’argent, cent mille mercenaires dans le royaume d’Israël du nord (2Chroniques 25.5-6).
Juda est menacé par les Édomites et doit se préparer à la guerre. Mais comme l’armée a été décimée par les Syriens, le roi est obligé d’enrôler des Israélites du royaume du Nord.
Versets 7-10
Je continue.
Un homme de Dieu vint lui dire : — Ô roi, qu’une armée d’Israël n’aille pas combattre avec toi, car l’Éternel n’est pas avec le royaume du nord. Si tu vas au combat avec eux, tu auras beau te battre vaillamment, Dieu te fera succomber devant l’ennemi. Alors Amatsia renvoya chez eux les soldats qui étaient venus d’Éphraïm. Mais ceux-ci furent très en colère contre Juda et ils rentrèrent chez eux furieux (2Chroniques 25.7-10).
Les Nordiques sont furieux parce qu’ils sont humiliés d’avoir été renvoyés comme des malpropres, frustrés de la victoire et parce qu’ils n’auront pas part au butin de guerre.
Verset 11-12
Je continue.
Amatsia rassembla son courage, prit la tête de son armée et se dirigea vers la vallée du Sel où il battit dix mille habitants de Séir. Les Judéens capturèrent vivants dix mille hommes qu’ils emmenèrent au sommet d’une falaise d’où ils les précipitèrent tous dans le vide, de sorte qu’ils se rompirent les os. (2Chroniques 25.11-12).
La vallée du sel est le prolongement de la dépression au sud de la Mer morte. Amatsia est récompensé pour son obéissance à l’Éternel et remporte une victoire décisive sur ses ennemis. Par contre, le traitement des prisonniers est bien cruel.
Versets 13-14
Je continue.
Mais, pendant ce temps, les soldats de la troupe qu’Amatsia avait renvoyés, envahirent les villes de Juda. Ils massacrèrent trois mille habitants et emportèrent un butin considérable. Lorsque Amatsia fut de retour après sa victoire sur les Édomites, il rapporta les statues de leurs dieux et en fit ses propres dieux ; il se prosterna devant elles et leur offrit des parfums (2Chroniques 25.13-14).
Voilà que la situation tourne à nouveau au vinaigre. Pour Amatsia, l’Éternel est le Dieu suprême mais un Dieu parmi d’autres. Il semble croire que les divinités Édomites ont changé de camp et donc il se les approprie ce qui selon la loi de Moïse revient à abandonner le seul vrai Dieu.
Versets 15-22
Je continue.
Alors l’Éternel se mit en colère contre lui et il lui envoya un prophète qui lui demanda : — Pourquoi t’es-tu tourné vers les dieux de ce peuple ? Mais le roi l’interrompit en lui répliquant : — Est-ce qu’on t’a nommé conseiller du roi ? Tais-toi ! Inutile de te faire tuer ! Le prophète n’insista pas, mais avant de se retirer, il dit : — Parce que tu as agi comme tu l’as fait et que tu as refusé d’écouter mes conseils, Dieu a décidé de te détruire. Amatsia, prit l’avis de ses conseillers, puis il envoya des messagers à Joas, roi d’Israël pour lui faire dire : — Allons-nous nous affronter ! Joas lui fit répondre : — Tu te dis que tu as vaincu les Édomites, alors l’orgueil t’est monté à la tête et tu te glorifies ! Maintenant, tu ferais mieux de rester chez toi : pourquoi veux-tu t’engager dans une entreprise malheureuse et courir au-devant d’un désastre pour toi et pour le royaume de Juda ? Mais Amatsia n’écouta pas son avertissement, car Dieu faisait en sorte que lui et son peuple subissent la défaite parce qu’ils s’étaient tournés vers les dieux d’Édom. Alors Joas, roi d’Israël, se mit en campagne. Les deux rois s’affrontèrent à Beth-Chémech au pays de Juda. L’armée de Juda fut battue par celle d’Israël, et chacun s’enfuit chez soi (2Chroniques 25.15-22).
Encore une histoire à faire pleurer. L’orgueil d’Amatsia a eu raison de lui ; il a perdu la tête et entraîne son royaume au désastre. Cette déroute eut lieu à 25 km à l’ouest de Jérusalem.
Versets 23-28
Je finis le chapitre 25.
Joas, roi d’Israël, fit prisonnier Amatsia, roi de Juda. Il l’emmena à Jérusalem et démolit le rempart de la ville. Il prit tout l’or et l’argent et tous les objets précieux qui se trouvaient dans le Temple de Dieu ainsi que les trésors du palais royal. Il prit en plus des otages, puis retourna à Samarie. Amatsia, roi de Juda, vécut encore quinze années après la mort de Joas, roi d’Israël. À partir du moment où Amatsia se détourna de l’Éternel, on trama contre lui un complot à Jérusalem. Il s’enfuit à Lakich. Mais ses ennemis envoyèrent des gens jusque-là pour le faire assassiner. On ramena son corps à dos de cheval à Jérusalem et on l’enterra aux côtés de ses ancêtres dans la ville de David (2Chroniques 25.23-28; « ville de Juda » est une faute de copiste).
C’est ainsi que se termine en tragédie la fin d’un autre roi qui a abandonné l’Éternel. Lui aussi reçoit ce qu’il mérite. Ça me fait penser à un passage du livre de Jérémie qui dit :
Ta méchanceté entraînera ton châtiment, et ta révolte fera venir ta punition. Sache et vois bien combien il est mauvais, combien il est amer de t’être détourné de l’Éternel, ton Dieu, et de ne plus avoir aucun respect pour moi (Jérémie 2.19).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.