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29 déc. 2023

2 Chroniques 18.1 – 19.11

Chapitre 18

Introduction

C’est bien connu ; quand tout va bien, on baisse ses gardes. Si je me crois en sécurité, je me relâche dans ma vigilance et je deviens négligeant. Cela est vrai dans tous les domaines de la vie, y compris au niveau spirituel. Ce fut aussi l’expérience de plusieurs monarques du royaume de Juda. Pendant la première partie de son règne, Josaphat est un bon roi qui est fidèle à l’Éternel, mais voilà qu’il s’engage sur une pente glissante.

Verset 1

Je commence à lire le chapitre 18 du second livre des Chroniques.

Josaphat était comblé de richesse et de gloire. Il s’allia par mariage avec Achab (2Chroniques 18.1).

Yoram, le fils de Josaphat épouse Athalie, fille d’Achab et de Jézabel sa femme tigresse. En unissant sa famille à celle d’Achab, Josaphat cherche à ramener le royaume des dix tribus dans son giron, sous le sceptre légitime de Juda. Mais avec une peste comme Achab et ses nombreux fils, c’est un calcul bien risqué ; d’ailleurs c’est Dieu lui-même qui avait provoqué ce schisme pour punir Salomon et son fils Roboam de leurs fautes.

Le chroniqueur considère cette alliance comme une faute grave parce que le royaume du Nord est totalement apostat. Et en effet, cette action coupable aura de très funestes conséquences.

Versets 2-3

Je continue.

Au bout de quelques années, il (Josaphat) lui rendit visite à Samarie et Achab abattit pour lui et pour ceux qui l’accompagnaient une grande quantité de moutons et de bœufs. Puis il le persuada d’aller avec lui attaquer la ville de Ramoth en Galaad. Achab, roi d’Israël, demanda à Josaphat, roi de Juda : — Viendras-tu avec moi à Ramoth en Galaad ? Celui-ci lui répondit : — J’irai avec toi, mes troupes iront avec les tiennes, nous livrerons combat avec toi (2Chroniques 18.2-3).

Le royaume du Nord était presque constamment en guerre avec la Syrie, mais cela fait maintenant trois ans que les deux pays respectent une trêve, une paix armée. Alors, Josaphat en profite pour rendre visite au roi Achab, un homme méchant et idolâtre au possible, mais aussi rusé que le diable. D’après un passage du premier livre des Rois (22.3), Achab avait déjà tenu un conseil de guerre avec ses conseillers car il voulait reprendre aux Syriens Ramoth en Galaad qui est à l’est du Jourdain, mais pour cette action guerrière il avait besoin de l’aide des troupes du roi de Juda. Alors il flatte son amour-propre en offrant un immense festin en son honneur. Le texte dit littéralement que Achab « séduisit » Josaphat. Le roi de Juda tombe dans le panneau ; il est est tout feu tout flamme et se sent pousser des ailes. Il se prend pour le plus grand monarque du Proche-Orient ancien, digne successeur de Salomon. Ces deux rois n’ont pourtant absolument rien en commun ; ils sont comme le jour et la nuit. Cette alliance est d’abord d’ordre politique, le mariage de leurs enfants respectifs ayant pour but de réconcilier les deux royaumes israélites qui étaient jusqu’alors dans un état d’hostilité permanent. En second lieu et d’après un texte parallèle, ces deux rois ont conclu un accord économique; ils ont convenu de construire ensemble des longs cours pour aller à Tarsis chercher de l’or. Mais en un rien de temps, l’Éternel a mis fin à cette aventure par une tempête qui coula tous les navires. En troisième lieu, et comme je l’ai dit, les deux rois ont conclu une alliance militaire, Achab ayant besoin de l’appui de l’armée de Juda pour vaincre la Syrie.

Verset 4

Je continue.

Mais Josaphat ajouta : — Consulte d’abord l’Éternel, je te prie (2Chroniques 18.4).

Après s’être engagé hâtivement auprès d’Achab, le roi de Juda éprouve quelques remords de conscience et veut s’assurer de l’approbation de Dieu. Mais il n’a pas adopté un comportement droit, car il a agi comme si Dieu était à son service; il a d’abord décidé de s’allier avec le roi d’Israël et ensuite seulement il désire consulter l’Éternel dans l’espoir que Dieu lui donnera son aval.

Verset 5

Je continue.

Le roi d’Israël rassembla les prophètes, qui étaient environ quatre cents, et leur demanda : — Devons-nous aller reprendre Ramoth en Galaad, ou dois-je y renoncer ? Ils répondirent : — Vas-y ! Dieu la livrera au roi (2Chroniques 18.5).

Ces faux prophètes d’apparat de l’idole Baal sont attachés à la cour du roi et dépendent donc de sa générosité pour bien vivre. Alors bien sûr, ils sont à vendre.

Versets 6-7

Je continue.

Mais Josaphat insista : — N’y a-t-il plus aucun prophète de l’Éternel, par qui nous puissions le consulter ? Le roi d’Israël lui répondit : — Il y a encore un homme par qui l’on pourrait consulter l’Éternel, mais je le déteste, car il ne m’annonce jamais rien de bon ; il m’annonce toujours du malheur. Il s’agit de Michée, fils de Yimla. Josaphat s’écria : — Que le roi ne parle pas ainsi ! (2Chroniques 18.6-7).

Josaphat n’a pas grande confiance en cette unanimité car il reconnaît dans le langage de ces prophètes un je ne sais quoi qui sonne faux. Il est mû par un sentiment confus mais puissant que le Saint-Esprit met parfois dans le cœur de ceux qui lui appartiennent; aussi demanda-t-il au roi Achab s’il n’y a pas un véritable prophète de l’Éternel qu’on peut appeler et entendre. A mon avis, Josaphat commence à se sentir mal dans ses sandales car il doit se rendre compte qu’il est en train de faire une erreur monstrueuse en s’alliant avec le roi Achab, mais au lieu de le reconnaître, ce qui serait humiliant, il magouille essayant de gagner sur les deux tableaux.

Versets 8-14

Je continue en compressant.

Alors le roi d’Israël appela un chambellan et lui ordonna de faire venir au plus vite Michée. Le roi d’Israël et Josaphat, roi de Juda, revêtus de leurs costumes royaux, siégeaient chacun sur un trône sur l’esplanade qui s’étend devant la porte de Samarie, tandis que tous les prophètes étaient devant eux dans un état d’exaltation. L’un d’eux, Sédécias, s’était fabriqué des cornes de fer et affirmait : — Voici ce que déclare l’Éternel : “ Avec ces cornes, tu frapperas les Syriens jusqu’à leur extermination. ” Tous les autres prophètes confirmaient ce message et disaient : — Tu seras vainqueur, et l’Éternel livrera la ville au roi. Pendant ce temps, le messager qui était allé chercher Michée lui dit : — Tous les prophètes sont unanimes pour prédire du bien au roi. Tu feras bien de parler comme eux et de lui prédire aussi le succès ! Michée lui répondit : — Aussi vrai que l’Éternel est vivant, je transmettrai ce que Dieu me dira. Lorsqu’il fut arrivé devant le roi, celui-ci lui demanda : — Michée, devons-nous aller attaquer Ramoth en Galaad ou dois-je y renoncer ? — Bien sûr, allez-y, répondit Michée, vous serez vainqueurs, et la ville vous sera livrée ! (2Chroniques 18.8-14).

Le spectacle est impressionnant : deux rois revêtus de leurs robes royales assis chacun sur son trône et devant eux 400 prophètes d’apparat surexcités. Arrive alors le cheveu sur la soupe, c’est à dire Michée, le vrai porte-parole de l’Éternel. Il était en train de moisir dans un cachot d’Achab parce qu’il refusait de lui caresser les oreilles. Le chambellan lui offre l’occasion de sortir définitivement du trou, mais en vrai prophète, il se conformera à la vérité que Dieu lui révélera. Il ne se laisse pas impressionner par le spectacle qui s’offre à ses yeux et le sourire en coin, il répond avec sarcasme à la question du roi Achab faisant semblant d’être d’accord avec les faux prophètes courtisans.

Versets 15-22

Je continue en compressant.

Mais le roi lui rétorqua : — Combien de fois faudra-t-il que je t’adjure de me dire seulement la vérité de la part de l’Éternel ? Alors Michée déclara : J’ai vu tous les Israélites disséminés sur les montagnes. Ils ressemblaient à des brebis qui n’ont pas de berger, et l’Éternel a dit : “ Ces gens n’ont plus de souverain, que chacun d’eux retourne tranquillement chez soi ! ” Le roi d’Israël dit alors à Josaphat : — Je te l’avais bien dit : “ Cet homme-là ne me prophétise jamais rien de bon, c’est toujours du mal. ” Mais Michée continua : — Eh bien, oui. Écoutez ! J’ai vu l’Éternel siégeant sur son trône, tandis que toute l’armée des êtres célestes se tenait à sa droite et à sa gauche. L’Eternel demanda : « Qui trompera Achab, le roi d’Israël, pour qu’il aille attaquer Ramoth en Galaad et qu’il tombe sur le champ de bataille ? » L’un proposait ceci, l’autre cela. Finalement, un esprit s’avança, se plaça devant l’Eternel et dit : « Moi, je le tromperai. » L’Eternel lui demanda : « Et comment t’y prendras-tu ? » « J’irai, répondit-il, inspirer des mensonges à tous ses prophètes. » L’Eternel dit : « Pour sûr, tu le tromperas, tu y réussiras. Va donc et fais comme tu l’as dit ! » Et maintenant, conclut Michée, c’est ce qui est arrivé : l’Éternel a fait qu’un esprit de mensonge inspire tes prophètes ici présents, car l’Éternel a résolu ta perte (2Chroniques 18.15-22).

Les vrais prophètes de l’Éternel reçoivent des visions dans lesquelles ils voient se dérouler des scènes célestes qui montrent ce qui va arriver sur terre. On ne peut pas savoir si ce dialogue entre l’Éternel et l’être céleste a effectivement eu lieu ou s’il s’agit seulement d’une parabole qui sert à proclamer un message prophétique. Ce qu’il y a de sûr est que ce que prédit Michée va se réaliser ; les deux rois vont être vaincus par les Syriens et Achab sera tué au combat. En attendant, le message de Michée fait franchement désordre au milieu des faux prophètes de cour et il ne va pas recevoir les félicitations du jury.

Versets 25-29

Je continue le texte.

Alors Sédécias, fils de Kenaana, l’un des prophètes, s’approcha, gifla Michée et lui demanda : – Par quel chemin l’esprit qui vient de l’Eternel est-il sorti de moi pour te parler ? Michée répondit : – Tu le sauras le jour où tu fuiras en passant de chambre en chambre pour te cacher. Aussitôt le roi d’Israël ordonna : — Arrêtez Michée et emmenez-le au gouverneur de la ville et à Joas, le fils du roi. Vous leur ordonnerez de ma part de jeter cet individu en prison et de ne lui donner qu’une ration réduite de pain et d’eau, jusqu’à ce que je revienne sain et sauf de cette expédition. Michée s’écria : — Si vraiment tu reviens sain et sauf, ce sera la preuve que l’Éternel n’a pas parlé par moi. Alors le roi d’Israël et Josaphat, roi de Juda, partirent pour Ramoth en Galaad. En chemin, Achab dit à Josaphat : — Je vais me déguiser pour aller au combat ; mais toi, garde tes habits royaux. Le roi d’Israël se déguisa donc pour la bataille (2Chroniques 18.25-29).

Michée est mis dans une autre prison que la précédente tandis que les deux rois partent en campagne. Cependant, la prédiction du prophète de l’Éternel a suffisamment impressionné Achab pour qu’il prenne ses dispositions. Quand deux nations croisaient le fer sur le champ de bataille, si un roi était blessé, cela entraînait la déroute de son armée et la victoire de l’autre camp. Alors pour être moins exposé aux Syriens et donc échappé au jugement de Dieu sur lui, Achab se déguise et confie la direction des opérations et donc aussi le risque d’être tué au roi de Juda. Josaphat s’est mis dans de sales draps mais c’est bien fait pour lui. Suite à la menace de Michée il connaît la suite des événements et en plus, vu qu’il est le seul à porter des habits royaux, c’est comme si le roi d’Israël avait dessiné une cible sur lui. Sympa la manœuvre ! Comme allié véreux on ne fait guère mieux que Achab. Josaphat ferait mieux de rentrer chez lui, mais assez curieusement, il part quand même au casse-pipes.

Versets 30-32

Je continue.

Le roi de Syrie avait donné cet ordre aux chefs de ses chars : — Vous ne vous occuperez ni des simples soldats ni des officiers, vous concentrerez votre attaque sur le roi d’Israël uniquement. Quand les chefs des chars aperçurent Josaphat, ils se dirent : “ C’est lui, le roi d’Israël ”, et ils l’encerclèrent pour l’attaquer. Mais Josaphat poussa un cri, et l’Éternel le secourut : Dieu détourna les Syriens de lui. En effet, quand les chefs des chars se rendirent compte qu’il n’était pas le roi d’Israël, ils se détournèrent de lui (2Chroniques 18.30-32).

Josaphat doit la vie sauve à la bonté de Dieu qui répond immédiatement à son cri de détresse. Le chroniqueur laisse entendre que Josaphat a invoqué le secours de l’éternel et que Dieu a répondu à sa prière. Et effectivement, Dieu a entendu son appel à l’aide désespéré puisqu’il a frappé les Syriens d’aveuglement qui se sont détournés de Josaphat.

Versets 33-34

Je lis jusqu’à la fin du chapitre 18.

Un soldat syrien tira une flèche de son arc au hasard ; elle atteignit le roi d’Israël à la jointure de la cuirasse. Alors le roi cria au conducteur de son char : — Fais demi-tour et conduis-moi hors du champ de bataille, car je suis blessé. Mais ce jour-là, le combat devint si rude que le roi d’Israël dut se tenir debout dans son char face aux Syriens. Il resta ainsi jusqu’au soir et expira vers le coucher du soleil (2Chroniques 18.33-34).

Malgré ses magouilles, Achab n’a pas échappé au jugement de Dieu et la parole de Michée s’est accomplie. L’Éternel a dirigé une flèche pour en finir avec Achab. La mêlée est si intense que le conducteur du char n’a pas pu faire demi-tour et amener le roi d’Israël en sécurité hors du champ de bataille. Il s’est alors vidé de son sang et a rendu l’âme. Il a reçu la juste rétribution de ses crimes. Auparavant, grâce à l’intervention de l’Éternel, il avait remporté une bataille contre le roi syrien, mais l’avait épargné contrairement à l’ordre de Dieu. Mal lui en prit ! Il a payé sa désobéissance de sa vie.

Chapitre 19

Versets 1-3

Nous arrivons au chapitre 19 dans lequel Josaphat est réprimandé par un prophète de l’Éternel. Je commence à le lire.

Josaphat, roi de Juda, revint sain et sauf chez lui à Jérusalem. Jéhu, fils du prophète Hanani, sortit à sa rencontre et lui dit : — Penses-tu qu’il soit juste de prêter ton concours à un homme malfaisant et de s’allier avec ceux qui haïssent l’Éternel ? Parce que tu as fait cela, l’Éternel est en colère contre toi. Cependant, il y a du bon en toi, car tu as brûlé les poteaux d’Achéra du pays et tu t’es résolument attaché à Dieu (2Chroniques 19.1-3).

Asa, père de Josaphat, s’était allié au roi de Syrie ce qui lui valut de sévères remontrances de la part du prophète Hanani. Rebelote ! la même chose se reproduit entre leurs fils respectifs et c’est au tour de Josaphat d’affronter les foudres de Jéhu. Dans les deux situations, le reproche du prophète est dû à la même raison : une alliance contre nature entre un roi fidèle à l’Éternel et un roi qui le méprise. Josaphat a singulièrement manqué de sagesse ou plutôt il a fait une poussée d’arrogance. Cela dit, le roi de Juda fut globalement un excellent roi réformateur. Il a déjà envoyé des Lévites dans tout son territoire pour enseigner au peuple la Loi de Moïse, mais il va encore faire mieux.

Versets 4-7

Je continue le texte.

Après être demeuré quelque temps à Jérusalem, Josaphat fit une nouvelle tournée parmi le peuple, depuis Beer-Chéba jusqu’à la région montagneuse d’Éphraïm, pour ramener les Israélites à l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres. Il établit des juges dans toutes les villes fortifiées du pays de Juda, et leur donna les instructions suivantes : — Veillez avec soin à ce que vous faites, car ce n’est pas pour des hommes que vous prononcerez des jugements, mais pour l’Éternel, et il vous assistera lorsque vous rendrez la justice. Maintenant, agissez comme révérant l’Éternel et soyez circonspects dans tout ce que vous faites, car l’Éternel, notre Dieu, ne tolère ni l’injustice, ni la partialité, ni la corruption par des cadeaux (2Chroniques 19.4-7).

Josaphat établit des juges qui doivent rendre la justice au nom de l’Éternel et en s’appuyant sur la Loi de Moïse. Ces informations sont très importantes pour les lecteurs des Chroniques, c’est à dire les colons revenus dans le pays d’Israël, car ils doivent instaurer un système judiciaire.

Josaphat étend ses réformes religieuses à tout le territoire sous son contrôle. La montagne d’Éphraïm borne Juda au nord. Si l’alliance de Josaphat avec le roi apostat Achab était condamnable, sa tentative de ramener des Israélites du Nord dans le giron de l’Éternel partait d’un bon sentiment.

Versets 8-11

Je continue.

De même à Jérusalem, Josaphat établit quelques-uns des lévites, des prêtres et des chefs de groupe familial d’Israël dans la ville pour rendre la justice au nom de l’Éternel et pour régler les litiges entre les habitants de la ville. Voici les ordres qu’il leur donna : — Vous remplirez vos fonctions dans le respect de l’Éternel, pour agir consciencieusement et avec une entière intégrité de cœur. Chaque fois que vos compatriotes demeurant dans leurs villes respectives porteront un litige devant vous, qu’il s’agisse d’un meurtre ou d’une contestation au sujet de la Loi, d’un commandement, d’ordonnances ou d’articles de droit, vous les avertirez afin qu’ils ne se rendent pas coupables envers l’Éternel et que l’Éternel ne se mette pas en colère contre vous et contre vos compatriotes. Agissez de cette manière et vous serez irréprochables. Pour toutes les affaires religieuses, vous avez à votre tête le grand-prêtre Amaryahou, et pour les affaires civiles ou royales, c’est Zebadyahou, fils d’Ismaël, gouverneur de la tribu de Juda. Des lévites seront à votre disposition comme commissaires. Mettez-vous donc courageusement au travail et que l’Éternel assiste ceux qui agissent bien ! (2Chroniques 19.8-11).

Ces réformes placent la justice sous la supervision des prêtres. Les juges qui siègent à Jérusalem jouent aussi le rôle de cour suprême pour régler les litiges qui dépassent les compétences des tribunaux provinciaux. En organisant ainsi la justice, Josaphat se conforme de près aux consignes de la Loi de Moïse. Je lis un passage :

S’il se présente une affaire de meurtre, de litige, de coups et blessures ou quelque autre affaire qu’il est trop difficile au tribunal local de traiter, vous vous rendrez au lieu que l’Éternel votre Dieu aura choisi et vous irez trouver les prêtres-lévites et le juge qui sera alors en fonction. Vous les consulterez, et ils rendront pour vous leur verdict. Alors vous vous conformerez au verdict qu’ils auront rendu dans le lieu que l’Éternel aura choisi, et vous aurez soin de suivre pleinement leurs instructions (Deutéronome 17.8-10).

Il ressort du récit du Chroniqueur que Josaphat avait vraiment à cœur d’obéir à la Loi et pour cette raison les reproches que lui a fait le prophète Jéhu ont été mitigés de compliments (2Chroniques 19.2-3).

Moi, je trouve très réconfortant l’histoire de Josaphat, car il a été particulièrement stupide en s’alliant avec Achab, un roi apostat, d’abord par mariage et ensuite en concluant une alliance militaire avec lui. Pourtant, malgré ces fautes graves, l’Éternel ne l’a pas foudroyé sur place, mais a tenu compte qu’il y avait aussi du bon en lui. Cela dit, ceux qui sont franchement méchants, Dieu ne les terrasse pas non plus sur-le-champ, mais leur donne du temps pour se repentir. Ce fut le cas pour tous les rois idolâtres qui ont régné sur Israël ; les prophètes les ont avertis une fois, deux fois et encore davantage. Cependant, le temps de la patience du Seigneur a des limites et lorsque son châtiment tombe, il est implacable, tranchant comme la lame de la guillotine. Mais en attendant, la porte est grande ouverte pour quiconque désire venir à Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ afin de trouver en lui le pardon de ses fautes.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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