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26 déc. 2023

2 Chroniques 10.1 – 12.3

Chapitre 10

Introduction

Quand une nation composée de populations hétérogènes est dirigée par un homme à forte poigne qui sait comment serrer les boulons, la paix règne, ou plus exactement c’est l’absence de guerre. Mais dès que le souverain disparaît, alors réapparaissent les vieux litiges, les vendettas, les rancunes entre peuples accumulées au fil du temps voire même des siècles. C’est exactement ce qui s’est passé en Yougoslavie et plus tard en Irak. Tant que Tito et Saddam Hussein étaient au pouvoir, les différents groupes ethniques et religieux se tenaient tranquilles. Mais une fois que ces dictateurs furent hors circuit, les vieux démons se sont réveillés et le pays s’est désintégré. C’est aussi ce qui est arrivé au royaume d’Israël qui est pourtant le peuple de Dieu.

Les 9 premiers chapitres du second livre des Chroniques ont été consacrés au règne de Salomon qui fut l’homme fort au pouvoir pendant 40 ans. Maintenant qu’il est décédé, son fils Roboam lui succède. Mais les vieux tiraillements et les jalousies entre les tribus refont rapidement surface. Le chroniqueur va donc expliquer les circonstances qui amèneront la scission entre d’une part 10 tribus qui vont former le royaume du Nord et prendre le nom d’Israël, et d’autre part deux tribus du Sud qui ensemble s’appelleront Juda. Soit dit en passant que les dix tribus du Nord sont en réalité 9 entières plus une partie des Lévites et peut-être aussi de Siméon, on ne sait pas trop. Quant aux deux tribus du sud, elles sont en réalité trois car la plus grande partie ou la totalité de la tribu de Siméon a été absorbée par Juda.

Après la scission d’Israël en deux royaumes, le chroniqueur raconte l’histoire du royaume du Sud et en particulier les cinq réveils spirituels au cours desquels le peuple revient à l’Éternel son Dieu. Fidèle à lui-même, l’auteur décrit les événements selon la perspective du culte, le point de vue religieux parce qu’il entrevoit la venue du Messie qui doit être issu de la dynastie de David, celle qui règne sur Juda.

Versets 1-2

Je commence à lire le chapitre 10 du second livre des Chroniques.

Roboam se rendit à Sichem, où tout Israël s’était rassemblé pour le proclamer roi. Quand Jéroboam, fils de Nebath, qui se trouvait en Égypte où il s’était réfugié pour échapper au roi Salomon, en fut informé, il revint d’Égypte (2Chroniques 10.1-2).

Par cette cérémonie d’investiture royale, le peuple, représenté par ses chefs, reconnaît officiellement Roboam comme nouveau roi. Mais un grain pointe à l’horizon. Selon un texte parallèle, Jéroboam avait déjà suscité une révolte du temps de Salomon, mais avait dû s’enfuir à toutes jambes en Égypte pour sauver sa vie (1 Rois 11.26-40). Maintenant que le puissant monarque a quitté ce monde, il croit son heure de gloire arrivée et il a raison, parce que Roboam, le fils de Salomon n’a pas du tout la carrure de son père; c’est un petit roitelet minable soumis à ses passions.

Versets 3-5

Je continue.

On envoya chercher Jéroboam qui vint avec tout Israël parler à Roboam. Ils lui dirent : — Ton père nous a imposé un joug très pesant. Nous te serons soumis à condition que tu allèges la lourde servitude et ce joug pesant que ton père nous a imposés. Roboam leur répondit : — Laissez-moi réfléchir et revenez me trouver après-demain. Le peuple se retira donc (2Chroniques 10.3-5).

Le peuple en a marre d’être saigné à blanc par les impôts particulièrement lourds que Salomon lui a imposés afin de maintenir son train de vie de Roi-Soleil. Malgré un commerce fort lucratif et les tributs que lui versent ses vassaux, Salomon n’a pas assez d’argent parce que sa cour, sa folie des grandeurs et ses projets de constructions mégalos-maniaques étaient des gouffres financiers qui engloutissent toutes les richesses disponibles.

L’argent gaspillé par l’aristocratie est fréquemment la cause des fins de règnes et d’empires, comme celui de Rome par exemple; c’est aussi la raison de la plupart des soulèvements populaires comme les révolutions française, russe et américaine, pour ne citer que les plus connues. Pour en revenir à Roboam, le nouveau roi, sa réponse au peuple : « Laissez-moi le temps de me retourner et de réfléchir à la question », est tout à fait raisonnable.  

Versets 6-11

Je continue le texte.

Le roi Roboam consulta les responsables qui avaient conseillé son père Salomon de son vivant. Il leur demanda : — Que me conseillez-vous de répondre à ces gens ? Les responsables lui dirent : — Si aujourd’hui tu te montres bon envers ce peuple, si tu les traites favorablement et si tu leur parles en termes bienveillants, ils seront pour toujours tes serviteurs. Mais Roboam n’écouta pas le conseil que lui donnaient les responsables. Il consulta les hommes jeunes de son entourage qui avaient grandi avec lui. Il leur demanda : — Ces gens me demandent d’alléger le joug que mon père leur a imposé. Que me conseillez-vous de leur répondre ? Les hommes jeunes qui avaient grandi avec lui répondirent : — Ces gens se plaignent en prétendant que ton père a rendu leur joug trop pesant, et ils te demandent de l’alléger ? Eh bien, voici comment tu leur répondras : “ Mon petit doigt est plus gros que les reins de mon père. Oui, mon père vous a chargés d’un joug pesant, mais moi, je le rendrai encore plus pesant ! Mon père vous a fait marcher à coups de fouet, moi, je vous ferai marcher avec des lanières cloutées ” (2Chroniques 10.6-11).

Les anciens qui étaient au service de Salomon donnent un bon conseil sage et avisé au nouveau roi. Ils reconnaissent que la charge qui pèse sur le peuple est trop lourde, qu’il faut la réduire quitte à diminuer les dépenses publiques. Mais Roboam est un blanc-bec; il ne veut rien entendre et fait la forte tête, la même arrogance qui a caractérisé son père à la fin de son règne ; ce n’est pas une très mauvaise idée, c’est stupide et un suicide politique.

En Orient, on ne mélangeait pas les serviettes et les torchons ; l’usage voulait qu’on élève les princes héritiers avec les fils de familles nobles destinés à devenir les ministres du futur monarque. Roboam est devenu roi en l’an 931 av. J-C, à l’âge de 41 ans. Or, à cette époque, on était encore considéré comme jeune jusque dans sa quarantaine. Face au peuple qui veut des réformes, le roi consulte ses compagnons de bringue, des dandys habitués au luxe et à mener la grande vie. Alors bien sûr, ils veulent que ça continue et pour cela ils ont besoin d’argent, de beaucoup d’argent. Il est donc hors de question de diminuer les impôts, au contraire, les exigences de la nouvelle aristocratie seront encore plus grandes que celles de son père. Roboam fait preuve d’un état d’esprit despotique totalement contraire aux termes de l’alliance exposés dans la Loi de Moïse, qui décrivent les droits et devoirs du souverain.

Versets 12-15

Je continue.

Le surlendemain, Jéroboam et tout le peuple vinrent trouver Roboam comme le roi le leur avait commandé. Le roi Roboam ne tint pas compte du conseil des responsables et il parla durement au peuple. Il lui répondit comme les hommes jeunes le lui avaient conseillé : – Mon père vous a imposé un joug pesant, leur dit-il, eh bien, moi je le rendrai encore plus pesant. Mon père vous a fait marcher à coups de fouet, moi je vous ferai marcher à coups de lanières cloutées. Le roi refusa donc de tenir compte des revendications du peuple, car Dieu dirigeait le cours des événements pour accomplir ce qu’il avait annoncé à Jéroboam, fils de Nebath, par l’intermédiaire du prophète Ahiya (2Chroniques 10.12-15).

Ahiya avait prédit ce schisme qui est un jugement de Dieu sur le peuple parce qu’il a suivi Salomon dans son idolâtrie. Je résume les circonstances de la prophétie d’Ahiya.

À cette époque-là, Jéroboam sortit un jour de Jérusalem et fut abordé en chemin par le prophète Ahiya vêtu d’un manteau neuf. Ahiya prit le manteau qu’il portait, le déchira en douze morceaux et dit à Jéroboam : — Prends pour toi dix de ces morceaux ! Car voici ce que déclare l’Éternel, le Dieu d’Israël : J’ai décidé d’arracher le royaume à Salomon et de te confier dix tribus. Une seule tribu lui restera à cause de mon serviteur David et de Jérusalem, la ville que j’ai choisie parmi toutes les tribus d’Israël. Je ferai cela, parce que les Israélites m’ont abandonné et se sont prosternés devant Astarté la déesse des Sidoniens, devant Kemoch le dieu de Moab, et devant Milkom, le dieu des Ammonites, et parce qu’ils n’ont pas suivi les chemins que je leur ai prescrits pour faire ce que je considère comme juste et pour obéir à mes ordonnances et à mes lois comme l’a fait David, le père de Salomon (1Rois 11.29-35).

Versets 16-17

Je continue le texte des Chroniques.

Comme le roi ne les écoutait pas, tous les Israélites répliquèrent au roi : — Qu’avons-nous à faire avec David ? Nous n’avons rien à voir avec le fils d’Isaï ! Retournons chacun chez soi, gens d’Israël ! Quant à toi, descendant de David, tu n’as qu’à t’occuper de ta propre maison ! Et tous les Israélites rentrèrent chez eux. Roboam régna sur les Israélites qui habitaient les villes de Juda (2Chroniques 10.16-17).

Les Israélites qui composent les 10 tribus du Nord ne se sentent plus solidaires de la dynastie de David et donc se retirent du jeu; c’est la rupture. Roboam n’est donc reconnu comme roi que par la tribu de Juda qui inclut Siméon et auxquelles s’associe la petite tribu de Benjamin.

Versets 18-19

Je finis le chapitre 10.

Alors le roi Roboam envoya Hadoram, le chef des corvées, auprès des Israélites du nord, mais les Israélites le tuèrent à coups de pierres. Le roi lui-même réussit de justesse à sauter sur un char pour s’enfuir à Jérusalem. C’est ainsi que les Israélites du nord sont en révolte contre la dynastie de David jusqu’à ce jour (2Chroniques 10.18-19).

Le nouveau roi n’a pas dit son dernier mot; accompagné de son percepteur d’impôts, il va lui-même chercher les fonds dont il a besoin pour s’amuser. Autant son père était sage, autant Roboam est stupide. Il n’aurait pas pu se faire accompagner par un homme plus impopulaire que son ministre des finances qui est sommairement exécuté. À cette époque, les despotes tentaient de mâter la populace par la force, une pratique toujours très en vogue. Sous les régimes démocratiques, faire couler le sang fait désordre et ça blesse la sensibilité du petit peuple, alors c’est par le mensonge, la déception, et la langue de bois que les dirigeants trompent le monde afin de se maintenir au pouvoir.

Chapitre 11

Versets 1-4

Nous arrivons au chapitre 11 qui raconte le début du règne de Roboam mais le chroniqueur ne mentionne pas l’avènement de Jéroboam au trône d’Israël-Nord (1 Rois 12:20) et ne dit rien sur son règne (1 Rois 12:25-14:20). II ne raconte que ce qui concerne le royaume de Juda. Je commence à lire en compressant tout au long.

Lorsque Roboam fut de retour à Jérusalem, il mobilisa les hommes des tribus de Juda et de Benjamin, soit cent quatre-vingt mille soldats d’élite pour combattre les Israélites du nord afin de ramener le royaume sous son autorité. Mais l’Éternel adressa le message suivant à Chemaeya, homme de Dieu : — Parle à Roboam, fils de Salomon, roi de Juda, ainsi qu’à tous les Israélites de Juda et de Benjamin, pour leur dire : “ Voici ce que déclare l’Éternel : Ne partez pas en guerre contre vos compatriotes, et n’allez pas les combattre ! Que chacun de vous rentre chez soi, car c’est moi qui ai produit tout ce qui s’est passé. ” Ils obéirent à l’Éternel et s’en retournèrent, au lieu de faire la guerre à Jéroboam (2Chroniques 11.1-4).

En Israël qui est une théocratie, les prophètes sont les porte-parole de l’Éternel, et lui est considéré comme le véritable Roi d’Israël, Roboam n’étant que régent. Le prophète est chargé d’annoncer la volonté de Dieu au monarque et de dénoncer les actes qui lui sont contraires. C’était une profession à haut risque, et certains ont été exécutés pour avoir osé critiquer le pouvoir en place.

Versets 5-13

Je continue.

Roboam s’installa donc à Jérusalem et fit des travaux dans les villes fortifiées en Juda et de Benjamin. Il renforça leurs fortifications, y nomma des gouverneurs, et y fit entreposer des réserves de nourriture, d’huile et de vin. Dans chacune de ces villes se trouvait aussi un arsenal de grands boucliers et de lances. Les prêtres et les lévites qui étaient disséminés dans tout Israël se rallièrent à lui, de tout le pays (2Chroniques 11.5-13).

Assez curieusement, Roboam obéit au prophète et reste chez lui. Mais dès que Jéroboam aura organisé le royaume du Nord, celui-ci sera inévitablement plus fort que Juda du fait de sa population et de ses ressources naturelles plus importantes. Jéroboam est ambitieux; il ne va pas se contenter de ce que Dieu lui a donné, voilà pourquoi Roboam est obligé d’affermir son royaume au moyen de fortifications de toute une série de villes au sud, à l’est et à l’ouest de Juda. Mais d’après la suite du texte, il est béni par le ralliement des prêtres et des Lévites et de nombreux Israélites du Nord. Juda, à la tête duquel se trouve le descendant légitime de David, est dorénavant le seul royaume légitime et théocratique de l’Éternel.

Versets 14-15

Je continue.

Les lévites abandonnèrent leurs pâturages rattachés à leurs villes et leurs propriétés et ils se rendirent en Juda et à Jérusalem, parce que Jéroboam et ses fils les avaient empêchés d’exercer leurs fonctions sacerdotales pour l’Éternel. Ce roi avait établi pour lui des prêtres pour les sanctuaires où l’on adorait des idoles en forme de boucs et de veaux que le roi avait fait fabriquer (2Chroniques 11.14-15).

Comme Jéroboam a voulu imposer une version idolâtre du culte de l’Éternel au prêtres, ceux qui étaient fidèles sont partis. On peut être sûr que d’autres sont restés, ceux qui ont fait passer leur intérêt financier avant leur conscience. Un texte parallèle donne davantage de détails sur la stratégie de Jéroboam. Je le cite :

Jéroboam se dit : — Si les sujets de mon royaume continuent à se rendre à Jérusalem pour y offrir des sacrifices dans le Temple de l’Éternel, ce peuple s’attachera de nouveau au roi de Juda. Alors ils me tueront et se soumettront à Roboam. Après avoir pris conseil, le roi fit faire deux veaux d’or et déclara au peuple : — En voilà assez avec ces pèlerinages à Jérusalem ! Voici votre Dieu, Israël, celui qui vous a fait sortir d’Égypte ! (1Rois 12.27-28).

Le royaume du Nord est vite tombé dans le syncrétisme religieux le plus abject. Les boucs sont des représentation de démons ou djinns qui, croyait-on, habitaient les déserts ou les grands espaces ; on les imaginait hirsutes ou sous forme d’animaux. C’est un retour au paganisme, à l’animisme et aux superstitions. L’adoration de veaux et de boucs transgresse les deux premiers commandements de la loi que je résume :

Je suis l’Éternel ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Égypte. Tu n’auras pas d’autre dieu que moi. Tu ne te feras pas d’idole. Tu ne te prosterneras pas devant de telles idoles et tu ne leur rendras pas de culte, car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu qui ne tolère aucun rival : je punis les fils pour la faute de leur père, jusqu’à la troisième, voire la quatrième génération de ceux qui me haïssent (Exode 20.2-5).

Jéroboam est devenu le chef de file des rois israélites apostats et il a fait beaucoup d’émules.

Versets 16-17

Je continue le texte.

À la suite des lévites, des membres de toutes les tribus d’Israël qui avaient à cœur de s’attacher à l’Éternel, le Dieu d’Israël, vinrent à Jérusalem pour offrir des sacrifices à l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres. Ils contribuèrent ainsi à affermir le royaume de Juda, et la puissance de Roboam, fils de Salomon. Cela dura trois ans, car pendant trois ans, on suivit l’exemple de David et Salomon (2Chroniques 11.16-17).

Jéroboam, roi d’Israël, érige des sanctuaires idolâtres pour éviter que les Israélites du Nord se rendent en pèlerinage à Jérusalem et qu’ils se rallient au trône de Juda. Mais sa politique entraîne la défection des Israélites fidèles à l’Éternel et donc un affaiblissement de son royaume. Si je me souviens bien de mes cours d’histoire, la même chose est arrivée à la France. Les guerres de religion et la politique stupide de Louis XIV qui persécute les Huguenots et cause leur fuite à l’étranger, ont eu une répercussion catastrophique sur son royaume.

Versets 21-23

Je continue plus loin le livre des Chroniques et finis ce chapitre 11.

Roboam préférait Maaka, fille d’Absalom, à toutes ses autres épouses de premier ou de second rang. Il eut en tout dix-huit épouses de premier rang et soixante de second rang qui lui donnèrent vingt-huit fils et soixante filles. Roboam donna la prééminence à Abiya, fils de Maaka, et l’établit chef de ses frères, car il avait l’intention d’en faire son successeur au trône. Il agit avec habileté à l’égard de ses autres fils : il les dispersa dans tout le territoire de Juda et de Benjamin, dans toutes les villes fortifiées, il leur fournit des vivres en abondance et leur procura beaucoup de femmes (2Chroniques 11.21-23).

Roboam n’est resté fidèle à Dieu que pendant trois ans. De plus, il suit l’exemple polythéiste de Salomon avec ses femmes et concubines, mais il n’a pas les moyens d’en entretenir 1 000 comme son père. Par contre, il est sage en éparpillant sa progéniture et en leur donnant des femmes issues de familles importantes du royaume. De cette façon il étend son influence dans tout le territoire, il consolide la maison royale et il évite les difficultés qu’avait rencontrées David avec ses fils Absalom puis Adonya, qui prétendirent au trône et finirent exécutés.

Chapitre 12

Versets 1-3

Nous voici arrivés au chapitre 12, où le roi Roboam révèle sa vraie nature. Je commence à lire en compressant tout au long.

Une fois que Roboam eut affermi son autorité royale et qu’il fut devenu puissant, il cessa d’obéir à la Loi de l’Éternel, et tout Israël avec lui. La cinquième année du règne de Roboam, Chichaq, roi d’Égypte, vint attaquer Jérusalem ; ce fut la conséquence de l’infidélité d’Israël envers l’Éternel. Chichaq vint d’Égypte avec mille deux cents chars et soixante mille soldats sur char. Il commandait une armée innombrable (2Chroniques 12.1-3).

Le royaume de Juda est demeuré fidèle à l’Éternel pendant 3 ans mais deux ans après l’infidélité des Israélites, le châtiment tombe. Ce détail chronologique indique que l’Éternel n’a pas laissé la situation s’envenimer avant de sévir. Les inscriptions relevées à Thèbes dans le temple de Karnak montrent que le pharaon a aussi ravagé le royaume du Nord sans rencontrer semble-t-il grande résistance.

Pour ma part, j’avoue ne pas comprendre comment les deux rois Jéroboam et Roboam ont cru pouvoir abandonner l’Éternel en toute impunité, sans penser qu’il y aurait des conséquences funestes à la fois pour eux et pour leur royaume. La seule explication plausible qui me vient à l’esprit est que leur arrogance est devenue un ubris qui a produit un aveuglement du cœur et de l’esprit bien plus grave que la cécité des yeux. Ce n’est pas surprenant puisque les Écritures nous mettent fréquemment en garde contre l’orgueil.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 18 2024

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