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02 juil. 2025

1 Timothée 3.8-16

Chapitre 3

Verset 8

D’après la sagesse populaire : « On n’est jamais si bien servi que par soi-même ». Cet adage est un peu cynique car il revient à dire qu’on ne peut vraiment compter sur personne. C’est une exagération bien sûr, mais avec un fond de vérité tout de même. L’apôtre Paul qui connaît bien la nature humaine veut que ceux qui désirent servir le Seigneur soient tirés sur le volet. Il dresse d’abord la liste des qualifications requises pour les responsables d’église, et maintenant il dresse celle pour les diacres.

Le mot pour « diacre » est utilisé une centaine de fois dans le Nouveau Testament. Il provient d’un verbe qui signifie « servir, accomplir des tâches subalternes, administrer ou faire respecter la loi » (Romains 13.4). Le diacre est celui qui fait la plonge, mais c’est aussi le comptable du restaurant, la caissière d’un magasin, la serveuse de la cafétéria ou la stewardesse d’avion. Matthieu rapporte que Jésus utilise ce mot quand il dit :

Le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir lui-même et donner sa vie en rançon pour beaucoup (Matthieu 20.28).

Le diacre est donc celui qui est au service d’autrui.

En second lieu, dans le Nouveau Testament, le mot « diacre » désigne le don spirituel qui consiste à servir (Romains 12.7). Quand il y a quelque chose à faire dans l’église, certaines personnes sont toujours prêtes à monter sur la brèche. Je connais des gens comme ça et j’admire leur dévouement. Moi, ce n’est pas que je rechigne à me salir les mains, mais comme disait mon père : « Mon pauvre Jacky, tu n’es pas dégourdi pour un sou de tes dix doigts ».

Troisièmement, le « diacre » est une position officielle dans l’église. Le mot est utilisé deux fois de cette façon dans le Nouveau Testament : ici et dans l’épître de Paul aux Philippiens (1.1). Les diacres sont soumis aux anciens et les aident pour tout ce qui concerne les tâches pratiques dans l’église ; ce sont les exécutants, mais à l’occasion, ils participent aussi au ministère spirituel avec le pasteur ou les anciens.

Les personnes qui ont le don spirituel de servir les autres n’ont pas nécessairement le titre de diacre, mais il faut espérer que ceux qui sont nommés à ce poste possèdent bel et bien ce don.

L’apôtre Paul est un diacre, un serviteur dans le sens général du terme, mais son vrai titre est « apôtre ». Luc qui est l’auteur du livre des Actes, raconte l’histoire de l’Église depuis son début à la Pentecôte, puis il suit son évolution au travers de l’apôtre Paul jusqu’à ce que ce dernier atterrisse en prison à Rome. Mais curieusement, Luc n’utilise jamais le mot « diacre » alors que celui pour « ancien » revient plusieurs fois dans le livre des Actes.

Luc raconte que dans l’église de Jérusalem, à un certain moment il y a eu quelques tiraillements entre les croyants juifs et ceux d’origine grecque. Sur le conseil des apôtres, les membres de l’église choisissent alors 7 hommes pour résoudre les difficultés d’ordre pratique qui se posent à eux. Ces hommes assument la fonction de diacre mais sans en avoir le titre, et pour une tâche spécifique limitée dans le temps. À cette époque, les problèmes sont encore réglés au coup par coup.

Mais quand Paul écrit à Timothée, une trentaine d’années se sont écoulées depuis la Pentecôte. La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu s’est répandue dans l’empire, des assemblées locales ont été créées et sont bien établies au point où il est nécessaire de choisir et nommer des diacres. Ce sont des hommes ou des femmes d’un haut niveau de moralité et de spiritualité et bien sûr qui sont des serviteurs modèles.

Pour aider Timothée et Tite à choisir ceux et celles qui ont le gabarit nécessaire pour assumer cette fonction, Paul dresse la liste des qualifications requises. Comme pour les anciens, ce qui compte n’est pas tant les tâches qu’ils vont accomplir et qui ne sont d’ailleurs jamais précisées, mais leur caractère. Je continue maintenant de lire dans le chapitre trois de la première épître de Paul à Timothée.

Il en va de même des diacres. Ils doivent inspirer le respect : qu’ils soient des hommes de parole, sans penchant pour la boisson ni pour le gain malhonnête (1 Timothée 3.8).

Le diacre doit « inspirer le respect », c’est-à-dire être sérieux dans toute sa conduite. Le mot « respect » n’apparaît qu’ici dans le Nouveau Testament. Sa racine signifie « vénérer, adorer ». Quelqu’un de sérieux a une présence et communique la puissance de son caractère.

En second lieu, le diacre doit être « un homme de parole », littéralement : « il n’a pas une double langue », c’est-à-dire pas d’hypocrisie ; il ne parle pas la langue de bois. Comme l’ancien, le diacre doit être intègre et honnête dans ses propos, et il ne change pas son discours en fonction de ceux à qui il s’adresse.

Ensuite le diacre n’est pas buveur, adonné à l’alcool. Et enfin, le diacre se désintéresse des biens de ce monde, ce qui est très important parce qu’à cette époque, c’est lui qui est chargé de distribuer l’argent aux veuves, aux orphelins et aux démunis. Il ne faut donc pas qu’il se laisse tenter à mettre quelques pièces à gauche. Les caisses noires et l’argent sale ne doivent pas exister dans les églises. En tant que trésorier des douze, Judas s’est laissé tenter (Jean 12.4-6) ; il a tapé dans la caisse et ce vice l’a conduit à une action bien plus grave : la trahison de son Maître.

Verset 9

Je continue.

Ils doivent garder avec une bonne conscience la vérité révélée de la foi (1 Timothée 3.9).

Cette vérité est l’enseignement contenu dans le Nouveau Testament. Sous le régime de l’Ancienne Alliance, cette vérité est tenue cachée mais dorénavant elle est révélée (Romains 16.25 ; 1 Corinthiens 15.51 ; Éphésiens 3.3-6, 6.19 ; Colossiens 1.26). Il y a plusieurs vérités spécifiques que dans ses écrits Paul appelle des « mystères ». Ce sont l’incarnation du Christ (1 Timothée 3.16), la révolte contre Dieu (2 Thessaloniciens 2.7), l’unité des croyants juifs et non-juifs (Éphésiens 1.9 ; 3.4-6), le salut en Jésus-Christ (Colossiens 4.3), et l’enlèvement de l’Église (1 Corinthiens 15.51-52).

Ces vérités constituent l’enseignement fondamental des apôtres, et les premiers croyants les boivent comme du petit lait. Dans le livre des Actes, il est dit qu’ils « s’attachaient à écouter assidûment l’enseignement des apôtres » (Actes 2.42).

Les diacres doivent garder la vérité avec une bonne conscience, c’est-à-dire mettre en pratique ce qu’ils disent croire afin de ne pas être hypocrites (comparez 2 Corinthiens 1.12) et être en paix avec eux-mêmes.

Vous avez sans aucun doute entendu parler des sept péchés capitaux qui sont : « l’avarice, la colère, l’envie, la gourmandise, la luxure, l’orgueil, et la paresse ». Dans les années soixante, un éditorialiste décide de les actualiser parce qu’il les trouve démodés et poussiéreux.

La luxure, dit-il, n’a plus lieu d’être parce que c’est tellement répandu que ça fait partie de nos us et coutumes, et donc, il l’a remplacée par prude. Il a ensuite enlevé l’envie et la paresse qui font moyenâgeux, puis la gourmandise parce que ce n’est pas un problème moral mais médical comme avoir trop de cholestérol. Par contre, il a rajouté l’égoïsme, l’intolérance, l’indifférence, la cruauté, et la violence. Il a aussi dit que chaque segment de la société a ses propres critères pour déterminer ce qui constitue un péché, et qu’il faut en tenir compte. Par exemple pour les jeunes, l’hypocrisie est une faute grave, mais tout casser n’est pas vraiment un problème sauf s’il s’agit de la nature. Quant aux personnes du troisième âge, elles disent que l’excès de bruit et le manque de politesse devraient être réprimandés. Finalement, cet éditorialiste a conclu son article en disant que ces changements sont nécessaires si on veut que le péché conserve sa fonction morale.

Ce relativisme est absolument désolant car quelles que soient mes préférences, la notion de péché n’est pas de la pâte à modeler que je peux changer à mon gré, parce qu’elle est calquée sur le caractère inaltérable et éternel de Dieu. Notre nature mauvaise est la même que celle de nos premiers parents Adam et Ève, et ce que Dieu considérait alors comme un péché l’est toujours aujourd’hui. Et si quelque chose a évolué, ce sont les exigences de Dieu qui sont plus sévères sous le régime de la grâce, parce qu’il s’est totalement révélé à nous en Jésus-Christ. Les membres de l’Église et surtout ses dirigeants, les anciens et les diacres, sont tenus de se plier à toutes les exigences morales et spirituelles de la Parole de Dieu.

Versets 10-12

Je continue le texte.

Il faut aussi que les diacres soient d’abord mis à l’épreuve. Ensuite, si on n’a rien à leur reprocher, ils accompliront leur service. Il en va de même pour les femmes diacres : elles doivent inspirer le respect : qu’elles ne soient pas médisantes ; qu’elles soient maîtresses d’elles-mêmes et dignes de confiance dans tous les domaines. Que les diacres soient des maris fidèles ; qu’ils assument bien leurs responsabilités à l’égard de leurs enfants et de leur famille (1 Timothée 3.10-12).

Le diacre n’a pas le même rôle dans l’assemblée que l’ancien, mais les exigences morales et spirituelles sont les mêmes pour l’un comme pour l’autre. Quant aux « femmes diacres », il faut qu’elles soient « sérieuses » ; c’est le même mot que « diacres ».

Deuxièmement, le texte dit que les diaconesses ne doivent pas être « médisantes ; littéralement : « non diaboliques », c’est à dire qu’elles doivent contrôler leur langue.

Troisièmement, il faut aussi que les femmes diacres soient « maîtresses d’elles-mêmes ». C’est aussi ce qui est demandé des anciens. Littéralement, le mot signifie « qui n’est pas adonné au vin », mais Paul l’utilise comme métaphore pour dire « être vigilant, avoir l’esprit clair ».

Enfin, les diaconesses doivent être « dignes de confiance dans tous les domaines », c’est-à-dire qu’on doit toujours pouvoir compter sur elles.

Verset 13

Je continue de lire dans le troisième chapitre de la lettre de Paul à Timothée.

Car ceux qui remplissent bien leur ministère acquièrent une situation respectée et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ (1 Timothée 3.13).

Deux récompenses attendent ceux et celles qui remplissent bien leur diaconat. Premièrement, ils sont honorés, ils jouissent du respect des autres et sont mis sur un piédestal. Ce n’est pas de l’orgueil de leur part, car ils sont humbles et ne cherchent pas à occuper une position prééminente, mais ce rang honorable leur est accordé d’office, pourrait-on dire, parce qu’ils en sont dignes. Ce qu’il y a de sûr est que la considération vaut mieux que le mépris, et en premier lieu parce qu’elle permet d’influencer les croyants à marcher dans la bonne voie. Dans plusieurs passages des Écritures, il est dit que ceux qui servent Dieu en toute humilité seront honorés par lui et par l’Église (Jacques 4.10 ; 1 Pierre 5.6 ; 1 Thessaloniciens 5.12-13).

La deuxième récompense que reçoivent ceux qui remplissent bien leur diaconat est qu’ils verront le Seigneur agir au travers de leur ministère. Ainsi confortés, ils ont une plus grande confiance en Dieu, ce qui leur permet de marcher encore davantage par la foi.

Versets 14-15 a

Je continue.

Bien que j’avais espéré venir plus tôt, je t’écris tout cela afin que, si j’étais encore retardé, tu saches, en attendant, comment on doit se comporter dans la famille de Dieu, c’est-à-dire dans l’Église du Dieu vivant (1 Timothée 3.14-15 a ; Autre).

Quand Paul dit : « je t’écris », c’est pour donner la première raison qui l’a motivé à rédiger cette lettre. De ce fait, la phrase : « afin que tu saches comment on doit se comporter dans la famille de Dieu » peut être considéré comme le thème de toute la lettre, surtout qu’elle traite justement la façon dont une communauté chrétienne doit fonctionner. Comme il apparaît de plus en plus clairement à l’apôtre que son retour à Éphèse va être retardé, voire même compromis, il écrit cette missive. Nous ne savons pas si Paul a pu retourner à Éphèse avant son second emprisonnement, par contre, nous savons que c’est à peu près en même temps qu’il a écrit à Timothée et à Tite. Or, à ce dernier il exprime son intention de passer l’hiver à Nicopolis (Tite 3.12), une ville située à l’ouest de la Macédoine où se trouve Paul alors qu’Éphèse est à l’est.

L’apôtre trace une ligne de conduite à tous les membres de l’Église universelle quand il dit à Timothée qu’il veut qu’il « sache comment on doit se comporter dans l’Église ». Le verbe « sache » n’est pas un savoir cérébral mais une connaissance pratique, une compétence. « On doit se comporter » est un infinitif présent qui exprime une action continuelle. Paul dit en substance :

Je t’écris afin que tu aies la compétence voulue pour guider les membres de l’Église dans la façon dont ils doivent mener leur vie quotidienne dans la famille de Dieu, c’est-à-dire dans l’Église du Dieu vivant.

Ce passage indique très clairement que l’Église universelle appartient à Dieu. Et aux anciens de l’assemblée d’Éphèse, Paul dit que l’Église appartient à Dieu parce qu’il l’a achetée avec son propre sang (Actes 20.28 ; comparez Éphésiens 1.14 ; Tite 2.14 ; 1 Pierre 2.9 ; Apocalypse 5.9). Non seulement l’Église n’est pas une institution humaine, mais elle constitue la famille de Dieu (comparez Éphésiens 2.19 ; Galates 6.10 ; Hébreux 3.6 ; 1 Pierre 4.17). Depuis la Pentecôte il y a de cela presque deux mille ans, Dieu a une famille, alors qu’auparavant, il n’en avait pas. Moi, je trouve ça tout à fait extraordinaire.

Verset 15 b

Je continue le texte.

Cette Église est une colonne qui proclame la vérité, un lieu où elle est fermement établie (1 Timothée 3.15 b).

Le mot « colonne » n’apparaît qu’ici dans le Nouveau Testament. Il désigne les fondations sur lesquelles un bâtiment est construit. L’Église est le fondement, le support de la vérité. Cette métaphore est peut-être intéressante pour nous, mais pour les Éphésiens, elle est très parlante car dans leur ville se trouve le temple de Diane aussi appelée Artémis, qui était l’une des sept merveilles du monde antique. Or, ce temple est supporté par 127 colonnes de marbre dont certaines sont incrustées de pierres précieuses et recouvertes d’or. Elles avaient toutes été offertes par différents rois qui rendaient ainsi hommage à la déesse Artémis.

Tout comme les fondations du temple de Diane soutiennent les fausses religions païennes, l’Église témoigne de la vérité de Dieu au monde ; c’est sa mission et sa raison d’être. Sous l’Ancienne Alliance, c’est Israël qui devait témoigner de la vérité de Dieu, mais ayant failli à son devoir, Israël est mis de côté pour l’instant.

La vérité dont parle Paul est la révélation de Dieu dans les Textes Sacrés, y compris la foi chrétienne. Les croyants sont appelés à proclamer le Dieu unique et vrai en mettant en pratique l’enseignement des Écritures dans leur vie quotidienne.

Verset 16

Je finis maintenant de lire le chapitre trois.

Voici ce que nous reconnaissons ensemble : il est grand le mystère de la piété, le Christ, qui fait l’objet de notre foi. Il s’est révélé comme un être humain, et, déclaré juste par le Saint-Esprit, il a été vu par les anges. Il a été proclamé parmi les nations. On a cru en lui dans le monde entier. Il a été élevé dans la gloire (1 Timothée 3.16 ; Autre).

L’ensemble des Textes Sacrés se compose de 66 livres plus ou moins longs, et mis bout à bout ils représentent un ouvrage imposant. Alors on peut se demander quelle est, de toutes les vérités qu’il contient, celle que l’Église devrait plus particulièrement proclamer. Paul nous donne ici la réponse, dans ces six petites phrases qui constituent sans doute une doxologie et peut-être aussi un hymne de l’Église primitive. C’est assez évident quand on découvre que ce passage est structuré sous forme rythmique. Ainsi, certains mots se répondent deux à deux : être humain à Saint-Esprit ; anges à nations ; monde à gloire. Et comme les six verbes sont tous à la troisième personne du singulier du même temps (aoriste), ils se terminent avec la même sonorité comme pour un poème.

Paul commence par dire : « nous reconnaissons ensemble ». Ce verbe qui signifie « dire la même chose », a donné « homologue » en français. Tous les croyants sont unanimes pour dire que cette confession de foi représente leur intime conviction parce qu’elle est la vérité.

Puis Paul dit : « Il est grand le mystère de la piété ». Nous avons déjà rencontré le mot « eusebia », traduit ici par « piété », et qui a donné le prénom Eusèbe. Le mystère de la piété représente, d’une part, la personne du Christ qui est la révélation de la perfection de Dieu, et d’autre part, l’ensemble des croyants qui, ayant placé leur foi en Jésus-Christ, ont le désir de vivre d’une manière pieuse en demeurant fidèles à Dieu.

Paul dit aussi que le Christ a été « révélé », c’est-à-dire « rendu visible », ce qui confirme sa préexistence (Jean 8.58 ; 17.5 ; Philippiens 2.6-7 ; Jean 14.9 ; Colossiens 1.15 ; Hébreux 1.3). De son état de Dieu invisible, il a fait une apparition visible en s’enveloppant d’un corps de chair et en prenant sur lui la condition humaine. Dans son évangile, l’apôtre Jean écrit :

La parole était Dieu (Jean 1.1). Celui qui est la Parole est devenu homme et il a vécu parmi nous (Jean 1.14).

Sous l’Ancienne Alliance, la présence de Dieu au milieu des Israélites était symbolisée par le coffre sacré, mais Dieu était invisible. Pareillement, quand Jésus, en tant que seconde personne de la Trinité vivait parmi nous, sa véritable identité était voilée, cachée dans un « être humain ». Bien qu’il soit le Créateur tout-puissant, il devint un bébé totalement dépendant de ses parents. Dieu manifesté en chair était pauvre ; il fut tenté, éprouvé et il versa même des larmes. À cause de son humanité et de la mauvaise foi flagrante des chefs juifs, on ne l’a pas reconnu et on l’a haï, maltraité et finalement assassiné.

En second lieu, le Christ « a été déclaré juste par le Saint-Esprit ». L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit qu’il est « saint, pleinement innocent, indemne de tout péché, séparé des pécheurs et il a été élevé plus haut que les cieux » (Hébreux 7.26). C’est par la résurrection que Jésus a prouvé sans l’ombre d’un doute qu’il est parfaitement et absolument juste. Aux Romains, Paul écrit :

Il a été déclaré Fils de Dieu avec puissance lorsque le Saint-Esprit l’a ressuscité des morts (Romains 1.3).

Troisièmement, Jésus fut « vu par les anges », parce qu’ils étaient présents tout au long de sa vie et de son ministère depuis sa naissance jusqu’à sa résurrection.

Quatrièmement, Jésus « a été proclamé aux nations ». Luc rapporte qu’il a dit à ses disciples :

Il est écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour et que la repentance en vue du pardon des péchés serait prêchée en son nom à toutes les nations à commencer par Jérusalem (Luc 24.46-47 ; SER).

Et Luc rapporte dans le livre des Actes que juste avant son ascension, il a dit à ses disciples :

Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde (Actes 1.8).

Dès la Pentecôte, la personne du Christ constitue le cœur et le fer de lance de la prédication de tous les apôtres (comparez Actes 10.37-43 ; 1 Corinthiens 1.23 ; 2.2).

Cinquièmement, « on a cru en Jésus dans le monde entier ». Effectivement, on trouve aujourd’hui des croyants partout dans le monde. Finalement, Paul dit : « il a été élevé dans la gloire » (Actes 1.9-10 ; Philippiens 2.8-11). L’auteur de l’épître aux Hébreux dit qu’il « siège dans les cieux à la droite du Dieu suprême » (Hébreux 1.3).

Au-dessus de l’entrée d’une vieille chapelle étaient gravés les mots :

Nous prêchons Jésus-Christ crucifié.

Avec le temps, du lierre a recouvert le mot « crucifié », mais il restait encore :

Nous prêchons Jésus Christ.

Mais le lierre a aussi fini par recouvrir « Jésus-Christ » ce qui fait qu’on ne peut plus lire que :

Nous prêchons.

Finalement, la phrase tout entière a été recouverte par le lierre et cette assemblée a disparu. Tel est le sort qui attend les églises qui ne sont pas fidèles à la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ.

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

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