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01 juil. 2025

1 Timothée 3.1-7

Chapitre 3

Introduction

Quelqu’un a dit : « l’ambition perd les grands hommes », et l’écrivain et moraliste Sébastien Chamfort (1740-1794) écrit :

Amour, folie aimable ; ambition, sottise sérieuse (Maximes et Pensées).

Il semble donc que la sagesse populaire considère l’amoureux d’un bon œil et se méfie de l’ambitieux. Mais comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, la vie ne s’ordonne pas en jolis petits casiers noirs ou blancs ; on baigne plutôt dans le flou du gris. L’ambition d’un vaniteux prétentieux n’est certainement pas appréciée, cependant, il existe des désirs qui sont tout à fait légitimes et honorables.

Verset 1

Je commence à lire le troisième chapitre de la première épître de Paul à Timothée.

On dit : “ Celui qui aspire à être un dirigeant dans l’Église désire une belle tâche. ” Cette parole est certaine (1 Timothée 3.1).

Après avoir donné ses ordres concernant la conduite des hommes puis des femmes dans une assemblée chrétienne, Paul aborde le devoir des responsables de l’église. L’efficacité de son ministère est une réflexion sur la qualité de ses dirigeants. Le prophète Osée écrit : « il en sera des prêtres comme des gens du peuple » (4.9) ; il voulait dire par là que ces deux catégories de personnes sont aussi spirituelles ou décadentes l’une que l’autre ; elles vont dans le même sens. Il est bien vrai que le niveau moral du peuple ne s’élève que rarement voire jamais pas au-dessus de celui de ses leaders.

Dans le cadre d’une église, il est primordial pour sa bonne marche que ceux qui la dirigent soient d’un haut calibre spirituel et moral, car ils sont appelés à donner l’exemple aux paroissiens par leurs attitudes et comportements dans tous les aspects de leur vie. C’est tellement important pour l’apôtre Paul qu’il donne à deux reprises, une fois à Timothée et une fois à Tite, la liste des qualifications exigées d’un ancien et d’un diacre. Et puis dans son évangile, Luc rapporte que Jésus a dit :

Le disciple n’est pas plus grand que son maître ; mais tout disciple bien formé sera comme son maître (Luc 6.40).

Et dans sa première épître aux Corinthiens, Paul ne craint pas d’écrire :

Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. – Ce que vous avez appris, reçu et entendu, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous (1 Corinthiens 11.1 ; Philippiens 4.9 ; SER).

Selon Paul, le désir d’être responsable d’église, est fort louable, ce qu’il souligne de deux gros traits quand il ajoute : « Cette parole est certaine », une expression qui veut dire : « sûre, vraie, et digne de confiance » et qu’on trouve cinq fois dans les épîtres pastorales et nulle part ailleurs. On l’a déjà rencontrée au premier chapitre de cette lettre (1 Timothée 1.15). « Cette parole est certaine » et absolument vraie, non pas parce qu’elle a résisté à l’épreuve du temps, mais parce qu’elle vient de Dieu.

L’homme fidèle au Seigneur qui a les qualifications requises pour devenir ancien de son assemblée devrait aspirer à cette fonction. Il ne faut évidemment pas que ce soit pour le prestige mais pour mettre au service des frères et sœurs, les dons que le Saint-Esprit lui a donnés.

Paul confirme que ceux qui aspirent à une telle charge désirent une œuvre excellente, une bonne activité. Le mot pour « aspire » n’apparaît que trois fois dans le Nouveau Testament (1 Timothée 3.1 ; 6.10 ; Hébreux 11.16). Il décrit quelqu’un qui cherche à atteindre un but ou un objet. Quant au mot pour « désire », il exprime un sentiment passionné. Paul dit donc que le désir brûlant d’un homme qui cherche à devenir responsable de son assemblée est très bien.

Alors que celui qui veut grimper les échelons de l’échelle sociale par intérêt personnel est un simple ambitieux, ce qui n’est pas forcément mal si on respecte les règles, celui qui désire un poste à responsabilités pour servir les autres dans le cadre de l’église, agit avec un mobile noble et pur.

J’ai eu l’occasion de rendre visite à une assemblée où celui qui dirigeait le culte m’a épaté par la manière dont il se comportait. Ce n’est pas encore un ancien mais il accepte certaines responsabilités. Je le connais depuis longtemps et j’ai trouvé que Dieu l’utilisait pour créer une atmosphère apaisante pendant le culte, ce qui favorise bien sûr l’adoration. Ce serait dommage s’il ne mettait pas ce don au service de l’église.

Le mot pour « dirigeant » est « épiscope ». En Grèce, c’est le titre du trésorier public ou de l’administrateur de la ville, le maire en somme.

Dans l’Église catholique romaine, « épiscope » correspond à « évêque ». Cependant, au premier siècle, l’évêque n’est pas à la tête d’un diocèse car il n’a pas d’autorité sur d’autres églises que la sienne. Il dirige seulement son assemblée où il a un ministère de prédication et d’enseignement (1 Timothée 5.17). Comme le mot « évêque » porte une lourde charge religieuse, la plupart des protestants ne l’utilisent pas.

Dans le Nouveau Testament, « épiscope, évêque » est équivalent à « ancien », qui est « presbytre » en grec, ou encore « surveillant ou pasteur », qui est le titre le plus répandu pour le ministre du culte protestant.

Verset 2

Je continue le texte.

Il faut toutefois que le dirigeant soit un homme irréprochable : mari fidèle à sa femme, maître de lui-même, réfléchi et vivant de façon convenable. Qu’il soit hospitalier et capable d’enseigner (1 Timothée 3.2).

Le dirigeant, l’évêque, l’ancien, le pasteur, quel que soit son nom, doit être irréprochable. C’est une nécessité comme l’indique la particule traduite par « il faut ». « Irréprochable » signifie « qui ne peut pas être retenu », c’est-à-dire qu’on ne peut retenir aucune charge contre lui. Si on dit du mal de lui, ce sont des calomnies sans aucun fondement.

Dans la liste que Paul dresse dans sa lettre à Tite, Paul utilise un autre mot que « irréprochable » qui signifie littéralement « qu’on ne peut pas réprouver, réprimander ». Cet homme est un modèle de vertu digne d’être imité et d’une réputation à toute épreuve au point où même ses ennemis ne trouvent rien à lui reprocher.

Le dirigeant irréprochable est premièrement un « mari fidèle à sa femme » ; littéralement : « un homme d’une femme », c’est à dire que s’il est marié, et ce n’est pas une obligation, il n’a qu’une seule femme, pas deux ni trois, ni maîtresse. En matière de morale, le dirigeant doit mener une vie droite. Si Paul mentionne cette caractéristique en premier, c’est parce qu’à cette époque, le divorce est très simple et les rencontres galantes, monnaie courante.

Dans notre société où tout est permis, le dirigeant, qu’il soit directeur d’usine ou pasteur, est souvent en proie aux tentations d’ordre sexuel. Pour l’homme d’affaires qui se trouve à 10 000 km de chez lui, passer une nuit avec une créature de rêve est facile et « pas vu pas pris ; ni vu ni connu ». Le croyant qui se rend coupable d’immoralité sexuelle ne peut pas être ancien d’une assemblée (comparez 2 Corinthiens 5.17), car même si l’adultère est une faute que Dieu pardonne, la tache ne s’enlève pas (Proverbes 6.32-33).

En second lieu, le dirigeant est « maître de lui-même », littéralement : « il n’est pas adonné au vin ». Mais ici, ce mot est utilisé comme métaphore pour dire « être vigilant et avoir l’esprit clair ». Un ancien doit se tenir en éveil, pouvoir penser très vite et prendre la bonne décision rapidement si besoin est.

Troisièmement, le dirigeant irréprochable est « réfléchi, sérieux ». Il nourrit ses pensées de « tout ce qui est vrai, noble, juste, pur, digne d’amour ou d’approbation, de tout ce qui mérite respect et louange » (Philippiens 4.8).

Quatrièmement, il vit « de façon convenable ». C’est un homme respectable qui est discipliné dans son esprit et dans sa vie. Celui qui est désorganisé, dans une perpétuelle confusion, dont les projets n’aboutissent jamais, chez qui c’est toujours le foutoir n’est pas qualifié pour participer à la direction d’une Église.

Cinquièmement, il est « hospitalier ». En grec, le mot veut dire « aimer les étrangers ». C’est une vertu qui est recommandée, voire ordonnée à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament (comparez Romains 12.13 ; Hébreux 13.2 ; 1 Pierre 4.9). Il ne s’agit pas d’inviter des amis, mais des gens qu’on ne connaît pas, qui sont de passage ou dans la détresse, et qui ont besoin d’un repas ou d’un toit pour une nuit ou davantage.

Dans le monde antique, il n’y a pas d’hôtel, seulement des auberges aux conditions déplorables, qui font généralement aussi office de bordels, et où les voyageurs sont régulièrement détroussés sinon assassinés. Platon appelle les aubergistes « des pirates qui rançonnent leurs hôtes ».

Au bout de deux générations, les grandes familles de l’empire romain dont les membres sont dispersés, ne se connaissent plus de visage. Alors, ils ont un système qui s’appelle : « hôtes amis ». Ils possèdent tous deux moitiés d’un objet ayant la même forme. Quand l’un des membres est en voyage, il se rend dans sa famille éloignée, frappe à la porte et montre patte blanche au moyen de l’un des deux demi-objets. Avant de le recevoir sous son toit, la famille s’assure que ce demi-objet s’emboîte bien avec l’autre moitié du même type d’objet qu’elle possède.

À cause des persécutions, de la pauvreté, du grand nombre de veuves et d’orphelins, il était impératif pour les croyants d’ouvrir leur porte aux autres croyants même si c’étaient des étrangers qu’ils ne connaissaient pas. À plus forte raison, l’ancien doit être disponible pour accueillir ceux qui ont besoin d’un lit et d’un couvert. Personnellement, alors que j’étais en voyage, seul ou avec ma femme et mes enfants, j’ai souvent eu l’occasion d’aller chez des croyants et d’expérimenter l’hospitalité désintéressée de mes hôtes.

Sixièmement, le dirigeant doit être capable de « enseigner ». Le mot ainsi traduit n’est utilisé que deux fois dans le Nouveau Testament (2 Timothée 2.24). Il a donné « didactique » en français. Cette capacité de prêcher et de développer la Parole de Dieu distingue « l’ancien, le pasteur, ou le dirigeant » du diacre. Un prédicateur doit en effet, pouvoir exposer des vérités qui ne sont pas toujours simples, et les appliquer à la vie de tous les jours. Pour cela, il doit lui-même avoir une solide connaissance des Écritures, mais sans la grosse tête (2 Timothée 2.24-25) qui caractérise les « Mrs le professeur ».

Enseigner n’est pas en soi une vertu morale, pourtant, le pasteur qui a une haute estime pour les Écritures, les applique dans sa vie et devient un exemple à imiter pour les autres afin qu’eux aussi mettent la Parole de Dieu en pratique. En fait, l’objectif principal de ceux qui occupent une position d’autorité est d’influencer leurs subordonnés, et la meilleure façon d’y parvenir est de donner à la fois un enseignement et le bon exemple, ce qu’on fait Jésus et l’apôtre Paul. Mais plus que ce qui peut être dit, c’est la personnalité d’une personne, qui elle est, qui motive ses auditeurs à la suivre et s’engager dans la voie qu’elle trace. Enseigner est comme fixer des clous dans l’esprit, mais donner l’exemple est le marteau qui les enfonce en profondeur.

Verset 3

Je continue le texte.

Il ne doit pas être buveur ni querelleur, mais au contraire aimable et pacifique. Que l’amour de l’argent n’ait sur lui aucune prise (1 Timothée 3.3).

Nous arrivons maintenant à quelques qualifications marquées négativement, c’est à dire des comportements interdits. Le leader ne doit pas boire à l’excès (comparez Proverbes 20.1 ; 23.29-35 ; Ésaïe 28.7 ; 56.9), car nul ne peut diriger effectivement s’il a l’esprit embrumé par l’alcool et puis il donne un exemple déplorable.

En second lieu, il ne doit pas régler les problèmes à coups de poing ou de flingue, mais en toute occasion il garde son calme et son sang-froid ; il est indulgent et plein d’égards à l’adresse de ses adversaires qu’il redresse avec douceur (comparez 2 Timothée 2.24-25).

Troisièmement, conscient de ses propres faiblesses, il ne garde pas rancune et accepte de pardonner à ceux qui l’offensent ou le critiquent.

Quatrièmement, c’est un faiseur de paix. Il n’essaie pas d’avoir absolument raison dans une discussion animée. Celui qui aime argumenter provoque des discordes et des tensions ce qui entrave considérablement tout travail d’équipe.

Finalement, il ne doit pas se laisser séduire par le gain et les richesses. Il n’est pas à vendre ; ce n’est ni un homme d’affaires, ni un politicien. Au premier siècle, l’amour de l’argent est, semble-t-il, la principale motivation des faux prophètes (comparez 1 Timothée 6.6-10 ; 2 Pierre 2.1-3, 14 ; Jude 16). L’apôtre Paul par contre, est un homme totalement désintéressé ; il n’est absolument pas attiré par les biens de ce monde. Avant sa première arrestation, il dit aux anciens de l’église d’Éphèse :

Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne. Regardez mes mains : ce sont elles, vous le savez bien, qui ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. Je vous ai montré partout et toujours qu’il faut travailler ainsi pour aider les pauvres (Actes 20.33-34).

Paul est un exemple pour ceux d’entre nous qui vivent dans un certain confort. Nous devons veiller à ne pas tomber dans le piège vicieux des richesses, car elles vous enlacent et comme le python vous étouffent.

Versets 4-5

Je continue le texte.

Qu’il dirige bien sa maisonnée et tienne en main ses enfants dans le respect. Car, comment un homme qui ne dirige pas bien sa maisonnée, serait-il qualifié pour prendre soin de l’Église de Dieu ? (1 Timothée 3.4-5 ; Autre).

La vie personnelle et familiale d’un ancien d’église doit être irréprochable. S’il est un saint dans l’église et un diable à la maison, c’est un hypocrite.

Le mot pour « dirige » veut dire « présider ». Et le mot « bien » a aussi l’idée « d’ordonné et beau ». Le mot pour « maisonnée » inclut les « finances ». L’expression « tient en main » est un terme militaire qui signifie « mettre en rang sous un commandement ». Les enfants d’un ancien doivent avoir appris l’obéissance, être respectueux, et honorer leurs parents dans toute leur conduite.

Dans sa lettre à Tite, Paul ajoute qu’il ne faut pas qu’on puisse accuser les enfants d’un responsable d’église de mauvaise conduite ou de rébellion, mais qu’ils soient fidèles au Seigneur (Tite 1.6). Le pasteur prend son rôle de père au sérieux. Il aime ses enfants et désire les éduquer correctement, et pour cette raison, il exige l’obéissance de leur part. Mais son autorité n’est pas arbitraire et il est raisonnable dans ses expectations. Et sa priorité est de leur enseigner la Parole de Dieu afin qu’ils placent leur confiance en Jésus-Christ.

Si quelqu’un a une famille truffée de problèmes, s’il ne sait pas promouvoir son unité, résoudre les conflits, et préserver les liens d’affection, il n’a pas les qualifications requises pour diriger une église.

Verset 6

Je continue.

Que ce ne soit pas un converti de fraîche date, de peur qu’il ne se laisse aveugler par l’orgueil et ne tombe sous la même condamnation que le diable (1 Timothée 3.6).

Le mot pour « converti de fraîche date » a donné néophyte en français. Il n’apparaît qu’ici dans le Nouveau Testament. C’est par ce mot que les Grecs désignent les arbres nouvellement plantés d’où son utilisation métaphorique par l’apôtre Paul. Si on place un jeune croyant en position d’autorité, il court le risque de se considérer important et ainsi tomber dans le péché d’orgueil. C’est un réel danger à Éphèse qui est une église bien établie et respectée. Cette qualification est absente de la liste que l’apôtre dresse à Tite parce que l’assemblée de Crète étant récente, ses dirigeants sont eux aussi de jeunes convertis. Autant que possible, les anciens doivent être matures par rapport aux autres membres de l’église.

Le verbe traduit par :« aveugler par l’orgueil » veut dire « gonfler comme un nuage de fumée » ; c’est tout dire. Dans le passage, il est aussi question du diable. Créé Lucifer, il fut précipité de sa haute position hiérarchique à cause de son orgueil parce que cinq fois il a exprimé sa volonté de supplanter Dieu par une sorte de coup d’état (Ésaïe 14.12-14). Lui, qui était un modèle de perfection, plein de sagesse, merveilleux de beauté, en Éden dans le jardin de Dieu, établi sur sa sainte montagne avec le titre de chérubin protecteur, il a été précipité de son piédestal. Le prophète Ézéchiel rapporte que Dieu lui a dit : « ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté, et tu as corrompu ta sagesse par ton éclat ; je te jetterai par terre » (28.12-16 ; JER). Pour éviter que la vanité de sa promotion soudaine rende un néophyte imbu de lui-même, il faut éviter de le nommer à la fonction d’ancien. Bien que les Écritures ne disent pas quel est le pire des vices, il semble quand même que l’orgueil occupe la tête de liste, et pourtant, même dans les églises, c’est le plus répandu.

Verset 7

Je continue le texte.

Enfin, il (le dirigeant) doit aussi jouir d’une bonne réputation parmi ceux qui ne font pas partie de la famille de Dieu afin de ne pas s’exposer au mépris public et de ne pas tomber dans les pièges du diable (1 Timothée 3.7).

Le caractère vertueux de l’ancien ne doit pas seulement se manifester dans sa vie personnelle, dans l’église et dans son foyer, il faut aussi qu’il ait « bonne réputation » en dehors des cercles des croyants. Le mot pour « réputation » a donné « martyr » en français.

L’ancien, le pasteur, doit être connu pour son intégrité, sa moralité, sa générosité, et sa bonté. Les incroyants ne seront certainement pas d’accord avec sa perspective du monde et ses convictions théologiques et ils lui feront même des misères quand il prendra position pour la vérité de la Parole de Dieu. Cependant, même les moqueurs doivent être obligés de reconnaître que c’est un homme irréprochable sous toutes les coutures. C’est important, car comment quelqu’un peut-il avoir un impact sur sa communauté si on ne le respecte pas ; s’il n’est pas droit comme un « i », s’il ment ou n’est pas digne de confiance ? Tôt ou tard ça se saura et Satan s’arrangera pour le révéler au grand jour afin que tout le monde sache que c’est un faux. Alors, le nom de Jésus-Christ sera déshonoré à cause de lui.

C’est exactement le reproche que Paul adresse aux Juifs parce qu’ils se croient supérieurs aux païens à cause de leurs ancêtres, et parce qu’étant les dépositaires de la Loi de Moïse, ils prétendent la mettre en pratique. Mais ce n’est qu’un discours creux tissé d’hypocrisie. Aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Et ainsi, comme le dit l’Écriture, à cause de vous, Juifs, le nom de Dieu est outragé parmi les païens (Romains 2.24).

Au lieu d’être une lumière pour les nations, Israël les a conduites dans les ténèbres ce qui a incité les païens à blasphémer Dieu.  Dans son épître aux Philippiens, Paul exhorte les croyants en leur disant :

Faites tout sans vous plaindre et sans discuter, pour être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans tache au sein d’une humanité corrompue et perverse. Dans cette humanité, vous brillez comme des flambeaux dans le monde, en portant la Parole de vie (Philippiens 2.14-16 a).

C’est le programme complet de toute une vie.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 24 2024

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