Les émissions

02 mai 2025

1 Thessaloniciens 3.1-11

Chapitre 3

Introduction

Pour une raison ou pour une autre, beaucoup de gens passent leur temps à être amers et aigris par la vie. De toute façon, selon eux, rien n’est jamais exactement comme il faut. D’autres, bien moins nombreux, ne voient que le bon côté des choses. L’apôtre Paul, quant à lui, ne regarde jamais les situations avec des lunettes roses, car il est tout à fait conscient des problèmes qui l’assaillent. Cependant, son attitude est exemplaire parce que, à l’exception de sa lettre aux Galates, il relève toujours les points positifs des croyants auxquels il écrit. Ainsi, concernant les Thessaloniciens, il dit qu’il est reconnaissant à Dieu pour eux et leur témoignage (1 Thessaloniciens 1.2-3 ; 2.13), qu’il est encouragé par leur foi (1 Thessaloniciens 1.9), qu’il les aime (1 Thessaloniciens 2.8) et qu’il languit de les revoir (1 Thessaloniciens 2.17-20). Maintenant il va ouvrir davantage son cœur et mentionner des sujets spécifiques les concernant et qui le troublent. En effet, le départ forcé de Paul de Thessalonique a intensifié l’inquiétude qu’il éprouve à l’égard des croyants tout comme un bon berger se soucie de ses brebis.

Verset 1

Je commence de lire le chapitre 3 de la première épître de Paul aux Thessaloniciens.

C’est pourquoi, nous n’avons plus supporté d’attendre davantage et nous avons préféré rester seuls à Athènes (1 Thessaloniciens 3.1).

Paul éprouve une très vive affection pour les Thessaloniciens envers qui il s’est comporté comme une mère, un père et un frère ; en d’autres mots, des liens très forts l’unissent à eux. Voilà aussi pourquoi il ne supporte plus la distance qui le sépare de ses enfants spirituels, ni de ne pas savoir comment ils vont. Cet état de choses le tourmente au point où un peu plus loin il répète encore qu’il ne peut supporter d’attendre davantage (1 Thessaloniciens 3.5). En d’autres mots, Paul ne tient plus en place et il faut qu’il fasse quelque chose.

Bien qu’à Athènes, ce n’étaient pas les ennuis qui lui manquaient, Paul se soucie d’abord de la santé spirituelle de ses enfants, ceux qu’il a amenés à Jésus-Christ. L’amour qu’il leur porte est bien plus qu’une simple émotion agréable, ou le désir sentimental de passer du bon temps avec eux ; ce qu’il veut est de les aider autant que possible à répondre à l’appel de Dieu qu’ils ont reçu de demeurer fidèles à la vérité de la Bonne Nouvelle, et de croître dans la foi en Jésus-Christ. Il faut dire que son ministère parmi eux a été béni car il a produit une abondante moisson. Les Thessaloniciens montrent un grand enthousiasme pour la Parole de Dieu, et le nombre de croyants augmente selon une courbe exponentielle.

Mais comme il faut s’y attendre, Satan ne reste pas inactif et fait en sorte que la foule se soulève contre l’apôtre qui doit s’enfuir en catastrophe ce qui frustre ses plans en l’empêchant de finir l’enseignement qu’il veut donner aux Thessaloniciens. C’est d’autant plus nécessaire que ces croyants subissent une forte pression de leur environnement ; il y a les persécutions à la fois des Juifs et des païens, mais aussi la situation morale corrompue ambiante qui est un piège permanent pour les membres de l’église. En effet, Jésus a dit :

L’esprit (de l’homme) est bien disposé mais la chair est faible (Matthieu 26.41 ; SER).

En d’autres mots, face à la tentation, la bonne volonté seule ne suffit pas parce la nature humaine est corrompue.

L’homme qui comme Paul a un vrai cœur de pasteur ne cherche pas les applaudissements du public ni à augmenter son influence, car son souci est de prendre soin des brebis dont il a la charge. Dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre écrit :

C’est très volontiers que je ferai des dépenses (afin de ne pas vous être à charge) et que je me dépenserai moi-même tout entier pour vous (2 Corinthiens 12.15).

L’amour authentique implique toujours des sacrifices. Quelles que soient ses circonstances, Paul est prêt à faire passer les besoins des autres avant les siens ; c’est un vrai pasteur.

Dans la phrase : « avons préféré rester seuls à Athènes », « rester seul » signifie littéralement « être abandonné suite à un décès » ; c’est dire combien il en coûte à Paul d’envoyer ses compagnons Timothée à Thessalonique et Sylvain ailleurs, et donc de continuer son ministère sans leur soutien, mais de toute évidence, tous trois ont pris cette décision en commun.

Verset 2 a

Je continue le texte.

Nous vous avons envoyé notre frère Timothée, qui collabore avec nous au service de Dieu dans l’annonce de la Bonne Nouvelle du Christ (1 Thessaloniciens 3.2 a ; Autre).

L’apôtre Paul n’a que des compliments pour son jeune collaborateur Timothée. Il l’appelle « son frère », ce qu’il est au sens spirituel du terme puisque tous deux ont placé leur confiance en Jésus. Mais ayant enduré ensemble des persécutions et combattu main dans la main pour la foi en Jésus-Christ et contre le royaume des ténèbres, on peut aussi dire que Paul et Timothée sont « frères de guerre et frères de sang ».

En second lieu, l’apôtre écrit que Timothée collabore avec lui au service de Dieu. Littéralement, le texte dit que Timothée est « ouvrier avec Dieu ». Quand on y réfléchit, il est tout à fait extraordinaire qu’un homme puisse être compagnon de travail du Tout-Puissant.

« Ouvrier avec Dieu » nous rappelle ce que j’ai déjà eu l’occasion de dire : Dieu n’a pas créé l’univers et l’homme pour ensuite faire sa valise et nous quitter parce qu’il avait d’autres occupations ailleurs. Pas du tout ! Bien qu’il n’ait besoin de rien ni de personne, il désire notre participation à son œuvre. Voilà pourquoi non seulement il est possible à l’homme d’être « ouvrier avec Dieu », mais c’est sa volonté.

Cela dit, dans le contexte de cette épître, le travail que Paul, Timothée et Sylvain accomplissent avec Dieu est bien spécifique. Il ne s’agit pas d’œuvres de charité ou de bienfaisance ; ils ne font pas du social, mais ils annoncent la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ afin que les hommes qui l’entendent l’acceptent et obtiennent ainsi la vie éternelle. L’objectif du ministère de ces hommes est de faire connaître le salut de Dieu. D’ailleurs à trois reprises dans le chapitre précédent, Paul décrit son message comme étant : « l’Évangile de Dieu » (1 Thessaloniciens 2.8, 9) et ici, ainsi que dans ses lettres à Timothée, il l’appelle aussi « l’Évangile de Christ » (1 Timothée 1.18 ; 6.12 ; 2 Timothée 1.6-7 ; 4.2, 5) ou « la Bonne Nouvelle », puisque c’est ce que le mot « Évangile » veut dire.

Ceci étant bien établi, il faut aussi rappeler que toutes les grandes réformes sociales se sont appuyées sur l’enseignement des Écritures. En Grande-Bretagne, John Wesley (1703-1791), le fondateur des églises dites « méthodistes », a eu au 18e siècle une influence considérable sur la société anglaise. Wesley avait vraiment à cœur le bien-être physique, économique, et intellectuel des masses. C’est un écrivain prolifique, et tous ses livres sont vendus très bon marché afin que tous puissent les acheter. Il aide autant les personnes endettées que celles qui essaient de démarrer leur propre affaire ; il crée des dispensaires médicaux et s’oppose à l’esclavage. C’est grâce à lui que les lois interdisant l’exploitation des enfants sont votées.

Les premiers centres universitaires aussi sont établis par des croyants pour l’étude de la Parole de Dieu ; même chose pour les hôpitaux, les orphelinats et les asiles, qui sont une expression de la compassion de Dieu envers les plus démunis, de ceux qui souffrent et qui sont abandonnés à leur triste sort.

A l’origine, « l’Armée du salut », qu’on voit surtout à Noël, est une mission chrétienne qui propage la Bonne Nouvelle. Elle est créée en 1865 par (William Booth) un pasteur méthodiste afin d’aider les malheureux des bas-fonds de Londres. Cette organisation est particulièrement active pendant les deux guerres mondiales.

En Europe, ce sont les quakers, une secte protestante dont les objectifs sont de vivre conformément aux principes moraux de la Parole de Dieu, qui, au milieu du 18e siècle, sont les premiers à s’opposer à l’esclavage. Leur argument s’appuie sur les Écritures qui enseignent que tous les êtres humains sont égaux devant Dieu. En 1787 en Angleterre, les chrétiens évangéliques se joignent aux quakers pour fonder « la société pour l’abolition de l’esclavage ». Grâce à elle, en 1797 le parlement anglais abolit le trafic d’esclaves dans l’Empire britannique et en 1838 l’esclavage lui-même est interdit. L’influence anglaise et la chute de la monarchie en France conduisent en 1848 à l’abolition de l’esclavage dans tous les territoires français.

Traditionnellement, ce sont des confréries religieuses qui sont les premières à venir en aide aux détresses humaines. Aujourd’hui encore, les chrétiens sont très actifs dans la lutte contre l’alcoolisme, la prostitution et toutes les autres plaies sociales. Tout ça pour rappeler que loin d’être dans le wagon de queue, les croyants sont la locomotive des changements sociaux.

Par contre, ceux qui ont à cœur de venir en aide aux nécessiteux sans ajouter de dimension spirituelle courent le risque d’être frustrés par les rechutes, car l’assistance qu’ils donnent n’est souvent qu’un pansement provisoire. Toute réforme individuelle qui n’est pas ancrée dans une foi personnelle en Jésus-Christ a peu de chance de durer ; comme un feu de paille, elle est impressionnante, mais s’éteint très vite. C’est l’exemple de Paul qui annonce la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, qu’il faut imiter, mais ça ne veut pas dire qu’il faille forcément commencer par là car comme chacun sait : « Ventre affamé n’a point d’oreilles. »

Versets 2 b-4

Je continue le texte.

Nous l’avons chargé de vous affermir et de vous encourager dans votre foi afin que personne ne vienne à vaciller dans les détresses par lesquelles vous passez. Vous savez vous-mêmes qu’elles font partie de notre lot. Lorsque nous étions parmi vous, nous vous avions prévenus que nous aurions à souffrir de nombreuses détresses. Et c’est ce qui est arrivé, vous le savez bien (1 Thessaloniciens 3.2 b-4).

Les Thessaloniciens ont accepté l’enseignement de Paul qui est la Parole de Dieu. Mais étant jeunes dans la foi, persécutés et en proie aux tentations, ils ont grand besoin d’être affermis et encouragés. C’est dans ce but que l’apôtre leur a envoyé Timothée. Le mot pour « encourager » veut dire « exhorter et consoler », et celui pour « affermir » signifie « supporter, soutenir », comme le fait toute solide fondation pour un bâtiment.

Quand dans le désert, les Hébreux ont été attaqués par les Amalécites, Josué est allé les affronter tandis que Moïse priait. Je lis le passage :

Lorsque Moïse élevait la main pour prier, Israël avait l’avantage dans la bataille, et lorsqu’il la laissait retomber, Amalec l’emportait. Comme les bras de Moïse se fatiguaient, Aaron et Hour prirent une pierre qu’ils placèrent sous lui pour le faire asseoir dessus, et ils lui soutinrent les bras, chacun d’un côté ; ainsi ses bras tinrent fermes jusqu’au coucher du soleil (Exode 17.11-12).

Une foi à toute épreuve puise sa source dans la compréhension et l’acceptation des vérités de la Parole de Dieu. Sachant ce que les Thessaloniciens endurent et les dangers qu’ils courent, l’apôtre leur dit de ne pas vaciller sous le poids des détresses. À l’origine, le mot « vaciller » veut dire « remuer la queue ». Plus tard, il prend le sens de « flatter, fasciner, tromper ». L’apôtre ne veut pas que les croyants se méprennent sur la signification de leurs souffrances et croient qu’elles contredisent leur foi.

Lors de son premier voyage missionnaire, il est écrit que Paul, accompagné de Barnabas

fortifiaient les disciples et les encourageaient à demeurer fermes dans la foi. – Car, leur disaient-ils, c’est au travers de beaucoup de souffrances qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu (Actes 14.22).

l’affliction due aux persécutions est la destinée normale des croyants ; c’est une preuve de l’authenticité de leur foi et un gage de leur participation à la gloire à venir. Alors que sous le régime de l’Ancienne Alliance, la souffrance du juste est un problème épineux, sous le régime de la Nouvelle Alliance, il est reconnu comme un élément essentiel du dessein de Dieu pour son peuple. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit :

Mes chers amis, vous avez été plongés dans la fournaise de l’épreuve. N’en soyez pas surpris, comme s’il vous arrivait quelque chose d’anormal. Au contraire, réjouissez-vous, car vous participez aux souffrances du Christ, afin d’être remplis de joie quand il paraîtra dans toute sa gloire (1 Pierre 4.12-13 ; comparez Matthieu 5.11-12 ; 10.24-25 ; Jean 16.33 ; 2 Timothée 3.12 ; Jacques 1.2-4 ; 1 Pierre 5.10).

Verset 5

Je continue le texte.

Ainsi, ne pouvant supporter d’attendre davantage, j’ai envoyé Timothée pour prendre des nouvelles de votre foi. Je craignais que le Tentateur ne vous ait éprouvés au point de réduire à néant tout notre travail (1 Thessaloniciens 3.5).

Quand Paul envoie Timothée aux Thessaloniciens, il ne connaît pas leur situation. Ce qu’il sait par contre, est que l’église est constamment menacée. Aux responsables de l’église d’Éphèse, l’apôtre dit :

Je le sais : quand je ne serai plus là, des loups féroces se glisseront parmi vous, et ils seront sans pitié pour le troupeau. De vos propres rangs surgiront des hommes qui emploieront un langage mensonger pour se faire des disciples (Actes 20.29-30 ; comparez 1 Timothée 4.1).

On comprend le souci de Paul qui se demande si Satan a réussi à décourager les Thessaloniciens car il n’ignore pas ses sinistres desseins (2 Corinthiens 2.11 ; 11.23) et il sait aussi que les croyants sont vulnérables. Voilà pourquoi l’apôtre cherche à contrecarrer le diable et à s’assurer que son œuvre en faveur des Thessaloniciens n’a pas été vain (1 Thessaloniciens 2.1).

Versets 6-8

Je continue.

Mais voici que Timothée vient de nous arriver de chez vous, il nous a rapporté de bonnes nouvelles de votre foi et de votre amour. Il nous a dit en particulier que vous conservez toujours un bon souvenir de nous et que vous désirez nous revoir autant que nous désirons vous revoir. Aussi, frères, au milieu de nos angoisses et de nos détresses, vous nous avez réconfortés par la réalité de votre foi. Oui, maintenant, nous nous sentons revivre, puisque vous tenez bon dans votre vie avec le Seigneur (1 Thessaloniciens 3.6-8).

« Tenir bon » est un terme militaire qui signifie « ne pas battre en retraite face à une attaque ennemie ». Timothée revient de mission et rejoint l’apôtre qui se trouve alors à Corinthe. Le compte-rendu qu’il lui fait est tellement encourageant que Paul l’appelle littéralement : « des nouvelles évangéliques » ; le même mot que « Évangile ». Timothée informe Paul que l’amour et la foi des Thessaloniciens sont authentiques. Leur cœur a été comme la bonne terre (Matthieu 13.23) de la parabole de Jésus dans laquelle la graine semée a fructifié.

En second lieu, les Thessaloniciens portent toujours l’apôtre dans leur cœur et ont aussi hâte de le revoir. Au vu des persécutions et des mensonges pernicieux que répandent les faux prophètes, le fait que ces croyants sont restés fidèles à son enseignement remplit l’apôtre de joie. Cette nouvelle transforme l’angoisse de Paul en un bonheur indescriptible. Au milieu de ses propres détresses, l’apôtre est soulagé et réconforté par la foi persévérante des Thessaloniciens.

Chaque fois que Paul apprend que ses enfants spirituels demeurent fidèles malgré les difficultés, c’est comme une bouffée d’air frais qui le ravive. Cependant, l’inverse est également vrai. Quand une église devient infidèle à Jésus-Christ en se laissant embobiner par des faux prophètes, Paul déprime (2 Corinthiens 7.6). Dans sa seconde épître aux Corinthiens, il écrit qu’il a été tellement perturbé qu’il a quitté la ville de Troas alors qu’elle était pourtant ouverte à l’annonce de la Bonne Nouvelle (2 Corinthiens 2.12-13).

Cet état d’anxiété qui afflige souvent Paul est un trait humain avec lequel je peux facilement m’identifier. Par contre, on ne le trouve pas chez Jésus-Christ, qui au contraire est toujours serein, et quand il se fâche, c’est uniquement pour défendre la gloire de Dieu son Père.

Versets 9-10

Je continue le texte.

Comment, en réponse, pourrions-nous assez remercier notre Dieu pour vous, pour toute la joie que vous nous donnez devant lui ? C’est pourquoi, nuit et jour, nous lui demandons avec instance de nous accorder de vous revoir et de compléter ce qui manque à votre foi (1 Thessaloniciens 3.9-10).

Paul est tellement rempli de joie qu’il ne trouve pas les mots pour remercier Dieu de l’œuvre qu’il a faite dans l’église de Thessalonique. Néanmoins, il sait que la partie n’est jamais gagnée et qu’il doit donc continuer à intercéder pour ces croyants afin, d’une part, qu’ils continuent à persévérer dans leur foi, et d’autre part, que lui puisse à nouveau les rencontrer afin de poursuivre l’enseignement qu’il a commencé à leur donner et qui a été brutalement interrompu par une persécution.

Verset 11

Je continue.

Que Dieu notre Père lui-même et notre Seigneur Jésus aplanissent notre chemin jusqu’à vous (1 Thessaloniciens 3.11).

Il est typique de la part de l’apôtre de se mettre soudainement à prier à un tournant crucial d’une lettre qu’il est en train de rédiger ; d’ailleurs. la majorité des prières du Nouveau Testament sont de lui ; Paul est un homme de prière. Ici, au lieu de s’adresser à Dieu à la seconde personne comme il le fait d’habitude, Paul dit « Que Dieu notre Père… et notre Seigneur Jésus… » Le possessif sert à inclure ses lecteurs et souligne la relation intime que l’apôtre et les Thessaloniciens entretiennent avec le Père et le Fils. Ce n’est pas tout, car ce petit verset donne des enseignements sur la Trinité. En effet, littéralement, l’apôtre dit : « Maintenant que lui-même, notre Dieu et Père et Jésus-Christ notre Seigneur, dirige notre chemin vers vous. »

Curieusement, le verbe « dirige » est au singulier et a « lui-même » pour sujet. Or ce « lui-même » se rapporte à « notre Dieu et Père et Jésus-Christ notre Seigneur ». En d’autres mots, cette prière qui s’adresse à la fois à Dieu et à Jésus, unit le Père et le Fils en une seule entité qui est le sujet de la phrase. Cette tournure de phrase, fréquente dans les épîtres de Paul, sert à exprimer l’égalité entre le Père et le Fils.

Ce n’est pas tout. En appelant « Dieu, Père, et Jésus, Seigneur », Paul inverse l’idée habituelle selon laquelle Dieu est le Seigneur de l’univers, et Jésus la personne avec qui le croyant entretient une relation personnelle. Ce petit verset enseigne donc que « Dieu Père et Jésus Fils » sont des personnes égales et interchangeables. Le Père est le Dieu de grâce qui descend du ciel et pardonne aux croyants avec qui il établit une relation, et Jésus est le Seigneur qui est monté aux cieux pour régner en souverain et Maître absolu.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

Émission du jour | Éphésiens 6.13-16

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