1 Samuel 7.1 – 9.3
Introduction
On entend parfois dire : « Je ne crois que ce que je vois » et en espagnol on a le proverbe : « Voir c’est croire. » Il est exact que beaucoup de gens voudraient des preuves visuelles de l’existence du monde invisible et des esprits, et certains déclarent même : « Ah ! Si seulement je pouvais voir Dieu ! » Ils ne savent évidemment pas que personne ne peut voir Dieu et vivre (Exode 33.20). Dieu est trois fois saint et moi, je suis souillé par le péché. Voilà pourquoi je ne peux pas le voir et vivre. 70 Israélites l’ont appris à leurs dépens. Ils ont regardé à l’intérieur du coffre sacré, le symbole de la présence de l’Éternel, et ils sont morts foudroyés. Une scène semblable a lieu à la fin du film « Indiana Jones et l’arche perdue ». En tout cas, ce coffre cause beaucoup d’ennuis aux Philistins qui décident donc de le renvoyer en Israël et c’est ainsi qu’il arrive dans la ville de Beth-Shémesh.
Chapitre 7
Versets 1-2
Je commence maintenant à lire le chapitre 7 du premier livre de Samuel en compressant.
Les gens de Qiryath-Yearim vinrent prendre le coffre de l’Éternel et le transportèrent dans la maison d’Abinadab sur la colline. Ils établirent son fils Éléazar comme gardien du coffre de l’Éternel. Vingt ans s’écoulèrent. L’ensemble du peuple d’Israël aspirait à revenir à l’Éternel (1Samuel 7.1-2).
Qiryath-Yearim est à 14 kilomètres au nord-est de Beth-Shémesh. Abinadab hérite du coffre sacré parce qu’il est Lévite et peut-être même prêtre. Il s’en suit qu’il a le droit de le toucher tant qu’il est enveloppé. D’après d’autres textes, le coffre de l’alliance restera en possession de cette famille pendant un siècle (de 1104 jusqu’en 1003 av. J-C) jusqu’au moment où le roi David le fera chercher pour l’amener à Jérusalem. Vingt années s’écoulent jusqu’à ce que les Israélites soient enfin animés d’un élan spirituel vers l’Éternel. Ce renouveau est évidemment dû à l’activité prophétique de Samuel et à l’influence qu’il exerce sur le peuple.
Versets 3-4
Je continue.
Alors Samuel dit à tous les Israélites : — Si c’est de tout votre cœur que vous voulez revenir à l’Éternel, faites disparaître de chez vous les dieux étrangers et les idoles d’Astarté, et attachez-vous de tout votre cœur à l’Éternel et rendez-lui un culte à lui seul. Alors il vous délivrera des Philistins. Les Israélites firent disparaître de chez eux les Baals et les Astartés, et ils ne rendirent plus de culte qu’à l’Éternel (1Samuel 7.3-4).
Astarté, qui est Aphrodite chez les Grecs, est une divinité cananéenne de l’amour, de la fertilité et de la guerre; elle balaie large. Dans le Proche-Orient ancien, elle était adorée sous diverses formes et souvent associée à un dieu mâle, notamment Baal avec qui elle faisait l’objet d’un culte à caractère sexuel. Les rapports d’Astarté et de Baal produisaient de façon magique la fertilité du sol et de ses habitants. Au niveau religieux, ça volait particulièrement bas à cette époque. L’exhortation de Samuel prouve que les Israélites s’adonnent à l’idolâtrie. S’ils veulent triompher de leurs ennemis et des Philistins en particulier, ils doivent commencer par se détourner des pratiques païennes.
Versets 5-9
Je continue.
Samuel leur dit alors : — Assemblez tout Israël à Mitspa, je prierai l’Éternel pour vous. Ils s’assemblèrent à Mitspa, puisèrent de l’eau et la répandirent sur le sol devant l’Éternel ; ils jeûnèrent ce jour-là et confessèrent : — Nous avons péché contre l’Éternel. C’est là, à Mitspa, que Samuel fut le juge du peuple d’Israël. Lorsque les Philistins apprirent que les Israélites s’étaient réunis à Mitspa, leurs cinq princes décidèrent de les attaquer. Les Israélites en furent informés et ils prirent peur des Philistins. Ils dirent à Samuel : — Ne cesse pas de supplier l’Éternel notre Dieu en notre faveur pour qu’il nous sauve des Philistins ! Samuel prit un agneau de lait et l’offrit entièrement en holocauste à l’Éternel ; puis il supplia l’Éternel de venir en aide à Israël, et l’Éternel exauça sa prière (1Samuel 7.5-9).
La ville de Mitspa est sur le territoire de la tribu de Benjamin, à mi-chemin entre Silo et Jérusalem et à 12 km au nord de cette dernière. Ce rite de répandre de l’eau devant l’Éternel n’apparaît nulle part ailleurs dans les Écritures. En général, l’eau symbolise la purification. Comme le parfum offert sur l’autel symbolise la prière du peuple montant vers Dieu, cette eau solennellement répandue représente les larmes de repentance versées par les Israélites et l’épanchement de leur cœur à cause de leur longue infidélité. A partir d’ici nous est raconté en détail le ministère important de Samuel qui est à la fois prophète, grand-prêtre, juge et homme politique. Il est le dernier dirigeant d’Israël avant que la monarchie ne soit établie. Il offre un agneau de lait, c’est à dire qui tète encore sa mêre; c’est la plus innocente et la plus pure victime que l’on peut choisir, mais elle est en dehors des prescriptions de la Loi. Ses prières sont mentionnées plusieurs fois dans le livre. Dans la mémoire d’Israël, Samuel figure au côté de Moïse parmi les grands intercesseurs auprès de l’Éternel en faveur de son peuple.
Versets 10-14
Je continue.
Pendant que Samuel offrait l’holocauste, les Philistins s’approchèrent pour attaquer Israël. Mais à ce moment-là, l’Éternel fit tourner contre les Philistins un puissant tonnerre qui les mit en déroute, de sorte qu’ils furent battus par les Israélites. Ces derniers sortirent de Mitspa, et battirent les Philistins en les poursuivant. Samuel prit alors une pierre, la dressa et l’appela du nom d’Ében-Ézer (ce qui veut dire : la Pierre du Secours), en disant : “ Jusqu’ici l’Éternel nous a secourus. ” Les Philistins furent humiliés par cette défaite. Ils ne pénétrèrent plus à l’intérieur des frontières d’Israël, car l’Éternel intervint contre eux pendant toute la vie de Samuel. Les villes que les Philistins avaient prises à Israël, revinrent aux Israélites, qui libérèrent tout leur territoire de leur emprise. La paix régna également entre Israël et toutes les populations de Canaan (1Samuel 7.10-14).
Il y aura encore beaucoup de conflits entre Israël et les Philistins, mais tant que Samuel sera en vie, ces derniers seront vaincus. Cette pierre du secours qu’il érige est un mémorial afin que les Israélites se souviennent qu’ils ont été délivrés des Philistins lorsqu’ils se sont repentis de leur idolâtrie et qu’ils ont crié à l’Éternel.
Je me dis que je devrais peut-être aussi avoir ma propre pierre du souvenir. Placée sur mon bureau, elle me rappellerait que comme Dieu est intervenu en ma faveur dans le passé, il continuera à le faire à l’avenir parce qu’il est fidèle et immuable. Or, le futur est important pour chacun de nous, parce que c’est là que nous allons passer le reste de notre vie.
Versets 15-17
Je finis le chapitre 7.
Samuel continua à exercer le pouvoir judiciaire en Israël durant toute sa vie. Chaque année, il faisait un circuit, s’arrêtant à Béthel, à Guilgal et à Mitspa, et il rendait la justice pour les Israélites en chacun de ces endroits. Puis il revenait à Rama où il demeurait. Là aussi, il rendait la justice pour les Israélites. Il y avait bâti un autel à l’Éternel (1Samuel 7.15-17).
Selon la tradition, même pendant le règne de Saül, le premier roi, Samuel continue à exercer comme juge pour les affaires civiles qu’on vient lui soumettre à Rama ou pour lesquelles il parcoure de temps en temps le pays. Son circuit itinérant fait une boucle de 80 km. Ce résumé de ses activités sert de conclusion à la première partie du livre.
Jusqu’à présent, l’auteur nous a donné le contexte historique de son histoire. Il a relaté l’échec du sacerdoce d’Éli et de ses fils; il nous a présenté le personnage central, Samuel, qui occupe maintenant le devant de la scène et qui exerce une influence bienfaisante en Israël. À la suite de Moïse et de Josué, mais dans un contexte très différent, Samuel est le véritable porte-parole de l’Éternel et le conducteur du peuple.
Depuis que le sacerdoce a été dévoyé par les fils d’Éli, Samuel est chargé de pouvoirs extraordinaires qui lui permettent de construire un autel et d’offrir des sacrifices à l’Éternel. Petit garçon, sa maman l’avait consacré à Dieu pour qu’il soit au service de son sanctuaire, mais assez curieusement, c’est le lieu d’habitation de Samuel qui devient le sanctuaire de l’Éternel.
Grâce au ministère de Samuel, Israël délaisse les idoles et revient à son Dieu qui lui donne la victoire sur les Philistins et la paix avec ses voisins. L’Éternel règne donc à nouveau sur son peuple. Cette situation convient à Israël mais pour un temps seulement.
Chapitre 8
Introduction
Nous arrivons au chapitre 8 du 1er livre de Samuel. Après la bataille contre les Philistins qui eut lieu aux alentours de 1084 av. J-C, les Israélites obéissent aux directives de Samuel pendant environ 30 ans. Le peuple avait bien déjà essayé de faire roi Gédéon (Juges 8.22,23) l’un de leurs précédents chefs juges, mais ce dernier avait refusé. Son fils Abimélec par contre a essayé mais cette histoire a fini en un immense bain de sang.
Sous le régime de la théocratie, la demande d’un souverain est contraire à l’idéal de la royauté de l’Éternel, à moins que ce soit Dieu lui-même qui opte pour un changement de gouvernement.
Versets 1-3
Je commence à lire.
Samuel, devenu vieux, confia à ses fils l’administration de la justice en Israël. L’aîné s’appelait Joël et le cadet Abiya. Ils s’établirent à Beer-Chéba pour y rendre la justice. Mais ils ne suivaient pas les traces de leur père : comme ils étaient corrompus par l’amour de l’argent, ils acceptaient des pots-de-vin et faussaient le droit (1Samuel 8.1-3).
Les fils de Samuel exercent à 70 km au sud-ouest de Jérusalem, donc loin de leur ville natale et du circuit de leur père. Samuel les a formés comme juges non pour lui succéder mais pour étendre son action juridique et il est fort possible qu’il ne sait pas que ses fils ont mal tourné. Mais ce n’est pas une excuse et c’est à se demander si ces jeunes hommes ne sont pas la copie carbone des fils d’Éli. Samuel a pourtant vu de ses yeux tout le mal que faisaient ces deux sales bougres et comment Dieu les a jugés en les faisant mourir aux mains des Philistins ! Mais malgré cela, Samuel n’a pas été capable de discipliner et d’élever ses gosses convenablement. Lui-même est un homme de foi remarquable, mais son foyer est peut-être bien un désastre. L’inaptitude ou la méchanceté des successeurs d’un homme remarquable est un thème qui revient souvent dans les livres historiques de l’Ancien Testament, à commencer par le juge Gédéon que j’ai mentionné.
Versets 4-9
Je continue.
C’est pourquoi tous les responsables d’Israël se réunirent auprès de Samuel à Rama. Ils lui déclarèrent : — Te voilà devenu âgé, et tes fils ne suivent pas tes traces ; maintenant, établis sur nous un roi pour qu’il nous dirige comme cela se fait dans toutes les autres nations. Cette demande d’établir sur eux un roi pour les diriger déplut à Samuel et il pria l’Éternel. L’Éternel lui répondit : — Écoute ce peuple et accepte toutes leurs demandes. En effet, ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi : ils ne veulent plus que je règne sur eux. Ils agissent à ton égard comme ils n’ont cessé d’agir envers moi depuis le jour où je les ai fait sortir d’Égypte jusqu’à aujourd’hui : ils m’ont abandonné pour rendre un culte à d’autres dieux. Maintenant, fais donc ce qu’ils te demandent, mais avertis-les bien en leur faisant connaître les droits du roi qui régnera sur eux (1Samuel 8.4-9).
Les Israélites utilisent l’excuse de la mauvaise conduite des fils de Samuel pour demander un roi. En réalité, Israël veut être comme les autres nations, car le roi symbolise à leurs yeux la puissance et l’unité d’un peuple. La royauté humaine n’est pas nécessairement contraire à la volonté de Dieu et peut être bonne tant que le roi se soumet à l’Éternel. Mais à cette occasion, la motivation du peuple est mauvaise; c’est de l’ingratitude envers Samuel et un rejet de la souveraineté de Dieu. Israël veut un roi parce qu’il y a des bruits de bottes à sa frontière ; le peuple sait qu’il est à la veille d’une guerre avec les Ammonites. Malgré la victoire que l’Éternel leur a donnée contre les Philistins sous la direction de Samuel, ils n’ont pas confiance ni en Dieu ni en Samuel, et préfèrent un roi humain faillible. Malgré tout, Dieu va accéder à leur demande, quoiqu’à contrecœur. Le prophète Osée écrit :
Je t’ai donné un roi dans ma colère, je te l’ôterai dans ma fureur (Osée 13.11).
Puisque les Israélites veulent absolument un roi comme les autres nations, il sera despote comme les rois des peuples environnants. Il leur imposera des impôts exorbitants et s’enrichira sur leur dos. Comme quoi les politiciens d’aujourd’hui n’ont rien inventé de nouveau, mais suivent une vieille tradition. Nous en France, on a les « affaires »; je ne voudrais pas citer des noms ni des livres, mais je dois avouer que j’ai les lèvres qui me démangent. Je continue le texte qui annonce dans les détails comment ça va se passer, c’est-à-dire plutôt mal.
Versets 10-22
Je lis jusqu’à la fin du chapitre 8.
Samuel rapporta au peuple qui lui demandait un roi toutes les paroles de l’Éternel. Il leur dit : — Voilà quels seront les droits du roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils pour en faire ses soldats et les affectera au service de ses chars de guerre et de ses chevaux, et ils auront à courir devant son char personnel. Il choisira certains parmi eux pour en faire des officiers commandant de “ milliers ” et de “ cinquantaines ”. Il en prendra d’autres pour labourer ses champs et récolter ses moissons, ou pour fabriquer ses armes et l’équipement de ses chars. Il prendra vos filles comme parfumeuses, cuisinières et boulangères. Il prendra vos champs, vos vignes et vos meilleurs oliviers pour les donner à ses hauts fonctionnaires. Il prélèvera une redevance de dix pour cent sur les produits de vos champs et de vos vignes et il la distribuera à ses courtisans et à ses hauts fonctionnaires. Il prendra vos serviteurs, vos servantes et vos jeunes gens vigoureux, et même vos ânes, et il s’en servira pour ses propres travaux. Il prélèvera une bête sur dix dans vos troupeaux et vous deviendrez ses serviteurs. Ce jour-là, vous vous lamenterez à cause du roi que vous aurez choisi, mais l’Éternel ne vous écoutera pas. Le peuple refusa de tenir compte des avertissements de Samuel. Les Israélites insistèrent en déclarant : — Qu’importe ! Nous voulons quand même un roi. Nous voulons, nous aussi, être dirigés comme tous les autres peuples. Notre roi rendra la justice parmi nous et prendra notre commandement pour nous mener au combat (1Samuel 8.10-20).
Le tableau de la royauté brossé par Samuel n’est pas réjouissant : travaux forcés, conscription, impôts très lourds et tyrannie despotique. Les « milliers et les cinquantaines » sont des compagnies de soldats regroupés par unités comportant respectivement quelques centaines et quelques dizaines d’hommes. Les parfumeuses étaient des jeunes filles au service des femmes du harem du roi. Le prélèvement royal annuel de 10 % s’ajoute aux trois dîmes, deux annuelles et une tri-annuelle consacrées à l’Éternel. On ne peut pas dire que les Israélites n’ont pas été avertis des implications qu’aura leur requête. Ils veulent un bâton pour se faire battre. Ils vont obtenir ce qu’ils réclament, mais plus tard ils vont subir des guerres désastreuses puis la captivité, en partie à cause du gouvernement inique de leurs rois qui se seront détournés de l’Éternel. Alors, il ne restera plus aux Israélites que les yeux pour pleurer, mais ils ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes.
Chapitre 9
Introduction
Nous arrivons maintenant au chapitre 9 où débute la deuxième section majeure du premier livre de Samuel. L’accent va désormais porter sur Saül, premier roi d’Israël. C’est un individu énigmatique comme il y en a eu plusieurs. On ne peut vraiment pas le comprendre car il agit de manière irrationnelle. Ce genre de personnage apparaît soudain dans les pages des Textes Sacrés, conduit sa vie dans une atmosphère nébuleuse, puis comme une marmotte qui retourne dans sa tanière, il disparaît, mais le mal qu’il a fait à des conséquences qui continuent.
Versets 1-2
Je commence à lire.
Un homme de la tribu de Benjamin nommé Qich était un vaillant guerrier. Il avait un fils nommé Saül. C’était un beau jeune homme, aucun Israélite n’avait plus belle allure que lui ; il les dépassait tous de la tête (1Samuel 9.1-2).
Dans le livre des Juges, une action particulièrement odieuse avait été commise sur le territoire de Benjamin dans la ville de Guiboa. Comme les responsables refusèrent de punir les coupables, il s’ensuivit une guerre civile meurtrière du type « Verdun », et qui se termina avec Benjamin pratiquement rayée de la carte. Mais les siècles ont passé, et depuis, cette tribu s’est refait une santé. On apprend plus loin que Saül est justement originaire de Guiboa.
Des excavations réalisées à Tel el-Ful, à 5 km au nord du centre de Jérusalem, ont déterminé que ce site est l’ancienne ville de Guiboa.
La seule caractéristique remarquable de Saül est sa physionomie. Il est beau, grand et fort, un vrai tape-à-l’œil. Il aurait pu être une star, une vedette de télé ou de cinéma. Mais c’est un peu léger pour faire un bon roi. Cependant, comme les Israélites sont du genre superficiel qui se fient aux apparences, pour eux, Saül a le physique de l’emploi. Il doit avoir environ 40 ans car il a un fils Jonathan qui a l’âge de porter les armes (1 Samuel 13.2).
Verset 3
Je continue.
Un jour, les ânesses de son père s’égarèrent et Qich lui dit : — Mon fils, emmène l’un des serviteurs et pars à la recherche des ânesses ! Saül parcourut la région montagneuse d’Ephraïm, puis le territoire de Shalisha sans les trouver. Ensuite ils traversèrent la région de Shaalim sans succès, puis le pays de Benjamin, toujours sans trouver les ânesses.(1Samuel 9.3-4).
A cette époque, l’ânesse est la monture ordinaire, et aussi le signe d’une certaine richesse car les pauvres marchent à pied. Alors qu’il cherche les ânesses, Saül s’éloigne considérablement de chez lui pour arriver à proximité de Rama, la ville où réside habituellement Samuel. Il semble qu’ici, Dieu ait créé une situation humoristique. En effet, Saül est à la recherche des ânesses de son père, tandis que les ânes d’Israël cherchent un roi. Ils sont donc destinés à se rencontrer et c’est ce qui va se produire. Malheureusement, la suite sera moins drôle, car Saül fut le premier d’une longue liste de mauvais rois qui firent le malheur d’Israël.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.