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04 août 2023

1 Samuel 19.14 – 21.9

Introduction

Personne ne m’a encore attaqué que ce soit en justice ou avec une arme blanche ou un flingue, et je n’ai jamais dû m’enfuir pour sauver ma vie. Ouf ! Une telle situation m’empêcherait de dormir même si je ne suis pas coupable de quoi que ce soit. Cependant, vous et moi savons fort bien que l’injustice fait partie des affaires humaines courantes depuis le début de l’humanité. Qui peut dire qu’il n’a jamais été traité d’une manière injuste ? Personne ? Ainsi va la vie. David est tranquillement avec sa femme dans sa maison quand des gardes arrivent et se mettent aux aguets. Ils attendent le petit matin pour assassiner le futur roi d’Israël dès qu’il sortira de chez lui. Pour leur échapper, David doit descendre en douce par une fenêtre en pleine nuit, prendre ses jambes à son cou et disparaître dans la nature au plus vite. Le roi Saül qui est aussi son beau-père a résolu de lui faire la peau par pure jalousie.

Versets 14-18

Je continue à lire dans le chapitre 19 du premier livre de Samuel en compressant.

Lorsque les hommes envoyés par Saül arrivèrent, elle (Mikal, la femme de David) leur dit : — Il est malade. Saül les renvoya avec l’ordre de lui amener David dans son lit, pour qu’il puisse le mettre à mort. Les hommes retournèrent et ils découvrirent qu’il n’y avait dans le lit qu’une idole et un coussin en peau de chèvre à l’endroit de la tête. Alors Saül demanda à Mikal : — Pourquoi m’as-tu ainsi trompé et as-tu aidé mon ennemi à s’échapper ? Mikal lui répondit : — C’est lui qui m’a dit : “ Laisse-moi fuir, sinon je te tuerai. ” Pendant ce temps, David, qui fuyait, alla se réfugier chez le prophète Samuel et lui raconta tout ce que Saül avait fait. Alors ils allèrent ensemble s’installer dans la communauté des prophètes (1Samuel 19.15-18).

Non seulement Mikal est idolâtre, mais elle ment comme elle respire. Plus tard, elle éprouvera du mépris envers son mari quand elle le verra danser en l’honneur de l’Éternel. Tel père, telle fille ! Cette femme ne fera qu’ajouter au chagrin de David, qui à partir de maintenant va être constamment en fuite, et cela jusqu’à la mort du roi déchu.

Les communautés de prophètes rassemblaient de jeunes israélites pieux qui, sous la conduite d’un prophète plus âgé, se livraient à des exercices religieux tels que l’étude des Écritures, la musique sacrée et des discours inspirés, mais ce n’étaient pas des moines car ils se mariaient. Ces écoles de prophètes ont dû être très nombreuses, car deux siècles plus tard, au temps d’Élie et d’Élisée on rencontre jusqu’à cent prophètes à la fois (1 Rois 18:13; 2 Rois 2:17; 4:38, 43). Il existait de telles communautés à Guilgal, Béthel et Jéricho. C’est probablement du milieu de ces cercles constitués de l’élite de la jeunesse israélite, que sont sortis la plupart des prophètes écrivains de l’Ancienne Alliance. En effet, Amos est cité expressément comme une exception (Amos 1:4; 7:14). L’apparition de ces écoles sous la magistrature de Samuel, explique pourquoi dans l’un de ses discours(Actes 3:24), l’apôtre Pierre le désigne comme le premier des prophètes. En effet, avant que Samuel ne prenne ses fonctions on ne rencontre que quelques prophètes isolés et un texte dit : « La parole de l’Eternel était rare en ce temps-là, les visions n’étaient pas fréquentes (1 Samuel 3.1). » Les communautés de prophètes enseignent le peuple ce qui sert de contrepoids à l’état de décadence religieuse, à la corruption des prêtres et à la cessation du culte après que l’arche fut prise par les Philistins.

Versets 19-24

Je continue à lire jusqu’à la fin du chapitre 10.

On le rapporta à Saül en disant : – David se trouve à la communauté des prophètes près de Rama. Saül envoya des hommes pour l’arrêter, mais à leur arrivée, ils trouvèrent toute la communauté des prophètes dans un état d’exaltation et Samuel se tenait debout, à leur tête. Alors l’Esprit de Dieu vint sur les envoyés de Saül qui entrèrent eux aussi dans un tel état. On vint le rapporter à Saül qui envoya d’autres émissaires ; mais eux aussi entrèrent dans un état d’exaltation. Un troisième groupe envoyé par Saül entra également dans un tel état. Alors Saül se rendit lui-même à la communauté des prophètes près de Rama. Pendant qu’il se rendait là-bas, l’Esprit de Dieu le saisit à son tour, et il continua son chemin dans un état d’exaltation jusqu’à son arrivée à la communauté des prophètes près de Rama. Là, il ôta comme les autres ses vêtements et resta dans un état d’exaltation devant Samuel ; puis il s’effondra et resta prostré, nu, à terre, tout ce jour-là et toute la nuit suivante, revêtu de ses seuls habits de dessous (1Samuel 19.22-24).

Saül va faire tout ce qui est en son pouvoir afin d’éliminer David, mais Dieu va évidemment déjouer tous ses plans et même le ridiculiser. Ici, il fait penser à un psychotique issu d’une famille à transactions schizophréniques, un malade mental qu’on rencontrerait dans un hôpital psychiatrique. Il est dans un état de transe qui dans son cas est un châtiment de Dieu à cause de sa hargne. Il se couvre de ridicule et c’est une punition bien méritée.

Dans la suite du récit, Saül va se comporter de manière très irrationnelle à l’égard de David et de l’Éternel. Dans son cas, sa folie furieuse est un jugement contre lui. Il a choisi de résister à Dieu et il devra en assumer les conséquences. Ce même principe est vrai pour moi et pour chacun d’entre nous. Comme l’écrit l’apôtre Paul dans l’une de ses épîtres : « Dieu ne se laisse pas traiter avec mépris. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi (Galates 6.7).

Chapitre 20

Versets 1-3

Nous arrivons au chapitre 20 dans lequel David se rend compte avec douleur que la haine de Saül à son égard ne cessera pas avant que l’un d’eux ne meure. En conséquence, il va devoir fuir et fuir encore. Je commence à lire ce chapitre.

David s’enfuit de la communauté des prophètes à Rama et il alla trouver Jonathan pour lui demander : — Qu’ai-je donc fait à ton père ? En quoi suis-je coupable à son égard ? Quel tort lui ai-je fait pour qu’il veuille me faire mourir ? Jonathan lui répondit : — Dieu te garde de cette pensée ! Il n’est pas question que tu meures. Mon père n’entreprend rien sans m’en parler, qu’il s’agisse d’une affaire importante ou d’une petite chose. Pourquoi me cacherait-il ce projet-là ? Certainement, il n’en est rien. Mais David insista : — Je te jure pourtant qu’il en est bien ainsi. Seulement ton père sait très bien que je jouis de ta faveur. Il a dû se dire : “ Il ne faut pas que Jonathan l’apprenne, il en serait trop affligé ! ” Mais je ne suis qu’à deux doigts de la mort (1Samuel 20.1-3).

Les deux amis sont devant un problème insoluble car il est tout à fait exact que, humainement parlant, David est à deux doigts de la mort, car Saül animé de folie meurtrière est à ses trousses et ne cessera pas de le poursuivre. Mais à y réfléchir, dans un sens, nous sommes tous dans la situation de David. Qui peut dire qu’il sait quand son heure sonnera ? C’est pourquoi la meilleure chose que je puisse faire est de me préparer pour ce dernier voyage d’où personne ne revient. Comme je l’ai déjà dit, je possède une horloge sur laquelle il est écrit : « Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu ! (Amos 4.12) ». C’est une bien sobre et sombre pensée j’en conviens. Cependant, il est vain de jouer à l’autruche qui, paraît-il, enterre sa tête dans le sable à l’approche du danger, et donc d’essayer de se cacher de la réalité du jugement même si cette pensée peut faire froid dans le dos. Que je le veuille ou non, Au fil des secondes, des minutes, des jours et des années qui s’écoulent inlassablement, je me dirige inéluctablement vers ce moment où ma vie terrestre terminée, je devrai rencontrer mon Créateur et lui rendre des comptes.. Si j’étais vraiment un être rationnel, je prendrais au moins autant de soin à préparer l’éternité vers laquelle je sais que je me dirige, qu’à m’occuper des choses de cette courte vie. Quand je suis engagé dans une conversation sur un sujet spirituel, j’essaie presque toujours de poser la question suivante : « Si la nuit prochaine vous vous retrouviez devant le portail d’or qui s’ouvre sur le paradis et que l’être de lumière qui en garde l’accès vous demandait : Donnez-moi une bonne raison pour vous laisser entrer ! Que lui répondriez-vous ? » — Ne dites surtout pas que vous avez vécu une vie vertueuse, même si c’est vrai, car une telle croyance vous interdit l’entrée du paradis à tout jamais. Jésus a dit : « C‘est moi qui suis la porte. Celui qui entre par moi sera sauvé, celui qui croit en moi vivra (Jean 10.9 ; 11.25). »

Versets 4-5

Je continue le texte.

Alors Jonathan demanda à David : — Que voudrais-tu que je fasse pour toi ? Je ferai ce que tu désires. David lui répondit : — Écoute : demain c’est la fête de la nouvelle lune, je devrais dîner à la table royale. Permets-moi de m’absenter ! Je me cacherai dans la campagne jusqu’à après-demain soir (1Samuel 20.4-5).

A cette époque, la nouvelle lune marque le début de chaque nouveau mois et donne lieu à une fête en l’honneur de l’Éternel (Nombres 10.10; 28.14-15). C’est un jour de repos et on offre des sacrifices qui sont mangés en famille ou en un repas fraternel communautaire. Cette célébration revêt une ampleur particulière pour le 7e mois de l’année. David profite de cette occasion pour exposer son idée qui lui permettra de savoir avec certitude s’il doit fuir pour de bon. En effet, ce qui s’est passé auprès de Samuel dans la communauté de prophètes, est tout à fait extraordinaire, et pouvait avoir produit un changement de sentiments de la part de Saül envers David.

Versets 6-15

Je continue.

Si ton père s’enquiert à mon sujet, tu lui diras : “ David m’a instamment demandé la permission d’aller à Bethléhem, sa ville natale, pour y participer au sacrifice annuel avec toute sa famille. ” S’il répond : “ C’est bien ! ”, alors moi, ton serviteur, je n’ai rien à craindre. Mais s’il se met en colère, tu sauras qu’il a résolu ma perte. Je te promets que demain ou après-demain, à cette heure-ci, j’essaierai de savoir quelles sont les dispositions de mon père à ton égard. Si elles te sont favorables, je te le ferai savoir. Mais si mon père veut te nuire, dans ce cas, je te ferai partir et tu iras en paix. Puisse alors l’Éternel être avec toi comme il a été avec mon père ! Plus tard, si je suis encore en vie, agis envers moi avec la bienveillance à laquelle tu t’es engagé devant l’Éternel. Et si je viens à mourir, tu ne cesseras jamais d’agir avec bienveillance envers les membres de ma famille — même lorsque l’Éternel aura fait disparaître tous tes ennemis sans exception de la surface de la terre. Ainsi Jonathan conclut un pacte avec David et sa famille en déclarant : – Que l’Eternel fasse payer les ennemis de David ! Puis il lui fit encore une fois prêter serment au nom de l’affection qu’il lui portait, car il l’aimait comme sa propre personne.(1Samuel 20.6-17).

Jonathan sait très bien que c’est David et non lui qui sera le prochain roi mais il n’est pas jaloux du tout. Il pressent aussi que le rejet de son père par l’Éternel conduira à sa mort et à la sienne. À cette époque en Orient, lors d’un changement de dynastie, le nouveau monarque qui venait au pouvoir faisait table rase. Il éliminait souvent et systématiquement tous les membres de la dynastie précédente afin qu’aucun d’eux ne puisse faire valoir une prétention au trône ou fomenter une révolte. Jonathan veut donc se mettre, lui-même et sa famille, à l’abri d’un pareil sort quand David sera monté sur le trône. Mais il est bien trop noble pour agir de la sorte. Au contraire, il honorera sa promesse et l’amitié qui le lie à Jonathan en sera bienveillant à l’égard de tous les descendants de Saül.

Versets 18-34

Je continue.

Jonathan reprit : — Demain, c’est la fête de la nouvelle lune, on remarquera ton absence à table, car ta place restera vide. Après-demain, tu descendras vite jusqu’à l’endroit où tu t’étais caché le jour où tout cela a commencé ; tu te tiendras près de la pierre d’Ézel. Je viendrai et je tirerai trois flèches dans cette direction, sur une cible que j’aurai choisie, puis j’enverrai mon jeune serviteur les chercher. Si je lui crie : “ Regarde, les flèches sont derrière toi, reviens les ramasser ! ” alors tu peux revenir, car tout va bien pour toi. Mais si je crie au jeune homme : “ Va plus loin, les flèches sont plus loin que toi ! ” alors pars, car l’Éternel te fait partir. Le soir de la célébration de la nouvelle lune, le roi se mit à table pour le repas. Saül demanda à son fils Jonathan : — Pourquoi le fils d’Isaï n’est-il pas venu au repas ni hier, ni aujourd’hui ? Jonathan répondit à Saül : — David m’a demandé avec insistance la permission d’aller jusqu’à Bethléhem. Alors Saül se mit en colère et lui cria : — Fils de chienne, fils de rebelle ! Crois-tu que je ne sais pas que tu as pris parti pour le fils d’Isaï, à ta honte et à celle de ta mère ? Aussi longtemps que le fils d’Isaï sera en vie, tu ne pourras pas t’imposer ni établir ta royauté. C’est pourquoi, fais-le chercher et ordonne qu’on me l’amène sans retard, car il mérite la mort. Jonathan répliqua à Saül son père : — Pourquoi devrait-il mourir ? Qu’a-t-il fait ? Alors Saül brandit sa lance contre lui pour le frapper. Jonathan se leva de table dans une grande colère et ne mangea rien ce jour-là, car il était trop affligé à cause de la manière injurieuse dont son père avait traité David (1Samuel 20.18-34).

Saül est décidément un sale bougre. Maintenant les dés sont jetés pour de bon. Jonathan a compris que la haine de son père envers David est intraitable.

Versets 35-42

Je continue et finis le chapitre 20.

Le lendemain matin, Jonathan se rendit dans la campagne à l’endroit convenu avec David. Un jeune serviteur l’accompagnait. Il lui dit : – Cours ramasser les flèches que je vais tirer ! Le garçon courut en avant et Jonathan tira une flèche au-delà du garçon. Quand le serviteur s’approcha de l’endroit où la flèche s’était plantée, Jonathan lui cria : – La flèche n’est-elle pas plus loin que toi ? Vite, dépêche-toi ! Ne reste pas là ! Le serviteur de Jonathan ramassa la flèche et revint vers son maître sans se douter de rien. Seuls Jonathan et David comprenaient la chose. Jonathan remit son arc et ses flèches à son serviteur et lui dit : – Va les rapporter dans la ville !David sortit de sa cachette du côté du sud et se prosterna trois fois devant Jonathan, le visage contre terre, puis ils s’embrassèrent longuement en pleurant, David encore plus que Jonathan. Alors Jonathan lui dit : — Va en paix, puisque nous nous sommes engagés l’un envers l’autre par serment au nom de l’Éternel (1Samuel 20.35-42).

Le lendemain donc, Jonathan va dans le champ où David est caché et tire une flèche très loin ; c’est le signal que son ami doit prendre la fuite. L’alliance entre Jonathan et David surpasse le respect filial du fils envers son père. Les deux amis ne se reverront que très furtivement. Maintenant va commencer la vie errante de David qui a tout juste 20 ans. Il va devenir malgré lui non pas un Robin des bois, mais un Robin des déserts. La menace que Saül fait peser sur lui l’oblige à se perdre dans la nature. Sa situation est quelque peu désespérée car où trouver un refuge contre Saül ? En Israël ? Il ne serait en sûreté nulle part. Chez les peuples voisins ? Ce sont tous des ennemis du peuple de Dieu. Ici encore, le texte montre bien le contraste saisissant entre Saül, sournois, incapable de tenir parole, coléreux, inique et persécuteur violent, et David qui au contraire est innocent et victime de la perversité du roi.

Malgré la situation dramatique dans laquelle se trouve David, Jonathan et Saül ont conscience que son accession au trône est inéluctable. Jonathan apparaît ici comme un instrument de l’Éternel en vue de la survie du futur roi. Son intégrité et sa loyauté sont particulièrement signalées par le texte, tout comme d’ailleurs l’amitié des deux hommes.

Chapitre 21

Versets 1-3

Nous arrivons au chapitre 21 que je commence à lire.

Là-dessus, David se mit en route et s’en alla, tandis que Jonathan retourna en ville. David se rendit à Nob, auprès du prêtre Ahimélek. Celui-ci accourut tout tremblant au-devant de lui et lui demanda : — Comment se fait-il que tu sois seul ? Pourquoi n’y a-t-il personne avec toi ? — Le roi m’a chargé d’une mission, lui répondit David, et il m’a dit : “ Que personne ne sache rien de l’affaire pour laquelle je t’envoie et de l’ordre que je t’ai donné. ” C’est pourquoi j’ai donné rendez-vous à mes hommes à un certain endroit (1Samuel 21.1-3).

Après la capture du coffre sacré par les Philistins qui a probablement eu lieu en 1104 av. J-C, le Tabernacle, le temple portatif des Israélites, a été installé à Nob, une ville sacerdotale, pas très loin et au nord de Jérusalem. C’est là que le grand-prêtre qui est l’arrière petit-fil d’Éli et 85 autres prêtres accomplissent leur service. D’après le chapitre suivant, David est venu les voir afin de consulter l’Éternel par l’ourim et le toummim. Cela n’empêche pourtant pas David de mentir froidement, un mensonge qui coûtera la vie aux 85 prêtres.

Versets 4-7

Je continue en compressant.

Maintenant, qu’as-tu à manger sous la main ? Peux-tu me donner cinq pains ou quelque chose d’autre ? Le prêtre lui répondit : — Je n’ai pas de pain ordinaire sous la main, mais seulement des pains consacrés. Tu peux les prendre pour tes hommes s’ils sont rituellement purs. C’étaient des pains qui avaient été exposés devant l’Éternel et qui venaient d’être retirés de la table de l’Éternel pour être remplacés par du pain frais (1Samuel 21.4-7).

Nous sommes un jour de sabbat. Normalement ces pains doivent être mangés par les prêtres, mais le grand-prêtre fait une exception pour raison humanitaire à condition que les hommes soient en état de pureté rituelle (Exode 19.15). Dans l’Évangile, Jésus fait référence à cet épisode pour expliquer sa conception du jour du repos; il dit que « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat (Marc 2.27-28) ».

Verset 8

Je continue le texte.

Or, ce même jour, un haut fonctionnaire de Saül se trouvait là pour accomplir un devoir religieux devant l’Éternel. Il s’appelait Doëg l’Édomite. C’était le chef des bergers de Saül (1Samuel 21.8).

Parmi les participants se trouve un Judas. Il s’appelle Doëg et il est Édomite, un peuple ennemi héréditaire d’Israël. Il va trahir le grand-prêtre, et David, qui parle longuement de sa perfidie dans un des psaumes (Psaumes 52) qu’il a écrits.

Versets 9-10

Je continue.

David demanda ensuite à Ahimélek : — N’aurais-tu pas une lance ou une épée sous la main ? La mission du roi était si urgente que je n’ai pas même eu le temps d’emporter mon épée ou d’autres armes. Le prêtre répondit : — Il y a l’épée de Goliath, le Philistin que tu as vaincu dans la vallée du Chêne. La voilà, enveloppée dans un drap derrière l’éphod. Si tu veux, tu peux la prendre, car c’est la seule arme que nous ayons ici. — Oui, donne-la moi, dit David, elle est sans pareille (1Samuel 21.9-10).

David continue à mentir et il est très impatient. Il va lui falloir apprendre que Dieu n’œuvre pas avec précipitation, mais qu’il prend tout son temps. Moïse s’était dit prêt à délivrer le peuple hébreu de l’esclavage 40 ans avant que l’Éternel ne décide de l’appeler à son service. Dieu a attendu des milliers d’années après la faute d’Adam et Ève avant d’envoyer son fils comme sauveur. David va passer 10 ans dans des cavernes et sur les chemins poussiéreux de la Palestine comme proscrit avant de devenir le roi d’Israël. Si je vous demandais « quel est le contraire de la patience? », je sais ce que vous me répondrez, mais selon les Écritures, c’est l’arrogance (Ecclésiaste 7.8). En fait selon le Nouveau Testament, la patience était la caractéristique principale du caractère des apôtres. Paul écrit : « Les signes distinctifs de l’apôtre ont été vus à l’œuvre au milieu de vous par une patience à toute épreuve [..] (2Corinthiens 12.12). »

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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