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02 août 2023

1 Samuel 16.8 – 17.47

Introduction

Un escroc un peu malin peut assez facilement berner ceux qui ne sont pas sur leurs gardes et ainsi leur soutirer de l’argent. Ce genre d’individu joue presque toujours sur les apparences, qui, comme chacun sait, peuvent être trompeuses. On trouve ce principe dans un passage des Textes Sacrés. Le prophète Samuel est à la recherche du prochain roi d’Israël et son regard se porte sur ceux qui ont l’allure de la fonction. Mais c’est alors que Dieu lui dit :

Ne te laisse pas impressionner. Je ne juge pas de la même manière que les hommes. L’homme ne voit que ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur (1Samuel 16.7).

Versets 10-13

Je continue à lire dans le chapitre 16 du 1er livre de Samuel en compressant tout au long.

Isaï présenta ainsi sept fils à Samuel et celui-ci lui dit : — L’Éternel n’a choisi aucun de ceux-là. Puis Samuel lui demanda : — Est-ce que ce sont là tous tes garçons ? — Non, répondit Isaï. Il reste encore le plus jeune qui garde les moutons au pâturage. — Envoie-le chercher ! ordonna Samuel, car nous ne nous installerons pas pour le repas du sacrifice avant qu’il ne soit arrivé ici. Isaï le fit donc venir. C’était un garçon au teint clair, avec de beaux yeux et qui avait belle apparence. L’Éternel dit à Samuel : — C’est lui. Vas-y, confère-lui l’onction. Samuel prit la corne pleine d’huile et il en oignit David en présence de sa famille. L’Esprit de l’Éternel tomba sur David et demeura sur lui à partir de ce jour-là et dans la suite. Après cela, Samuel se remit en route et retourna à Rama (1Samuel 16.10-13).

La première mention de David fait état du fait que c’est un beau garçon et il n’y a évidemment aucun mal à cela puisque Dieu lui-même est le créateur du beau, du bon et du vrai. Nous apprécions tous la beauté d’une fleur ou d’un coucher de soleil. Mon sens esthétique et artistique fait partie des attributs de cette image de Dieu à laquelle j’ai été créé. Cela dit, et bien que David ait un physique avenant, il ne dépasse pas tout le monde d’une tête comme Saül et de toute façon ce n’est pas sur son apparence que l’Éternel l’a choisi. La vraie raison est que c’est un jeune homme qui désire de tout son cœur plaire à Dieu et cela restera vrai malgré les fautes grossières dont il se rendra coupable pendant son règne.

Le texte nous apprend aussi que David exerce une activité pastorale. Cet adolescent qui fait paître les moutons va être appelé à tendre et conduire le peuple de Dieu. Par la suite, dans les Textes Sacrés, l’image du berger sera fréquente pour évoquer l’office royal, ce qui était déjà le cas dans tout le Proche-Orient ancien. On remarque aussi en passant que David ne semble pas être très considéré dans sa famille puisque son père ne l’a même pas invité à ce repas de sacrifice offert par Samuel. Cette scène ressemble à ce qui s’est passé pour Saül (1 Samuel 9:1-10:1). Dans les deux cas, Samuel oignit, en privé et en vue de la fonction royale, un jeune homme qui ne se doutait de rien. Tous les deux ont des personnalités attrayantes. Le récit montre ainsi que David n’est en rien inférieur à Saül. Ici, Samuel ne dit pas quelle est la signification de l’onction et on pourrait y voir une consécration de David à la vocation de « fils de prophète ». Mais bien sûr c’est beaucoup plus que ça et l’Esprit de l’Éternel qui jusque là avait reposé sur Saül en vue de l’exercice de la royauté, lui est dorénavant retiré et passe maintenant, par une cérémonie semblable, sur David, le jeune berger dédaigné dans sa famille, mais dont les sentiments religieux se sont développés dans la solitude. Son éducation pour la royauté s’est faite et va continuer à se faire, d’une part, grâce aux exploits que Dieu lui accorde d’accomplir, et d’autre part, dans le feu du creuset allumé par Saül qui par jalousie va le persécuter à mort. Ainsi donc, alors que l’un, Saül, descend graduellement du trône, l’autre, David, y monte peu à peu. Ce transfert de l’Esprit de Dieu confirme la disqualification de Saül aux yeux de l’Éternel qui va désormais œuvrer par l’intermédiaire de David et non plus par Saül. Jusque-là, c’est grâce à l’Esprit que le roi a obtenu la victoire sur ses ennemis, mais dorénavant, c’est David qui jouera ce rôle tandis que Saül sera tenu en échec par les Philistins.

Versets 14-15

Je continue le texte.

L’Esprit de l’Éternel se retira de Saül, tandis qu’un mauvais esprit envoyé par l’Éternel se mit à le tourmenter. Les serviteurs de Saül lui dirent : — Voilà qu’un mauvais esprit envoyé par Dieu te tourmente (1Samuel 16.14-15).

Saül a perdu le soutien de l’Éternel; malheureusement pour le roi déchu, ce n’est pas tout. En effet, comme la nature a horreur du vide, pourrait-on dire, un mauvais esprit trouve un terrain favorable à son action en Saül. La désobéissance du roi et son insoumission à l’Éternel l’ont déstabilisé. Il est angoissé et tourmenté par les péchés qu’il a commis, par la défection de Samuel et par la conscience d’être rejeté par Dieu, et voilà que maintenant un démon l’accable. À cause de sa position de roi à la tête du peuple, ses fautes ont des conséquences bien plus graves que celles d’un simple Israélite ; c’est ce qui explique l’apparition de ce mauvais esprit.

Versets 16-19

Je continue le texte.

Il te suffit, notre seigneur, de dire un mot et tes serviteurs ici présents te chercheront quelqu’un qui sache jouer de la lyre. Quand le mauvais esprit de Dieu t’assaillira, le musicien jouera de son instrument et cela te soulagera. Saül répondit : — D’accord, cherchez-moi donc un bon musicien et amenez-le moi ! L’un des serviteurs dit alors : — J’ai justement remarqué un fils d’Isaï de Bethléhem, qui sait jouer de la lyre. C’est aussi un brave guerrier. De plus, il s’exprime bien, il a belle apparence et l’Éternel est avec lui. Saül envoya alors des messagers à Isaï avec cet ordre : — Envoie-moi ton fils David, celui qui garde les moutons (1Samuel 16.16-19).

Le texte met en avant les qualités de David, invité providentiellement à la cour du roi, sans que Saül ne se doute des conséquences que cela aura pour lui-même. L’effet apaisant de certaines musiques est reconnu depuis les temps antiques et apparemment, c’est aussi le cas en Israël. Tout le monde connaît la vertu des berceuses qu’on chante aux petits enfants pour les endormir. Je me souviens encore que pendant ma tendre enfance, ma mère me chantait : « Une chanson douce que me chantait ma maman, en suçant mon pouce j’écoutais en m’endormant. » Au cours de mes études, je l’ai également apprise en allemand où elle s’appelle : « Eine Märchenweise ».

Dans un genre tout à fait différent, il y a aussi le son des bols de cristal chantants des moines tibétains qui calment et détendent le pauvre hère stressé par la vie moderne, pour ne pas dire par la vie dingue que nous menons presque tous. En tout cas, le « remède maison » proposé par les serviteurs de Saül est une tentative intelligente pour soulager leur roi dont le cœur est maintenant rempli d’amertume. À mon avis, il doit regretter le temps où il s’occupait des ânesses de son père, car il vivait alors avec la paix dans l’âme et un tel bien-être n’a pas de prix. Ce passage mentionne que l’Éternel était avec David, une formule, qui tel un refrain va souvent revenir dans le texte.

Versets 20-23

Je finis le chapitre 16.

Isaï prit un âne qu’il chargea de pains, d’une outre de vin et d’un chevreau et il envoya ces présents à Saül par son fils David. Quand celui-ci arriva chez Saül, il entra à son service ; Saül le prit en affection et lui confia le soin de porter ses armes. Il envoya dire à Isaï : — J’apprécie beaucoup David. Qu’il reste donc à mon service ! Dès lors, chaque fois que le mauvais esprit venu de Dieu assaillait Saül, David prenait sa lyre et en jouait. Alors Saül se calmait et se sentait mieux, et le mauvais esprit le quittait (1Samuel 16.20-23).

En Orient, on ne se présente jamais devant un supérieur les mains vides. C’est ce qui explique la démarche d’Isaï père de David. Dans sa souveraineté, Dieu lui permet de chasser le démon en jouant de sa lyre. Le futur roi va progressivement gagner l’affection de tous et perdre celle de Saül qui va se montrer de plus en plus jaloux à son égard à la vue de la popularité croissante de son rival. Ces deux hommes vont avoir une évolution opposée. L’un va vers son déclin et l’autre vers son apogée.

Chapitre 17

Versets 1-4

Nous arrivons au chapitre 17, un passage relativement connu dans lequel David révèle sa foi en l’Éternel. Je commence à lire en compressant.

Les Philistins mobilisèrent leurs troupes pour une expédition guerrière, ils se rassemblèrent à Soko (Schuweikeh) en Juda et dressèrent leur camp entre Soko et Azéqa, à Ephès-Dammim (Damoum). Saül, de son côté, rassembla les hommes d’Israël et ils campèrent dans la vallée du Chêne. C’est là qu’ils prirent position en ordre de bataille face aux Philistins. Ceux-ci occupaient un versant de la montagne, et les Israélites le versant de montagne qui lui faisait face ; la vallée séparait les deux armées. Alors un champion sortit du camp des Philistins et s’avança vers Israël. C’était un géant mesurant près de trois mètres, nommé Goliath, originaire de Gath (1Samuel 17.1-4).

Les ennemis d’Israël se rassemblent à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Jérusalem avant de s’attaquer à Israël tandis que Saül aligne ses troupes en face. Apparemment, les deux armées s’intimident mutuellement au point où c’est le statu quo. Alors, les Philistins prennent l’initiative et optent pour un combat singulier afin de décider qui sera le vainqueur et quel peuple subjuguera l’autre. À l’exemple des Grecs, auxquels ils étaient apparentés, les Philistins aimaient parfois remplacer une guerre par une lutte entre deux champions. L’issue d’un tel affrontement était considéré comme un verdict des dieux. De toute évidence, Goliath, dont le nom signifie « l’éclatant » est un descendant des Anaqim, une race de géants qui avait été décimée par Josué, mais dont quelques survivants s’étaient réfugiés à Gaza, Askalon et Gath, des villes appartenant aux Philistins. Goliath mesure six coudées et demi, c’est à dire selon la mesure de la coudée utilisée, soit un peu moins de trois mètres soit trois mètres et 6 centimètres. En 1838, en Inde et au pied de l’Himalaya, on a trouvé un squelette de près de trois mètres, et en 1879 on montrait à Berlin un géant chinois de 2 mètres 79. Je vois bien Goliath avant-centre d’une équipe de rugby. Il aurait fait un malheur.

Versets 5-16

Je continue.

Il était revêtu d’un casque de bronze et d’une cuirasse à écailles en bronze pesant une soixantaine de kilos. Ses jambes étaient protégées par des plaques de bronze et il portait en bandoulière sur ses épaules un javelot de bronze. Le bois de sa lance avait la grosseur d’un cylindre de métier à tisser, le fer de lance à lui seul pesait près de sept kilos. Il était précédé d’un homme qui portait son bouclier. Il se campa face aux troupes israélites, et leur cria : — Pourquoi vous êtes-vous rangés en ordre de combat ? Moi, je suis le Philistin, et vous, les esclaves de Saül. Choisissez parmi vous un homme, et qu’il m’affronte en combat singulier ! S’il peut me battre et qu’il me tue, alors nous vous serons assujettis. Mais si c’est moi le vainqueur et si je le tue, c’est vous qui nous serez assujettis et vous serez nos esclaves. Puis il ajouta : Je lance aujourd’hui ce défi à l’armée d’Israël. Envoyez-moi un homme et nous nous affronterons en combat singulier. Quand Saül et toute son armée entendirent ces paroles du Philistin, ils furent démoralisés et une grande peur s’empara d’eux. Les trois fils aînés de David avaient suivi Saül à la guerre. Quant à David, il faisait le va-et-vient entre le camp de Saül et Bethléhem pour y garder les moutons de son père. Chaque matin et chaque soir, le Philistin venait se présenter en face de l’armée d’Israël et cela depuis quarante jours (1Samuel 17.5-16).

David n’est plus au service de Saül à plein temps, mais seulement quand on a besoin de lui. Par ailleurs, ce texte souligne la perfection de l’armure de Goliath, ses dimensions et son poids, ainsi que celles de ses armes, et c’est impressionnant. Tout en reconnaissant que les circonstances expliquent la peur des Israélites, l’auteur montre aussi que Saül et son armée manquent singulièrement de foi dans les promesses de l’Éternel à qui ils auraient dû faire confiance.

Versets 17-30

Je continue en compressant.

C’est à cette époque qu’Isaï dit à son fils David : — Prends cette mesure de grains rôtis et ces dix pains et porte-les vite au camp pour tes frères. Emporte aussi ces dix fromages, tu les donneras au chef de leur “ millier ”. Tu me donneras des nouvelles de tes frères et tiu me diras de quoi ils ont besoin (Auteur). David déposa son chargement et le confia au gardien des bagages, puis il courut au front. Aussitôt arrivé, il vint demander de leurs nouvelles à ses frères. Pendant qu’il parlait avec eux, Goliath, le champion des Philistins, originaire de Gath, sortit de leurs rangs et lança son défi habituel. David l’entendit. — L’avez-vous vu s’avancer contre nous ? dit l’un d’eux. Il vient encore insulter Israël. Celui qui le tuera, recevra de grandes richesses de la part du roi qui lui donnera en plus sa propre fille en mariage et exonérera toute sa famille d’impôts. David demanda aux hommes qui se tenaient autour de lui : — Qu’est-ce que l’on donnera à celui qui abattra ce Philistin et qui lavera le peuple d’Israël de la honte qui lui est infligée ? Qu’est donc cet incirconcis de Philistin, pour oser insulter les bataillons du Dieu vivant ? On répéta à David ce qui était promis comme récompense à celui qui tuerait le géant. Lorsque son frère aîné Éliab l’entendit discuter avec les soldats, il se mit en colère contre lui et lui dit : — Que viens-tu faire ici ? À qui as-tu laissé nos quelques moutons dans la steppe ? Je te connais bien, moi, petit prétentieux ! Je sais quelles mauvaises intentions tu as dans ton cœur ! Tu n’es venu que pour voir la bataille ! David lui répondit : — Eh ! Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Est-ce que je n’ai plus le droit de parler maintenant ? Puis, il tourna le dos à son frère et alla se renseigner auprès d’un autre soldat, et on lui fit la même réponse que la première fois (1Samuel 17.17-30).

David arrive sur scène pour une raison très pratique : il apporte le casse-croûte pour ainsi dire à ses trois frères aînés qui font partie de l’armée de Saül. En ce temps-là, l’intendance ne suivait pas comme de nos jours, et autant que possible, les familles essaient d’aider leurs membres soldats. Mais loin d’apprécier David, ses grands frères le traitent comme un cheveu tombé sur la soupe. Ce récit rappelle l’attitude belliqueuse des fils de Jacob envers leur frère Joseph. Quelle que soit l’époque ou la culture, les aînés n’apprécient pas les petits frères qu’ils trouvent envahissants. Arrivé sur place, David découvre la situation humiliante des Israélites et s’indigne de leur attitude poltronne qui tolère que l’Éternel soit insulté de la sorte par les Philistins. David fait ici un commentaire d’ordre théologique.

Versets 31-40

Je continue.

Ce que David avait dit se propagea rapidement et parvint jusqu’aux oreilles de Saül qui, aussitôt, le fit venir. David lui dit : — Que personne ne perde courage à cause de ce Philistin ! Moi, ton serviteur, j’irai et je le combattrai. Quand ton serviteur gardait les moutons de son père et qu’un lion ou même un ours survenait pour emporter une bête du troupeau, je courais après lui, je l’attaquais et j’arrachais la bête de sa gueule ; et si le fauve se dressait contre moi, je le prenais par son poil et je le frappais jusqu’à ce qu’il soit mort. L’Éternel qui m’a délivré de la griffe du lion et de l’ours me délivrera aussi de ce Philistin. Finalement, Saül dit à David : — Vas-y donc et que l’Éternel soit avec toi ! Puis il lui fit revêtir sa propre armure, il lui fit mettre un casque de bronze et endosser sa cuirasse. Par-dessus son équipement, David ceignit aussi l’épée de Saül, puis il essaya de marcher, mais il n’y parvint pas, car il n’en avait pas l’habitude. Alors il dit à Saül : — Je ne peux pas marcher avec tout cet équipement, car je n’y suis pas entraîné. Puis il se débarrassa de tout. Il prit son bâton en main et choisit, dans le torrent, cinq cailloux bien lisses qu’il mit dans le sac de berger qui lui servait de besace et, sa fronde à la main, il s’avança vers le Philistin (1Samuel 17.31-40).

Ce récit met en avant l’attitude de foi de David qui contraste avec l’incrédulité de Saül et de ses soldats. C’est finalement avec l’équipement bien rudimentaire du simple berger que David part défendre le troupeau apeuré de Dieu. De toute évidence, et comme les guerriers de la tribu de Benjamin, David est expérimenté dans l’utilisation de la fronde.

Versets 41-47

Je continue.

Le Philistin, précédé de son porte-bouclier, s’avança vers David. Il l’examina et, lorsqu’il vit devant lui un jeune homme au teint clair et de belle figure, il le regarda avec mépris et lui lança : — Est-ce que tu me prends pour un chien pour venir contre moi avec un bâton ? Puis il le maudit par ses dieux. — Approche un peu, ajouta-t-il, pour que je donne ta chair à manger aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs ! À quoi David répondit : — Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot, et moi je marche contre toi au nom de l’Éternel, le Seigneur des armées célestes, le Dieu des bataillons d’Israël, que tu as insulté. Aujourd’hui même, l’Éternel me donnera la victoire sur toi, je t’abattrai, je te couperai la tête et, avant ce soir, je donnerai les cadavres des soldats philistins à manger aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages de la terre. Alors toute la terre saura qu’Israël a un Dieu. Et toute cette multitude assemblée saura que ce n’est ni par l’épée ni par la lance que l’Éternel délivre. Car l’issue de cette bataille dépend de lui, et il vous livre en notre pouvoir (1Samuel 17.41-47).

Littéralement, David dit : « la victoire appartient à l’Éternel ». Cette déclaration est la note dominante, non seulement de ce récit, mais de toutes les Écritures.

La discussion que le texte rapporte entre David et son adversaire géant peut nous paraître invraisemblable, mais cela faisait partie des protocoles militaires des anciens. Une fois de plus, David souligne qu’il ne se présente pas en tant que champion d’Israël mais de Dieu lui-même. En d’autres mot, les Philistins insultent non seulement l’armée israélite mais l’Éternel. La victoire que David va remporter va attester devant tous de la réalité du Dieu d’Israël. La question se pose : comment un jeune homme non aguerri peut-il s’attaquer avec autant d’assurance à un géant entraîné au combat et puissamment armé ? Ça n’a pas de sens et c’èst du suicide, sauf qu’il faut se rappeler que Samuel lui a conféré l’onction, et le texte dit aussi :

L’Esprit de l’Éternel tomba sur David et demeura sur lui à partir de ce jour-là et dans la suite (1Samuel 16.13).

Voilà pourquoi l’attitude de David, loin d’être irrationnelle, est tout à fait sensée et la suite de l’histoire plausible. Cela me rappelle une parole de Jésus lorsqu’aux disciples qui lui demandent comment quelqu’un peut être sauvé, il répond :

Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu (Luc 18.27).

En réalité, pour vous et pour moi, la vraie question est de savoir si je crois ou pas à la possibilité d’interventions surnaturelles de la part de Dieu. Ce qu’on peut donc se demander est si oui ou non nous croyons que Dieu peut intervenir miraculeusement dans nos vies !

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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