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31 juil. 2023

1 Samuel 13.13 – 15.3

Introduction

Dans la vie, peu de gens accèdent à une position d’autorité élevée, que ce soit en politique, dans les affaires ou même en religion; il faut en effet que ce poste vous soit offert sur un plateau d’argent ou bien le mériter, avoir l’intelligence et fait les études adéquates. Par contre, une fois que quelqu’un possède un certain degré de pouvoir, il est bien rare qu’il ne devienne pas arrogant. Cette attitude est un soufflet à l’Éternel, le Maître du ciel et de la terre. Saül, le premier roi d’Israël ne fait pas exception à la règle. Confronté à une attaque imminente des Philistins, il est sommé d’attendre la venue du prophète Samuel qui doit intercéder pour le peuple et offrir un holocauste. Mais Saül perd patience; il se permet de prendre la place de Samuel et offre le sacrifice, ce qui est une faute tellement grave qu’il est déchu de la royauté. Certes, il a agi par peur et manque de foi et je n’oserais pas lui jeter la pierre car qu’aurais-je fait à sa place ? Cependant, la suite du texte montre que Saül est un homme arrogant car bien que déchu, il va braver l’Éternel et tout faire pour conserver la royauté à tout prix.

Versets 13-14

Je continue à lire dans le chapitre 13 du premier livre de Samuel en compressant.

Samuel dit à Saül : — Tu as agi comme un insensé. Tu n’as pas obéi au commandement que l’Éternel ton Dieu t’avait donné. Puisque tu as désobéi aux ordres de l’Éternel, ta royauté ne subsistera pas. L’Éternel a décidé de se chercher un homme qui corresponde à ses désirs et de l’établir chef de son peuple (1Samuel 13.13-14).

La parole de Samuel est équivalente à celle de Dieu lui-même. En désobéissant au prophète de l’Éternel, Saül a commis plusieurs fautes qui s’ajoutent. Il a violé trois principes qui régissent l’exercice de la royauté : la soumission à l’Éternel, la soumission à la Loi et la soumission à son représentant, en l’occurrence Samuel. Le châtiment est sévère. Saül perd la royauté; aucun de ses descendants ne s’assiéra sur le trône après lui. Son fils Jonathan qui est pourtant un homme droit, mourra au combat.

Après avoir donné au peuple un roi tape-à-l’œil, grand fort et beau, comme les Israélites le voulaient, Dieu va choisir un roi conforme à ses désirs. Tout comme la lignée d’Éli a été rejetée pour le sacerdoce, celle de Saül l’est pour la royauté.

Versets 15-17

Je continue.

Puis Samuel le quitta. Saül dénombra la troupe qui se trouvait avec lui : il lui restait environ six cents hommes. Saül et son fils Jonathan avaient pris position à Guibéa de Benjamin avec les gens qui leur restaient, tandis que les Philistins campaient à Mikmach. Une troupe de choc sortit des camps des Philistins et se divisa en trois compagnies (1Samuel 13.15-17).

Après avoir prononcé la sentence de Dieu sur Saül, Samuel tourne les talons et l’abandonne. Saül se retrouve seul avec une armée qui a fondu comme neige au soleil. Lui et Jonathan n’ont plus que 600 hommes de guerre très mal armés mais quand même courageusement prêts à se battre. Ils sont probablement de Benjamin, la tribu de Saül. Les Philistins sont innombrables et bien armés. Leurs troupes de choc sont en fait des destructeurs dont le but est de pratiquer la politique de la terre brûlée. Ils font des razzias et détruisent tout sur leur passage afin de semer la panique parmi les habitants et démoraliser la population.

 

Versets 19-23

Je continue un peu plus loin jusqu’à la fin du chapitre 13.

À cette époque, il n’y avait pas de forgeron dans tout le pays d’Israël, car les Philistins avaient voulu empêcher que les Hébreux fabriquent des épées et des lances. Tous les Israélites devaient donc se rendre chez les Philistins pour faire affûter leurs socs de charrue, leurs pioches, leurs haches, leurs bêches lorsque leurs bêches, leurs pioches, leurs tridents et leurs haches étaient émoussés, ainsi que pour redresser leurs aiguillons. C’est pourquoi, le jour de la bataille, les hommes qui étaient avec Saül et Jonathan n’avaient ni épée ni lance ; seuls Saül et son fils Jonathan en possédaient. Un avant-poste philistin vint prendre position au défilé de Mikmach (1Samuel 13.19-23).

On ne sait pas comment Israël en est venu à se trouver dans cette situation, mais la bataille s’annonce très mal. A cause de la pénurie d’armes, les Israélites n’osent pas attaquer les Philistins, qui grâce à leur monopole du fer maintiennent les Israélites sous leur joug. Ces derniers combattent donc avec des arcs et des frondes ; c’est un peu primitif mais avec leurs frondes, les guerriers de Benjamin étaient terriblement efficaces car d’une adresse légendaire. Seulement en combat rapproché, les guerriers israélites n’ont que les yeux pour pleurer.

Chapitre 14

Versets 1-3

Nous arrivons au chapitre 14 qui reprend l’histoire de la bataille contre les Philistins. Mais elle commence par une action extraordinaire et même téméraire de la part de Jonathan qui entraîne une victoire retentissante et inespérée. Cependant, il est évident que c’est l’Éternel qui donne la victoire aux Israélites. Je commence à lire le chapitre 14.

Un jour, Jonathan, le fils de Saül, dit à son écuyer : — Viens, allons attaquer ce poste des Philistins qui est en face, de l’autre côté de la gorge. Mais il ne prévint pas son père. Saül se trouvait alors à la sortie de Guibea avec ses quelque six cents hommes sous le grenadier de Migrôn. Il y avait aussi comme prêtre portant l’éphod Ahiya, fils d’Ahitoub, frère d’I-Kabod, le fils de Phinéas et petit-fils d’Éli qui avait été prêtre de l’Éternel à Silo. Personne n’avait remarqué que Jonathan était parti (1Samuel 14.1-3).

On sait déjà que la lignée d’Éli continuera à exercer le sacerdoce jusque sous le roi Salomon. Le texte précise le nom de celui qui assume la fonction de grand-prêtre.

Le poste des Philistins est du côté nord d’où ils dominent la partie la plus étroite du défilé de Mikmach. On y trouve des rochers escarpés qui forment des observatoires naturels. Jonathan est de l’autre côté, caché, d’où il peut voir les Philistins sans être vu de quiconque. C’est sur la pointe des pieds qu’il part au combat. Quant à Saül, il est accompagné d’Ahitoub qui porte l’éphod, ce qui veut dire qu’il possède l’ourim et le toummim, les deux objets qui servent à consulter l’Éternel. C’est d’autant plus nécessaire que Samuel a disparu de la circulation.

Versets 6-15

Je continue plus loin en compressant le texte.

Jonathan dit au jeune homme qui portait ses armes : — Viens et attaquons le poste de ces incirconcis. Peut-être l’Éternel agira-t-il en notre faveur, car rien ne l’empêche de sauver par un petit nombre aussi bien que par un grand. Lorsqu’ils se montrèrent tous deux aux hommes du poste des Philistins, ceux-ci s’écrièrent : — Tiens ! Voici des Hébreux qui sortent des trous où ils s’étaient cachés. Ils leur crièrent : — Montez jusqu’à nous, nous avons quelque chose à vous apprendre. Alors Jonathan dit à son serviteur : — Suis-moi là-haut, car l’Éternel donne à Israël la victoire sur eux. Ils attaquèrent les Philistins qui tombèrent sous les coups de Jonathan, tandis que le jeune homme les achevait derrière lui. Ils massacrèrent ainsi une vingtaine d’hommes sur un espace de quelques mètres carrés. La panique se répandit dans le camp philistin, elle gagna toute la région et toute l’armée ; les avant-postes et la troupe de choc furent terrifiés à leur tour, de plus, la terre se mit à trembler. Dieu lui-même sema la panique parmi eux (1Samuel 14.6-15).

On ne se fait pas de cadeaux à cette époque ; aujourd’hui non plus d’ailleurs. Les Philistins sont surpris par la hardiesse de Jonathan et croient qu’ils font l’objet d’un coup monté bien préparé. La panique gagne leurs rangs mais c’est évidemment grâce à l’action surnaturelle de l’Éternel que Jonathan extermine un avant-poste philistin et que l’armée ennemie est mise en déroute. Jonathan est un homme courageux qui a une grande foi en Dieu, ce qui n’est pas le cas de son père.

Versets 16-19

Je continue en compressant.

Les guetteurs postés par Saül autour de Guibea de Benjamin virent les soldats du camp ennemi courir en tous sens et se disperser çà et là. Saül dit au prêtre Ahiya : — Apportez l’éphod ! Pendant que Saül parlait au prêtre, le désordre augmentait dans le camp des Philistins. Alors Saül dit au prêtre : — Cela suffit ! Retire ta main (1Samuel 14.16-19).

Saül demande au prêtre de consulter l’Éternel sur ce qu’il doit faire. Mais dans l’armée des Philistins c’est la grande panique. Alors Saül interrompt sa consultation de l’Éternel car il veut rejoindre le champ de bataille au plus vite. Décidément, la patience lui fait souvent défaut.

Versets 20-23

Je continue.

Saül et ses hommes se rassemblèrent et s’avancèrent sur le champ de bataille. Et que virent-ils ? Leurs ennemis étaient en train de s’entre-tuer à coups d’épée dans une mêlée indescriptible. Les étrangers utilisés comme mercenaires qui, depuis longtemps, étaient au service des Philistins, de même, tous les Israélites qui s’étaient cachés dans la région montagneuse apprirent la défaite des Philistins et se mirent, eux aussi, à les talonner pour les combattre. Ainsi, ce jour-là, l’Éternel accorda la délivrance à Israël et le combat se poursuivit jusqu’au-delà de Beth-Aven (1Samuel 14.20-23).

Voyant que les Israélites sont vainqueurs, les fuyards cachés sortent de leurs trous et se joignent à la fête. Malgré la conduite indigne de Saül. l’Éternel délivre son peuple du joug des philistins, cependant, le roi a fait plus d’une gaffe.

Versets 24-29

Je continue en compressant.

Les hommes d’Israël étaient exténués car Saül les avait placés sous cette imprécation : — Maudit soit l’homme qui prendra de la nourriture avant le soir, avant que je me sois vengé de mes ennemis ! Personne n’avait donc rien mangé. Toute l’armée avait atteint un bois où du miel coulait jusque sur le sol. En arrivant, les hommes virent bien ce miel qui ruisselait des rayons, mais aucun d’eux n’osa y toucher et en porter à sa bouche par respect du serment. Toutefois Jonathan, qui ignorait que son père avait fait prêter serment à tout le peuple, tendit le bâton qu’il tenait en main et en trempa le bout dans le rayon de miel, puis il le porta à sa bouche. À ce moment, l’un des soldats l’avertit en disant : — Ton père a adjuré le peuple par un serment en disant : “ Maudit soit l’homme qui prendra aujourd’hui de la nourriture ! ” C’est pour cela que tous sont épuisés. Jonathan déclara : — Mon père fait le malheur du pays (1Samuel 14.24-29).

Saül a placé ses troupes sous une imprécation, sous la malédiction divine s’ils ne lui obéissent pas à la lettre. En tant que roi, il possède une telle autorité. Jonathan dénonce comme stupide une telle décision arbitraire et hâtive. Saül est en train de faire une grosse crise égocentrique. Il veut avant tout se venger de « ses ennemis »; il a fait de cette bataille contre les Philistins une affaire personnelle et non un combat pour l’honneur de l’Éternel et la sécurité de son peuple.

Versets 31-35

Je continue en compressant.

Les Israélites battirent ce jour-là les Philistins depuis Mikmach jusqu’à Ayalôn, ensuite les hommes étaient si épuisés qu’ils se ruèrent sur le butin, ils prirent des moutons, des bœufs et des veaux, les égorgèrent sur place et les mangèrent avec le sang. On vint dire à Saül que les hommes étaient en train de commettre une faute contre l’Éternel en mangeant des bêtes avec le sang. Alors le roi s’écria : — Vous êtes des infidèles ! Roulez immédiatement vers moi une grande pierre ! Puis il ajouta : Répandez-vous dans l’armée et dites à chacun de venir m’amener son bœuf ou son mouton et de l’égorger ici. Ensuite vous en mangerez et vous ne commettrez plus de faute contre l’Éternel en mangeant ces bêtes avec le sang ! Chacun amena donc pendant la nuit le bétail qu’il avait sous la main et on l’égorgea en cet endroit. Saül bâtit un autel à l’Éternel. Ce fut le premier qu’il édifia en son honneur (1Samuel 14.31-35).

La consommation de sang est strictement interdite par la Loi de Moïse (Lévitique 17.10-14; 19.26; Deutéronome 12.23), mais les soldats sont si affamés à cause du serment stupide de leur roi, qu’ils n’ont pas pris le temps de saigner les animaux avant de les dévorer.

Versets 37-39

Je continue plus loin.

Saül interrogea Dieu : — Descendrai-je à la poursuite des Philistins ? Les livreras-tu en notre pouvoir ? Mais Dieu ne lui répondit pas ce jour-là. Alors Saül convoqua tous les chefs du peuple auprès de lui et leur dit : — Faites des recherches et tâchez de savoir quelle faute a été commise aujourd’hui ! Aussi vrai que l’Éternel qui vient de délivrer Israël est vivant, je jure que le coupable mourra, même s’il s’agissait de mon fils Jonathan. Mais personne dans tout le peuple ne lui répondit mot (1Samuel 14.37-39).

Saül consulte l’Éternel par l’intermédiaire du prêtre, mais Dieu ne lui répond pas parce que quelqu’un a effectivement violé l’imprécation du roi, et parce que Saül est le représentant de Dieu, sa parole fait loi. Saül, fidèle à lui-même, se montre à nouveau irréfléchi et ne trouve rien de mieux à faire qu’un autre serment stupide.

Versets 40-46

Je continue.

Alors il dit : – Mettez-vous tous d’un côté, et mon fils Jonathan et moi-même, nous nous mettrons de l’autre. – Fais comme tu le juges bon, lui répondirent ses soldats. Saül dit à l’Eternel : – Dieu d’Israël, pourquoi n’as-tu pas répondu à ton serviteur aujourd’hui ? Si la faute se trouve en moi-même ou en mon fils Jonathan, réponds par l’ourim ; si elle se trouve dans l’armée, réponds par le toummim.  Dans sa réponse, Dieu désigna Saül et Jonathan. Ainsi le peuple fut mis hors de cause. Alors Saül ordonna : – Jetez le sort pour déterminer s’il s’agit de moi ou de mon fils Jonathan ! Et le sort tomba sur Jonathan. Alors Saül lui demanda : – Qu’as-tu fait ? Avoue-le moi ! Et Jonathan lui déclara : – J’ai goûté un peu de miel avec le bâton que j’avais en main. Me voici prêt à mourir. Saül s’écria : – Oui, certainement, tu seras puni de mort, Jonathan ! Que Dieu me punisse très sévèrement si je te laisse en vie. Mais les soldats intervinrent et dirent : — Sûrement pas ! Aussi vrai que l’Éternel est vivant, nous ne permettrons pas qu’un seul cheveu tombe de sa tête. Ainsi, l’intervention du peuple sauva Jonathan et il ne fut pas mis à mort. Saül abandonna la poursuite des Philistins (1Samuel 14.40-46).

Les soldats sont restés silencieux pendant tout le temps des discours délirants de leur roi. Mais finalement, ils en ont assez et empêchent la folie meurtrière de Saül de suivre son cours. Il semble bien qu’il soit jaloux des exploits de son fils. Néanmoins et pour être en règle avec la Loi, il faut que Jonathan soit racheté, ce qui a probablement été fait par un sacrifice offert par le grand-prêtre. Après tout ce qui vient de se passer, Saül sait qu’il ne peut plus compter sur le soutien de l’Éternel, alors, il abandonne la poursuite des Philistins. Saül est un roi girouette qui agit selon son sentiment du moment. Ses actes irréfléchis l’ont empêché d’obtenir une victoire complète sur les Philistins.

Versets 47-52

Je continue finis ce chapitre 14.

Une fois que Saül eut reçu la royauté sur Israël, il fit la guerre à tous les ennemis d’alentour : aux Moabites dans le sud-est, aux Ammonites à l’est, aux Édomites dans le sud, aux rois de Tsoba en Syrie et aux Philistins dans le sud-ouest ; partout où il se tournait, il les malmenait. Il signala sa bravoure en battant les Amalécites et en délivrant Israël de ceux qui le pillaient. Saül avait des fils : Jonathan, Yichvi et Malkichoua, ainsi que deux filles : Mérab, l’aînée, et Mikal, la cadette. Sa femme s’appelait Ahinoam, elle était fille d’Ahimaats. Le général en chef de son armée était Abner, le fils de son oncle Ner. La guerre contre les Philistins se poursuivit avec acharnement pendant toute la vie de Saül. Dès que celui-ci remarquait un homme fort et courageux, il l’enrôlait dans son armée (1Samuel 14.47-52).

Les Israélites voulaient un roi qui dirige leurs guerres, ils l’ont eu; ils ont même droit en plus d’une armée régulière mais qu’il faut entretenir avec des impôts.

Chapitre 15

Verset 1

Nous arrivons au chapitre 15 du 1er livre de Samuel qui révèle encore davantage le triste personnage qu’est Saül. Je commence à le lire.

Un jour, Samuel dit à Saül : — C’est moi que l’Éternel a envoyé pour te conférer l’onction qui t’a établi roi de son peuple, Israël. Maintenant donc, écoute les paroles de l’Éternel (1Samuel 15.1).

Cette expression « C’est moi que l’Éternel a envoyé » est typique pour caractériser la mission d’un prophète. Plus encore que les autres, ce chapitre décrit le ministère de Samuel. Il est le prophète de l’Éternel.

Verset 2

Je continue.

Voici ce que déclare l’Éternel, le Seigneur des armées célestes : J’ai décidé de punir les Amalécites pour ce qu’ils ont fait au peuple d’Israël, en se mettant en travers de sa route quand il venait d’Égypte (1Samuel 15.2).

Les Amalécites sont les descendants d’Ésaü, le frère de Jacob, lui-même le père des 12 tribus d’Israël. Ils ont toujours été des ennemis implacables des Hébreux.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

Émission du jour | Éphésiens 6.13-16

Prendre les armes de Dieu (suite)

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