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21 juil. 2023

1 Samuel 1.21 – 2.25

1 SAMUEL 1.21 - 2.25

Introduction

Dans la société israélite antique, ne pas pouvoir concevoir d’enfants était particulièrement dramatique et la seule solution pour les femmes stériles était la prière. Ce recours peut faire sourire ceux qui ont pleine confiance en nos arsenaux médicaux, et pourtant je connais des couples qui sont devenus parents de cette manière. En tout cas, le petit Samuel est né suite à la prière fervente d’Anne, une femme israélite qui était stérile. Chaque année, cette famille a coutume de se rendre dans la ville de Silo où se trouve alors le tabernacle, le temple en toile et en planches du peuple d’Israël. Je continue à lire dans le premier chapitre du livre de Samuel.

Versets 19-20

Le lendemain, de bon matin, Elqana et sa famille se prosternèrent devant l’Éternel, puis ils rentrèrent chez eux à Rama. Elqana s’unit à Anne, sa femme, et l’Éternel intervint en sa faveur. Elle fut enceinte et, au terme de sa grossesse, elle mit au monde un garçon auquel elle donna le nom de Samuel (ce qui veut dire : Dieu a entendu) car, dit-elle, “ je l’ai demandé à l’Éternel ” (1Samuel 1.19-20).

Elqana est au courant du vœu de sa femme et selon la loi, il aurait pu l’annuler mais ne l’a pas fait; il assume donc ainsi la pleine responsabilité du vœu de son épouse.

Versets 21-23

Je continue.

L’année suivante, Elqana se rendit de nouveau à Silo avec toute sa famille pour offrir à l’Éternel le sacrifice annuel et pour accomplir le vœu qu’il avait fait. Mais Anne ne l’accompagna pas. Elle dit en effet à son mari : — J’attends que l’enfant soit sevré, alors je l’emmènerai à Silo pour le présenter à l’Éternel et il restera là-bas pour toujours. Son mari lui dit : — Fais comme tu le juges bon et attends de l’avoir sevré. Que l’Éternel te donne d’accomplir ta promesse. Anne resta donc à la maison pour allaiter son enfant jusqu’à ce qu’il soit sevré (1Samuel 1.21-23).

Comme chaque année, cette famille retourne au sanctuaire de l’Éternel, sauf Anne qui cette fois-ci ne veut pas y aller et reste chez elle jusqu’à ce que son fils nouveau-né soit sevré, ce qui à cette époque correspond à l’âge de trois ans environ. Il faut comprendre Anne; elle a fait un voeu à l’Éternel qu’elle doit maintenant accomplir. Or, il consiste à mettre le petit Samuel en pension, au service des prêtres, à Silo dans le sanctuaire, où il devra rester toute sa vie. Il ne reviendra donc dans la maison familiale que de temps en temps pour une visite.

De toute façon, selon la Loi, seuls les hommes doivent se rendre au sanctuaire afin d’y célébrer les fêtes obligatoires (Exode 23.17). Cette année-là, comme Dieu a répondu à la supplication d’Anne, Elqana fait deux offrandes à l’Éternel : celui de communion comme chaque année, mais aussi un sacrifice d’actions de grâce en remerciement pour l’exaucement de la prière de sa femme.

Versets 24-28

Je lis jusqu’à la fin du premier chapitre.

À ce moment-là, lorsqu’il fut sevré, elle l’emmena avec elle au sanctuaire de l’Éternel à Silo, en apportant un taureau de trois ans, dix kilogrammes de farine et une outre de vin. Le garçon était encore tout jeune. Ils offrirent le taureau en sacrifice et présentèrent l’enfant à Éli. Anne lui dit : — Excuse-moi, Monseigneur, aussi vrai que tu vis, Monseigneur, je suis cette femme qui se tenait près de toi, ici même, pour prier l’Éternel. C’était pour obtenir cet enfant que je priais, et l’Éternel m’a accordé ce que je lui demandais. À mon tour, je veux le consacrer à l’Éternel : pour toute sa vie, il lui sera consacré. Là-dessus, ils se prosternèrent là devant l’Éternel (1Samuel 1.24-28).

Dès que l’enfant a un minimum d’autonomie, Anne accomplit son vœu et le donne pour le service du sanctuaire de l’Éternel, pas pour quelque temps, mais durante vita, pour toute sa vie. Ce n’est pas peu de chose pour cette mère que de se séparer ainsi de son fils, surtout qu’à trois ans, un petit garçon c’est mignon au possible. Cette attitude d’Anne prouve qu’elle vénère vraiment l’Éternel. Bien sûr, mère et fils se voient de temps en temps, mais quand même, Anne a fait un gros sacrifice. Elle reprit donc son habitude de se rendre chaque année au sanctuaire pour une fête et je suppose qu’elle allait aussi lui rendre visite de temps en temps. Une fois adolescent, il est probable que Samuel allait périodiquement voir ses parents. Le texte ne rentre pas dans les détails de la vie de famille.

Chapitre 2

Introduction

Nous arrivons au chapitre 2 du 1er livre de Samuel dans lequel Anne rend grâce à l’Éternel dans une longue prière qui est parfois appelée « le Magnificat de l’Ancien Testament ». C’est un chant de louanges et de remerciements dont on perçoit un écho certain dans le cantique de la vierge Marie (Luc 1.46-55) quand elle a rendu visite à Élisabeth, mère de Jean-Baptiste. Tout comme la venue de Jésus, le chant d’Anne place l’arrivée de Samuel dans le contexte du salut que Dieu accorde à son peuple. Cependant, le cantique de Marie est plus doux, calme et solennel que celui d’Anne parce que dans le premier, le thème de la miséricorde de Dieu envers les faibles et Israël domine sur le concept de la justice très souligné dans le second.

Il est intéressant de noter que Samuel et ceux qui ont contribué à la rédaction des deux livres qui portent son nom, ont encadré l’ensemble des récits entre deux cantiques. Ici, pratiquement au début du 1er livre, nous avons le chant de louange d’Anne, tandis qu’à la fin du deuxième livre de Samuel, c’est le roi David qui rend grâce à l’Éternel de tout son cœur et à plein poumon. L’auteur a voulu cet arrangement structurel afin de bien montrer que l’œuvre de Dieu sur la terre suscite l’adoration. Anne prophétise aussi dans sa prière un tournant important de l’histoire d’Israël : celui de l’établissement de la royauté dont son fils sera le principal artisan.

Verset 1

Verset 1

Je commence à lire le chapitre 2.

Alors Anne prononça cette prière : La joie remplit mon cœur, c’est grâce à l’Éternel ; oui, grâce à l’Éternel, mon front s’est relevé et j’ai de quoi répondre à ceux qui me blessaient. Oui, je jubile, car Dieu m’a secourue (1Samuel 2.1).

Quelle revanche sur sa rivale qui se moquait d’elle à cause de sa stérilité ! Non seulement l’Éternel a ôté le déshonneur de Anne, mais son fils deviendra l’un des plus grands hommes de l’histoire d’Israël, pratiquement au même niveau que Moïse ou Josué.

Versets 2-5

Je continue.

Nul ne l’égale. L’Éternel seul est saint, et, à part lui, il n’y a pas de Dieu, pas de rocher semblable à notre Dieu. Que cessent donc, vos paroles hautaines et les bravades sortant de votre bouche ! Car l’Éternel est un Dieu qui sait tout, c’est lui qui pèse les actes des humains. Voilà brisé l’arc des guerriers ! Ceux qui chancellent sont armés de vigueur. Tous les repus s’embauchent pour du pain, les affamés seront comblés de biens et la stérile met sept enfants au monde, alors que celle qui en avait beaucoup sera flétrie (1Samuel 2.2-5).

À lire ce cantique de louanges, on se dit : quel rapport avec la présente situation de Anne ? Assez peu ! Mais c’est ainsi qu’en général étaient construites les prophéties de l’Ancien Testament. Les premières paroles se rapportent à un événement donné local et au fur et à mesure que le prophète parle, il se détache de la réalité présente et s’envole, pourrait-on presque dire, pour affirmer des vérités absolues qui concernent le caractère de Dieu et aussi pour annoncer des événements futurs. Tout se passe comme si dans son état d’extase, il avait le droit de soulever un bout du voile qui nous cache l’au-delà pour entrevoir le monde spirituel et lire dans le livre du futur. D’un autre côté, il est possible que seul le premier verset du cantique est d’Anne, tandis que le reste serait un psaume connu tiré de la liturgie de la fête des tabernacles ou cabanes.

Ce cantique mentionne plusieurs traits caractéristiques de Dieu : sa sainteté, son existence unique et absolue, son omniscience, son jugement, sa justice et sa miséricorde envers les faibles. Il est également comparé à un rocher, une image fréquente de l’Ancien Testament qui exprime la force et la stabilité de l’Éternel, source de sécurité pour ceux qui se confient en lui.

Dans le Nouveau Testament, Jésus-Christ est appelé « la pierre angulaire » (1Pierre 2.6) et il dit de lui-même qu’il est le roc sur lequel il construit son Église. Sous le régime de l’Ancienne Alliance, les gens pieux s’appuyaient sur l’Éternel. Maintenant, c’est en la personne de Jésus que les croyants placent leur foi. Alors qu’il parcourait les chemins de la Palestine, Jésus-Christ a invité les foules hagardes à se confier en lui. Il leur a dit :

Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d’un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos que vous cherchez (Matthieu 11.28).

Le cantique d’Anne met aussi en avant le fait que Dieu se plaît à renverser les situations ; ce qui lui est arrivé personnellement en est une illustration. Quand elle parle des guerriers ou des repus qui sont affamés, ce n’est plus une référence directe à sa rivale, mais des généralités qui reflètent la façon habituelle d’agir de Dieu. Quant à Anne qui était stérile, elle n’a pas mis 7 enfants au monde, mais ce chiffre indique la plénitude. Elle ressent la même satisfaction et est aussi reconnaissante que si elle avait une armée de gosses. En fait, elle va en avoir encore 5.

Verset 6

Je continue le cantique.

C’est l’Éternel qui fait mourir et vivre, il fait descendre dans le séjour des morts et en fait remonter (1Samuel 2.6).

Ces paroles témoignent de l’espérance de la résurrection. Le séjour des morts est le lieu où se trouvent tous ceux qui sont décédés depuis le commencement, les bons et les méchants. Cet endroit était séparé en deux, un côté s’appelait le sein d’Abraham ou paradis, et l’autre était l’antichambre du jugement. Depuis la mort et la résurrection du Christ, tous ceux qui étaient dans le sein d’Abraham ont été admis dans la présence de Dieu.

Versets 7-8

Je continue.

L’Éternel seul dépouille et enrichit, il humilie, et il élève aussi. De la poussière, il arrache le pauvre, et il relève l’indigent de la fange pour l’installer au milieu des puissants et lui donner une place d’honneur. À l’Éternel sont les fondements de la terre, et c’est sur eux qu’il a posé le monde (1Samuel 2.7-8).

Dans les coulisses, c’est Dieu qui tire toutes les ficelles et il n’y a pas de hasard. Ce cantique est un hymne qui célèbre la souveraineté de Dieu. Mais elle soulève des questions qui sont sans réponses. Il y a des tuiles qui tombent comme ça sur la tête de quelqu’un sans raison apparente; les riches qui s’enrichissent encore et les pauvres qui s’appauvrissent toujours davantage, et bien sûr les injustices scandaleuses qui n’en finissent jamais.

Anne fait aussi référence aux fondements de la terre sur lesquels est posé le monde. Cette image familière de l’Ancien Testament évoque la solidité et la stabilité de la création parce qu’elle a été créée par Dieu. De la même manière dont nous parlons du soleil qui se lève, les auteurs des Textes Sacrés utilisent souvent le langage courant et imagé pour exprimer leurs pensées sans que cela implique nécessairement une théorie cosmologique particulière. De manière similaire et en parlant de Dieu, le psalmiste dit par exemple :

Il t’abrite de son aile et, caché sous son plumage, tu trouves un refuge sûr (Psaumes 91.4).

Ce qui ne veut évidemment pas dire que Dieu est un oiseau.

Versets 9-10

Je continue le texte.

Il gardera les pas de ses fidèles, mais les méchants périront dans la nuit, car aucun homme n’est vainqueur par la force. Ceux qui contestent contre Dieu sont brisés. Du haut du ciel, il tonnera contre eux. Il jugera les confins de la terre, toutes ses nations et tous ses peuples ; il donnera la puissance à son roi et il élèvera l’homme qui, de sa part, a reçu l’onction d’huile (1Samuel 2.9-10).

Ces paroles du cantique d’Anne sont prophétiques et pointent vers l’établissement de la royauté en Israël. Jacob, petit-fils d’Abraham et le père de la nation, avait déjà prophétisé l’avènement d’un roi du sein de la tribu de Juda ; Balaam, le prophète renégat, avait été forcé par l’Éternel à faire de même ; et Moïse a stipulé dans la Loi les règles de la royauté lorsque celle-ci fera son apparition. Cependant, derrière le roi humain, ces paroles d’Anne envisagent déjà le Fils de Dieu qui héritera du trône de David et qui un jour établira le millénium, un royaume de justice sur terre. En effet, c’est dans ce passage qu’apparaît pour la première fois le mot hébreu « Masiah », qui est traduite ici par : « l’homme qui a reçu l’onction d’huile ». Ce mot a donné Messie en français, est traduit par christos en grec d’où nous tirons le mot Christ.

Versets 11 et 26

Je continue.

Après cela, Elqana retourna chez lui à Rama, et le jeune garçon fut au service de l’Éternel auprès du prêtre Éli. Le jeune Samuel continuait à croître et il gagnait de plus en plus la faveur de Dieu et celle des hommes (1Samuel 2.11, 26).

Il y a dû y avoir des serrements de cœur. J’ai du mal à m’imaginer ce que représente ce départ aussi bien pour la maman que pour le fiston seulement âgé de 3 ans peut-être 4. Quoi qu’il en soit, dès que ses parents sont partis, le petit Samuel commence son éducation sous la direction du grand-prêtre en exercice. Plus loin, le texte confirme encore que la bénédiction de l’Éternel repose sur Samuel.

Versets 12-17

Je continue.

Les fils d’Éli étaient des vauriens qui ne se souciaient pas de l’Éternel. En effet, voici comment ils agissaient à l’égard du peuple. Chaque fois que quelqu’un offrait un sacrifice, au moment où la viande cuisait, un de leurs serviteurs arrivait, une fourchette à trois dents à la main. Il piquait dans la casserole, la marmite, le chaudron ou le pot, et prenait pour le prêtre tout ce que la fourchette ramenait. C’est ainsi qu’ils procédaient envers tous les Israélites qui venaient à Silo. Et même parfois, avant que l’on fasse brûler la graisse, le serviteur du prêtre arrivait et disait à l’homme qui offrait le sacrifice : — Donne-moi de la viande à rôtir pour le prêtre, car il n’acceptera de toi que de la viande crue, il ne veut pas de viande cuite. Si l’offrant objectait : “ Il faut d’abord brûler la graisse, ensuite tu pourras prendre ce que tu voudras ”, le serviteur lui répondait : — Tu m’en donnes immédiatement, sinon j’en prends de force. Le péché de ces jeunes gens était très grave aux yeux de l’Éternel, car ils profanaient les offrandes faites à l’Éternel (1Samuel 2.12-17).

À partir d’ici, l’auteur souligne le contraste entre l’attitude fidèle de Samuel, qui sert l’Éternel, et celle des fils pervers du grand-prêtre Éli, qui utilisent le culte pour leur propre intérêt en abusant autant qu’ils le peuvent de tous ceux qui viennent adorer Dieu. Il est ici question des sacrifices de communion, les seuls où l’adorateur a le droit de récupérer la viance à l’exception de la poitrine et de la cuisse droite qui reviennent aux prêtres (Lévitique 7.31-35). Ces deux bandits s’emparent de force de toute la viande. Ils exigent même d’être servis en premier, avant Dieu, c’est-à-dire avant que la graisse de la victime soit brûlée sur l’autel des sacrifices (Lévitique 7.25). Ils empiètent sur le droit des Israélites et de l’Éternel. Le comportement abject de ces prêtres est en fait un commentaire sur l’état spirituel d’Israël qui est alors catastrophique ; soit dit en passant que c’est aussi la déchéance au niveau moral, social et politique. D’ailleurs, à la fin du livre des Juges, l’auteur écrit qu’à son époque : « chacun faisait comme il lui semblait bon » (Juges 21.25). Éli est lui-même un homme droit, mais il a totalement perdu le contrôle de ses fils.

Versets 18-21

Je continue.

Mais Samuel accomplissait son service en présence de l’Eternel. Ce jeune garçon était vêtu d’un vêtement de lin semblable à ceux des prêtres. Chaque année, sa mère lui confectionnait un petit vêtement qu’elle lui apportait quand elle venait avec son mari offrir le sacrifice annuel. Eli bénit Elqana et sa femme en disant : – Que l’Eternel t’accorde d’autres enfants de cette femme pour remplacer celui qu’elle a consacré à l’Eternel ! Puis ils repartirent chez eux. L’Eternel intervint en faveur d’Anne : elle fut plusieurs fois enceinte et mit au monde trois fils et deux filles, tandis que le jeune Samuel grandissait dans la présence de l’Eternel (1 Samuel 2.18-21).

Samuel porte une étoffe blanche de lin en vertu de sa consécration à l’Éternel. Par-dessus il met la robe que lui confectionne sa mère. Parce qu’il est grand-prêtre, le voeu d’Éli a valeur de prophétie, ce qui explique pourquoi Anne a encore eu 5 enfants.

Versets 22-26

Je continue.

Éli était très âgé. Il entendait dire comment ses fils agissaient envers les Israélites, et même qu’ils couchaient avec les femmes qui servaient à l’entrée de la tente de la Rencontre. Il leur dit : — Pourquoi agissez-vous ainsi ? J’apprends de tout le peuple votre mauvaise conduite. Cessez donc, mes fils, car ce que j’entends raconter n’est pas beau. Vous détournez de la bonne voie le peuple de l’Éternel. Si un homme pèche contre un autre, Dieu est là pour arbitrer, mais si quelqu’un pèche contre l’Éternel lui-même, qui interviendra en sa faveur ? Mais les fils ne tinrent aucun compte de l’avertissement de leur père, car l’Éternel voulait les faire mourir. Le jeune Samuel continuait à croître et il gagnait de plus en plus la faveur de Dieu et celle des hommes  (1Samuel 2.22-26).

Apparemment, à cette époque, des femmes servaient au sanctuaire bien que la loi de Moïse soit silencieuse sur ce point. Quoi qu’il en soit, le péché des fils d’Éli est très grave, car ils profanent le lieu saint en s’adonnant à des viols qui imitent les pratiques des temples idolâtres païens. C’est comme s’ils avaient organisé leur propre prostitution sacrée à l’intérieur du parvis du Sanctuaire. Par ces sacrilèges, les fils d’Éli se rendent coupables de péchés à main levée contre l’Éternel pour lesquels il n’y a pas de pardon; ils ont signé leur arrêt de mort. Éli aussi est coupable car son laisser-faire est une participation passive aux crimes de ses fils. En effet, il les réprimande bien faiblement. Dommage pour eux car ils vont avoir à faire directement avec Dieu. La plupart des péchés sont dirigés contre quelqu’un ou soi-même, mais il y en a d’autres qui sont directement contre l’Éternel, comme la profanation du sabbat ou de son sanctuaire, ou encore l’appropriation de la portion d’un sacrifice qui lui revient. Dans ces situations où Dieu est à la fois l’offensé et le juge, son châtiment est cinglant.Ce brave homme est un pionnier de la doctrine : « faites l’amour et pas la guerre ». Sa petite intervention timide et indulgente auprès de ses fils est bien trop tardive car ces derniers ont dépassé depuis longtemps le point de non-retour et la repentance n’est plus possible. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit : Aujourd’hui, si vous entendez la voix de Dieu, ne vous endurcissez pas (Hébreux 4.7).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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