1 Rois 10.26 – 12.20
Introduction
J’entends parfois dire que chaque homme a son prix ou que l’occasion fait le larron, ce qui signifie que tout le monde est corrompu. Ce n’est pas très flatteur pour la race humaine. L’Éternel a tout donné au roi Salomon : la grandeur, la pompe, la richesse, la puissance et la sagesse, mais toute cette gloire lui est montée à la tête. Je finis de lire le chapitre 10 du premier livre des Rois tout en compressant.
Versets 26-29
Salomon se procura mille quatre cents chars et douze mille hommes d’équipage pour ces chars. Il les cantonna dans les villes de garnison et à Jérusalem. Le roi rendit l’argent aussi commun que les cailloux, et les cèdres aussi nombreux que les sycomores qui croissent dans la plaine côtière le long de la Méditerranée. Les chevaux du roi étaient importés d’Égypte par convois. Chaque char qu’ils importaient d’Égypte revenait à six cents pièces d’argent et chaque cheval à cent cinquante. Les marchands en importaient dans les mêmes conditions pour tous les rois des Hittites et de Syrie (1Rois 10.26-29).
Comme il contrôle la route des caravanes, Salomon s’est lancé dans l’import-export. Il achète des chars et des chevaux en Égypte puis les revend aux Hittites et aux Syriens en faisant un gros bénéfice au passage. Ce commerce fort lucratif explique pourquoi l’argent ou plutôt l’or coule à flot dans le royaume. Il faut dire aussi que la poudre ou le trafic d’armes en tous genres, a toujours rapporté gros. Mais Salomon a un problème de taille parce que selon la Loi, l’un dans l’autre, il transgresse au moins trois commandements. Il est en effet interdit au roi de posséder une cavalerie importante, beaucoup de femmes et de grandes richesses (Deutéronome 17.15-17). L’auteur a déjà amplement montré que Salomon amasse d’énormes quantités d’or et d’autres trésors fabuleux. Ici, il s’attarde sur les importations de chevaux d’Égypte, et dans le chapitre suivant il va décrire le vaste harem que le roi s’est constitué. Spirituellement, il fait faillite. La plupart des personnages qui apparaissent au fil des pages des Textes Sacrés connurent des échecs cuisants dans leur vie, mais la culpabilité de Salomon est plus grande que la leur parce qu’aucun d’eux n’avait reçu une telle sagesse de la part de l’Éternel. Dans l’Évangile, Jésus dit :
De celui qui a beaucoup reçu, on exigera beaucoup ; et plus on vous aura confié, plus on demandera de vous (Luc 12.48).
Chapitre 11
Versets 1-2
Nous arrivons maintenant au chapitre 11 que je commence à lire.
Le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères, outre la fille du pharaon : des Moabites, des Ammonites, des Édomites, des Sidoniennes, des Hittites. Elles venaient de ces nations païennes au sujet desquelles l’Éternel avait dit aux Israélites : “ Vous ne vous unirez pas à elles, et elles ne s’uniront pas à vous ; sinon elles détourneront votre cœur et vous entraîneront à adorer leurs dieux. ” Or, c’est précisément à des femmes de ces nations-là que s’attacha Salomon, entraîné par l’amour (1Rois 11.1-2).
Un peu comme on essaie plusieurs voitures pour savoir laquelle on préfère, Salomon a essayé les femmes des cinq nations voisines, histoire de voir si elles n’étaient pas mieux que les Israélites. Il fut entraîné par l’amour, dit le texte, mais c’est un euphémisme pour dire le sexe. Il a tout d’abord copié son père David, qui lui aussi avait plusieurs femmes, 15 selon le premier livre des Chroniques (ch.3). Cependant, c’est vite devenu une passion, une addiction et il a commencé à collectionner les femmes comme on ferait une collection de timbres. C’était surtout par vanité que Salomon s’est créé cet immense sérail. En Orient, un harem nombreux est indispensable à l’éclat d’une cour. Par ailleurs et selon une pratique courante dans le Proche-Orient ancien, beaucoup de ces mariages répondent à des fins politiques et visent à sceller des alliances avec les peuples voisins, mais en cela, ces unions violent le commandement divin comme je l’ai déjà dit.
Versets 3-8
Je continue en compressant.
Il eut sept cents épouses de rang princier et trois cents épouses de second rang. Lorsque Salomon fut devenu vieux, ses femmes détournèrent son cœur vers des dieux étrangers, de sorte que son cœur n’appartint plus sans réserve à l’Éternel son Dieu, à la différence de son père David. Il pratiqua le culte d’Astarté, la déesse des Sidoniens. À cette époque, Salomon bâtit sur la colline à l’est de Jérusalem un haut-lieu pour Kemoch, l’idole abominable de Moab, et pour Milkom, l’idole abominable des Ammonites. Il fit de même pour toutes ses femmes étrangères pour qu’elles puissent offrir des parfums et des sacrifices à leurs dieux (1Rois 11.3-8).
Salomon y va un peu fort. C’est vrai qu’il n’a pas abandonné l’Éternel complètement, mais son cœur est partagé. Il s’est dit en toute logique : « Comme je suis un très grand roi, j’ai droit à tout ce que je désire », mais on se demande bien où est passée sa sagesse légendaire; elle a sans doute été éclipsée par son orgueil. Ici encore, le comportement de Salomon est évalué par rapport à celui de son père, comme le seront d’ailleurs tous les rois. Si David a commis des actes plus que répréhensibles, il ne s’est jamais détourné du culte de l’Éternel pour se livrer à l’idolâtrie. En construisant des autels aux faux dieux, Salomon est tombé au plus bas de l’échelle spirituelle. Les avertissements sérieux que Dieu lui avait adressés (1 Ro 6:12 ss; 9:4 ss) avaient une raison d’être. Le Seigneur savait à quelle tentation l’exposaient son amour du faste et de la grandeur. Salomon a probablement justifié son idolâtrie en se disant qu’au fond, il rendait un culte à l’Éternel, mais grossièrement représenté sous diverses formes. De là cette immense tolérance qui était en même temps une preuve de sa largeur d’esprit.
Le texte mentionne plusieurs divinités. Astarté est une déesse du sexe et de la fertilité. Son culte consiste en des orgies avec vénération des étoiles ; l’adoration de Milkom, aussi appelé Moloch, inclut des sacrifices de petits enfants ; le culte de Kemoch est lui aussi un mélange de sexe et de cruauté. C’est peut-être bien là que le marquis de Sade a trouvé son inspiration. Ces idoles étaient vénérées sur la colline est, c’est-à-dire le mont des Oliviers, l’endroit même où Jésus agonisa avant d’être crucifié pour les péchés du monde.
Versets 9-13
Je continue le texte.
L’Éternel, qui était apparu deux fois à Salomon, s’irrita contre lui, parce que son cœur s’était détaché de l’Éternel, le Dieu d’Israël. Il lui avait pourtant donné des ordres sur ce point, lui défendant de s’attacher à des dieux étrangers, mais Salomon désobéit aux ordres de l’Éternel. Alors l’Éternel lui dit : — Puisque tu te conduis ainsi et que tu n’as pas respecté mon alliance et les ordres que je t’avais donnés, je t’arracherai la royauté et je la donnerai à l’un de tes sujets. Toutefois, à cause de ton père David, je n’accomplirai pas cette menace de ton vivant, mais j’arracherai le royaume à ton fils. Encore, je ne lui enlèverai pas tout le royaume, je lui laisserai une tribu à cause de mon serviteur David et à cause de Jérusalem, la ville que j’ai choisie (1Rois 11.9-13).
En légitimant des cultes idolâtres, Salomon a déchiré le sentiment religieux de son peuple. Le châtiment de l’Éternel est donc de déchirer le royaume. Cependant, il préserve la tribu de Juda à cause de la promesse inconditionnelle qu’il a faite à David. La petite tribu de Benjamin lui est associée. Ces deux tribus s’appelleront le royaume du Sud; il faut leur ajouter une partie des membres de celle de Siméon qui fut absorbée par Juda.
Versets 14-25
Je continue en compressant.
L’Éternel suscita un adversaire à Salomon : Hadad l’Édomite, un descendant de la famille royale d’Édom. Dieu suscita un autre adversaire à Salomon : Rezôn, qui s’était enfui de chez son maître roi de Tsoba. Rezôn et ses hommes marchèrent sur Damas, s’y installèrent et y prirent le pouvoir. Rezôn fut l’adversaire d’Israël durant tout le règne de Salomon. Pendant que Hadad s’acharnait contre celui-ci, Rezôn, devenu roi de Syrie, eut de la haine pour Israël (1Rois 11.14-25).
L’armée de David avait écrasé les Edomites mais Hadad avait réussi à s’échapper en Égypte. Vers la fin de la vie de Salomon, il revient dans le pays d’Édom et montre les dents. Tsoba est un petit royaume au sud-est du Liban qui avait été vaincu par David. La paix et la sécurité d’Israël sont désormais menacées. Hadad inquiète Salomon dans le sud et Rezôn au nord.
Versets 26-28
Je continue en compressant.
Jéroboam, [..], qui avait été au service de Salomon, se révolta contre le roi [..]: ce Jéroboam était un jeune homme énergique et capable. Salomon avait remarqué comment il exécutait son travail et lui avait confié la surveillance de toutes les corvées exécutées par les hommes des tribus issues de Joseph (1Rois 11.26-28).
Jéroboam était le contremaître des ouvriers issus des deux tribus de Joseph (Ephraïm et Manassé) rivales de Juda. Sa position lui permet de constater qu’un grand mécontentement règne parmi ses concitoyens à cause des corvées. Il exploitera leurs doléances plus tard.
Versets 29-32
Je continue en compressant.
À cette époque-là, Jéroboam sortit un jour de Jérusalem et fut abordé en chemin par le prophète Ahiya de Silo, vêtu d’un manteau neuf. [..] Ahiya prit le manteau neuf qu’il portait, le déchira en douze morceaux et dit à Jéroboam : — Prends pour toi dix de ces morceaux ! Car voici ce que déclare l’Éternel, le Dieu d’Israël : “ J’ai décidé d’arracher le royaume à Salomon et de te confier dix tribus. Une seule tribu lui restera à cause de mon serviteur David et de Jérusalem, la ville que j’ai choisie parmi toutes les tribus d’Israël ” (1Rois 11.29-32).
Ahiya accomplit ici un geste prophétique qui accompagne ses paroles. L’antagonisme entre le royaume du Sud et les tribus du Nord n’est pas nouveau. David avait d’abord régné sur Juda et plus tard sur tout Israël. Lors de la révolte de son fils Absalom, ce clivage était réapparu.
Versets 33-35
Je continue.
Je ferai cela, parce que les Israélites m’ont abandonné et se sont prosternés devant Astarté la déesse des Sidoniens, devant Kemoch le dieu de Moab, et devant Milkom, le dieu des Ammonites, et parce qu’ils n’ont pas suivi les chemins que je leur ai prescrits pour faire ce que je considère comme juste et pour obéir à mes ordonnances et à mes lois comme l’a fait David, le père de Salomon (1Rois 11.33-35).
Le peuple est coupable d’avoir suivi Salomon dans la pratique de l’idolâtrie. Durant toute la période des rois, Dieu enverra des prophètes pour menacer son peuple parce qu’il adore les faux dieux, mais ce sera en vain. C’est pour cela qu’ils seront vaincus et déportés par leurs ennemis.
Versets 37-38
Je continue plus loin.
Quant à toi, je te ferai roi et tu régneras comme tu le désires sur Israël. Si tu obéis à tout ce que je t’ordonnerai, si tu suis les chemins que j’ai prescrits et si tu fais ce que je considère comme juste en observant mes ordonnances et mes commandements, comme l’a fait mon serviteur David, je serai avec toi, je ferai de toi le chef d’une dynastie durable comme je l’ai fait pour David, et je te confierai Israël (1Rois 11.37-38).
Jéroboam est soumis aux mêmes obligations de l’alliance que David et Salomon. Dieu lui promet une dynastie à condition qu’il obéisse à la Loi. C’est un châtiment imposé à la dynastie de David mais la dynastie de jéroboam n’a pas pour but de remplacer celle de Juda.
Verset 39
Je continue.
J’humilierai ainsi les descendants de David. Mais ce ne sera pas pour toujours (1Rois 11.39).
Cette parole laisse entendre une restauration future de la dynastie de David, au-delà de l’exil, et une réunification de tout le peuple sous le règne d’un roi issu de David. Cette prophétie concerne bien sûr le royaume de mille ans que Jésus établira sur terre à la fin des temps.
Versets 40-43
Je finis le chapitre 11.
Par la suite, Salomon chercha à faire périr Jéroboam. Alors Jéroboam s’en alla et s’enfuit en Egypte pour se réfugier auprès de Shishaq, roi d’Egypte. Il y resta jusqu’à la mort de Salomon. Les autres faits et gestes de Salomon, toutes ses réalisations et sa sagesse sont cités dans le livre des Annales de Salomon. La durée du règne de Salomon à Jérusalem sur tout Israël fut de quarante ans. Après cela, Salomon rejoignit ses ancêtres décédés et fut enterré dans la cité de David, son père. Son fils Roboam lui succéda sur le trône (1Rois 11.41-43).
Le beau-père de Salomon fut le dernier roi de la vingt et unième dynatie d’Égypte (tanitique) tandis que Shishaq (Sheshonq I; 945-924 avant Jésus-Christ) est le premier de la vingt-deuxième (bubastique). C’est le premier nom d’un souverain qu’on peut rattacher à l’histoire profane. En tout cas, ce changement de dynastie explique la nouvelle attitude de la cour d’Égypte envers Salomon.
Le livre des Annales est un rouleau dans lequel on consigne les décisions et les réalisations du roi. Il en existait dans tous les royaumes de l’époque. Salomon a 20 ans quand il devient roi; il n’a donc pas eu une très longue et heureuse vieillesse, mais c’est à cause de sa désobéissance aux clauses de l’alliance avec l’Éternel. La notice de la mort de Salomon ne pourrait pas être plus concise et contraste avec les détails circonstanciés donnés sur les derniers jours de David. Elle n’indique aucunement si Salomon s’est repenti et est revenu à Dieu avant de mourir. La fin du grand roi d’Israël est en queue de poisson et pourtant il était doté d’une sagesse et d’une intelligence quasi surnaturelles. La désobéissance et la chute douloureuse de ce roi sont un avertissement solennel pour chacun d’entre nous.
Chapitre 12
Verset 1
Nous arrivons au chapitre 12 qui explique la raison du schisme qui va déchirer le royaume d’Israël. Ce schisme qui suit la mort de Salomon place le peuple de Dieu sur la pente qui le conduira à sa destruction et à l’exil. Je commence à lire le chapitre 12.
Roboam se rendit à Sichem, où tout Israël s’était rassemblé pour le proclamer roi (1Rois 12.1).
Situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de Jérusalem, Sichem sert depuis longtemps de point de ralliement des tribus du Nord. Le peuple y est représenté par ses chefs. C’est à cet endroit que doit avoir lieu la cérémonie d’investiture royale. C’est déjà de cette manière que le peuple avait ratifié la royauté de Saül, David et Salomon.
Malgré le grand nombre de femmes, Salomon ne parait pas avoir eu beaucoup d’enfants. Roboam est le seul fils qui apparaît dans les Écritures et deux de ses filles sont mentionnées en passant (1 Rois 4:11, 15).
Versets 2-5
Je continue en compressant.
On envoya chercher Jéroboam qui se trouvait encore en Égypte. Il vint avec toute l’assemblée d’Israël parler à Roboam. — Ton père nous a imposé un joug très pesant. Nous te serons soumis à condition que tu allèges maintenant la lourde servitude et ce joug pesant que ton père nous a imposés. Roboam leur répondit : — Allez, laissez-moi réfléchir et revenez me trouver après-demain. Le peuple se retira donc (1Rois 12.2-5).
Les charges imposées par Salomon à son peuple ont été particulièrement lourdes. Le roi étant mort, les Israélites du Nord veulent que ça change car ils en ont marre d’être pris pour des vaches à lait. Alors ils chargent Jéroboam de mener les négociations avec Roboam. Mais dans tout ça, le peuple semble oublier la prospérité inouïe et la paix ininterrompue dont il a joui sous le règne de Salomon.
Versets 6-16
Je continue en compressant.
Le roi Roboam consulta les responsables qui avaient conseillé son père Salomon de son vivant. Ils lui dirent : — Si aujourd’hui tu te montres le serviteur de ce peuple, si tu cèdes à leur requête et si tu leur réponds en termes bienveillants, ils seront pour toujours tes serviteurs. Mais Roboam [..] consulta les hommes jeunes qui avaient grandi avec lui qui lui répondirent : — Eh bien, voici comment tu leur parleras : “ Oui, mon père vous a chargés d’un joug pesant, mais moi, je le rendrai encore plus pesant. Mon père vous a fait marcher à coups de fouet, moi, je vous ferai marcher avec des lanières cloutées. ” Le surlendemain, Jéroboam et tout le peuple vinrent trouver Roboam qui parla durement au peuple. Voyant que le roi ne les écoutait pas, tous les Israélites répliquèrent au roi : – Qu’avons-nous à faire avec David ? Retournons chez nous, gens d’Israël ! Et les Israélites rentrèrent chez eux (1Rois 12.6-16; comparez 2 Samuel 20.1).
Il était d’usage en Orient d’élever les princes héritiers avec les fils de familles nobles destinés à devenir les ministres du roi ; les serviettes d’un côté et les torchons d’un autre en quelque sorte. Roboam a une quarantaine d’années quand il devient roi (en 931). Les jeunes loups sont des dandys habitués au luxe et à mener la grande vie. Ils veulent que ça continue. Donc, il est hors de question de diminuer les impôts, au contraire. Roboam fait preuve d’un état d’esprit despotique, alors, les Israélites du Nord se retirent du jeu. Cela dit, la vraie raison du schisme est la rivalité entre Juda et Éphraïm, la plus puissante des tribus du nord, une rivalité profonde qui s’est accrue depuis que Jérusalem est capitale et le temple a été construit.
Versets 18-20
Je continue plus loin en compressant.
Alors le roi Roboam envoya Adoram, le chef des corvées, auprès des Israélites du nord ; mais tous les Israélites le tuèrent à coups de pierres. Le roi lui-même réussit de justesse à sauter sur un char pour s’enfuir à Jérusalem. Les Israélites du nord invitèrent Jéroboam et le proclamèrent roi sur tout Israël. Seule la tribu de Juda resta fidèle à la dynastie de David (1Rois 12.18-20).
Le schisme est maintenant consommé et le sang a commencé à couler. Si Roboam avait écouté le conseil des anciens, le schisme aurait peut-être été ajourné, mais son intransigeance a mis le feu aux poudres. Cependant, rien n’arrive sans que Dieu le veuille. L’auteur a dit :
Le roi refusa donc de tenir compte des revendications du peuple, car l’Éternel dirigeait le cours des événements pour accomplir ce qu’il avait annoncé à Jéroboam par l’intermédiaire du prophète (1Rois 12.15).
Le texte souligne la souveraineté de l’Éternel sur le cours de l’histoire, et donc l’accomplissement du jugement qu’il a prononcé contre Salomon. Mais cela ne diminue en rien la responsabilité de Roboam et sa décision stupide, ni celle des tribus du Nord qui ont déserté la dynastie de David, celle que l’Éternel a choisie. Ce récit me fait penser à une sentence tirée du livre des Proverbes, qui dit :
Un homme forme de nombreux projets, mais c’est le dessein de l’Éternel qui se réalise (Proverbes 19.21).
Moi, je trouve ce proverbe très encourageant.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.