Les émissions

23 févr. 2026

1 Pierre 4.7-14

Chapitre 4

Verset 7

Tout le monde ou presque connaît le petit refrain : « Frère Jacques, frère Jacques dormez-vous, sonnez les mâtines, sonnez les mâtines, ding dang dong, ding dang dong ».

Un jour, je me suis demandé ce que voulait dire le mot « mâtines ». Eh bien figurez-vous que c’est le premier office des heures canoniales et il commence très tôt, en fait, au milieu de la nuit, et il est surtout destiné aux personnes qui mènent une vie monacale. Mais qui sont ces gens qui choisissent de vivre ainsi retirés du monde ? Je suis sûr que parmi les moines qu’on appelle « les pères », certains tracent leur appel à la vie monacale à une parole que l’apôtre Pierre dit dans le chapitre quatre de sa première épître et qui est :

L’accomplissement de toutes choses est proche. Soyez sains d’esprit et disciplinés, afin d’être disponibles pour prier (1Pierre 4.7 ; Autre).

La tournure de phrase, « l’accomplissement de toutes choses est proche », est la même que celle de Jacques quand il écrit : « (Prenez patience, soyez pleins de courage, car) la manifestation du Seigneur est proche » (Jacques 5.8 ; comparez Tite 2.13). Le mot traduit par « accomplissement » (telos) veut dire « conclusion, réalisation, but ». Il s’agit du retour du Seigneur en gloire. Même si l’enlèvement de l’Église est le prochain grand événement sur le calendrier divin, Pierre regarde plus loin encore quand Jésus reviendra pour établir son royaume de 1000 ans sur terre.

Pour Pierre, le retour du Seigneur est imminent au point qu’il croit qu’il aura lieu de son vivant. Il ignore qu’il y aura d’abord l’enlèvement de l’Église parce que cette révélation n’a été donnée que plus tard et à l’apôtre Paul qui en parle dans ses première épîtres aux Corinthiens (15.51-53) et aux Thessaloniciens (4.14-18). Comme je le dis de temps en temps, Dieu fait connaître les mystères du royaume petit à petit et un à un pour ainsi dire. C’est vrai sous le régime de l’Ancienne Alliance et pendant tout le temps qu’a duré la rédaction des écrits du Nouveau Testament. Quand l’apôtre Jean qui est exilé sur l’île de Patmos reçoit la vision apocalyptique de la fin des temps, les autres apôtres sont déjà morts et aucun n’a jamais eu connaissance de cette révélation.

Quant à nous, ce n’est pas l’établissement du royaume que nous attendons mais la venue du Seigneur dans les airs quand il viendra chercher son Église pour l’emmener avec lui dans les cieux. Comme cet enlèvement peut survenir à tout instant, pour Pierre et ses lecteurs comme pour nous d’ailleurs, la venue du Seigneur est imminente et le comportement à observer est le même ; les exhortations que l’apôtre adresse aux croyants du 1er siècle sont parfaitement adaptées à notre situation au 21e siècle. Comme Dieu désire que tous les croyants vivent dans l’expectative, dans l’espérance du retour de Jésus, il n’a pas révélé quand aura lieu l’enlèvement de l’Église ou l’établissement du royaume de mille ans.

Quand Pierre dit : « Soyez sains d’esprit et disciplinés », il utilise deux mots pratiquement synonymes. Celui pour « soyez sain d’esprit » (sophronésate) a donné « sophrologie » en français et signifie « avoir une bonne maîtrise de soi ». Pierre écrit donc à ses lecteurs de ne pas se laisser aller à une passion passagère ou à un sentiment malvenu. Le croyant doit toujours garder la tête froide et avoir pour objectif principal une vie droite et bien réglée. Il doit construire sa vision du monde comme s’il avait déjà un pied, non pas dans la tombe, mais au-delà, dans le royaume des cieux avec l’éternité en arrière-plan et devant lui.

Le mot pour « soyez disciplinés » (népsate) signifie « être vigilant, se tenir en éveil, ne pas se laisser distraire par les mondanités » (comparez Matthieu 24.42 ; 26.41). Le croyant doit adopter une perspective spirituelle de la vie afin de recevoir la sagesse qui vient d’en-haut et être rempli de la pensée du Seigneur (1Corinthiens 2.8-16). Alors, il sera disponible pour prier et la prière sera pour lui aussi vitale que respirer.

Verset 8

Je continue le texte.

Avant tout, aimez-vous ardemment les uns les autres, car l’amour pardonne un grand nombre de péchés (1Pierre 4.8).

Le mot pour « pardonne »  (kalyptei) veut littéralement dire « cacher ». Contrairement à une idée répandue, le véritable amour n’est pas aveugle ; il voit les fautes mais passe outre et les ignore. Un proverbe dit :

La haine allume des querelles, mais l’amour couvre toutes les fautes (Proverbes 10.12).

Je vois d’ici l’appréciation de Dieu sur le carnet de notes me concernant : « De gros progrès restent encore à faire ».

Dans cette épître, c’est la deuxième fois (1.22) que Pierre exhorte ses lecteurs en disant : « Aimez-vous donc ardemment les uns les autres ». Le mot pour « ardemment » (ektenê) signifie « étiré, tendu ». Il décrit les muscles d’un athlète qui est en pleine action ou d’un cheval qui galope à toute allure.

L’amour est la substantifique moelle du christianisme (comparez Romains 5.8 ; 1Corinthiens 16.22 ; Jean 3.16 ; 13.34-35 ; 1Jean 2.7-8 ; 3.10, 14 ; 4.8, 19-20 ; 2Jean 5), et de la Loi de Moïse. Matthieu rapporte que à quelqu’un qui lui demande quel est le plus grand commandement de la Loi, Jésus répond :

Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le commandement le plus grand et le plus important. Et il y en a un second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’enseignent la Loi et les prophètes est contenu dans ces deux commandements (Matthieu 22.37-40).

Et dans la parabole du bon Samaritain que rapporte Luc (10.25-37), le Seigneur explique ce qu’aimer son prochain veut dire. Et dans son célèbre discours sur l’amour, dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

L’amour est patient, il est plein de bonté ; l’amour n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal. L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit. En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère (1Corinthiens 13.4-7).

Un certain pasteur qui est pourtant un brave homme, irrite certains membres de son assemblée. Figurez-vous qu’il a des cheveux rebelles et chaque fois qu’il prêche, une boucle se redresse au beau milieu du cuir chevelu et se dandine en suivant les mouvements de sa tête. Il est donc obligé de se couper les cheveux très courts afin de ne pas offenser certaines âmes sensibles. Cette histoire vraie fait sourire, mais quand on y réfléchit, elle n’est pas drôle du tout. Il faut vraiment être de mauvaise composition pour avoir une dent contre son pasteur parce qu’il a des cheveux qui se redressent comme des baguettes de tambour.

Verset 9

Je continue le texte.

Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans vous plaindre (1Pierre 4.9).

Le mot pour « hospitalité » (philoxenoi) signifie littéralement « amical, aimable envers l’étranger ». Ouvrir sa porte aux inconnus fait partie des obligations des Israélites (comparez Exode 22.21 ; Deutéronome 14.29). Cette exhortation d’accueillir les étrangers est fréquente dans le Nouveau Testament, et Matthieu rapporte que Jésus a enseigné que l’hospitalité est l’un des attributs des justes (Matthieu 25.35-40 ; Luc 14.12-14).

Au premier siècle, l’hospitalité des croyants les uns envers les autres est une nécessité. Premièrement, parce que les activités communautaires des assemblées chrétiennes ont lieu dans des maisons individuelles, il faut que certains ouvrent leur foyer. Ensuite, des prédicateurs itinérants visitent régulièrement les églises et ont besoin du toit et du couvert. Troisièmement, pendant les persécutions, les croyants doivent fuir et se rendre dans des régions plus tranquilles ; il faut donc les héberger. Cet amour qui pardonne et qui tend la main à l’autre est une manifestation du Saint-Esprit qui unit les croyants entre eux.

Verset 10

Je continue.

Chacun de vous a reçu de Dieu un don particulier : qu’il le mette au service des autres comme un bon gérant de la grâce infiniment variée de Dieu (1Pierre 4.10).

Les mots pour « don » (charisma) et « mettre au service des autres » (diakonountes) ont respectivement donné « charisme et diaconat » en français. Le don provient de « la grâce infiniment variée (poikilés) de Dieu », littéralement « à facettes multiples ou bigarré ». Chaque croyant reçoit au moins un don qu’il doit mettre au service des autres, croyants ou non-croyants ; c’est sa contribution au bon fonctionnement de l’Église de Jésus-Christ. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

En chacun, l’Esprit se manifeste d’une façon particulière, en vue du bien commun… Mais tout cela est l’œuvre d’un seul et même Esprit qui distribue son activité à chacun de manière particulière comme il veut (1Corinthiens 12.7, 11).

Chaque croyant est tout aussi utile que la main, le pied ou un doigt est utile à l’ensemble du corps (comparez Romains 12.3-8 ; 1Corinthiens 12.4-25).

Avec ses dons, talents et capacités, le croyant doit se comporter comme l’intendant d’une maison. Rien ne lui appartient, mais c’est lui qui gère la terre, le capital, les provisions et toutes les ressources de son maître, et il les distribue selon la volonté du Seigneur.

Verset 11

Je continue le texte.

Que celui qui parle transmette les paroles de Dieu. Que celui qui sert accomplisse sa tâche avec la force que Dieu donne. Agissez en toutes ces choses de manière à ce que la gloire revienne à Dieu par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance pour l’éternité. Amen ! (1Pierre 4.11).

Les dons peuvent être divisés en deux grandes catégories : les dons de la parole [« celui qui parle » (lalei)] comme la prédication et l’enseignement, le discernement, la connaissance et la sagesse, et en second lieu, les dons de service [« celui qui sert » (diakonei)] comme l’administration, la prière et l’aide (comparez Actes 6.2-4). Ces deux fonctions d’ordre général se chevauchent et tous les dons doivent être exercés par la foi, c’est-à-dire en comptant sur l’intervention du Saint-Esprit, l’auteur du don. Mais ça ne veut pas dire que les choses vont aller toutes seules ; parfois, quand je suis devant un passage difficile et que les commentaires se contredisent, je me prends la tête et j’ai envie de crier « Au secours ! » Je cherche de l’aide partout où je peux en trouver et par la grâce de Dieu, j’arrive à donner une explication qui me semble tenir la route.

Dans le cadre de l’exercice des dons de la parole, ce sont les préceptes divins qui doivent être enseignés et non pas des idées humaines et sa propre façon de concevoir les réalités terrestres ou célestes.

Finalement, Pierre conclut ce paragraphe par une doxologie, c’est-à-dire en louant Dieu. Il écrit :

Agissez en toutes ces choses de manière à ce que la gloire revienne à Dieu par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance pour l’éternité. Amen !

La construction grammaticale de cette phrase ne permet pas de dire si c’est Jésus-Christ ou Dieu à qui appartiennent la gloire et la puissance pour l’éternité. Mais cette ambiguïté est inspirée de Dieu puisque la gloire et la puissance appartiennent également au Père et au Fils (comparez Jean 1.14 ; 10.30).

Tout croyant doit avoir pour objectif la gloire de Dieu (comparez 1Corinthiens 10.31) parce que l’homme spirituel se préoccupe avant tout du royaume des cieux. Il recherche les valeurs célestes et prend de la distance par rapport aux valeurs terrestres. Cela ne veut pas dire qu’il néglige ses responsabilités mondaines mais seulement qu’il oriente ses pensées vers les réalités de l’au-delà et se prépare déjà pour la vie éternelle. Ici-bas, il n’est qu’un pèlerin de passage qui se dirige vers sa véritable patrie dans le monde à venir.

Verset 12

Je continue le texte.

Mes bien-aimés, vous avez été plongés dans la fournaise de l’épreuve. N’en soyez pas surpris, comme si c’était une anomalie qui vous arrive par hasard (1Pierre 4.12 ; Autre).

Les souffrances du croyant ne sont pas des mauvais coups du sort mais des épreuves voulues et contrôlées par Dieu. « Mes bien-aimés » est une expression pleine de tendresse et d’affection. Pierre veut que ses lecteurs sachent qu’il les comprend et qu’il les aime ; il veut aussi les assurer de l’intarissable amour divin. Littéralement, il dit : « Ne soyez pas stupéfiés d’être dans le brûlant au milieu de vous ». Le mot pour « brûlant » (purôsei) a donné le préfixe « pyro » en français comme dans pyromanie, pyrotechnique. Il désigne le creuset dans lequel on fond le métal pour le débarrasser des scories. Dans les Écritures, le feu symbolise soit la dévastation et le jugement (Malachie 4.1) soit la purification (Malachie 3.1-3). La persécution sert à éprouver l’authenticité de la foi des croyants et à la raffiner comme l’or fin (comparez Job 23.10 ; Romains 5.3 ; Jacques 1.3-4).

Ce verset semble bien décrire la persécution contre les Chrétiens lancée par Néron. Mais les croyants souffraient déjà avant que ne se déclenche contre eux la vaste campagne d’extermination qui fit suite au gigantesque incendie qui ravagea la ville impériale pendant neuf jours de l’été 64. L’histoire rapporte que depuis la tour de Mécène, Néron, les yeux pétillants de plaisir, observe le ballet des flammes en train de dévorer les quartiers de la cité. Les soldats empêchent le peuple de combattre l’incendie et allument même de nouveaux foyers. Suite à cette catastrophe, les habitants sont déprimés parce que leurs biens et leur fierté nationale sont partis en fumée. Sachant que l’empereur veut absolument modifier l’aspect de la ville, ils le soupçonnent d’être à l’origine de cet incendie et lui en veulent. Néron lance alors une campagne de désinformation qui fait des chrétiens les boucs émissaires. Son mensonge est un coup de génie qui réussit parce que le peuple n’a que mépris à l’égard des croyants car on les accuse d’athéisme ainsi que des pires dépravations comme l’inceste et le cannibalisme. Tous les chrétiens qui sont appréhendés par la Gestapo de l’époque sont massacrés. Certains sont recouverts de poix et servent de torches vivantes pour éclairer les jardins de Néron. D’autres sont ficelés à des peaux d’animaux et jetés aux fauves.

Les chrétiens du premier siècle ne s’attendaient pas à subir des persécutions de la part des païens parce qu’ils ne font aucun mal. De plus, quand Pierre écrit, les évangiles n’ont pas encore été rédigés et seuls les apôtres et quelques disciples connaissent l’enseignement de Jésus sur la souffrance (Jean 15.18-20). Alors quand les croyants qui comptent sur la protection et les bénédictions de Dieu commencent à être persécutés, ils sont pris de court et désorientés. Plus tard, les apôtres Paul dans sa seconde lettre à Timothée et Jean dans sa première épître, écrivent respectivement :

Tous ceux (d’ailleurs) qui veulent vivre pieusement en Christ-Jésus seront persécutés (2Timothée 3.12 ; SER). Mes frères, ne vous étonnez donc pas si le monde a de la haine pour vous (1Jean 3.13).

Pierre cherche donc à préparer mentalement les croyants pour les heures sombres qui s’annoncent. Pour lui, les pires exactions ne doivent pas surprendre parce qu’elles n’ont rien d’extraordinaire.

Verset 13

Je continue le texte.

Au contraire, réjouissez-vous, car vous participez aux souffrances du Christ, afin que quand il paraîtra dans toute sa gloire vous vous réjouissiez de joie (1Pierre 4.13 ; Autre).

Le verbe pour « participez (koinônete) aux souffrances du Christ » est apparenté à « communion ». La communion aux souffrances de Jésus n’a rien à voir avec une participation à l’expiation des péchés mais signifie simplement « souffrir en son nom, pour lui et à cause de lui ». Dans le livre des Actes, on lit que quand Saul de Tarse, le futur apôtre Paul, s’est converti, Jésus a dit à Ananias qui devait aller voir Paul :

Je lui montrerai moi-même tout ce qu’il devra souffrir pour moi (Actes 9.16).

Selon Pierre, le croyant persécuté est privilégié car il a plusieurs raisons de se réjouir. Premièrement dans le présent parce que ses souffrances lui permettent de s’identifier davantage à Jésus, et deuxièmement dans le futur lors de la venue glorieuse du Seigneur quand il établira son royaume de mille ans, car alors, les croyants régneront avec lui et seront glorifiés (comparez 1.7 ; 5.11). Les croyants fidèles qui souffrent pour le nom de Jésus sont purifiés, et deuxièmement, selon ce que dit l’apôtre Paul dans sa première épître aux Corinthiens (4.17), ils acquièrent un poids insurpassable de gloire, gloire qu’ils recevront dans l’au-delà.

Quand Jésus « paraîtra » (apokalupsei ; comparez Luc 17.30) ; ce verbe grec a donné « apocalypse » en français. Suite à la résurrection et à son ascension à la droite du Père, le Seigneur a repris possession de la gloire qui était sienne de toute éternité (Jean 17.5, 24), mais elle est désormais différente et d’une certaine manière, plus grande qu’auparavant parce qu’il a accompli la rédemption de l’humanité. Cependant, à l’exception de la transfiguration où Jésus a partiellement révélé sa gloire à trois de ses apôtres (Marc 9.2-3 ; 2Pierre 1.16-18), il ne l’a encore jamais manifestée pleinement à quiconque, mais un jour il le fera (comparez Matthieu 24.30 ; Apocalypse 19.11-16).

Selon l’enseignement qu’a donné Jésus et que rapporte Matthieu, les croyants persécutés sont unis aux prophètes qui ont eux-mêmes dû endurer des souffrances, voire le martyr, à cause de leur fidélité à l’Éternel (Matthieu 5.10-12 ; Luc 6.22). Et dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Puisque nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et donc cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour avoir part à sa gloire (Romains 8.17 ; comparez Philippiens 1.29 ; Colossiens 1.24).

Verset 14

Je continue le texte.

Si l’on vous insulte parce que vous appartenez au Christ, heureux êtes-vous, car l’Esprit glorieux, l’Esprit de Dieu, repose sur vous (1Pierre 4.14).

Au 1er siècle, les païens adorent se vautrer dans le purin de leurs péchés (comparez Jean 3.19-20), ce qui fait qu’ils sont passablement irrités, à en devenir méchants, d’entendre les croyants parler de Jésus-Christ, parce qu’ils le détestent à cause des exigences morales du christianisme.

Ici, Pierre donne à ses lecteurs une troisième raison de se réjouir à cause des persécutions quand il dit : « l’Esprit de Dieu repose sur vous ». Le verbe « repose » (anapauetai) signifie « soulager, rafraîchir, donner du répit » (comparez Matthieu 11.28, 29 ; Marc 6.31). C’est l’Esprit de Dieu qui apporte aux croyants une consolation surnaturelle ainsi que le courage et la persévérance d’endurer les exactions. Alors que le diacre Étienne est mis à mort par les Juifs, il reste parfaitement serein car porté sur les nues par le Saint-Esprit (Actes 7.55-60 ; comparez 2Corinthiens 12.9-10).

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 25 2024

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