Les émissions

26 janv. 2024

1 Corinthiens 9.1-27

Chapitre 9

Introduction

Selon la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Et dans son « Contrat social », Jean-Jacques Rousseau écrit : « Renoncer à sa liberté c’est renoncer à sa qualité d’homme ». Tout ça, c’est bien gentil, mais définir ce que « être libre » veut dire n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Comme je l’ai déjà dit, quand on y réfléchit, vous et moi n’avons pas autant de liberté que nous croyons. Par exemple, je n’ai choisi ni le lieu de ma naissance, ni mes parents, ni ma langue maternelle, et la liste est longue de tout ce qui m’a été imposé par la naissance et la vie. Bon d’accord, mais maintenant je suis libre me direz-vous. Dans une certaine mesure seulement. Vous avez parfaitement le droit de donner du poing où bon vous semble, mais là où commence mon nez, là aussi s’arrête votre liberté. Être libre est donc très relatif. Dans le contexte chrétien, la vraie liberté a aussi ses limites qui nous sont données par les écrits du Nouveau Testament. Dans sa première Épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul a dit :

Tout m’est permis. Certes, mais tout n’est pas bon pour moi. Tout m’est permis, c’est vrai, mais je ne veux pas me placer sous un esclavage quelconque (1Corinthiens 6.12).

Et plus loin, il ajoutera : Tout est permis mais tout n’aide pas à croître dans la foi (1Corinthiens 10.23).

Verset 1

Je commence à lire le chapitre 9 de la première épître aux Corinthiens.

Ne suis-je donc pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus, notre Seigneur ? Vous-mêmes, n’êtes-vous pas un fruit de mon travail au service du Seigneur ? (1Corinthiens 9.1).

L’apôtre pose des questions de rhétorique qui appellent une réponse positive. Il fonde tout son ministère sur sa rencontre avec le Christ ressuscité qu’il a vu de ses yeux et entendu, une qualification essentielle pour un apôtre. Par ailleurs, les fruits de son œuvre missionnaire d’implantation d’Églises dans plusieurs villes de l’Empire romain prouve que l’Esprit de Dieu l’accompagne et bénit son travail.

Paul vient tout juste de dire (1Corinthiens 8:13) qu’il se priverait de tout ce qui pourrait scandaliser son frère. Pourtant il sait qu’il est libre, bien plus, il est apôtre de Jésus-Christ, et comme tel il a encore plus de liberté et d’autorité que tout autre. Mais s’il y renonce par amour pour les autres, son exemple aura encore davantage de poids et humiliera ceux qui s’autorisent à froisser les consciences des faibles. Or, c’est précisément cet exemple de sa vie personnelle que Paul tient à exposer face aux mauvaises insinuations de ses adversaires.

Verset 2

Je continue.

D’autres peuvent refuser de reconnaître en moi un apôtre : pour vous, du moins, c’est ce que je suis, car vous êtes bien le sceau qui authentifie mon ministère apostolique au service du Seigneur (1Corinthiens 9.2).

Apposé sur un document, le sceau le rend crédible car il certifie son origine. Parallèlement, l’existence de l’Église de Corinthe est ou devrait être pour ses membres une preuve vivante et irréfutable de l’authenticité devant Dieu du ministère de Paul. L’apôtre ne défend pas son appel parce que son amour propre est blessé, mais parce que si ses adversaires arrivent à le discréditer, sa crédibilité et son œuvre pour le Seigneur descendent en flammes.

Versets 3-4

Je continue.

Et voici ma défense contre ceux qui me mettent en accusation : En tant qu’apôtres, ne serions-nous pas en droit de recevoir le manger et le boire pour notre travail ? (1Corinthiens 9.3-4).

Non seulement Paul est critiqué pour son manque d’éloquence, mais en plus, on lui reproche sa volonté d’indépendance financière. En effet, selon la pratique du temps, les enseignants itinérants sont payés par leurs élèves pour leur service ou soutenus financièrement par de riches mécènes. L’apôtre a toujours refusé l’argent de ceux à qui il annonce la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ pour être sûr de ne pas faire obstacle à la proclamation et à l’avancement de l’Évangile. Dans un contexte local d’implantation d’églises, Paul renonce donc à des droits parfaitement légitimes afin d’éviter que quiconque pense qu’il est motivé par l’appât du gain. Cependant, comme il faut bien vivre, l’apôtre accepte les dons des assemblées déjà créées conformément au principe qu’il énonce plus loin et qui est : Le Seigneur a ordonné que ceux qui annoncent la Bonne Nouvelle vivent de cette annonce de la Bonne Nouvelle (1Corinthiens 9.14).

Verset 5

Je continue maintenant le texte.

N’aurions-nous pas le droit d’être accompagnés par une épouse chrétienne, comme les autres apôtres, les frères du Seigneur et Pierre ? (1Corinthiens 9.5).

« Les frères du Seigneur » est un témoignage remarquable rendu incidemment à la divinité et à l’humanité de Jésus ; il a des frères mais il est le Seigneur. Parmi ses frères, ou plutôt ses demi-frères, c’est-à-dire ceux qui sont à la fois fils de Joseph et de Marie, on a Jude qui est l’auteur d’une toute petite Épître du Nouveau Testament, et Jacques, qui lui a écrit une lettre conséquente. Jacques était aussi l’un des principaux responsables de l’église de Jérusalem fondée suite à la venue du Saint Esprit à la Pentecôte. D’après le récit des évangiles, nous savons que Pierre est marié parce que Jésus a guéri sa belle-mère malade (Matthieu 8.14,15). Il semble aussi que Jacques et Jude sont mariés et que leur femme les accompagnaient. Paul proclame posséder lui aussi ce droit d’emmener une épouse avec lui dans ses voyages, mais vu que sa vie est plutôt rude et qu’il n’est jamais sûr de sortir vivant de ses campagnes d’évangélisation, il est bien plus sage de sa part de demeurer célibataire. L’Église catholique romaine prend l’apôtre Paul comme exemple pour justifier le célibat des prêtres.

Verset 6

Je continue le texte.

Ou bien, Barnabas et moi-même serions-nous les seuls à devoir travailler pour gagner notre pain ? (1Corinthiens 9.6).

Il semble que lors de leur premier voyage missionnaire, Paul et Barnabas se sont engagés à ne pas accepter d’argent de la part de ceux à qui ils annoncent la Bonne Nouvelle. Ces deux hommes continuent cette pratique tout en ayant des ministères séparés. Aux Thessaloniciens Paul écrit : Nous n’avons mangé gratuitement le pain de personne. Mais, de nuit comme de jour, nous avons travaillé, dans la fatigue et la peine, pour n’être à charge à aucun d’entre vous (2 Thessaloniciens 3.8).

Verset 7

Je continue.

Dites-moi : avez-vous jamais entendu parler d’un soldat servant dans une armée à ses propres frais, ou d’un vigneron qui ne mangerait pas des raisins de la vigne qu’il a plantée ? Quel berger élève un troupeau sans jamais profiter du lait de ses brebis ? (1Corinthiens 9.7).

Paul considère le droit à sa croûte comme un dû, ce qui est également vrai pour tous ceux qui sont à plein temps au service de l’Église de Jésus-Christ. l’apôtre va prouver ses dires avec 6 arguments. Le premier est le droit d’usage : le soldat qui touche sa solde, le cultivateur qui plante une vigne, ou l’esclave qui fait paître un troupeau, tirent leur subsistance de leur travail.

Versets 8-11

Je continue.

Et je ne tire pas mes arguments des seuls principes établis par les hommes. Car la Loi dit les mêmes choses. En effet, c’est bien dans la Loi de Moïse qu’il est écrit : Tu ne muselleras pas le bœuf pendant qu’il foule le grain. Dieu s’inquiéterait-il ici des bœufs ? N’est-ce pas pour nous qu’il parle ainsi ? Bien sûr que si ! C’est pour nous que cette parole a été écrite, car il faut que celui qui laboure le fasse avec espérance et que celui qui bat le blé puisse compter sur sa part de la récolte. Puisque nous avons semé parmi vous les biens spirituels, serait-ce de notre part une prétention exorbitante si nous attendions de vous quelque avantage matériel (1Corinthiens 9.8-11) ?

Le second argument de Paul est que la Loi justifie le principe d’une juste rémunération. Jadis on utilisait le bœuf pour battre le blé sur une aire exposée aux vents. L’animal était attaché à une sorte de roue et tournait en marchant sur les épis qui étaient ainsi décortiqués. Ensuite, on jetait le tout en l’air et le vent emportait la balle tandis que le grain tombait à terre. Or, pendant son travail, le bœuf est libre de manger une partie de ce qu’il foule aux pieds. Paul cite une expression proverbiale qui enseigne que tout travailleur mérite un salaire; l’homme doit être reconnaissant même envers les bêtes qui sont à son service; combien plus envers son semblable ! et combien plus encore les croyants envers les serviteurs de Dieu qui leur font part de biens spirituels ! Le troisième argument de Paul est donc le devoir de réciprocité dans la communauté chrétienne; tout service doit être rémunéré et celui qui communique des richesses spirituelles doit recevoir en retour des bénédictions matérielles pour son travail.

Au début du siècle dernier, on racontait l’histoire d’un prédicateur de l’Évangile qui était d’une maigreur cadavérique, mais qui montait un cheval magnifique pétant la santé. Un jour, un de ses paroissiens lui posa la question : « Comment se fait-il que votre monture soit si belle et vigoureuse et que vous soyez aussi décharné ? » En réponse, il répondit : « Je vais vous le dire : c’est moi qui nourris mon cheval et c’est vous qui me nourrissez. »

Verset 12

Je continue le texte.

Du moment que d’autres exercent ce droit sur vous, ne l’avons-nous pas à plus forte raison ? Eh bien ! nous avons préféré ne pas user de ce droit ; au contraire, nous supportons tout, afin d’éviter de faire obstacle, si peu que ce soit, à la Bonne Nouvelle qui concerne le Christ (1Corinthiens 9.12).

Le quatrième argument de l’apôtre repose sur le précédent et utilise l’exemple d’autres prédicateurs chrétiens, sans doute Pierre et Apollos, qui eux ont été rémunérés pour leurs services aux Corinthiens. Cela dit, Paul fait une très nette distinction entre avoir des droits et les faire valoir; c’est ainsi qu’il a renoncé à percevoir un salaire de la part de l’église qu’il a fondée. Il ne voulait pas passer pour un autre enseignant itinérant motivé par l’argent et ainsi fournir à ses adversaires un prétexte leur permettant de se livrer à des attaques personnelles contre lui ce qui entraverait l’œuvre de Dieu.

À cette époque, les racketteurs religieux sont déjà nombreux et aujourd’hui certains gurus font un fric monstre. Voilà pourquoi ceux qui se disent serviteurs du Christ doivent se garder de toute apparence de faire du commerce religieux. En renonçant à un droit légitime, Paul adopte le même type de raisonnement que dans le chapitre précédent quand il a dit à ceux qui pensent avoir le droit de manger dans les temples païens, qu’ils doivent s’en abstenir dans la présence d’un frère scrupuleux afin de ne pas le choquer ou lui poser un problème de conscience.

Versets 13-14

Je continue.

Et pourtant, vous le savez, ceux qui font le service sacré dans le Temple reçoivent leur nourriture du Temple. Ceux qui officient à l’autel reçoivent leur part des sacrifices offerts sur l’autel. De même, le Seigneur a ordonné que ceux qui annoncent la Bonne Nouvelle vivent de cette annonce de la Bonne Nouvelle (1Corinthiens 9.13-14).

Le 5e argument de l’apôtre en faveur du droit à une compensation est liée aux pratiques religieuses juives et païennes. La loi de Moïse ordonne aux Israélites de subvenir, en nature et en espèces, aux besoins des Lévites dont le travail était lié au culte de l’Éternel. Même les prêtres païens employés au service du temple, étaient rémunérés, ce que les Corinthiens savaient fort bien. Enfin, le dernier argument de Paul est l’enseignement de Jésus dans les évangiles (Matthieu 10.10; Luc 10.7).

Versets 15-16

Je continue.

Mais moi, je n’ai fait valoir aucun de ces droits. Et si je les mentionne ici, ce n’est pas pour les revendiquer ; je préférerais mourir plutôt que de me laisser ravir ce sujet de fierté. En effet, je n’ai pas à m’enorgueillir de ce que j’annonce la Bonne Nouvelle : c’est une obligation qui m’est imposée. Malheur à moi si je n’annonce pas la Bonne Nouvelle ! (1Corinthiens 9.15-16).

Après avoir établi ses droits vis à vis de l’église de Corinthe, Paul les refuse tout net afin de prouver son intégrité et son engagement envers Jésus-Christ. À choisir, il préfère mourir de faim plutôt que de ponctionner les Corinthiens et il est fort aise de sa décision. Il ne s’agit pas d’une fierté mal placée, mais de la satisfaction de donner la priorité à l’exercice d’un ministère non rémunéré, ce qui va à l’encontre de ses intérêts personnels, mais qui a l’avantage de faire taire ses adversaires. Quant à son ministère, comme c’est Jésus lui-même qui le lui a imposé, il n’a pas vraiment le choix. On constate ici combien l’apôtre a une âme noble car il aurait tout aussi pu dire : « pauvre de moi, je crève de faim à cause de mon fardeau de prédicateur. »

Versets 17-18

Je continue le texte.

Ah ! certes, si la décision d’accomplir cette tâche ne venait que de moi, je recevrais un salaire ; mais puisque cette décision n’a pas dépendu de moi, je ne fais que m’acquitter d’une charge qui m’a été confiée. En quoi consiste alors mon salaire ? Dans la satisfaction de pouvoir offrir gratuitement la Bonne Nouvelle que je proclame en renonçant volontairement aux droits que me confère ma qualité de prédicateur de la Bonne Nouvelle (1Corinthiens 9.17-18).

Pour Paul, prêcher est une obligation et non un choix d’intérêt personnel. Comme il ne fait que s’acquitter d’un devoir qui lui a été imposé, il ne peut pas prétendre à une récompense. L’apôtre agit donc un peu comme un esclave vis-à-vis de son maître. Mais alors, que retire-il de son travail ? La fierté d’offrir gratuitement la Bonne Nouvelle à qui veut l’entendre. Ailleurs, il ajoute aussi qu’une autre de ses compensations est de voir des païens à l’écoute de son message, se convertir à Jésus-Christ. Son salaire ce sont ceux qui deviennent chrétiens grâce à son ministère. Sa joie est de moissonner des âmes pour le Seigneur et pour l’éternité, ce qui somme toute n’a pas son pareil dans toutes les activités de ce bas monde.

Versets 19-20

Je continue.

Car, bien que je sois un homme libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous, afin de gagner le plus de gens possible à Jésus-Christ. Lorsque je suis avec les Juifs, je vis comme eux, afin de les gagner. Lorsque je suis parmi ceux qui sont sous le régime de la Loi de Moïse, je vis comme si j’étais moi-même assujetti à ce régime, bien que je ne le sois pas, afin de gagner ceux qui sont sous le régime de cette Loi (1Corinthiens 9.19-20).

Paul est prêt à tous les sacrifices afin de répandre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Bien qu’il soit principalement l’apôtre des païens, il n’a jamais perdu son intérêt pour le salut des Juifs, ses compatriotes. Chaque fois qu’il se rend dans une nouvelle ville, Paul commence toujours par aller dans la synagogue pour annoncer que Jésus-Christ est le messie. Bien qu’il soit descendant d’Abraham et qu’il ait été le plus juif des Juifs dans sa pratique du judaïsme, il n’est plus sous le régime de la Loi depuis qu’il a accepté la grâce en Jésus. Néanmoins, ne voulant pas heurter les préjugés de ceux qu’il rencontre, Juifs ou païens, Paul est prêt à se soumettre à leur scrupules afin de pouvoir leur annoncer la Bonne Nouvelle et de les gagner au Christ.

Verset 21

Je continue.

Avec ceux qui ne sont pas sous ce régime, je vis comme n’étant pas non plus sous ce régime, afin de gagner au Christ ceux qui ne connaissent pas la Loi. Bien entendu, cela ne veut pas dire que je ne me soumets pas à la loi de Dieu ; au contraire, je vis selon la loi du Christ (1Corinthiens 9.21).

En compagnie des païens, Paul est prêt à abandonner toute sa juiverie et à manger de la viande offerte en sacrifice à un dieu païen par exemple, en vue de les gagner à Jésus-Christ. Cela dit, il ne prône pas du tout le libertinage ; s’il n’est plus esclave de préceptes légalistes, il demeure par contre soumis à des règles morales strictes. La loi de Christ à laquelle il obéit est d’aimer Dieu et les hommes. Selon l’enseignement de Jésus dans l’évangile, ce sont les deux plus grands commandements de la Loi de Moïse (Marc 12.30-31).

Versets 22-23

Je continue.

Dans mes relations avec les chrétiens mal affermis dans la foi, je vis comme l’un d’entre eux, afin de les gagner. C’est ainsi que je me fais tout à tous, afin d’en conduire au moins quelques-uns au salut par tous les moyens. Or, tout cela, je le fais pour la cause de la Bonne Nouvelle pour avoir part, avec eux, aux bénédictions qu’apporte la Bonne Nouvelle (1Corinthiens 9.22-23).

Paul a déjà dit qu’il est prêt à restreindre sa liberté et sacrifier ses intérêts personnels légitimes afin de gagner des incroyants à la Bonne Nouvelle ; il fait de même vis-à-vis des chrétiens mal affermis. A cause de son grand cœur, c’est de bon cœur que l’apôtre condescend à s’adapter aux coutumes de tous les hommes, Juifs, païens, ou croyants faibles dans la foi, afin d’en faire de vrais disciples du Christ. Se soumettre aux renoncements dictés par l’amour du prochain est la condition indispensable pour servir la cause de l’évangile.

Versets 24-25

Je continue.

Ne savez-vous pas que, sur un stade, tous les concurrents courent pour gagner et, cependant, un seul remporte le prix ? Courez comme lui, de manière à gagner. Tous les athlètes s’imposent une discipline sévère dans tous les domaines pour recevoir une couronne, qui pourtant sera bien vite fanée, alors que nous, nous aspirons à une couronne qui ne se flétrira jamais (1Corinthiens 9.24-25).

Les Jeux Isthmiques qui se tenaient sur l’isthme de Corinthe, étaient seconds après les Jeux Olympiques. Ils avaient lieu tous les trois ans à Corinthe et attiraient des foules immenses. Celui qui gagnait une épreuve sportive devenait un héros dans l’esprit du public grec. Afin d’obtenir une grande moisson d’âmes, Paul s’impose une discipline de fer à l’image des athlètes soumis à toutes sortes de contraintes pour remporter un trophée bien éphémère. À plus forte raison, les chrétiens devraient-ils mener une vie disciplinée afin de recevoir en récompense une couronne éternelle.

Versets 26-27

Je finis ce chapitre 9.

C’est pourquoi, si je cours, ce n’est pas à l’aveuglette, et si je m’exerce à la boxe, ce n’est pas en donnant des coups en l’air. Je traite durement mon corps, je le maîtrise sévèrement, de peur qu’après avoir proclamé la Bonne Nouvelle aux autres, je ne me trouve moi-même disqualifié (1Corinthiens 9.26-27).

Comme l’athlète, Paul s’impose une règle de vie stricte en vue de transformer son corps en un instrument efficace au service de Dieu. Mais malgré les succès de son ministère, ses lauriers éternels ne sont pas garantis, car il peut à tout moment être disqualifié de prêcher la Bonne Nouvelle. Cela dit, l’apôtre Paul est un être humain tout à fait exceptionnel, je dirais même : la quintessence de ce que la consécration à Dieu veut dire et donc l’exemple type à suivre.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

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