1 Corinthiens 8.1-13
Chapitre 8
Introduction
Je me suis laissé dire que le premier remède utilisé contre l’une des formes de leucémie avait une origine occulte. Je veux dire par là que c’est une plante que les guérisseurs de Madagascar utilisaient pour traiter autre chose, et il en serait de même pour d’autres médicaments. Les laboratoires pharmaceutiques ne s’embarrassent pas de scrupules tant qu’il y a de l’argent à gagner. Il se trouve que c’est un peu le même genre de sujet qui est traité dans le chapitre 8 de la première Épître que Paul adresse à l’Église de Corinthe. Seulement, il ne s’agit pas de drogues pour se soigner, mais de viande à manger qui provient d’animaux offerts en sacrifice aux idoles, ce qui revient à dire aux démons parce que derrière la plupart des fausses divinités se cache un esprit mauvais.
Aujourd’hui, le régime alimentaire est autant un sujet de controverse que le mariage et le divorce. Les adeptes du Nouvel Âge sont généralement végétariens pour diverses raisons, mais à l’origine c’était à cause de leur vision théologique du monde. Il y a bien sûr les vaches sacrées vénérées par les Hindous et aussi les adeptes du panthéisme qui voient dieu présent partout et en tout et particulièrement dans tout être vivant. Et puis dans le christianisme, il y a ceux qui considèrent que boire du vin est mal faire, tandis que d’autres ne mangeraient jamais de boudin. Un certain régime alimentaire fait partie intégrante de la plupart des sectes religieuses quelles qu’elles soient.
Dans l’Ancien Testament, la Loi de Moïse dresse une liste d’animaux purs, propres à être consommés, et d’autres impurs qui ne peuvent jamais servir de nourriture. Les Israélites pouvaient manger du mouton, de la vache ou de la chèvre, certains oiseaux et les poissons munis d’écailles et de nageoires, mais pas d’âne, de porc, d’anguille, d’aigle ou de corbeau, par exemple. Pour Israël, ce régime alimentaire était un signe d’appartenance à l’Éternel (Deutéronome 14.1-3).
Maintenant que l’humanité est sous la Nouvelle Alliance, ces restrictions ont été levées, encore que les piercings et les tatous qui dégradent le corps, sont en réalité des marques de paganisme et donc inappropriés pour les croyants parce qu’ils sont le temple du Saint-Esprit. Bien entendu, les abus de tous ordre sont à proscrire ce qui inclut les excès alimentaires et de boisson. Je me souviens d’un jour à la veille de la Saint-Valentin où j’étais dans un pays anglo-saxon à faire des achats dans un certain magasin. Il s’y trouvait une douzaine d’hommes qui voisinaient la trentaine ou la quarantaine, et qui cherchaient un cadeau de dernière minute. Ils étaient bien habillés, mais tous sans exception avaient de la bedaine. Il est vrai que certains ne peuvent pas éviter de grossir, mais c’est quand même une minorité. Cela dit, dans le domaine alimentaire, le Nouveau Testament donne assez peu d’instructions spécifiques, et laisse à chacun le soin de choisir librement, en son âme et conscience pourrait-on presque dire, ce qu’il veut manger en faisant simplement usage de bons sens.
Sous nos tropiques, personnellement, je ne mangerais jamais une des larves qui envahissent mon jardin, cependant, j’ai entendu dire que dans certains coins d’Afrique les autochtones consomment certaines de ces bestioles frites et il paraît même qu’elles ont un goût de noisette et sont très riches en protéines. Si un jour j’ai l’occasion de visiter un de ces endroits pittoresques, c’est pas dit que je ne me mettrais pas une de ces larves frites sous la dent.
Les opinions en ce qui concerne la liberté chrétienne varient grandement d’un coin à l’autre de la planète. Dans certains états du sud des États-Unis, les croyants considèrent scandaleux si hommes et femmes sont ensemble sur une même plage, par contre, ils ne trouvent rien à dire contre l’usage du tabac. Ailleurs, les chrétiens considèrent que c’est un péché que de fumer, mais la baignade entre filles et garçons ne pose pas de problème. A chacun son truc; tu crois ce que tu veux mais ne me l’impose pas.
Pour terminer ces préliminaires, il faut savoir qu’à Corinthe, le meilleur endroit pour acheter un bifteck est la boucherie attachée au temple. En effet, ceux qui viennent offrir des animaux en sacrifice aux idoles apportent ce qu’ils ont de mieux, des bêtes élevées à l’herbe bien grasse, dirait-on aujourd’hui, bien soignées et en parfaite santé. Une fois égorgé en l’honneur de la fausse divinité, une partie de l’animal, en général les entrailles et la graisse, est brûlée. Le reste est dépecé et une portion revient aux prêtres parce qu’il faut bien qu’ils vivent, et le reste de la viande est soit mangé par celui qui a offert le sacrifice, soit vendu. Alors il entre dans le circuit commercial local. D’accord, et puis après ? Eh bien certains Corinthiens qui ont l’habitude de faire leur marché dans les rues adjacentes au temple sont devenus chrétiens, alors maintenant se pose à eux un problème de conscience. Influencés par les croyants d’origine juive, ils ne sont pas sûrs s’ils peuvent consommer de la viande provenant d’un animal offert à une idole parce qu’ils croient encore qu’en mangeant de cette viande, d’une certaine manière, ils entrent en communion avec la fausse divinité à qui on a offert le sacrifice. Mais tous les membres de l’église n’ont pas de tels scrupules car ils n’attachent aucune importance à l’origine de leur bifteck, ce qui choque le premier groupe à la conscience délicate. Cette différence de point de vue est encore une autre source de division dans l’église.
Verset 1
Je commence à lire le chapitre 8 de la première épître de l’apôtre Paul aux Corinthiens.
Passons au problème des viandes provenant d’animaux sacrifiés aux idoles. “ Nous possédons tous la connaissance voulue, ” dites-vous. C’est entendu, mais cette connaissance rend orgueilleux. L’amour, lui, fait grandir dans la foi (1Corinthiens 8.1).
L’apôtre passe brusquement ici d’un sujet à un autre. Mais il est probable qu’il répond dans l’ordre des questions que les Corinthiens lui ont adressées.
Une autre maxime de ces croyants était donc : « Nous possédons tous la connaissance voulue ! » Le problème est que souvent, ceux qui croient savoir ont la fâcheuse tendance à gonfler la poitrine avec un air de « M’as-tu vu ? » En ce qui concerne certains responsables de l’église, leur problème est double. D’une part, ils ne connaissent pas grand-chose du monde spirituel et comment se comporter à son égard, et d’autre part, croyant savoir, ils sont hautains. Cette attitude arrogante se retrouve aujourd’hui dans tous les domaines de la vie mais heureusement, surtout de la part des non-croyants. Pourtant, au regard de l’immensité de l’univers qui nous entoure, il me semble que tout homme devrait avoir suffisamment d’humilité pour reconnaître que finalement, nos connaissances sont bien minces dans toutes les branches scientifiques. De plus, quand ils faisaient encore des études, la majorité de ceux qui sont aujourd’hui considérés comme des experts, ont appris de leurs professeurs qu’une personne respectable, intelligente et raisonnable n’accepte pas la possibilité d’un Créateur, et donc que l’univers s’est fait tout seul comme ça. Ce n’est pas l’œuvre du Saint-Esprit comme l’enseigne le livre de la Genèse, parce qu’un tel point de vue qui fait sourire est pour les ignares ; ce n’est pas par magie non plus parce que ça fait pas sérieux. Alors, il ne reste plus qu’une solution, scientifique celle là : tout s’est fait par chance. Et si quelqu’un ose émettre un doute, qu’il soit anathème. Voulant être sages, les scientifiques sont devenus fous. Comme leurs préjugés les empêchent d’être objectifs, ils se perdent dans des théories fumeuses qui n’ont ni queue ni tête.
Dans le domaine spirituel, la situation est encore pire, parce que dans notre pauvre monde, il y aurait 3 000 systèmes religieux et sectes, voire même 5 000, qui sait ? Dans cette foire aux croyances, quelques uns ont placé leur foi en Jésus-Christ et dans la révélation des Écritures. Leur vision de la réalité est juste, mais leur connaissance du monde spirituel et céleste est très limitée. Plus j’avance dans ma compréhension des Textes Sacrés, et plus je prends conscience de mon ignorance. Finalement, je sais vraiment très peu de choses concernant la dimension spirituelle qui m’entoure ici-bas dans mon bocal espace-temps, et je suis encore moins instruit sur le royaume de Dieu dans l’au-delà. A cause des révélations divines qu’il a reçues, l’apôtre Paul est probablement l’homme le plus érudit qui ait jamais existé en ce qui concerne la connaissance et la compréhension des vérités spirituelles. Et pourtant à ses yeux, ce qui compte avant tout c’est l’amour de Dieu et du prochain, un thème qu’il développe plus loin dans cette épître.
Versets 2-3
Je continue le texte.
Celui qui s’imagine avoir de la connaissance ne connaît pas encore comme on doit connaître. Mais celui qui aime Dieu, celui-là est connu de Dieu (1Corinthiens 8.2-3).
Non seulement ce qu’on peut savoir à propos de Dieu et de son royaume est très limité, mais les Corinthiens auraient dû savoir que l’amour pour Dieu et pour les autres est la marque du croyant et de la vraie connaissance. Or, leur comportement montre qu’il n’en est pas du tout ainsi. Dieu prend note de ceux qui l’aiment et pas de ceux qui s’enorgueillissent de ce qu’ils croient connaître sur lui. L’amour contribue au bien des autres et signifie qu’on est connu de Dieu et reconnu par Lui comme lui appartenant. Sans amour, ma connaissance, dans n’importe quel domaine, n’est qu’une science stérile et froide, qui tarira, disparaîtra et tombera dans les oubliettes du néant.
Verset 4
Je continue.
Au sujet de la question : “ Peut-on manger des viandes sacrifiées aux idoles ? ”, nous savons qu’il n’existe pas d’idoles dans l’univers et qu’il n’y a qu’un seul Dieu (1Corinthiens 8.4).
Ici encore, Paul répète une déclaration des Corinthiens, qu’il approuve, bien entendu. Les idoles sont du vent car elles n’ont aucune valeur et ne sont d’aucun secours. C’est aussi vrai pour l’effigie du saint Christophe de votre porte-clés. Si les faux dieux sont des fabrications, fruits de l’imagination de l’homme, la viande des animaux sacrifiés en leur honneur n’est pas contaminée. Aussi, le chrétien peut se rendre tranquillement au marché, acheter de la viande de premier choix sans s’inquiéter de son origine, et la manger en paix.
Versets 5-6
Je continue.
Certes, bien des êtres célestes ou terrestres sont considérés comme des divinités, de sorte qu’il y a de nombreux dieux ou seigneurs. Mais pour ce qui nous concerne, il n’y a qu’un seul Dieu : le Père, de qui toute chose vient, et pour qui nous vivons, et il n’y a qu’un seul Seigneur : Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes (1Corinthiens 8.5-6).
Le panthéon des Grecs et des Romains, auquel il faut ajouter tous les dieux des religions à mystères ainsi que les 330 millions de divinités de l’Hindouisme, ça fait beaucoup de monde. Mais ce sont des choses vaines. Dans la réalité, il n’y a qu’un seul Dieu unique en trois personnes, créateur du ciel et de la terre, et le Seigneur Jésus-Christ qui est le Fils éternel du Père. Cela dit, plus loin dans l’épître (10.20) Paul complétera sa pensée en disant que si les faux dieux sont du vent, les mauvais esprits existent bel et bien, et ce sont eux qui encouragent l’adoration des idoles pour détourner les hommes du vrai Dieu.
Verset 7
Je continue.
Mais tous les chrétiens n’ont pas encore bien assimilé ces vérités. Quelques-uns, encore marqués par leur habitude de rendre un culte aux idoles, continuent à manger ces viandes avec la pensée qu’elles ont été offertes à des idoles. Alors leur conscience, qui est faible, se charge de culpabilité (1Corinthiens 8.7).
Si tous les chrétiens de Corinthe avaient accepté qu’une idole n’es rien et qu’il n’y a qu’un seul Dieu, ils auraient alors pu manger des viandes d’animaux sacrifiés aux idoles en toute impunité. Mais ce n’est pas le cas car tous n’ont pas ce niveau de connaissance. Les ignorants dont il est question ici sont profondément choqués de voir des frères manger librement de cette viande. Pour eux, c’est un scandale et un péché, et s’ils y participent, ils vont contre leur conviction et n’en dorment plus de la nuit tellement leur conscience, mal informée, les tourmente. Aux Romains, Paul écrit :
Celui qui mange tout en ayant des doutes à ce sujet est déjà condamné, car son attitude ne découle pas de la foi. Or tout ce qui ne découle pas de la foi est péché (Romains 14.23).
Verset 8
Je continue.
Mais ce n’est pas un aliment qui peut nous rapprocher de Dieu ; en manger ou pas ne nous rendra ni meilleurs, ni pires (1Corinthiens 8.8).
Paul rejette en bloc les scrupules qui sont sans fondement mais ça ne résout pas le problème global des Corinthiens faibles dans la foi, ni de l’église divisée sur ce sujet comme sur bien d’autres. Paul va donc suggérer une solution qui n’est pas enracinée dans la connaissance, mais dans l’amour du prochain.
Verset 9
Je continue.
Toutefois, faites bien attention à ce que votre liberté ne fasse pas tomber dans le péché ceux qui sont mal affermis dans la foi (1Corinthiens 9.9).
Une conduite éclairée par la connaissance et non par l’amour conduit à un tort spirituel. Certains comportements pourtant légitimes sont assimilables à la traversée d’un champ de mines. Ceux qui ont la connaissance des obstacles font attention où ils mettent les pieds. La liberté de l’un peut devenir un obstacle à la foi d’un autre et il faut en tenir compte.
Verset 10
Je continue.
Suppose, en effet, que l’un d’eux te voie, toi, “ l’homme éclairé ”, assis à table dans un temple d’idoles. Sa conscience ne va-t-elle pas l’encourager, lui qui est mal affermi, à manger des viandes sacrifiées aux idoles ? (1Corinthiens 8.10).
Pour certaines fêtes comme les mariages, ou pour des réunions d’hommes d’affaires comme dans les guildes, on invitait ses amis à des festins dans des salles attenantes aux temples d’idoles. Certains chrétiens éclairés savaient qu’il n’y a qu’un seul Dieu, que les idoles sont vaines et que la nourriture n’a pas d’influence sur le spirituel. Ils pensent donc pouvoir en toute liberté se rendre au temple païen et participer aux repas communaux d’autant plus que ceux-ci sont un élément essentiel de la vie sociale. Le problème est qu’en ne tenant pas compte des croyants mal informés, les chrétiens éclairés risquent de les faire trébucher.
Le frère offensé n’est pas un bigot spirituel légaliste qui critique simplement ceux qui se sentent la liberté de manger de la viande sacrifiée aux idoles. Il s’agit d’un chrétien mal affermi dans sa foi qui va peut-être vouloir suivre l’exemple de ceux qui ont compris que les idoles sont du vent, mais alors, il ira à l’encontre de sa conscience et offensera Dieu.
Verset 11
Je continue.
Ainsi, à cause de ta connaissance, ce chrétien mal affermi va courir à sa perte. Et pourtant, c’est un frère pour lequel le Christ a donné sa vie ! (1Corinthiens 8.11).
Le reproche de l’apôtre est effrayant; chaque mot est plein d’énergie. Un commentateur écrit : « le frère », non pas un simple étranger ; « pour lequel », précisément pour le sauver de la mort ; « Christ », pas moins que Lui ; « est mort », pas moins que cela. » En d’autres mots encore, Paul dit : Quoi ! Jésus a donné sa vie pour ce frère, et toi, tu ne peux pas lui sacrifier un petit quelque chose de ta liberté !
Régressant dans la foi, ce chrétien qui manque de connaissance risque de retourner à l’idolâtrie, et donc à sa ruine spirituelle car il va encourir le jugement de Dieu et peut-être même perdre sa vie. Dans une telle situation, Paul exhorte ses auditeurs à suivre l’exemple désintéressé du Christ qui a aimé ce frère faible au point de donner sa propre vie pour lui. En conséquence, les Corinthiens soi-disant éclairés peuvent certainement renoncer à leur droit de manger publiquement ce genre de viande offert aux idoles. Ce n’est pas ma liberté, mais ma considération pour autrui qui doit dicter ma conduite.
Verset 12
Je continue.
Si vous péchez de la sorte envers des frères, en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre le Christ lui-même (1Corinthiens 8.12).
Ceux qui sont indifférents aux chrétiens mal affermis révèlent leur suffisance. Ce péché est non seulement contre les faibles dans la foi, mais aussi contre Jésus lui-même parce que ces croyants mal informés lui appartiennent; il se les est acquis au prix fort et ils sont sa propriété. Paul avait profondément réalisé cette vérité lorsque tambour battant, il était engagé dans une vaste campagne de persécution contre les chrétiens. Le Christ lui est alors apparu pour l’arrêter dans sa folie furieuse. Je lis le texte :
Il se dirigeait donc vers Damas et approchait déjà de cette ville quand, soudain, il fut environné d’une lumière éclatante qui venait du ciel. Il tomba à terre et entendit une voix qui lui disait : — Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? — Qui es-tu, Seigneur ? demanda-t-il. La voix reprit : — Je suis, moi, Jésus, que tu persécutes (Actes 9.3-5).
Toute attaque organisée contre ceux qui ont fait confiance à Jésus-Christ est aussi dirigée contre leur Maître. Parallèlement, ceux qui reçoivent avec bienveillance les croyants accueillent Jésus ainsi que son Père. Je lis le passage :
Vraiment, je vous l’assure : qui reçoit celui que j’envoie me reçoit moi-même, et qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé (Jean 13.20).
Plus loin dans cette Épître, Paul enseigne que les chrétiens sont solidaires les uns des autres parce qu’ils sont tous membres du corps du Christ. Là encore, je lis le texte :
Un membre souffre-t-il ? Tous les autres souffrent avec lui. Un membre est-il à l’honneur ? Tous les autres partagent sa joie. Or vous, vous constituez ensemble un corps qui appartient au Christ, et chacun de vous en particulier en est un membre (1Corinthiens 12.26-27).
Maltraiter un chrétien authentique, mépriser ou ridiculiser ses scrupules est une faute grave aux yeux de Dieu. Les Corinthiens éclairés arrogants qui ne tiennent pas compte des faibles se rendent coupables envers Jésus-Christ lui-même.
Verset 13
Je finis ce chapitre.
C’est pourquoi, si ce que je mange devait faire tomber mon frère dans le péché, j’y renoncerais, afin de ne pas être pour lui une occasion de chute (1Corinthiens 8.13).
Paul ne demande pas à ceux qui sont éclairés de renoncer à leurs droits à cause d’un frère fantôme ou des critiques des légalistes. Il veut qu’ils adaptent leur conduite aux scrupules d’un chrétien présent qui est faible dans la foi, c’est-à-dire quelqu’un qui a une conscience sensible qui le condamne facilement. Un croyant a parfaitement le droit d’aller au théâtre ou de boire une bière s’il en a envie. Mais si en usant de ma liberté, je risque d’offenser un frère présent, alors je m’en abstiens. Cette même règle s’applique à tout ce qui peut entraîner le faible à agir contre ses convictions qu’elles soient justifiées ou pas. Ce souci des autres a le précédant sur ma liberté personnelle et sur mes droits.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.