1 Corinthiens 7.1-19
Chapitre 7
Introduction
Il va sans dire qu’il y a des sujets qui font couler beaucoup plus d’encre que d’autres. L’amour par exemple est le thème de la grande majorité des chansons et de la plupart des romans. C’est aussi ce qui occupe à peu près toutes les affaires de mœurs qu’on trouve dans les journaux. Pendant des siècles, le mariage était associé à l’amour, mais aujourd’hui, dans notre société occidentale décadente, le sexe occupe toute la place comme c’était déjà le cas dans la religion païenne de Corinthe.
Dans les Textes Sacrés, le mariage occupe une place très importante, et c’est sous la plume de l’apôtre Paul qu’on trouve le plus d’informations sur ce sujet, ce qui n’est pas sans poser un problème. En effet, autant qu’on sache, quand l’apôtre a écrit toutes ses épîtres, il n’est pas marié. Dans le chapitre 7 que je vais couvrir, on lit :
Je voudrais bien que tout le monde soit comme moi, mais chacun reçoit de Dieu son don particulier, l’un le mariage, l’autre le célibat. J’aimerais cependant dire aux veufs et aux veuves que c’est une bonne chose de continuer à vivre seul, comme moi (1Corinthiens 7.7-8).
Si Paul n’a jamais su ce que c’était que de vivre avec une femme, comment peut-il parler de ce sujet avec autant d’autorité ? Certes, il ne fait aucun doute que l’Esprit de Dieu lui a révélé toutes les vérités qu’il écrit dans ses épîtres, cependant, Paul aurait eu une longueur d’avance si en plus des connaissances surnaturelles qu’il a reçues, il avait aussi vécu l’expérience du mariage. D’après certains textes du Nouveau Testament, on sait qu’avant de devenir l’apôtre Paul, Saul de Tarse faisait partie du Sanhédrin, la haute instance et cour suprême juive qui dirigeait Israël et rendait la justice dans le domaine religieux. Or, une des qualifications exigées pour occuper une telle position était d’être marié. Si l’apôtre ne parle jamais des membres de sa famille, c’est parce qu’il ne veut pas mélanger ses affaires personnelles et les grandes vérités spirituelles que Dieu lui a révélées et qui occupent son esprit et son temps. C’est en passant et sans y faire directement allusion que dans le récit du livre des Actes, l’auteur Luc nous apprend que Paul a de la famille car on y lit :
Mais le fils de la sœur de Paul entendit parler du guet-apens. Il se rendit à la citadelle, y entra, et prévint Paul de ce qui se tramait (Actes 23.16).
De plus, dans la culture israélite, il était impensable de rester célibataire. Au 3e siècle de notre ère, les rabbins rédigèrent la Mishna, un ouvrage qui explique les écrits de Moïse afin d’en tirer les applications pratiques. Au début du livre de la Genèse, il est écrit : Quand Dieu créa les êtres humains… Il les créa homme et femme (Genèse 5.2). Or, concernant ce verset, le commentaire de la Mishna dit : « un Juif qui n’a pas d’épouse n’est pas un homme ! » Si Paul est célibataire dans le Nouveau Testament, c’est sans doute à cause du ministère à forte pression que Dieu lui a confié. En effet, non seulement il voyage sans cesse d’un bout à l’autre de l’Empire, mais sa vie est constamment menacée par les Juifs. Cela dit, à la lumière de tous les renseignements que nous possédons, il est plus que probable que l’apôtre Paul était veuf mais que Saul de Tarse avait été marié. En conséquence, quand il écrit sur le mariage, il sait de quoi il parle à deux niveaux. D’une part, il en a fait personnellement l’expérience, et d’autre part, grâce à l’assistance du Saint-Esprit il a reçu la révélation de ce qu’il doit enseigner. Après ces préliminaires, je commence à lire le 7e chapitre de la première épître aux Corinthiens.
Verset 1
J’en viens à présent aux problèmes que vous soulevez dans votre lettre : “ C’est une excellente chose, qu’un homme se passe de femme ” (1Corinthiens 7.1).
Après avoir traité les scandales qui menacent l’église de Corinthe, Paul répond aux questions que ces chrétiens lui ont adressées dans une lettre qui ne nous est pas parvenue et dont nous ne connaissons donc pas le contenu. Il va donner le point de vue des Écritures sur le sujet chaud de la sexualité, un sujet qui occupe toujours beaucoup les esprits et qui fait encore couler beaucoup d’encre.
L’affirmation comme quoi : « C’est une excellente chose qu’un homme se passe de femme » est un euphémisme qui en réalité veut dire les relations sexuelles. C’était aussi un slogan des adeptes de la philosophie stoïque qui étaient des ascètes. Paul reconnaît donc que le célibat est un mode de vie tout à fait louable mais à une condition qu’il précise plus loin. Cela dit, Paul écrit à Timothée qu’il s’oppose à ceux qui sont contre le mariage (1 Timothée 4.3). Il est donc pour. Heureusement parce que c’est Dieu qui a créé le mariage en donnant à l’homme une compagne quand il a dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul (Genèse 2:18) ». Cela dit, il est des temps et des circonstances où certains croyants peuvent se sentir appelés à rester célibataire à cause des dangers qu’ils encourent ou afin de se dévouer entièrement à une oeuvre à laquelle Dieu les appelle (comparer Matthieu 19:11-12).
Verset 2
Je continue le texte.
Cependant, pour éviter toute immoralité, il est préférable que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari (1Corinthiens 7.2).
Si on considère l’arrière-plan cultuel et culturel païen des Corinthiens, ces paroles de l’apôtre sont véritablement révolutionnaires. En effet, au-dessus de l’ancienne ville de Corinthe se trouvait l’Acropole où se dressait jadis le temple d’Aphrodite que les Romains appelaient Vénus. Il dominait la métropole comme un gros nuage menaçant. Aujourd’hui, à cet endroit se trouvent les ruines d’une forteresse que les Croisés ont construite avec les pierres mêmes du temple d’Aphrodite. Dans ce temple, on pouvait se procurer de la nourriture, des boissons, ainsi que les services des vestales qui étaient des prostituées sacrées. Il y en avait environ un millier.
La religion païenne de l’empire romain était le sexe à gogo, mais il ne faut trop pas s’émouvoir parce que si aujourd’hui, un Corinthien revenait à la vie et qu’on lui apprenne à naviguer l’internet, je crois que lui, serait choqué. Au premier siècle la philosophie grecque méprise le corps ce qui conduit à deux pratiques contradictoires : le stoïcisme qui nie les désirs légitimes du corps, et l’épicurisme qui prône leur satisfaction immédiate.
Dans l’Empire romain, la femme est comme l’esclave noir qui travaille dans les plantations du sud des États-Unis avant la guerre de Sécession; elle a très peu de valeur et fait simplement partie du patrimoine du maître des lieux comme un cheval de trait. L’homme qui en a les moyens, possède plusieurs épouses : l’une s’occupe de la cuisine, l’autre du ménage, et une troisième du linge, par exemple. C’est un peu comme ça aujourd’hui chez les Bédouins de Palestine. Pour ce qui est des relations sexuelles, le Corinthien païen préfère se rendre au temple d’Aphrodite où se trouvent les spécialistes en la matière.
Quand Paul dit : « pour éviter toute immoralité, il est préférable que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari », il coupe net avec la façon grotesque de penser et de vivre des Corinthiens et place le mariage à un haut niveau moral. Il parlera plus loin de l’état de célibat, mais pour lui c’est le mariage qui est l’état normal, avec les relations de couple qu’une telle situation implique. Il replace ainsi la sexualité à l’intérieur d’une relation monogame telle qu’elle a été voulue par l’Éternel au début de la Création.
L’apôtre soustrait également la femme de l’esclavage païen du monde romain pour en faire la compagne de l’homme, lui redonnant ainsi sa juste place. Aux origines, Dieu créa la femme afin qu’elle soit une aide semblable à l’homme, pour qu’elle lui corresponde et réponde à ses initiatives dans une relation d’amour. Quand Paul écrit aux Corinthiens, il est à Éphèse, une ville où ses habitants ont le même style de vie que les Corinthiens mais dans le temple de Diane. Le nom change mais les pratiques restent les mêmes. Aux Éphésiens, l’apôtre écrit :
Quant à vous, maris, que chacun de vous aime sa femme comme le Christ a aimé l’Église et a donné sa vie pour elle (Éphésiens 5.25).
Versets 3-4
Je continue le texte.
Que le mari accorde à sa femme ce qu’il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. Car le corps de la femme ne lui appartient plus, il est à son mari. De même, le corps du mari ne lui appartient plus, il est à sa femme (1Corinthiens 7.3-4).
Aux Corinthiens qui pensent qu’il est bon pour tous, y compris les couples mariés, de se passer de relations sexuelles, Paul répond que mari et femme ont l’obligation de se donner l’un à l’autre sans retenue et qu’ils ont les mêmes droits sexuels. Cette égalité et réciprocité des relations sexuelles dans le mariage est révolutionnaire car inédite dans la culture de l’époque.
Versets 5-6
Je continue.
Ne vous refusez donc pas l’un à l’autre. Vous pouvez, certes, en plein accord l’un avec l’autre, renoncer pour un temps à vos relations conjugales afin de vous consacrer davantage à la prière, mais après cela, reprenez vos rapports comme auparavant. Il ne faut pas donner à Satan l’occasion de vous tenter par votre incapacité à dominer vos instincts. Notez bien qu’il s’agit là d’une concession et nullement d’un ordre (1Corinthiens 7.5-6).
Comme je l’ai déjà dit, les courants de pensée religieux et philosophiques grecs valorisent l’ascétisme et exercent une influence sur les chrétiens de Corinthe. Il s’en suit que certains croyants essaient de pratiquer le célibat à l’intérieur du mariage. Cette volonté de s’abstenir de relations sexuelles n’est pas prise d’un commun accord mais seulement par l’un des conjoints.
Mais une telle pratique devient vite pour l’autre partenaire une tentation à l’immoralité, le désir d’aller chercher ailleurs. Paul ordonne donc de cesser cette façon de vivre sauf si trois conditions sont remplies : l’abstention est une décision prise en commun; elle dure un temps limité et fixé à l’avance, et son but est de se consacrer à la prière de manière intensive. Il faut savoir que l’Église du premier siècle mettait à part des temps solennels pendant lesquels les croyants renonçaient à leur vie de tous les jours, y compris la nourriture et les relations sexuelles afin de se consacrer entièrement et sans distraction à la prière et à la méditation.
Verset 7
Je continue.
Je voudrais bien que tout le monde soit comme moi, mais chacun reçoit de Dieu son don particulier, l’un le mariage, l’autre le célibat (1Corinthiens 7.7).
Selon les paroles de Jésus, ne doivent pas se marier ceux qui ne peuvent pas avoir de relations sexuelles à cause d’une infirmité, ou bien qui ont reçu le don de rester célibataire comme l’apôtre Paul. Il semble bien que Jésus ne parlait que des hommes. Je lis le passage :
Il y a ceux qui ne peuvent pas se marier parce que, de naissance, ils en sont incapables ; d’autres le sont devenus par une intervention humaine. D’autres, enfin, renoncent à se marier à cause du royaume des cieux (Matthieu 19.12).
Paul vit seul et il n’est responsable que de lui-même, ce qui est une situation idéale surtout que souvent il doit s’enfuir pour sauver sa vie. Mais avec femme et enfants, c’est difficilement faisable. Cela dit, l’apôtre considère le célibat comme un don particulier, car la règle est plutôt de se marier parce que comme je l’ai déjà dit, c’est le projet originel du Créateur.
Versets 8-9
Je continue le texte.
J’aimerais cependant dire aux veufs et aux veuves que c’est une bonne chose de continuer à vivre seul, comme moi. Toutefois, s’ils ne peuvent pas se maîtriser en ce domaine, qu’ils se marient, car mieux vaut se marier que de se consumer en désirs insatisfaits (1Corinthiens 7.8-9).
À ceux qui comme Paul sont veufs, l’apôtre leur conseille de rester célibataires sans doute à cause des persécutions que subissent les chrétiens. Cependant, cela dépend si oui ou non quelqu’un possède ce don, ce qui est facile à savoir. L’apôtre n’est pas un théologien de salle de classe; il a l’esprit très terre à terre. Si quelqu’un manque de maîtrise de soi dans le domaine sexuel, il n’a pas le don ce qui est en soi une raison suffisante pour se marier. Le désir sexuel est normal et le mariage est donné pour qu’il soit satisfait. Paul insiste bien sur les aspects saint et spirituel des relations conjugales, mais il ne tourne pas un film, et donc il n’est pas très porté sur le mariage d’amour avec tout le romantisme qui l’entoure. Désolé !
Versets 10-11
Je continue.
Quant aux couples chrétiens, voici ce que j’ordonne, ou plutôt ce que le Seigneur lui-même leur commande : Que la femme ne se sépare pas de son mari. Au cas où elle en serait séparée, qu’elle reste sans se remarier ou qu’elle se réconcilie avec son mari. Le mari, de son côté, ne doit pas quitter sa femme (1Corinthiens 7.10-11).
L’ordre que Paul adresse aux croyants mariés s’appuie sur l’enseignement de Jésus dans les Évangiles (Marc 10.2-12 ; Matthieu 5.32). Quand des problèmes surgissent dans un couple chrétien, les conjoints doivent à tout prix chercher à se réconcilier et si la séparation est inévitable, ils ne sont pas autorisés à se remarier.
Versets 12-13
Je continue.
Pour les autres couples, en l’absence d’indication expresse de la part du Seigneur, voici ce que je dis : si un frère chrétien est marié avec une femme non-croyante et qu’elle consente à rester avec lui, qu’il ne la quitte pas. De même, si une femme a un mari non-croyant et qu’il consente à rester avec elle, qu’elle ne le quitte pas (1Corinthiens 7.12-13).
Le problème ne se posant pas, Jésus n’a pas abordé le cas des couples mixtes où l’un est croyant et l’autre pas. Sous l’inspiration du Saint-Esprit, Paul explique que la règle générale est de ne pas se séparer si le conjoint non croyant accepte de rester dans le couple.
Verset 14
Je continue.
Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère, autrement, vos enfants seraient impurs, tandis qu’en fait ils sont saints (1Corinthiens 7.14).
Paul suit le mode de pensée juif qui remonte au choix délibéré par l’Éternel d’Abraham et de ses descendants comme peuple de Dieu. Israël avait été mis à part et consacré. C’est d’ailleurs ce que veulent dire les mots saints et sanctifiés qui au premier niveau expriment ici une réalité juridique. Du fait de son union légale avec sa femme chrétienne, le conjoint non-croyant est un mari légitime indépendamment de ses convictions religieuses ; l’inverse est également vrai. Il s’en suit que les enfants sont légitimes et qu’au niveau spirituel, par la présence du conjoint chrétien, la grâce et la bénédiction de Dieu s’étendent à toute la famille. C’est ici l’un des passages principaux sur lequel s’appuient les Presbytériens pour justifier le baptême des enfants. Jean Calvin a dit : « Si les enfants des fidèles ont, dans le genre humain, une position exceptionnelle, afin d’être mis à part pour le Seigneur, pourquoi les exclurions-nous du signe ? Si le Seigneur les admet dans son Église par sa Parole, pourquoi leur refuserions-nous le signe ? » Personnellement, je n’épouse pas cette vue mais ma fille cadette a fait baptiser ses enfants quand ils n’avaient que quelques semaines. A chacun de décider pour lui-même.
Versets 15-16
Je continue le texte.
Mais si le conjoint non-croyant est déterminé à demander le divorce, eh bien, qu’il le fasse ; dans ce cas, le frère ou la sœur n’est pas lié. Dieu vous a appelés à vivre dans la paix. Car toi, femme, tu amèneras peut-être ton mari au salut, mais en fait qu’en sais-tu ? De même, toi, mari, tu amèneras peut-être ta femme au salut, mais en fait, qu’en sais-tu ? (1Corinthiens 7.15-16).
Le chrétien qui accepte de demeurer avec un non-croyant lui donne l’occasion d’entrer en contact avec la grâce de Dieu en Jésus-Christ, mais il n’est pas sûr du tout que le non-chrétien se convertira. Si au contraire la situation devient intenable, alors il faut se séparer. Jésus avait déjà autorisé le divorce et le remariage dans une situation d’adultère (Matthieu 5.32 ; 19.9).
Paul envisage un autre cas qui est l’abandon du foyer par le non-croyant. On peut imaginer d’autres circonstances inédites et dramatiques où on pourrait également appliquer le principe de l’enseignement de Jésus. Tout doit être fait pour préserver le mariage, mais il dépend des deux conjoints.
Verset 17
Je continue.
En dehors de ce cas, tenez-vous-en à la règle générale que j’enseigne partout dans toutes les Églises : que chacun continue à vivre dans la condition que le Seigneur lui a assignée comme sa part, celle dans laquelle il se trouvait au moment où Dieu l’a appelé (1Corinthiens 7.17).
La liberté conditionnelle accordée en matière de mariages mixtes est exceptionnelle. D’une manière générale, le croyant doit continuer dans l’état où il se trouvait au moment de son appel par Dieu. Aucun changement brutal au niveau des coutumes ou de la situation sociale ne doit intervenir à cause de la conversion. Autant que possible, Paul exhorte donc les époux à rester ensemble. Il va illustrer cette règle au moyen d’autres situations de vie grâce auxquelles il va rendre plus clairs et plus complets les principes qu’il a énoncés relativement au mariage.
Versets 18-19
Je continue.
Quelqu’un était-il circoncis lorsqu’il a été appelé ? Qu’il ne cherche pas à le dissimuler. Ou quelqu’un était-il incirconcis lorsque Dieu l’a appelé ? Qu’il ne se fasse pas circoncire. Que l’on soit circoncis ou non n’a aucune importance. Ce qui importe, c’est l’obéissance aux commandements de Dieu (1Corinthiens 7.18-19).
La circoncision était une marque extérieure ordonnée par Dieu et qui signifiait que le Juif participait aux bénédictions du peuple choisi. C’était le signe distinctif de l’alliance divine, mais maintenant il est sans valeur. Depuis que Jésus-Christ est venu et a instauré la Nouvelle Alliance, toutes les image de l’Ancienne Alliance, qui avaient alors une très grande importance, sont devenues inutiles. Pourtant, ce principe n’a pénétré que très difficilement dans l’Église de Jésus-Christ. En effet, dans le livre des Actes, on lit :
Dès que Pierre fut de retour à Jérusalem, les croyants d’origine juive lui firent des reproches : – Comment ! lui dirent-ils, tu es entré chez des incirconcis et tu as mangé avec eux ! Quelques hommes venus de Judée arrivèrent à Antioche. Ils enseignaient les frères, en disant : – Si vous ne vous faites pas circoncire comme Moïse l’a prescrit, vous ne pouvez pas être sauvés. Il en résulta un conflit et de vives discussions avec Paul et Barnabas. Finalement, il fut décidé que Paul et Barnabas monteraient à Jérusalem avec quelques autres frères pour parler de ce problème avec les apôtres et les responsables de l’Eglise. (Actes 11.2,3; 15.1,2).
Pourtant, aujourd’hui, tout homme, quelles que soient son origine et ses circonstances, est appelé à placer sa confiance en Jésus et à le suivre dans l’obéissance. Très peu de gens acceptent son appel, mais cela ne change rien au plan de Dieu. Il continue à tendre les bras, nous invitant vous et moi à recevoir son offre de pardon et de réconciliation. Aujourd’hui est encore un jour de grâce. Mais demain, qui sait ? Je ne saurais présager de l’avenir.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.